Sujet: N'est pas Stryge qui veut [Ft Saigo & Noctula] Sam 21 Jan 2023 - 15:12
La guerrière avait attaché ses cheveux en chignon et portait un heaume qui cachait son visage à la vision des passants. Pour se faire un peu d'or, elle minait du fer à l'occasion et travaillait comme mercenaire lorsque ses nombreuses annonces faisaient mouches. Munie d'un marteau et de quelques clous rouillés volés sur le port d'Ishtar, elle placardait ses affiches sur les nombreux tableaux des tavernes et du centre-ville.
Vous avez besoin d'une escorte ? Vous voulez que votre voisin arrête son tapage nocturne et vous laisse en paix ? Votre fille ne vous obéit plus ? Vous pensez que votre femme préfère la couche d'un autre ? J'accomplis toutes vos besognes contre rémunération. Pour la modique somme de 10 pièces / heure, je serai la lumière salvatrice à tous vos soucis. Stryge noire à la retraite fort d'une expérience d'Exécuteur à votre service.
Si elle avait placardé une bonne dizaine d'affiches, la guerrière se peignait dessus comme un homme. Celle-ci restait cachée sous son armure, près d'un tableau piqué au centre-ville, elle croisait les bras et attendait fermement un client. Tout du moins, elle espérait recevoir la visite de clients et non celle d'un pacificateur.
Elle posa sa jambe droite contre un arbre et souffla à l'intérieur de son heaume, Noctula mourrait de chaud et pourtant elle s'entêtait à ne point sortir de son épaisse armure. Au moins, sous l'arbre elle profitait d'un peu d'ombre ce qui évitait que sa boite de conserve ne se transforme en un four.
Quelques minutes passèrent et une jeune fille blonde d'à peine treize années accosta la guerrière en armure. Elle avait les yeux gonflés et rouges, quelques larmes tombaient le long de ses joues. La gamine se mit à marmonner des suites de mots en pleurant et en reniflant auxquels la stryge ne comprenait rien.
- Ouinyamornchailésurlarbre !!!
- Cesse donc de pleurer et aligne deux mots correctement la gosse !
La gosse regarda la guerrière et se mit à pleurer plus fort à cause des mots méchants. Cette fois-ci la gamine fondait en larmes si fort qu'elle en perdait sa respiration.
- Mais qu'elle chiarde celle-là ! Tu vas t'arrêter et me dire ce qu'il se passe ? Puisse ma patience ne pas céder... râlait l'ancienne exécutrice, aigrie.
- C'est le Major Tom ! Il est bloqué ! Il va mourir !
- Hein ? Le Major Tom ? Un soldat est bloqué ? Montre moi où il est...
La gamine hocha la tête et prit la main de la guerrière dans la sienne pour la traîner dans une ruelle près du port. Perché sur la branche d'un arbre, un petit chat noir vêtu d'un chapeau miaulait. La gamine désigna la bestiole du doigt.
- C'est Major Tomcat le chevalier !
- Tu te fous de ma tronche ? Envoie les pièces d'abord, la guerrière arquait un sourcil, dubitative.
- Mais, je ne suis qu'une enfant, se plaint-elle.
- Ca fera quinze pièces pour toi.
Saigo
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Sujet: Re: N'est pas Stryge qui veut [Ft Saigo & Noctula] Lun 23 Jan 2023 - 20:47
Plus de trois ans.
Cela faisait plus de trois ans depuis la résurrection de Saigo. Trois ans que son corps cadavérique s'était difficilement extirpé de la tombe à laquelle il avait eu droit, fort de son statut d'ancien Exécuteur-en-Chef (aussi éphémère ait été son règne). Plus de trois d'un entraînement acharné, à la recherche des maîtres de la Voie, pour devenir l'Exécuteur Parfait. Il avait été absout de ses péchés par Mahriser, qui l'avait ensuite choisi comme son avatar, son héraut. Il avait percé les secrets de l'Incarnation du Dragon Blanc. Son corps famélique avait retrouvé ses muscles saillants. Son regard terne était redevenu perçant. Il avait même de la barbe !
Désormais, le fils de la Mort, engeance créée par Onze, Exécuteur-en-Chef avant lui, avait même transcendé son rôle au sein des cachots. Déjà l'élu de Mahriser, Saigo portait désormais en lui le pouvoir d'Asmodéa, la première Matriarche. Symbolisé par sa plume millénaire, qui s'était incrusté sur son torse comme si cela avait toujours été sa place, ce pouvoir permettait au Parricide de voler, littéralement. Un haut-fait que seuls les stryges noirs les plus célèbres de la longue histoire de la Tour Noire avaient su accomplir. Le Héraut était désormais l'un d'eux.
Après avoir laissé derrière lui Wystéria et leur Dieu impie mais désormais très très mort, le stryge noir avait déployé ses ailes et volé jusqu'au continent. Combinant le pouvoir du Zéphyr et ses nouvelles capacités, il ne lui avait fallut que deux journées de vol, entrecoupé d'une nuit passée sur un navire marchand qui passait malencontreusement par là, pour que Saigo pose les pieds à Ishtar.
Il avait foncé vers l'auberge la plus proche et réservé une chambre. Après des semaines à s'entraîner à Wystéria, un combat dantesque contre une divinité hérétique et absolument aucune nuit passée avec un peu de confort, Saigo était foutrement sale. Le bain qu'on lui fit couler lui permit de redevenir un tant soit peut présentable, mais les vêtements qu'il portait étaient bons pour être brûlés. Il s'en fit livrer des neufs. Ce n'était pas dans ses habitudes de s'octroyer un tel luxe, lui qui menait d'ordinaire une existence simpliste, dénuée du moindre confort. Mais lorsque le Dieu Dragon et l'esprit de la Première Matriarche vous offrait leur bénédiction, le minimum était de ne pas sentir le paysan consanguin.
Ville portuaire oblige, on ne lui avait pas trouvé grand chose. Mais un débardeur blanc, un pantalon noir et des chaussures, c'était amplement suffisant pour accompagner la veste de cuir dont il ne se séparait jamais. Ainsi reposé, lavé et habillé, Saigo sorti en ville, avec l'intention de faire le plein de provision avant de regagner la Tour Noire.
Il marchait en direction du marché lorsqu'il tomba nez à nez avec une affiche, placardée en plein milieu d'un des panneaux de la ville. C'était le genre d'annonce classique postée par des mercenaires peu regardant sur le type de travail demandé. Mais un détail fit instantanément froncer les sourcils au Parricide.
Un Exécuteur ? marmonna-t-il à voix basse.
De toute évidence, soit c'était un imposteur, soit c'était quelqu'un qui avait quitté les cachots. Sauf qu'hormis quelques rares cas, on ne quittait pas les Exécuteurs en vie. D'une manière ou d'une autre, on mourrait en tant qu'Exécuteur. Intrigué, Saigo se mit sans tarder en quête de ce mercenaire qui mettait en valeur son passé de tortionnaire.
