NeyrelleNouvel(le) habitant(e)
Messages : 42 Expérience : 308 Âge RP : 26
Politique : 01 - Titres:
Artiste (Artiste)
Stats & équipements Vitalité: (115/115) Vitesse: 151 Dégâts: 40
| Sujet: De pétales & de papier Mar 16 Juil 2024 - 9:19 | | | .- Prendre racine -À Stellaraë ❀ Le lys & les coquelicots (Présentation de Neyrelle)« L’azur du ciel est constellé de nuages blancs, épars et moutonneux. Il s’étale paresseusement au-dessus d’un champ de coquelicots en fleur. Les corolles innombrables couvrent les tiges oscillantes d’une nuée vermeille. Une femme se tient dans cet océan écarlate ; mêlée aux pétales rouges, sa robe pâle est comme teintée de sang. Ses cheveux sombres, longs et défaits, jettent des courbes noires sur l’horizon paisible. Neyrelle court vers elle avec une hâte qui s’affranchit de toute explication. Les fleurs s’écroulent sous ses pas empressés, s’arrachent et s’inclinent. La femme se retourne brusquement. Elle a le visage de sa mère. Neyrelle s’immobilise. Sa mère se penche et arrache un coquelicot, broyant sa corolle fragile d’une main impitoyable. Puis elle réitère le geste avec une autre fleur ; elle recommence encore, les décapitant les unes après les autres. Neyrelle ouvre la bouche pour crier. Aucun son ne sort. » ..❀ Le bouquet de myosotis (Avec Melhyndil)« D’un geste précieux, elle fit tomber sa capuche, soustrayant son minois à la pénombre pour le révéler à la lumière chancelante des chandelles. Ses cheveux retombèrent indolemment sur ses épaules. Ses lèvres étaient froncées d’un rictus circonspect. Elle se glissa sur la chaise vermoulue qui faisait face à la table, son regard plongeant dans celui d’Étienne.
— Madame, vous voilà enfin. Je suis tellement désolé de vous imposer un tel cadre.
Étienne Castel la fixait d’un air sincèrement éploré. De sa main droite, il maintenait sur la table un plantureux bouquet composé d’une multitude de petites fleurs bleues. C’était du myosotis. » ....❀ Belle-de-nuit (Avec Cyrus)« Son regard s’attarda sur un massif de fleurs qu’elle avait pris l’habitude de contempler en ce lieu. Les belles-de-nuit, contrairement à la majorité des fleurs, n’étaient guère héliophiles. Elles ne révélaient leurs splendeurs qu’à la tombée de la nuit. Leur corolle aux couleurs vives ne s’ouvrait pleinement que lorsque le jour déclinait. Elle se refermait à l’aube.
La mère de Neyrelle faisait parfois sécher des belles-de-nuit. Elle les réduisait en une poudre fine qui apaisait les maux de tête. Elle en utilisait aussi la racine, mais Neyrelle ignorait quelles en étaient les propriétés. Face à Neyrelle, les belles-de-nuit du jardin commençaient tout juste à s’épanouir. Leurs couleurs vives attireraient bientôt les papillons de nuit. Neyrelle retrouvait dans ces fleurs toute l’essence de Stellaraë. »
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« L’art est sans vertu ; la blessure est sans remède. Ainsi meurent les violettes ; ainsi, dans un frais jardin, meurent les pavots et les lis, brisés par le pied du passant. Vainement la fleur reste-t-elle unie à sa tige languissante et décolorée. Elle penche aussitôt sa tête appesantie, elle ne se soutient plus, et son front s’incline vers la terre. » Ovide, Les métamorphoses, Livre X.
Dernière édition par Neyrelle le Jeu 17 Oct 2024 - 19:33, édité 3 fois |
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| Sujet: Re: De pétales & de papier Mar 15 Oct 2024 - 20:32 | | | - Graine au vent - De Stellaraë à Ishtar
❀ Les géophytes de l’Harena (Avec Eyara)« Les dunes en contrebas étaient couvertes d’une nappe d’or et de pourpre. Le sable disparaissait sous les pétales de fleurs innombrables ; elles déployaient leur corolle pour peindre une toile improbable et merveilleuse. Leurs couleurs vives offraient un contraste saisissant avec les tons monochromes du désert. Elles y dessinaient comme une déchirure pigmentée.
Neyrelle avait lu quelque chose au sujet de ce phénomène, mais la beauté stupéfiante du spectacle lui avait vidé momentanément l’esprit. Elle tomba, assise, sur le rebord de la dune. Elle se sentait prise de vertiges. Elle ne s’était pas préparée à croiser un si fabuleux spectacle et la beauté de cette vision la submergeait toute entière. Soudain, être en vie n’avait plus aucune importance. Elle était là, face à ce linceul de pétales étalé sur un lit aride.» ..
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« L’art est sans vertu ; la blessure est sans remède. Ainsi meurent les violettes ; ainsi, dans un frais jardin, meurent les pavots et les lis, brisés par le pied du passant. Vainement la fleur reste-t-elle unie à sa tige languissante et décolorée. Elle penche aussitôt sa tête appesantie, elle ne se soutient plus, et son front s’incline vers la terre. » Ovide, Les métamorphoses, Livre X. |
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