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Le Monde de Dùralas


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 Sauvage

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Redaka
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Redaka

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MessageSujet: Sauvage    Sauvage  EmptyMer 23 Oct 2024 - 12:33
Séparation du contenu

Au même moment qu'un chat bondissait du toit d'un bourg de Kastalinn, Redaka et sa crinière d'argent franchissaient la porte de la taverne locale. Les premiers vents d'un rude hiver portaient sa toge de soie mauve, conférant à sa peau couleur groseille un somptueux éclat sous l'éclairage lunaire.

Comme le tavernier, affairé derrière son bar à ranger la vaisselle propre levait la tête en réponse à la porte battante, une épiphanie le traversa. Il était face à un éclair de paradis sur terre, une éclosion de bourgeons printaniers au cœur des glaces du Nord. Le temps semblait se courber à l'approche des traits délicats du Djöllfulin comme ses pieds nus foulaient le plancher usé, et il se damna à divaguer.
Dans ses yeux d'acier milles fauves en embuscade, par ses lèvres fines un blizzard sous les cerisiers.

Après avoir tiré à lui une chaise, dans le coin à l'opposé de l'entrée, Redaka s'installait à une table et tirait de sa poche un grimoire à la couverture de cuir noir. Ses doigts tiraient doucement sur un ruban rouge marquant l'arrêt précédent de sa lecture, et de sa langue habile il allait mouiller son index. Une lecture intéressée s'apparente toujours à l'extase de la chair.  
Il s'agissait là d'un exemplaire des sciences goétiques, distribué parmi certaines loges magiciennes qui préfèrent ne pas s'attribuer de noms par crainte de l'obscurantisme populaire. Un ouvrage sans nom ni auteur, dont l'impression semblait tenir de la division cellulaire plutôt que du travail d'un ou plusieurs Hommes.

Absorbé par les théories humaines concernant son espèce, il ne vit que du coin de l'œil une main poser choppe et œufs durs à sa table. Il remerciait promptement le service, et continuait à arpenter son livre. Ainsi resta Redaka une bonne partie de la soirée, à alterner gorgées et concepts métamagiques, à doser alcools et alchimies afin qu'aucun des deux n'émousse de trop son esprit pour la suite de son étude. N'est-ce pas fondement de toute médecine que l'équilibre en chaque remède ?
L'incube serait ainsi resté, profitant du confort -et du délicieux houblon- local, si lors d'un passage décrivant les rites de la Mère des Merveilles et ses Jardins en Elphaël les mots n'avaient pas éveillé en son esprit de malicieuses braises.

Ou peut-être était-ce la troisième choppe dont la mousse épaisse avait un jour débordé avec entrain de son réceptacle, laissant ça et là sur les bordures du contenant de gourmandes gouttes sirupeuses qu'il lécha goulument.

En quelques secondes, le démon qui avait pendant des heures habité le silence et l'immobilité attablé à cette taverne changea. Ses yeux se délestèrent des poisons et mixtures de sabbats, de l'encre et du blanc des pages, pour gagner la taverne.
L'habituelle teinte glacée dans ses yeux s'embrasa de pourpre, sous l'effet de la main amoureuse qu'il passait sur sa toison d'argent ; comme celle-ci alla nager dans l'espace, les ombres dans les lucarnes dansèrent.

Habituellement, la taverne de ce village ne jouissant pas de la réputation du Logis du Chasseur ou de l'attrait commercial des marchés plus proches de la ville de Selsya Asa, l'endroit présentait une attachante tristesse.
Un gros bonhomme au nez rougi par le froid, et l'abus de gnôle, semblait avoir intégré le mobilier. Une femme dont la robe rouge, autrefois aux coutures solides, ne savait camoufler les rides fraîchement apparues, faisait chaque jour la conversation à chaque homme dont elle estimait la bourse suffisante. Les jeunes du village, ceux qui n'étaient toujours pas partis étudier ou s'enrôler quelque part où le futur n'était pas agriculture et chasse, beuglaient parfois comme l'un d'eux remportait la manche d'un jeu de carte à pari par quelque heureux hasard. 
Quelques visiteurs, comme lui, venaient parfois troubler le quotidien mécaniquement huilé de l'établissement, et ils suscitaient dès lors grand intérêt.

Percevant autour de lui quelques regards indiscrets pointer, l'incube raffermissait sa posture, laissant à quiconque se trouvait parallèle à lui deviner ô combien ses courbes pourraient se cambrer dans les bonnes conditions. Son sourire s'allongea, conférant à un visage jusqu'ici peint de concentration un air suprême de défi. Finalement, il s'étirait, révélant la musculature délicate de ses avant-bras. De son torse. L'inclinaison parfaite de sa mâchoire carrée sur une gorge douce.

Dans les recoins de la petite auberge, là où s'amoncelaient les ténèbres, des chats feulaient. Quiconque n'était pas captivé par le spectacle de mouvements gracieux de Redaka pouvait déceler le crachat des vipères rousses se mouvant dans les eaux troubles à la limite du monde réel.
Des échos cascadèrent le long des parois aqueuses de ce monde et de l'Autre, tandis que des enfers s'élevaient les lamentations d'amants échoués, et Redaka se leva, arrachant un souffle à quiconque s'était perdu dans la contemplation de sa chair évocatrice de baies d'été.
Gorgées de jus aussi doux que le miel.

Au ralenti, il tourna une tête où plus aucune innocence ne nageait vers l'un des joueurs de cartes. Soutenant le regard du jeune homme, dont la compagne se revêtait d'un air mauvais, le démon marcha jusqu'au bar, le lorgnant par-dessus l'épaule.
Comme il se penchait pour adresser un murmure au tenancier, on pu voir démons et merveilles le long de son échine cambrée, il fit s'embraser chaque passion au rythme suave de sa voix comme il parlait la langue des enfers.

Daemonos Arcanae.

Cette soirée marquerait l'arrivée de Redaka en les Terres de la Sorcière Blanche ; un feu de joie au milieu des neiges. Après le moment fatidique, ce village aux alentours de Kastalinn où tout, mis à part les chats, était figé verrait à l'approche de la convergence une soirée marquer les esprits.

Un soir où l'on chanta à tue-tête portés par plus de substances qu'il n'en faut, et on découvrirait aussi d'autres manières d'apprécier ses voisins. Dans les rues, au milieu des allées de bancs usés d'une église peu fréquentée, sous le brasero des cheminées.
Les extases primitifs de la Mère ; de rompre parfois les os et de s'adonner à toutes les choses que l'on réfrène. La désinhibition folle. Le passage de l'incube était tam-tams terrifiants, trompettes tyranniques et jazz sans émois, un paradis enivré des pollens d'Elphaël. Bacchanales impitoyables.

Ainsi un feu sauvage ravagea un village perdu du Nord.

Au lever du jour, Redaka serait parti.
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