Nova voulait bien faire un p'tit coucou aux voisins... si voisin il y avait, alors elle avait décidé de parcourir un peu les couloirs destinés aux chambres des membres de la Garde Zéphyr.
Mais alors, pour savoir lesquelles étaient habitées ou non... Elle était très tentée pour coller son oreille d'orc sur chaque porte, mais la tâche allait être bien longue, donc elle se résigna après en avoir tenté une première, dans laquelle son gourdin vint taper bien fort quand elle se pencha.
Finalement c'était autre chose qui lui permettait de savoir si il y avait du peuple : Le petit courant d'air sous la porte. Et là, ses chevilles se refroidirent légèrement lorsqu'elle passa devant cette porte en bois des plus banales, mais un petit vent frais lui laissait présager qu'une fenêtre était ouverte. Elle réajusta ses cheveux, s'éclaircit la voix et tapa de la phallange du milieu de son index.
Mais plutôt que de se laisser frapper, la porte s'entrouvrit. Elle n'avait pas été fermée, à clé et n'avait pas non plus était bien enclenchée.
-
Il y a quelqu'un ? Demanda t-elle d'une voix timide en poussant la porte qui ne grinçait (pour une fois) pas.
Visiblement, personne. Alors elle passa la tête, et constata que la chambre était bien vide, à part quelques affaires qui traînaient. Donc, elle était habitée. Un peu gênée mais à la fois très curieuse, Nova rentra dans la chambre et réalisa trois choses :
1- C'était la chambre d'un homme
2- Il n'y avait strictement aucune décoration
3- IL AVAIT UNE FENÊTRE, LUI.
Elle n'arriva toutefois pas à savoir dans quelle chambre elle se trouvait, ni à qui elle appartenait, alors elle voulu faire quand même bonne impression. Elle s'en alla de la chambre en cavalant, et revint une demie heure plus tard, réitérant le schéma d'entrée, toujours personne, hop, à l'intérieur.
Le lit n'était pas fait, alors Nova le fit. C'était rare, mais elle en avait très envie, comme une petite fée du logis, quitte à se prendre des baffes après pour intrusion, rien à foutre.
Elle avait ramené avec elle une grande plante qu'elle avait foutu dans un pot de fortune et l'avait placé à côté de la table. Elle avait également ramené un bouquin qui traînait dans son sac et qu'elle recommandait à n'importe qui, qui pourrait être intéressé par la vie des orcs (une façon aussi de s'identifier en venant ici) et elle avait ramené un tapis, trouvé dans une chambre vide et qui habillerait celle-ci sublimement.
Elle prit du recule et réalisa que tout allait bien, ça n'avait pas du tout l'air d'une chambre de gonzesse, elle avait réussi à garder l'ambiance générale.
Elle referma la porte en laissant un petit mot accroché à la poignée
"Note pour soi même : toujours fermer les portes, les murs ont des bras"