Il ne lui fallut pas plus de quelques minutes pour trouver. En même temps, les grandes paires d'ailes noires, c'est le genre d'attribut physique qui ne passe pas inaperçu. Accompagné d'une fillette en pleurs, un stryge en armure complète regardait un arbre dans lequel était manifestement coincé un chaton. Le Parricide ricana en s'approchant.
L'Exécutrice-en-Chef a totalement perdue la main ? Ou l'ordre est tombé bien bas ces derniers temps ? Depuis quand l'élite de la Tour Noire se rabaisse à des travaux aussi merdiques ? Et aussi mal payé en plus ?
Il n'y avait pas d'agressivité dans ses paroles, plutôt une réelle curiosité. Toutefois, une partie du Héraut était piquée. Bien qu'il n'ai jamais été le stryge le plus amical, loin s'en faut, il avait toujours considéré les Exécuteurs comme une seconde famille (voire même une première famille étant donné son passif dans le domaine). Voir l'un des siens ici, et non pas en mission, l'interpellait au plus haut point.
Sujet: Re: N'est pas Stryge qui veut [Ft Saigo & Noctula] Lun 8 Jan 2024 - 19:31
Interloquée par un cousin aux ailes de jais, Noctula ne fit pas attention à la gamine qui en profita pour s'enfuir discrètement avec son chat dans les bras sans dire un mot. On dirait que nous sommes tous les deux loin de chez nous et de nos traditions, fit-elle en accompagnant ses paroles d'un geste de la tête en direction de son interlocuteur. Si je la revois, je la rue de coups comme ses parents auraient dû le faire. Les humains n'y connaissent décidément rien en éducation. pense t'elle.
- Je ne sais même pas qui tu es, dit-elle les yeux plissés derrière son heaume.
Elle passa des secondes à disséquer le visage du stryge avec les deux scalpels qui lui servaient d'yeux, butta sur lui avec insistance et laissa un bref silence s'installer entre eux. Hésitante et visiblement perturbée par son apparition, elle était persuadée d'avoir déjà vu ce visage quelque part, sans pouvoir le situer avec précision.
- Ce sont des vêtements peu communs pour un stryge, tu as plus l'air d'un fuyard qu'un guerrier de la Tour, examina t'elle en pointant du doigt les atours de l'homme.
- On dirait que nous sommes tous les deux loin de chez nous et de nos traditions, fit-elle en accompagnant ses paroles d'un geste de la tête en direction de son interlocuteur.
Elle croisa les bras sur son buste. Elle ne comptait pas se dévoiler à un inconnu et préférait en dire le moins possible à son sujet. En admettant qu'il soit un exécuteur et étant donné sa situation de traîtresse, elle préférait éviter de lui révéler la vérité. Son hypothèse allait vers là, car elle avait la sensation de l'avoir déjà vu quelque part, donc autant dire dans les souterrains de la Tour. Noctula demeura cryptique et fermée à la présence de l'autre stryge.
- Pour répondre à tes questions, très cher cousin, l'Ordre n'a jamais été bien hauts, sa place se trouve dans les cachots. J'imagine que ce serait un honneur pour l'Exécutrice-en-chef de se mutiler et de perdre une main, hausse t'elle les épaules avec indifférence.
- Les humains sont des êtres faibles et peureux, ce n'est pas facile d'arrondir les fins de mois avec leur mentalité. J'accepte ce que je trouve. Quand on veut vraiment quelque chose, on fait ce qui doit être fait, même si ça veut dire de se retrouver les mains dans la boue, je n'en ai pas honte, répondit-elle avec un soupçon de mépris. - La honte est dans le camp de ceux qui ne font rien.
C'était sûrement la discussion la plus aimable qu'elle avait eue avec une autre personne depuis son départ de la Tour, d'ordinaire elle n'était pas aussi loquace et pointilleuse sur son utilisation des mots et la tournure de ses phrases.
- J'ai répondu à quatre de tes questions. La politesse exige que tu répondes aux miennes à présent. Qui es-tu ? Qu'est-ce que tu fais ici ? Qu'est-ce que tu comptes faire ?
Noctula n'était pas plus agressive que lui, elle s'exprimait de façon lointaine, avec indifférence et méprit comme une étoile traite une météorite sur son passage. Ce n'était pas tourné spécifiquement contre le stryge, elle était comme ça avec tout le monde, c'est-à-dire très hermétique. À son propos, son cousin de race pouvait voir qu'elle était mutilée sur le coin de l'aile gauche.
- Je ne serai pas contre un peu de compagnie, conclue t'elle.
Nostalgique de la présence d'un comparse, cela lui faisait un peu de bien de parler avec quelqu'un comme elle. J'espère juste qu'il ne va pas essayer de me tuer et qu'il ne se rendra pas compte que je suis une traîtresse en fuite pense t'elle.
Armure de Noctula
Saigo
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Sujet: Re: N'est pas Stryge qui veut [Ft Saigo & Noctula] Mer 10 Jan 2024 - 18:47
La voix qui lui répondit était étouffée par l’épais heaume qui masquait son visage. Les mots, en revanche, étaient pour le moins surprenant. Alors comme ça, cet Exécuteur ne savait pas qui était Saigo ? Il devait être jeune, peut-être trop pour avoir connu le Parricide au sommet de la chaîne alimentaire dans les cachots. Dans les premières années, les aspirants Exécuteurs ont tendance à être très concentré sur leur formation, les faisant passer à côté des événements marquants de leur caste. Toutefois… l’annonce que l’Élu avait trouvée devant l’auberge mentionnait un Exécuteur retraité. Déjà que Saigo trouvait la formulation curieuse, l’information ne concordait pas avec la chronologie qu’il avait imaginée. Restait alors une dernière hypothèse : il avait face à lui un imposteur.
Le Héraut resta silencieux, toisant son congénère d’un air neutre, les mains dans les poches de sa veste en cuir. En effet, il ne ressemblait pas à un Exécuteur classique. Ça n’avait jamais été le cas, tant Saigo avait toujours évité de porter des armures quelconques. Durant sa première vie, c’est tout juste s’il avait accepté de revêtir une cuirasse légère. En tant qu’assassin, il voulait simplement être aussi vif que possible, et le poids d’une protection, même minime, le ralentissait bien trop à son goût. Sa vitesse à l’époque n’avait d’égal que son efficacité. Soit il tuait du premier coup, soit il s’exposait à la mort. Le Parricide avait toujours eu suffisamment confiance en ses capacités pour accepter ce pari.
Depuis son réveil, il avait simplement éliminé le besoin de porter une armure : il était l’Armure. Des mois durant, Katsuo, la Main de la Mort, lui avait enseigné tous les secrets de la technique de l’Armure Vivante. Saigo était capable de stopper les lames et les flèches grâce à sa maîtrise de son corps et à sa foi inébranlable. Celle-ci avait été récompensé lorsque Mahriser lui-même avait fait du revenant son Héraut, en s’incarnant en lui pour la première fois.
