Le Monde de Dùralas
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Bonjour Invité, et bonne visite sur Dùralas ! Nous sommes actuellement en l'An 811 du Ve Âge. Bienvenue à notre dernier membre : ibrahim Le Monde de Dùralas a précisément 4040 jours ! Contribuez en aidant et en faisant part de vos idées pour le forum ici Dùralas, le Jeu 21 Nov 2024 - 16:45 La Spécialisation de classe s'obtient à Wystéria. Pour être à l’affût des dernières nouveautés, c'est ici qu'il faut aller ! |
| | Le sept de pique, la dame de cœur et le Joker. [PW Tempérance Alriel & Alrun] | |
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AlrunPersonnage décédé
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| Sujet: Re: Le sept de pique, la dame de cœur et le Joker. [PW Tempérance Alriel & Alrun] Lun 30 Juin 2014 - 16:22 | | | Alrun restait immobile, son visage ne trahissant aucune des pensées lui traversant l'esprit -et elles étaient nombreuses. La femme avait su percevoir qu'elle jouait dans ce discours sa vie, et étrangement, cela lui avait conféré une assurance insoupçonnée... Sa voix ferme à présent s'était délestée de ses inflexions hésitantes. Son regard se faisait plus vif. La vampire découvrait sous la chape d'une érudite un peu gauche et un peu trop méfiante le visage d'un esprit ardent, plein de charisme. Alrun avait pu voir de sa longue existence bien des personnalités : et cette femme semblait être du même bois que Sieg. Tous deux avaient un physique des plus communs, mais l'esprit seul suffisait à les distinguer de la populace. Était-ce qu'illusion ? Elle ne savait rien de cette Tempérance après tout. Qui pouvait l'assurer de sa bonne foi ? Qui pouvait certifier qu'elle n'était pas encore de ces bâtards cherchant vengeance contre sa famille ? Elle avait consacré plusieurs années, plusieurs siècles à calmer les tensions entre les Siegfried et leurs ennemis, s'efforçant de les rendre plus transparents, au semblant moins dangereux. Pour garantir leur survie à la disparition d'Altair... Et tout ce travail, elle ne pouvait prendre le risque de le parier sur la parole de cette inconnue. Car elle n'était pas une imbécile. Au contraire, une érudite ! Ces gens là pouvaient être vos meilleurs alliés comme vos pires ennemis : la manipulation était leur seule arme véritable et Alrun en connaissait le tranchant. L'avait vu à l'oeuvre. En avait vu les conséquences.
Qui était Tempérance Alriel ?
"J’ai découvert le nom des Siegfried dans un ouvrage sur le Pacte de Spelunca. De fil en aiguille, j’ai pu remonter jusqu’à Altair. Mes recherches annexes m’ont conduites jusqu’ici, aux Montagnes du Baldor. En définitive, je ne pense pas que vous trouverez en moi une ennemie" exposait-elle.
Elle était admirablement douée. Mais la vampire était un adversaire expérimentée aux joutes verbales. La dernière phrase de la femme sonnait comme une affirmation ne pouvant souffrir de contradiction... Tout semblait clair, ainsi exposé. En fournissant des réponses à des questions encore informulées, elle gagnait en crédibilité. Toutefois, il y avait des faiblesses dans ce discours et appuyer dessus devait suffire à constituer une riposte ; elle avait de plus répondu évasivement à sa question. Mais... Alrun choisit de jouer sur un autre front.
"Les esprits se vantant de leur seule curiosité sont souvent les plus dangereux : imprévisibles, déterminés. Je ne peux gager de votre foi. Je ne peux non plus faire le pari de vous croire sans une assurance concrète. Et au vu de vos propos, vous me connaissez : admettez qu'il s'agit d'une situation peu équitable."
Elle se savait en position de force, mais si donner la mort ne la rebutait pas, cela ne l'enthousiasmait pas non plus. Et quel risque encourrait-elle à laisser ce petit insecte en vie ? Au final... Le plus prudent serait de la garder sous surveillance, dut-elle jouer sa vie là dessus : tant pis, si cela pouvait offrir le salut aux Siegfried.