« Je reviens d’une longue expédition à Wystéria, affirma calmement le stryge noir. Ma précédente tenue n’était plus utilisable. »
Il ne devait rien à son congénère, et sûrement pas une quelconque justification. Mais il n’avait aucune raison de mentir ou de se sentir mal au sujet de ses vêtements. Ni même de s’offusquer de la remarque de l’Exécuteur. En effet, tous deux étaient loin de chez eux. Toutefois, partout où ils allaient, les représentants des cachots se devaient d’incarner les valeurs qu’on leur avait inculqué. Sauver des chatons pour quelques pièces n’en faisait pas partie, selon Saigo. Tandis que l’autre stryge se montrait quelque peu sarcastique sur la place souterraine de leur ordre, l’ancien maître des cachots rétorqua d’un air amusé.
« Ce serait dommage qu’une pyromancienne aussi aguerrie soit privée d’une main. Cela dit, elle trouverait sans nul doute une manière de préserver ses pouvoirs. »
L’espace d’un instant, le Parricide imagina Kova Nabsci cracher des boules de feu sur ses ennemis. Ce serait un bel hommage au Dragon Blanc. Quant à la mentalité affichée par son interlocuteur, Saigo n’y trouvait rien à redire, hormis que le solde alloué aux Exécuteurs en mission suffisait en général à couvoir leurs besoins en nourriture et lits.
« Tes mots sont juste, camarade. Il n’y a pas de honte à travailler pour assurer son prochain repas. Je suis simplement surpris qu’un Exécuteur, un guerrier aguerri, en soit réduit à d’aussi basses besognes. La Tour a bien mieux à offrir, j’en sais quelque chose. »
Saigo avait beau avoir réintégré l’ordre, il ne faisait plus vraiment partie des Exécuteurs. Il était accueilli dans les cachots, mais les circonstances de sa résurrection et son précédent statut rendait difficile, pour ne pas dire impossible, de le considérer comme un membre lambda des cachots. Ainsi, le Parricide acceptait sporadiquement des missions pour le compte de Kova, mais la plupart du temps, il voyageait en solitaire, en vue d’accomplir ses propres objectifs.
« Mon nom est Saigo. Peut-être que ça te dit quelque chose, lança l’Élu sans sourciller aux multiples questions envoyées par son congénère. Comme je te l’ai dit, je reviens d’une expédition à Wystéria, au cours de laquelle je me suis recueilli sur la tombe d’Ao Shin, le dernier Héraut de Mahriser. J’ai aussi tué un dieu local au nom imprononçable et j’ai obtenu ceci. »
À ces mots, l’Exécuteur tira légère sur le col de son débardeur, révélant à son collègue un torse couvert des cicatrices typiques de leur ordre, les runes rougeâtres qui luisait faiblement sur sa peau, mais surtout : la plume millénaire d’Asmodéa, qui trônait fièrement entre ses deux pectoraux.
« Quant à ce que je compte faire, c’est assez simple. J’étais simplement en chemin vers le marché, afin de récupérer quelques provisions en vue du trajet retour vers la Tour Noire. »
Ce serait l’occasion pour Saigo de faire son rapport à Kova sur ses dernières aventures, puis de prendre quelques jours pour envisager ses options pour la suite. Maintenant qu’il avait trouvé tous les maîtres de la Voie, compris les rouages de chaque technique et retrouvé la majeure partie de ses forces, l’Élu devait décider de la marche à suivre.
« Mais pour l’heure, commençons par retrouver la petite et son chat. Son âge n’est pas une excuse, elle va devoir comprendre qu’on ne prend pas un Exécuteur pour un con impunément. »
Le visage du stryge s’était légèrement assombri.
« Je me ferais une joie de t’accompagner dans cette entreprise, Exécuteur… c’est quoi ton nom ? »
Sujet: Re: N'est pas Stryge qui veut [Ft Saigo & Noctula] Mer 10 Jan 2024 - 22:42
Elle l'écouta attentivement d'une traite, ne réagissant à ses paroles que ponctuellement pour hocher de la tête, pour marquer son intérêt par des mh de la gorge. Son casque la cachait, mais à l'intérieur son visage se décomposait et elle devenait livide à mesure qu'elle comprenait à qui elle avait affaire. Je suis tombée sur la pire personne possible, de tout les stryges, il fallait que ça soit lui que je rencontre durant ma fuite, j'suis foutue, pense t'elle avec un terrible sang-froid, qui ne se brisa qu'au moment où il se présenta à elle sous son nom. Bien que ça la meurtrissait du plus profond de son âme, elle s'inclina avec maladresse pour lui présenter ses respects. Elle détestait devoir s'abaisser face à plus fort, mais elle analysait la situation avec assez de lucidité pour ne pas provoquer n'importe qui, pour n'importe quoi, selon elle. Non pas qu'elle ne le respectait pas, surtout s'il avait effectivement triomphé d'un dieu, cela forçait le respect et la modestie, mais se mettre à genoux la révulsait à chaque fois. A la réflexion que... Si je me souviens bien, son parcours n'est pas tout blanc et il est resté longtemps loin de la Tour, il pourrait sûrement comprendre mon choix, mais ça revient à jouer avec les dés. Je lui poserai quelques questions pour en savoir plus.
- Je connais seulement Wystéria de nom. Il paraît que c'est dangereux là-bas, tu n'usurpes pas ta réputation. Pour ne pas perdre plus de temps, sans un mot, elle marcha jusque dans la rue adjacente vers où la gamine s'enfuyait, invitant son compagnon d'infortune à la suivre par son geste. J'aime beaucoup écrire, si cela me plaît, je pourrais même conter tes aventures dans un bouquin, s'amuse t'elle.
Pour ne pas perdre plus de temps, sans un mot, elle marcha jusque dans la rue adjacente vers où la gamine s'enfuyait, invitant son compagnon d'infortune à la suivre par son geste.
- Saïgo. Je sais que tu as pris la place de Onze, mais je n'en sais pas beaucoup plus. C'est que je vis dans mon monde, je suis toujours la dernière au courant de tout. Sans compter que, souvent, les informations entrent par une oreille et sortent par l'autre avec moi.
Elle regardait à sa droite et à sa gauche pour la retrouver. Elle pensait à demander des informations aux passants, mais elle avait la nette impression qu'elle n'obtiendrait rien de personne à cause des ailes dans son dos et que ça ne valait même pas la peine de perdre du temps en demandant. Sa spécialité en tant qu'ancienne Exécutrice était de faire parler les gens, mais elle était presque certaine que les gardes de la ville ne seraient pas d'accord avec ses méthodes.
- Qu'attends-tu de la Tour ? Pourquoi y retourner ? Si tu es capable de tous les prodiges dont tu parles, si tu as même su vaincre Onze, la Tour ne t'apportera plus rien, au contraire, c'est toi qui apporteras quelque chose à la Tour. J'avoue ne pas comprendre. Enfin, je veux dire, si j'étais à ta place, j'aurais assassiné la Matriarche pour prendre sa place. Mais comme tu es un homme, c'est probablement peine perdue pour toi ? Aucun homme n'a jamais été à la place de la Matriarche. Ce serait amusant que les choses changent, le chaos est une bonne chose.
Elle préférait l'excitation du changement et de l'inconnu à l'ennui d'un quotidien monotone. La vie devait être une aventure ou elle ne valait pas la peine d'être vécue. Qui pouvait bien terminer sa journée et répondre à la question, qu'as-tu fait, par un timide rien du tout, puis s'endormir paisiblement, fier de soi-même.
- Noctula, dit-elle en retirant son heaume qu'elle tient à l'envers du bout de sa main gauche. C'est un honneur Saigo, j'espère apprendre de toi avant que nos chemins ne se séparent.
Sous la surprise générale, elle dévoila un visage féminin plutôt agréable à l'œil, mais malheureusement doté de nombreuses cicatrices qui rendait la vision, à vrai dire, plutôt dérangeante. Elle avait une belle tresse noire qui tombait le long de sa joue gauche, partiellement cachée par sa chevelure. Assez sophistiqué pour une guerrière scarifiée pour en déduire qu'elle prenait un certain soin de son apparence.
Après quelques minutes de recherche, ils retrouvèrent la gamine, cette fois-ci accompagnée de son chat et de sa grande sœur adolescente. Ils coincèrent les deux filles au coin d'une ruelle sombre. Noctula s'avança et réclama son payement plus un bonus pour le dérangement. Apeuré, l'enfant ne s'approcha pas, mais l'adolescente s'avança pour s'excuser et payer tout ce que la Stryge avait demandé un peu plus tôt. L'adolescente demanda pitié aux deux tueurs de la Tour Noire. Si ça avait été des adultes, Noctula se serait montrée bien plus cruelle, bien plus sadique, elle aurait montré à Saigo tout son savoir anatomique pour infliger les douleurs les plus aigües, mais la stryge n'avait pas le cœur à être cruelle avec des enfants, pas pour cela. Son avis était qu'un enfant devait payer de ses erreurs comme les adultes, elle n'avait pas plus de pitié selon l'âge, mais seulement lorsque l'erreur était grave, ici ce n'était pas le cas.
Elle se tourna vers lui.
- Hé bien, que vas-tu faire maintenant guerrier ? J'avoue être particulièrement impressionnée, je ne serai pas contre écouter tes histoires à la taverne et de te suivre quelques jours pour t'observer et apprendre, si dorénavant nous devions bien nous entendre et avoir des points communs.
Saigo
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Sujet: Re: N'est pas Stryge qui veut [Ft Saigo & Noctula] Jeu 11 Jan 2024 - 18:13
Alors que Saigo achevait de répondre aux questions de son congénère en armure, il fut surpris de voir ce dernier ployer le genoux face à lui. Il n’était plus l’Exécuteur-en-Chef, il n’avait plus le moindre titre de noblesse, rien qui demandait une telle réaction face à sa personne. Même lors de la courte période où il avait siégé sur le Trone de Cranes, le Parricide s’était toujours senti mal à l’aise lorsque les autres résidents des cachots s’inclinaient avant de lui parler. La plupart avait combattu avec lui, ou contre lui à l’occasion de joutes plus ou moins amicales, et il trouvait bizarre qu’ils marquent à ce point leur respect pour lui juste parce qu’il avait battu Onze. C’était le protocole, la tradition, la règle au sein des cachots, alors il s’y était plié, sans enthousiasme.
« Relève-toi Exécuteur, nous sommes égaux, ici et en tous lieux de ce monde. »
L’intéressé fit alors une remarque sur Wystéria. Terre de légende et de danger, l’île elle-même n’usurpait pas sa réputation. La jungle qui recouvrait la majeure partie de l’île était remplie de monstres gigantesques capable de faire la peau aux aventuriers les plus expérimentés. La moindre imprudence, le moindre relâchement pouvait être fatal. Au cours de ses vies, Saigo avait eu l’occasion de fouler plusieurs fois les terres sauvages par-delà les flots. Il en était revenu entier à chaque fois, d’autres ne pouvaient pas en dire autant. De là à conter ses exploits dans un ouvrage… l’Élu se contenta de hausser les épaules.
« Je suis plus habitué à être le monstre des comptines pour enfant. »
Il voulut ajouter qu’il n’avait encore rien accompli qui soit digne d’un livre entier consacré à ses aventures, mais cela aurait été hypocrite. Comme l’Exécuteur face à lui le rappelait, alors qu’ils s’engageaient dans les rues animées d’Ishtar, il avait triomphé de Onze. Ce seul haut-fait surpassait déjà les accomplissements de bien des aventuriers. En revanche, l’Ombre notait que le manque d’attention que portait son congénère aux informations qu’il recevait devait constituer un handicap majeur en mission.
« J’espère que les informations qu’on t’a inculqué à la Tour ne sont pas ressorti aussitôt… marmonna le Héraut. Quant à Onze… oui, je l’ai tué et ai pris sa place, conformément au plan qu’il avait devisé. Je suis mort quelques semaines plus tard, trahi par les anciens lieutenants de la Mort, qui n’avaient visiblement pas été mis dans la confidence. »
Il en resta là pour la leçon d’histoire, tandis qu’il portait mécaniquement sa main droite vers son plexus. Là, à son réveil, trônait le trou béant de la lance d’Ulfma, qui l’avait transpercé et porté le coup fatal. La rébellion des Exécuteurs contre lui était toujours en travers de sa gorge, même après qu’il ait éliminé personnellement chacun des traîtres. Il savait que le travail n’était pas terminé. Pas tant que la commanditaire de sa mort restait envie. Pas tant que Zéphalia vivait toujours.
C’était d’ailleurs ce que l’autre Exécuteur suggérait, arguant que la puissance de Saigo avait surpassé tout ce que la Tour Noire pouvait offrir. En un sens, le guerrier en armure disait vrai. Le Héraut était parvenu à un stade où nul fugitif ne pouvait lui échapper, où nulle mission n’était pas réalisable pour lui. Hormis redevenir Exécuteur-en-Chef – ou Patriarche – il n’y avait aucun statut plus élevé que le stryge pouvait briguer. Alors, s’il ne partageait pas l’enthousiasme de son collègue pour le chaos, le Parricide devait admettre que sa volonté de regagner la Tour pouvait poser question. Toutefois, avant de répondre, l’Exécuteur lança avec un amusement teinté de méfiance :
« Tu devrais surveiller ta langue, évoquer le meurtre de la Matriarche aussi facilement pourrait t’attirer bien des problèmes avec les nôtres. Une chance pour toi, je ne porte pas Zéphalia dans mon cœur non plus. Quant à devenir Matriarche, Patriarche ou que sais-je… ce n’est pas une affaire de sexe, de chaos ou que sais-je. J’ai compris il y a bien longtemps que je n’avais simplement pas l’étoffe d’un chef. Pas un chef politique en tout cas. Je n’ai aucun désir de régner sur la Tour Noire. »
En revanche, il avait bel et bien le désir brûlant d’assassiner Zéphalia. Depuis que son pantin, Onyxia, avait avoué l’avoir aidé à fomenter l’assassinat de Saigo, plus de trois ans plus tôt, la Matriarche était au sommet de la liste meurtrière du Parricide. En fait, elle était même le dernier nom qui restait sur cette liste.