"Assurez-moi de vos vraies motivations. Et vous ne m'avez toujours pas répondu : pourquoi cet intérêt aux affaires des Siegfried ?" |
| | | Tempérance AlrielEnsorceleur
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| Sujet: Re: Le sept de pique, la dame de cœur et le Joker. [PW Tempérance Alriel & Alrun] Jeu 17 Juil 2014 - 15:52 | | | Tempérance devait admettre que la situation était largement en sa défaveur : Alrun pouvait facilement opposer des arguments à sa démonstration, remettre en doute sa parole. L’érudite était consciente que son discours comportait de nombreuses failles, qui seraient néanmoins passée inaperçues face à un adversaire inexpérimenté en joute verbale. Mais ce sont ces brèches que la vampire choisit d’exploiter :
« Les esprits se vantant de leur seule curiosité sont souvent les plus dangereux : imprévisibles, déterminés. Je ne peux gager de votre foi. Je ne peux non plus faire le pari de vous croire sans une assurance concrète. Et au vu de vos propos, vous me connaissez : admettez qu'il s'agit d'une situation peu équitable.»
Tempérance sourit intérieurement : elle savait qu’elle disposait d’informations sur les Siegfried, tandis que la vampire n’avait sans nul doute jamais entendu parler des Alriel. Mais la vampire se trompait sur un point crucial : son existence était seulement mentionnée par Altair. Jamais il ne l’avait décrite, jamais il ne s’était attardé sur elle. Tempérance ne connaissait d’Alrun que son nom, et l’histoire qui lui était associée. Mais qu’avait-elle fait, elle-même ? Quelle position avait-elle eu, aux côtés d’Altair, lors des conflits qui avaient impliqués les Siegfried ? L’érudite voulait répondre à ces questions, mais il fallait qu’elle gagne la confiance de l’autre femme. Cette dernière continua :
« Assurez-moi de vos vraies motivations. Et vous ne m'avez toujours pas répondu : pourquoi cet intérêt aux affaires des Siegfried ? »
La vampire était sûre d’elle : ses propos ne souffraient d’aucune contradiction ou remise en question possible. C’était à Tempérance de s’expliquer. Elle choisit d’aborder sa riposte par le début de leur conversation :
« Je vous l’ai dit : votre famille est intéressante sur le plan historique. L’histoire des Siegfried peut certainement expliquer quelques décisions politiques du passé, quelques phénomènes lors de guerres. »
Rappeler sa position d’historienne et d’érudite ne pouvait qu’aider Tempérance : ce statut offrait un poids indéniable. Cependant, l’argument qu’elle avançait à nouveau ne parviendrait pas à satisfaire Alrun. Après une courte pause, elle continua :
« J’étudie depuis plusieurs années l’histoire de Spelunca. L’existence de ce mage n’est un secret pour personne. Ses agissements exacts, en revanche, sont plus obscurs. Le Pacte de Spelunca, auquel vous avez participé, est aussi connu. Mais là encore, de nombreux détails manquent, rendant l’événement opaque, dur à décrypter… Et, je vous l’ai dit, au cours de mes recherches, votre nom est apparu. Et manquant de pistes pour poursuivre mon entreprise, j’ai décidé de voir si votre famille pourrait m’éclairer. Ce fut le cas : les mémoires d’Altair regorgent de détails inédits… »
Tempérance étudia rapidement son interlocutrice du regard, cherchant une quelconque réaction à son explication. Mais son visage restait impassible, ce qui amusa l’érudite. La vampire était extrêmement douée pour masquer ses émotions. Cette maîtrise des individus pluri-centenaires… Elle l’enviait presque, finalement. Elle poursuivit :
« Je tiens néanmoins à vous rassurer. Je ne vous connais pas forcément plus que vous ne me connaissez… Vous avez su rester discrète, du moins aux yeux des auteurs des ouvrages que j’ai pu consulter. Je ne connais de vous que le prestige de votre nom. »
Tempérance était incapable de dire si ses explications avaient atteint leurs cibles. Sa plus grande peur résidait dans le fait qu’elle ne gagnait sans doute que du temps. Quelque chose lui traversa l’esprit : la vampire lui avait proposé de partager de la nourriture avec elle…