« Ce que je désire, c’est mettre ma force au service de la Tour. Car viendra un jour où, sous la bénédiction de Mahriser, nous réduirons enfin les stryges blancs en cendres et forceront la Tour Blanche à s’effondrer. Ce jour-là, je donnerais chaque parcelle de ma force à notre cause et me tiendrais en première ligne pour donner l’assaut décisif. Je le ferais pour la Tour, pour notre peuple. Quand bien même j’aspire à le faire sous le règne d’une Matriarche plus… digne. »
À travers ces dernières paroles, Saigo n’avait pu masquer son dédain pour celle qui dirigeait leur peuple. C’est alors que l’Exécuteur face à lui révéla un visage féminin, bardé de cicatrices, sous l’épais heaume qu’elle venait de retirer. Le Parricide ne fit pas la moindre remarque sur le sexe de sa congénère, se contentant de hocher la tête devant les salutations plus officielles de Noctula. Il la suivit dans les rues, à la recherche de la gamine un peu trop présomptueuse pour son propre bien. La traque dura plusieurs minutes, jusqu’à ce que les deux stryges noirs retrouvent la trace de la fillette, de sa sœur et de leur maudit matou. Là, Noctula n’eut aucun mal à récupérer son dû et même un peu plus. Il n’y eut pas d’effusions de sang, pas de cris, pas de pleurs. Simplement de l’intimidation d’Exécuteurs.
Restait désormais à décider de la suite à donner à la journée. L’Exécutrice, désormais plus riche de quelques pièces, suggérait de se rendre à la taverne, histoire d’échanger et d’apprendre auprès de lui. Saigo n’avait jamais été du genre à s’épancher sur ses exploits, mais n’avait de toutes façons aucune obligation urgente ni missions en cours. Ainsi, avec un hochement de tête approbateur, il tourna les talons pour prendre la direction d’une des nombreuses auberges installées sur les quais du port commercial d’Ishtar.
« Par Mahriser, nous ne sommes pas obligés d’avoir des points communs ni une quelconque affinité. Nous avons tous deux grandis au sein des cachots, c’est amplement suffisant pour que nous nous comprenions. »
Au moins ils partageaient la même aversion pour Zéphalia. A moins que Noctula ne soit simplement une fanatique du chaos et du changement perpétuel, pas nécessairement une rebelle, mais plutôt une anarchiste. Il le découvrirait bien assez tôt. Alors qu’ils prenaient place dans la taverne, après avoir commandé un repas et de la bière, Saigo soupira.
« Je ne sais pas vraiment ce que tu souhaites entendre de mes « aventures ». Tout ce que j’ai accompli dans ma vie, je l’ai accompli grâce à la discipline des Exécuteurs, l’entraînement auquel je m’astreins depuis toujours, et ma foi en Mahriser. Si le Dragon Blanc m’a autorisé à revenir d’entre les morts et m’a choisi comme son Héraut, c’est car je l’ai servi sans poser de question, sans me plaindre, en m’entraînant chaque jour un peu plus que le précédent. Rien de ce que j’ai accompli ne relève du surnaturel. Simplement d’un travail acharné et d’une confiance sans faille en mes capacités et en notre Dieu. »
Qu’il le veuille ou non, il y avait aussi le destin. Car Saigo, créé par Onze à partir des corps de ses alliés et de ses ennemis, avait toujours été prédestiné à accomplir de grandes choses. Il n’avait pas été formé, dès son plus jeune âge, par la Mort elle-même en vue de lui succéder. Non, il avait mérité de confronter son « père » lorsqu’il avait enfin été prêt. Mais même si on ne lui avait jamais indiqué le chemin, le Dragon Blanc avait toujours guidé ses pas. Le Héraut avait toujours fait confiance à Mahriser. Jusqu’à présent, son dieu le lui avait bien rendu.
Sujet: Re: N'est pas Stryge qui veut [Ft Saigo & Noctula] Ven 12 Jan 2024 - 20:59
Elle tira sur la poignée de la porte d'entrée de l'auberge "La cuvée gobeline" et laissa passer Saïgo devant elle. Pendant qu'il choisissait une table, elle accrocha son heaume et ses gantelets à sa ceinture avec de la ficelle puis, elle posa son bouclier, aussi fourbue que sa peau, à côté d'elle. Celui-ci arborait sur son blason un olivier, un symbole de stabilité, d'endurance, de force, mais aussi de sagesse, car cet arbre pouvait grandir pendant des siècles et chaque tempête, chaque choc qu'il traversait étaient des occasions supplémentaires pour que son écorce s'endurcisse. Elle tapota son bouclier et commenta.
- Il protège bien, je suis fière de lui. Je suis comme l'olivier qui est gravé dessus.
La pièce sentait un affreux mélange de bière et de pisse, le sol, couvert d'alcool séché, collait sous les pieds. C'était une odeur de taverne aussi caractéristique que l'odeur de la mer, dans les deux cas, elle appréciait les sentir, s'en plaindre revenait à courir sur la plage tout en beuglant sur la présence du sable entre les orteils, c'était l'hôpital qui se fout de la charité. On ne venait pas dans une taverne pour que ça sente la rose ! Au fond de la salle, un barde jouait du luth en rythme avec la voix de sa partenaire qui chantait en dansant, ils animaient la salle de leur présence sur la scène. Elle commanda deux bières à la serveuse et secoua la tête de gauche à droite avec la musique, elle souriait comme une enfant devant un jouet, cet endroit lui allait comme à une sirène dans un désert, néanmoins elle s'y sentait comme un poisson rouge dans son bocal d'eau douce.
- Tu as une très grande opinion des Exécuteurs à ce que je peux entendre, dit-elle.
C'était une remarque qui brillait par son évidence et son inutilité, mais à l'instant où elle l'avait dit, ce qui se passait dans sa tête était tout autre chose, car ses inquiètes se confirmaient : il ne fallait surtout pas qu'il apprenne la vérité sur sa trahison. L'Ordre comme la religion apparaissaient petit à petit comme des très grandes valeurs dans l'estime du stryge, ce qui était l'exact contraire chez Noctula qui, elle, considérait tout cela avec indifférence.
- Meurtre et trahison à la Tour Noire ? Comme c'est étonnant, ironise t'elle avec un rictus au coin des lèvres.
C'est pour cela, en partie, qu'elle s'était enfuie de la Tour. Un jour, on poignarde un stryge, le lendemain, la stryge vous poignarde, c'est cyclique. Bref, un sort peu enviable, elle aspirait à mieux que de mourir poignardée dans le dos puis, de se décomposer dans les déjections des caniveaux de la Tour.
- Qu'est-ce que Zéphalia t'as fait pour que tu en sois arrivé à la détester, demande t'elle.
Ah oui, les autres stryges, ceux avec les ailes blanches. C'était donc cela son but ? Finalement, elle ne s'en étonnait pas. Fieffé croyant et serviteur de Mahriser, c'était logique qu'il chercherait à accomplir la volonté du dragon blanc. Il a été réanimé par Mahriser et marche en quinconce avec les mortels, mais à quel prix ? Bras armé d'un Dieu, qui au demeurant n'en certainement rien à faire de lui et le considère comme un outil, et se voit contraint de faire une guerre qui ne le concerne même pas, tout ça pour plaire à une divinité. Toutefois, elle admettait que ce pouvoir donné par Mahriser était plus que séduisant. Elle but une grande rasade de vin et lui répondit par l'affirmative.
- Un travail acharné, je comprends, ça paraît tout à fait logique. J'ai une idée, s'exclame t'elle avec le sourire aux lèvres, prête à rire aux éclats. - Et si on faisait un concours de boisson ? Si je tiens mieux l'alcool que toi, on va chasser quelques monstres et se faire quelques composants. Si tu tiens mieux que moi... À toi de choisir, mais pas de trucs bizarres, je suis encore jeune et pure, taquine t'elle.
Elle se retenait de beugler au tavernier de ramener un tonnelet de bière bien fraîche et mousseuse !
Saigo
Ombre de la C.O ♦ Élu de Marihser
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Ombre de la Congrégation (Faction)
Jack'o'Piñata (Event)
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Gagnant du Quizz CB - 2e édition (Event)
Hommage de FrörHeim (Event)
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Poing de Ki (Spécialisation)
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Sujet: Re: N'est pas Stryge qui veut [Ft Saigo & Noctula] Mer 17 Jan 2024 - 22:04
La taverne dans laquelle les deux stryges entrèrent ressemblait à tous les autres établissements des quais d’Ishtar. Les mêmes odeurs, le même état de propreté global, le même public, seul le nom sur la devanture changeait. Parfois, Saigo avait même l’impression que c’était le même aubergiste qui se trouvait derrière chaque comptoir en bois fatigué, tâché et collant. Comme il le faisait souvent, l’Exécuteur pris place à une table située dans l’un des coins de la pièce. Un réflexe commun lorsqu’on avait l’habitude d’être un criminel recherché, car ça réduisait les angles morts et par conséquent, limitait les risques de se faire prendre par surprise. De plus, ils se trouvaient sur le territoire des Pirates. Si le Parricide n’avait pas participé à la désastreuse attaque menée par Equinoxe, des années plus tôt, son affiliation à la Congrégation de l’Ombre pourrait déclencher un conflit en cas d’altercations avec des membres de la flotte.
Alors qu’il était rejoint par Noctula, deux chopes dans les mains, le Héraut ne put s’empêcher de regarder l’Exécutrice d’un air circonspect. A cet instant, alors qu’elle dodelinait de la tête au rythme des accords du luth, elle lui semblait enfantine, peu alerte sur son environnement immédiat. Une cible facile. Tout ce qu’un représentant des cachots ne devrait jamais être. L’Élu trouva un début d’explication dans les paroles de la jeune femme. Elle avait foi en son bouclier. Si Saigo n’avait jamais eu d’appétences particulières pour les armes défensives, et n’utilisait plus la moindre lame aujourd’hui, il hocha tout de même la tête d’un air approbateur. Les bons guerriers ne font qu’un avec leurs armes, et croire en la qualité de celles-ci représentait la première étape pour achever cette symbiose.
« Les Exécuteurs m’ont créé, éduqués, façonnés, répondit le Parricide. Tout ce que je sais, ils me l’ont inculqué. Ils sont ma famille. »
Malgré l’idéologie individualiste mise en avant dans les cachots. Malgré les multiples bagarres de bar avec les autres Exécuteurs, avec ou sans argent en jeu. Malgré la trahison qui lui avait coûté la vie, menée par certains des guerriers les plus respectés de leur Ordre. Saigo n’avait jamais renié ses origines, en tant que « fils » de Onze, en tant que rejeton des cachots. Il avait grandi auprès d’eux. Indépendamment de ses autres affiliations, de ses alliances et de ses amitiés, la loyauté première du stryge noir irait toujours aux Exécuteurs.
Étrangement, Noctula ne semblait pas partager cet idéal, préférant ironiser sur les multiples assassinats émaillant l’histoire de la Tour Noire. Le Héraut se contenta de hausser les épaules.
« Le propre de chaque peuple. Dès lors que l’on accède à un certain statut, mieux vaut avoir des yeux dans le dos. C’est le grand jeu de la politique, et j’ai appris à la dure que je n’étais pas taillé pour ce genre de jeu. »
Des Rois, des conseillers, des ducs, des généraux, à tous les âges et de toutes les races. Autant d’histoires et de légendes d’assassinat fomentés par des rivaux politiques, cousins jaloux ou amant déchus. Selon Saigo, intégrer le monde de la noblesse était presque plus dangereux que d’aller guerroyer à mille lieues de chez soi. Sans doute car lorsqu’il s’était rendu chez les nains pour repousser Anklög, ou lorsqu’il s’était rangé derrière Styx à Ishtar, l’Exécuteur s’était avancé avec la certitude que son ennemi était face à lui et non pas dans son dos. Et ce, malgré les rivalités personnelles qui pouvaient l’opposer à certains des guerriers présents parmi ses alliés. À la guerre, face à une menace commune, l’Élu avait collaboré, à contrecœur, avec des stryges blancs, des abyssaux et autres représentants de factions aux idéaux contraires aux siens. En politique, aucune alliance n’en était réellement une, et les alliés d’un jour deviennent bien souvent les ennemis du lendemain. Zéphalia en était la preuve.
« Elle a commandité ma mort », répondit sèchement Saigo.
Et elle l’avait obtenu, au prix de la vie de dix de ses meilleurs éléments. Un véritable gâchis, motivé par une simple histoire d’ego. En accédant au Trône des Cranes, Saigo avait promis à la Matriarche de se battre à ses côtés lorsqu’elle lancera l’assaut décisif sur la Tour Blanche. Mais il avait aussi défié l’autorité de Zéphalia, en s’affirmant comme le seul dirigeant légitime des cachots. Quelques semaines plus tard, il se retrouvait enterré dans la crypte de la Tour Noire avec un trou dans le torse.