« Que direz-vous de parler en nous occupant de ces cadavres ? Rester ainsi debout dans la neige, sans bouger, est inconfortable. Pour vous comme pour moi j’imagine. » |
| | | AlrunPersonnage décédé
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| Sujet: Re: Le sept de pique, la dame de cœur et le Joker. [PW Tempérance Alriel & Alrun] Jeu 17 Juil 2014 - 16:53 | | | « Que direz-vous de parler en nous occupant de ces cadavres ? Rester ainsi debout dans la neige, sans bouger, est inconfortable. Pour vous comme pour moi j’imagine. »
La vampire se fendit d'un sourire : elle avait affaire à un rhéteur des plus compétents. Elle avait su affirmer sa position tout en répondant aux attentes de la vampire, voire en précédant les questions qui effleuraient ses lèvres... Une chose l'agaçait cependant dans son discours. Maladresse ou indélicatesse volontaire, Tempérance avait insinué par deux fois que la vampire était... inattentive. Insister sur le fait que le propos a déjà été tenu avait eu pour conséquence d’inverser la situation : alors que la femme aurait dû admettre son manque d'explicitation, elle avait provoqué Alrun. Mais cela n'était qu'un détail. Elle restait admirable pour le reste de sa prestation -nommons les choses ainsi- et avait conclu son discours par une tentative assez osée. Elle essayait donc de calmer la tension ? Alrun s'en amusa mais contre tout attente, se laissa convaincre de bon gré. Ses cartes disparurent de sa main pour regagner leur paquet.
« Volontiers. »
Elle savait que tôt ou tard, elle allait faire face à des esprits curieux. L’histoire des Siegfried était ce qu’elle était : dès qu’une famille pouvait se targuer d’avoir une histoire, toute déchue qu’elle soit, son empreinte laissée sur le monde ne pouvait être complètement oubliée –et ignorée. Mais un problème survenait. Elle avait été la femme d’un acteur dans quelques guerres et quelques intrigues. Elle n’avait à cette époque jamais osé franchir le pas et soulever le lourd rideau séparant le devant de la scène des coulisses. Rallier la lumière en laissant les ombres rassurantes. Conséquence de tout cela : elle était une ignorante. Des faits, elle n’avait que des ouï-dire chuchotés par des tiers de sa maisonnée ou encore des rumeurs de villages ; mais cette rencontre, cette femme au port si fier, avait insufflé la flamme sournoise de la curiosité… En plus de deux cents ans, Alrun n’avait jamais cherché à tout connaitre de son amant : et si cette ignorance était à l’origine de leur perte, de leur déchéance, des difficultés à redorer le blason de la famille ? Le doute venait doucement s’instiller dans son esprit.
Elle regarda Tempérance sans trahir ses pensées. Cette humaine incarnait un objet de curiosité, la source capable de combler ses méconnaissances. Et tout à coup, il lui parut presque nécessaire de la rallier. Elle ne l’écoutait plus que d’une oreille distraire. Le principal de son discours ayant été partagé, le reste devenait trivial, une tentative de désamorcer un peu plus la tension. Oserait-elle changer le rapport et cette fois, endosser la tenue de celle qui doit convaincre ? Cela lui déplaisait. On se joignait à elle, ou on passait son chemin. L’argumentation marquait déjà un début de méfiance : pour qui serait fidèle et loyal, nul besoin de longs discours. Toutefois… Elle ne voulait pas que cette femme lui échappe. D’une part, elle constituait une source de danger. D’autre part, elle pouvait devenir un formidable atout. Jouons franc-jeu.
Alors que Tempérance finissait de séparer chair et os, Alrun sortit une petite carte qui s’imbiba d’une couleur violacée. Elle conseilla la femme de se reculer, avant de lancer le sort et réduire à l’état de cendres sèches les cadavres. Les charognards ne devraient pas venir. Elle se tourna alors vers l’humaine.