Après quelques instants, avec enthousiasme, Noctula proposa un concours de boisson, une offre à laquelle le Héraut répondit par un regard interloqué. Tant d’éléments des dernières phrases de l’Exécutrice vinrent irriter ses oreilles, à commencer par l’idée d’avoir une compétition avec elle. Dans sa première vie, Saigo avait toujours refusé de boire de l’alcool, arguant que la boisson émoussait ses réflexes, embrumait son esprit et l’empêcherait d’être aussi efficace que souhaité en combat. Depuis son retour à la vie, le stryge noir s’autorisait, occasionnellement, une pinte de bière ou un verre de vin. Un seul, rarement plus. L’idée de finir ivre mort ne l’intéressait nullement. Partir à la chasse au monstre dans cet état encore moins.
« Contre-proposition, lança l’Élu en se penchant vers Noctula, ses deux coudes sur la table collante. Si tu veux chasser, on le fait dans un état adapté afin d’éviter de crever comme des cons contre de la vermine. Je te laisserais même garder ces composants dont tu parles, car je n’en ai aucune utilité. Mais avant ça… »
Cette fois, Saigo se recula contre le dossier de sa chaise, se laissant quelque peu glisser sur celle-ci, tandis que son regard froid se posait sur la jeune femme.
« Avant ça j’aimerais comprendre comment on devient un Exécuteur à la retraite. Ou bien comment, si tu as réussi ta formation aux cachots, tu parviens encore à te considérer comme jeune et innocente. »
Saigo n’avait jamais entendu parler de retraite parmi les siens. Chez les Exécuteurs, on mourrait au combat ou on finissait simplement trop amoché pour livrer une nouvelle bataille. La seule retraite était le trépas. Quant à l’innocence… les enfants s’aventurant dans les cachots la perdait vite. La formation des Exécuteurs incluait bien trop de sang et de torture pour croire à une quelconque candeur face à la vie.
« Où est ta marque ? »
Tout en posant sa question, l’Exécuteur relevait légèrement le menton, indiquant de son index sa propre marque. Un petit cercle, de cinq centimètres de diamètre, apposé au fer rouge sur sa gorge, à l’issue de sa formation. Du temps de Onze, chaque Exécuteurs admis dans les rangs recevait le même signe distinctif, là où il le désirait. Si Saigo avait continué cette tradition lors de son court règne, il ne savait pas si Kova Nabsci, qui lui avait succédé, en avait fait de même.
Sujet: Re: N'est pas Stryge qui veut [Ft Saigo & Noctula] Lun 19 Fév 2024 - 15:48
Le sérieux de Saïgo contrastait gravement avec la légèreté de Noctula, l'un voyageait avec le fardeau de son expérience, l'autre voyageait avec l'insouciance de la jeunesse et l'exaltation d'une liberté retrouvée après une vie passée au Cachot. Les pièces d'or de Noctula passaient en priorité dans de nouvelles armures et de nouvelles armes, le reste servait à boire et à manger, elle terminait souvent ses journées dans une taverne ou une auberge pour profiter de la vie avec simplicité, si bien que l'odeur de l'endroit lui était familière, mais toujours pas assez nauséabonde et incommodante pour rivaliser avec l'odeur des Cachots de la Tour Noire. Noctula n'était ni dérangée par les mauvaises odeurs ni par la saleté ambiante des endroits les plus malfamés, elle n'était pas une délicate petite stryge. D'abord, ses pensées allaient avec nostalgie à ses premières fois dans une taverne après avoir fui la Tour Noire, ensuite venait cette terrible sensation d'anxiété à l'idée de devoir parler d'elle à Saïgo au cas où il la questionnerait, enfin, elle se demandait ce que son interlocuteur ailé avait en tête, à quoi est-ce qu'il pouvait bien penser en ce moment ? Des pensées qui ne firent que l'effleurer, car elle fut très vite rattrapée par son envie de dégainer son épée et d'en découdre avec des monstres, elle était en manque d'action.
- Et c'est censé être bien, positif ? Tu te vois comme un morceau de glaise qui peut être façonné ? Où places-tu ton libre-arbitre là-dedans ? N'as-tu pas envie d'avoir un autre point de vue ?
Elle comprenait l'idéal du guerrier autant avec la raison qu'avec le cœur, il y avait de la beauté à se dévouer son existence à quelque chose qui nous dépasse en taille, mais ce n'était pas là le caractère de Noctula, ce n'était pas la voie qu'elle s'était choisie.
- C'est beau d'être aussi dévoué aux siens et à sa famille, tu as des attaches solides.
Une laisse solide bien attachée autour du cou, pense t'elle, en se corrigeant dans sa tête avec sa propre vision du monde qu'elle préférait ne pas partager avec Saïgo ou pas en totalité, car leurs points de vue semblaient diamétralement opposés. Elle ne souhaitait pas se confronter à lui, cela passait par ne pas trop le heurter dans ses idées et dans sa conception du monde. Cependant, elle ne pouvait pas s'empêcher de le titiller un peu, de le chatouiller sous la couenne à vif.
- La sagesse a parlé. La politique est terrible.
Point d'ironie ou de sarcasme dans sa réponse, elle était, cette fois-ci, en total accord avec Saïgo. Non pas qu'elle avait expérimenté la politique humaine ou la politique de tout autre peuple, mais par la raison et l'intuition elle devinait que cela devait être partout pareil, elle s'imaginait sans aucun mal des nobles humains se poignarder pour un peu d'or, et un peu de pouvoir.
- Mh oui, il y a de quoi lui en vouloir et nourrir une rancune envers elle.
Mais quand même, là, elle ne le comprenait pas du tout. Noctula n'arrivait pas à comprendre comment il pouvait demeurer fidèle à la Tour après un tel coup-bas de la maîtresse des lieux, cheffe des Stryges depuis au moins des lustres. Là, franchement, ça lui en bouchait un coin, son ouverture d'esprit se trouvait ses limites.
- Très bien, j'accepte ta contre-proposition. Je te raconte mon histoire, ensuite de quoi, on part chasser des monstres.
Allait-elle mentir ou dire la vérité ? Elle ne le savait même pas elle-même. Elle ne planifia pas son discours et déversa en débit de paroles à Saïgo sans penser ses mots, parfois elle surjouait, parfois, elle disait la vérité, parfois elle mentait selon ses intuitions. Noctula était extrêmement intuitive et prenait les choses comme elles venaient. C'était rare pour elle de calculer un coup en avance, voilà un défaut remarquable pour tout guerrier à l'épée, dès lors que la discipline se concentrait dans la lecture de l'autre et l'anticipation.
- Je suis née dans la tourbière de la Tour, sans parents, j'ai été prise en charge au niveau le plus bas de la Tour, à la porte d'entrée, par ceux qui étaient comme moi, sans attaches et sans familles. J'étais une enfant timide qui aimait la musique, je jouais souvent de l'harmonica sur les marches d'escalier qui menaient à la grande porte, afin de passer le temps, je pouvais jouer de la musique du matin jusqu'au soir. Un jour, il se trouve que j'ai tué le fils de quelqu'un d'important à la Tour, pour me sauver de mon crime, j'ai rejoint les Cachots par dépit. Mais pas par conviction. Un jour, je ne suis jamais revenue de mission, on doit me croire morte, probablement. Je ne suis pas une traîtresse, un jour, je reviendrais à la Tour, mais ce moment n'est pas encore venu.
Elle dévoila ensuite sa marque au fer rouge à son poignet droit.
Armure de Noctula
Saigo
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Sujet: Re: N'est pas Stryge qui veut [Ft Saigo & Noctula] Mar 20 Fév 2024 - 20:51
Saigo tiqua, alors que Noctula, face à lui, évoquait son libre-arbitre, plus encore lorsqu’elle envisageait la possibilité d’avoir un point de vue différent. De quoi pouvait-elle bien parler ? L’Exécuteur n’avait cure des points de vue extérieurs, aucun ne parvenait à réellement concevoir la réalité des cachots. Oui, les Exécuteurs l’avaient façonné, il avait été créé pour cela. Avant même sa Grande Validation, il traînait déjà dans les cachots, il s’entraînait déjà pour devenir le tueur et le tortionnaire qu’il était ensuite officiellement devenu. Les Exécuteurs étaient tout ce que le Parricide avait toujours connu, tout ce qu’il avait voulu connaître. Il respectait les stryges noirs qui se dirigeaient vers la caste des Adeptes, voyant toute la noblesse de dévouer sa vie au Dragon Blanc. Il regardait les assassins de la Confrérie Noire d’un œil mauvais, mais avait appris à respecter leurs meilleurs éléments. Il y avait toujours eu une rivalité saine, gonflée de testostérone, entre les deux castes de guerriers de la Tour. Ils se cherchaient mutuellement, régulièrement, mais le moment venu, ils combattraient côte à côte sans douter de leurs valeurs respectives. Quant à quiconque venu du monde extérieur… son point de vue n’avait aucune valeur.
« Tout point de vue extérieur au cachot ne m’intéresse pas, rétorqua froidement Saigo. Soit il provient de quelqu’un qui ne comprend pas qui sont les Exécuteurs… soit il provient d’une race inférieure qui ferait mieux de se rappeler que sa place légitime est en-dessous de nous. »
Le Héraut commençait très sérieusement à douter de la suite à donner à cette rencontre avec une « collègue ». Elle ne se comportait pas comme lui, elle ne correspondait pas à sa vision des Exécuteurs. Elle laissait transparaître un certain dédain pour la mentalité de l’Élu. Malgré tout, elle conservait un peu de respect pour les croyances de Saigo, ses attaches, sa vision de la politique. Quant à la révélation faite au sujet de Zéphalia, Noctula choisit de ne pas s’aventurer un peu plus sur ce chemin dangereux. Même si les deux stryges semblaient partager une certaine aversion pour la matriarche noire, il était toujours risqué de se répandre en blasphème sur une cheffe politique dans un lieu public. On n’était jamais vraiment sûr de qui pouvait écouter...
Enfin, l’Exécutrice se lança dans un récit qui sembla sincère aux oreilles de Saigo. L’histoire d’une jeune orpheline passionnée de musique, coupable d’un meurtre et qui avait choisi de rejoindre les Exécuteurs par dépit, plutôt que de faire face aux conséquences de ses actions. Un comportement de lâche, aux yeux du Héraut, mais au crédit de la jeune femme, elle avait été capable d’endurer le terrible entraînement des cachots et d’y survivre, jusqu’à pouvoir arborer la marque de Onze sur son poignet. Il y avait ensuite eu la désertion, à la première occasion. Si l’Ombre pouvait, en un sens, comprendre les motivations de Noctula, il ne pouvait en aucun cas les respecter, ni s’émouvoir de son passé.
« Que tu le veuilles ou non, tu es une traîtresse à mes yeux, commenta froidement le Parricide. Abandonner la mission qui t’a été confiée par les cachots signifie qu’une cible recherchée par la Tour Noire est toujours en liberté. Je veux son nom, histoire que quelqu’un avec de réelles convictions termine le travail que tu as refusé d’accomplir. »
Son regard se faisait glacial, ses mots, comme son intonation, de plus en plus dure. Ses pupilles rouges sang braquées sur Noctula, Saigo s’assurait de faire passer son message.
« Une traîtresse doublée d’une lâche. Tu as refusé d’assumer les conséquences de tes actes, et plutôt que de purger ta peine, de devenir une stryge déchue, tu as préféré rejoindre les cachots. Tu y as même réussi ton entraînement, et pour cela je te dois des félicitations. D’ordinaire, la sélection naturelle fait son office envers ceux qui, comme toi, ne sont pas fait pour être Exécuteurs. Désormais, en officiant comme une mercenaire en cavale, tu fais honte à notre ordre en utilisant le nom d’Exécuteur. Je te conseille fortement d’arrêter cela sur-le-champ, car si nos chemins venaient à se recroiser, je te ferais payer cet affront de ta vie. »
Le Parricide quitta la table alors que la serveuse approchait avec des victuailles supplémentaires. Déposant quelques pièces sur le plateau en guise de dédommagement, Saigo se tourna une dernière fois vers Noctula.
« Aujourd’hui, les ailes dans ton dos et la marque de Onze sur ton poignet te sauvent la vie. Tu ne mérites ni l’un ni l’autre. Tu as pris ta décision quant à la vie que tu souhaites mener, et cette décision n’implique pas de revenir à la Tour Noire. Pas tant que je foulerais cette terre. Prie chaque jour Mahriser pour ne pas recroiser ma route. Adieu. »
Alors qu’il quittait la taverne, Saigo repensait à la manière dont il avait approché sa dernière rencontre avec un stryge noir l’ayant déçu. Il s’agissait de Garràn, bien des années auparavant. Croisé par hasard dans les rues de Kastalinn, l’Exécuteur avait perdu son sang-froid, en voyant son congénère se refuser à attaquer un stryge blanc qui croisait leur route. Il n’avait eu une pitié, laissant le jeune homme pour mort dans une ruelle avant de reprendre sa route.
Garràn avait survécu. Il était devenu un assassin d’élite, un homme fort de la Congrégation, un vrai guerrier. Sans doute nourrissait-il une profonde haine de Saigo, mais ce dernier, après le décès prématuré de l’assassin, avait salué son abnégation et son évolution. Remontant les quais d’Ishtar, l’Exécuteur se demandait si Noctula emprunterait un chemin similaire. Il n’écartait pas cette possibilité, mais le manque de déférence affiché envers la marque de Onze rendait le Parricide malade.
Soon they will all remember...
Everybody Dies
...Just how terrifying I really am.
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Sujet: Re: N'est pas Stryge qui veut [Ft Saigo & Noctula]