« Devenez une invitée de ma famille, Tempérance. Nous pourrions ainsi espérer régler cette situation délicate, fit-elle avec conviction. Vous comme moi savons que je ne puis vous ignorer maintenant… » |
| | | Tempérance AlrielEnsorceleur
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| Sujet: Re: Le sept de pique, la dame de cœur et le Joker. [PW Tempérance Alriel & Alrun] Jeu 24 Juil 2014 - 18:14 | | | La vampire accepta d’un simple mot l’invitation de Tempérance. Avait-elle adhéré à son discours ? Sûrement avec des réserves. Tant que l’érudite ne recevait pas de réponse, il lui était tout bonnement impossible de le savoir : l’autre femme cachait ses émotions avec une rare maîtrise. Son regard ne menait aucune information, se contentant de paraître concentré et de refléter une antique sagesse.
Tempérance et Alrun finirent de dépecer les bêtes, et l’arlequin tira une carte de son jeu. Méfiante, Tempérance suivit le conseil de la femme au teint pâle et se recula. Ce qu’il restait des loups disparut dans un bref et intense éclat. La vampire se tourna vers Tempérance :
« Devenez une invitée de ma famille, Tempérance. Nous pourrions ainsi espérer régler cette situation délicate » commença-t-elle. « Vous comme moi savons que je ne puis vous ignorer maintenant… »
L’érudite fut d’abord surprise de la décision de la femme. Elle voulait que les deux soient compagnons de route… Quelle raison poussait donc la Siegfried à vouloir la garder avec elle ? Une nouvelle question qui s’ajouta aux nombreuses autres. Car si Alrun ne pouvait pas l’ignorer, elle aurait simplement pu la tuer. De toute évidence, la suggestion de la vampire était donc la meilleure solution pour Tempérance : elle pourrait ainsi connaître davantage la femme, et peut-être même en apprendre plus sur son passé, ainsi que sur les événements liés aux Siegfried… Ses travaux s’en trouveraient ainsi enrichis !
« Et vous comme moi savons pertinemment que je ne puis qu’accepter votre proposition », débuta Tempérance, avec esprit. « Je vous suivrai donc dans votre voyage. Le mien s’est de toute façon terminé ici, au moment où nous nous sommes croisées : je n’ai plus aucune raison d’aller à Baldorheim. »
Elle épousseta sa robe et ajusta sa sacoche sur son épaule.
« Où comptez-vous vous rendre », s’enquit-elle ? |
| | | AlrunPersonnage décédé
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| Sujet: Re: Le sept de pique, la dame de cœur et le Joker. [PW Tempérance Alriel & Alrun] Ven 25 Juil 2014 - 1:50 | | | La vampire se fendit d'un sourire un brin carnassier en entendant la femme répliquer avec tant d'aplomb : bien ! Voilà une jeune personne qui pourrait se révéler plus qu'utile, si son tempérament passionné équivalait la vivacité de son esprit...
"Ce n'était pas une question" prit-elle le temps de préciser.
Elle sépara la viande en deux parts, faisant goûter le sang dans sa gourde. Puis elle les enveloppa d'un linge propre. La vampire se releva alors avant de tendre le paquetage à Tempérance.
"Où comptez-vous vous rendre ? - Je m'en retournais vers les Terres Désolées, fit-elle sans indiquer que la demeure familiale s'y trouvait tant cela lui paraissait évident. Des affaires m'y appellent avant que je n'aille ensuite vers Spelunca : que diriez-vous de nous mettre en route sans tarder plus ?"
L'heure n'était à festoyer et, songea la vampire d'un coup d'oeil vers le ciel, elles pourraient quitter la montagne demain en partant immédiatement. Alrun n'était pas particulièrement pressée. Toutefois, il lui tardait de revenir à la Congrégation restaurer un peu du prestige familial - mais elle devra tout d'abord conduire Tempérance chez elle. Que faire là-bas ? Elle ne savait pas vraiment. Improvisons. Il y aurait bien une personne de la famille qui saura quoi en faire, ou plutôt, comment la rallier : bibliothèque, récits des rares domestiques encore en service... Elle y songerait en chemin. |
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