Dans la pénombre tamisée de la taverne, Marania se sentait comme un joyau éclatant au milieu d'un amas de rochers. Sa longue robe rouge, taillée dans un tissu luxueux qui ondulait à chacun de ses mouvements, attirait tous les regards. Elle aimait à penser que chaque pli de sa robe incarnait une note de musique, une mélodie à elle seule.

Sa peau d'écailles bleues, luisant faiblement à la lumière vacillante des torches, semblait refléter les abysses marins d'où elle était issue. Son regard d'un rouge profond, presque hypnotique, scrutait chaque recoin de la salle avec une curiosité insatiable. Les cheveux d'un noir de jais, retenus en une tresse complexe ornée de coquillages et de perles, encadraient son visage aux traits fins et délicats.

À son cou pendait un pendentif en forme de coquillage, symbole de son lien indéfectible avec les profondeurs océaniques. Autour de son poignet, elle portait des bracelets en corail finement ouvragés, évoquant les récifs sous-marins qui abritaient tant de secrets. Mais son accessoire le plus précieux était sans conteste le Carillon Sitlantéen, ce bâton de mage orné de motifs marins, qui vibrait doucement à ses côtés, comme impatient de révéler sa magie.

Alors qu'elle attendait le passage du serveur, Marania observait avec amusement les va-et-vient des clients de la taverne. Certains étaient des habitués, des visages familiers qui semblaient faire partie intégrante du décor. D'autres étaient des voyageurs de passage, des âmes en quête d'aventures et de récits à raconter. Et puis, il y avait les autres pirates, ces êtres au tempérament aussi tumultueux que les flots qu'ils sillonnaient.

Enfin, le tavernier s'approcha d'elle, un sourire fatigué aux lèvres, essuyant machinalement un verre ébréché.

« Bonsoir, belle dame », lança-t-il d'une voix rauque, marquée par des années passées à côtoyer les bruits de la mer. « Que puis-je vous servir ce soir ? »

Marania lui rendit son sourire, étincelant de malice.

« Bonsoir, mon ami », répondit-elle d'une voix douce mais empreinte d'une autorité naturelle. « Je vous saurais gré de m'apporter un verre de rhum d'origine abyssale, accompagné de quelques fruits exotiques, s'il vous plaît. »

Le tavernier hocha la tête, semblant apprécier la demande inhabituelle de la cantatrice abyssale.

« Bien sûr, ma dame », acquiesça-t-il, avant de s'éclipser dans l'arrière-salle.

Marania observa les flammes des torches danser au rythme de sa propre impatience. Elle se sentait vivante dans cet univers tumultueux, où chaque instant était une nouvelle mélodie à composer. Et alors que les murmures de la taverne semblaient se fondre en une symphonie chaotique, elle se laissa emporter par le frisson de l'aventure qui l'attendait au loin, sur les flots déchaînés de l'océan.

Le tavernier revint bientôt avec le rhum et la coupelle de fruits, qu'il déposa devant Marania avec un léger sourire. Elle lui adressa un signe de tête reconnaissant et attrapa délicatement le verre entre ses doigts agiles.

« Merci, mon ami », dit-elle d'une voix chaleureuse.

Elle sortit ensuite son porte-monnaie en peau de crocodile des marais, orné de plumes de perroquets, et en sortit quelques pièces qu'elle déposa sur le comptoir en guise de paiement, avant de se lever avec grâce pour poursuivre ses affaires.

Dans la chaleur et l'agitation de la taverne, la voix de l'homme parvint jusqu'à Marania, douce et pleine d'admiration. Elle tourna la tête avec élégance pour le détailler du regard. Un homme grand et robuste, mais aux yeux d'une curiosité enfantine. Un humain.

Elle lui adressa un sourire poli, mais son regard trahissait une pointe d'amusement face à ses comparaisons audacieuses.

« Merci pour vos compliments, monsieur », répondit-elle d'une voix cristalline. « Mais je crains de vous décevoir, je ne suis ni une divinité des Abysses, ni une sirène. Je suis simplement Marania, la cantatrice de Sitlantà. »

L'homme sembla peut-être légèrement décontenancé par sa réponse, mais il persista dans sa tentative de conversation en lui proposant de partager un verre.

Marania hocha la tête avec un léger sourire. La taverne était bondée ce soir-là, et elle était toujours avide de nouvelles rencontres.

« Je vous accompagnerai volontiers », répondit-elle, sa voix portant une légère mélodie. « Mais je vous préviens, je ne partage pas souvent mes fruits exotiques, alors profitez-en tant que vous le pouvez. »

Elle se glissa gracieusement à la table de l'homme, posant son verre et son assiette devant elle. Son regard de rubis se posa sur lui avec une curiosité bienveillante, attendant qu'il se présente à son tour.

« Je suis Marania », commença-t-elle, dévoilant quelques bribes de son histoire avec fierté. « Ancienne cantatrice de Sitlantà, femme d'un militaire abyssal, et désormais aquamancienne pirate. Et vous, monsieur, qui a l'honneur de partager la compagnie de la célèbre Marania ce soir ? »

Elle inclina légèrement la tête, attendant avec impatience sa réponse. Dans le bruit de la taverne, elle était prête à savourer chaque instant de cette rencontre inattendue, prête à découvrir les secrets que cet homme mystérieux pouvait bien dissimuler derrière son sourire charmant. Marania attendit avec une curiosité piquée la réponse de l'homme, son regard rouge pétillant d'anticipation. Elle se demandait quelles histoires il pouvait bien avoir à partager, quelles aventures avaient façonné cet étranger assis devant elle.

Pendant un bref instant, elle se perdit dans les méandres de ses propres pensées, laissant son imagination vagabonder vers des horizons lointains. Mais bientôt, elle revint à la réalité, son attention se recentrant sur l'homme en face d'elle, attendant patiemment qu'il se présente. Elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une certaine impatience, une soif insatiable de découvertes et de nouvelles expériences. Après tout, chaque rencontre était une opportunité de tisser de nouveaux liens, de découvrir de nouveaux horizons, de vivre de nouvelles aventures.

Et alors que la taverne continuait de résonner des rires et des conversations de ses occupants, Marania se sentit emportée par le tourbillon de l'inconnu, prête à savourer chaque instant de cette rencontre fortuite.

Assise à la table de l'homme qui se présentait comme Jack Moinow, Marania écoutait ses paroles avec une attention feinte. Son sourire énigmatique masquait les pensées qui se bousculaient dans son esprit. Certes, elle était mariée depuis des décennies, mais l'idée que sa voix puisse envoûter les cœurs laissait une trace d'amusement dans son regard. C’était bien loin de sa vie, une réalité dans laquelle son époux préférait les hommes aux femmes. « Oh, vous savez, la musique a le pouvoir de toucher l'âme », répondit-elle d'une voix douce, laissant planer le mystère autour de son passé et de son présent conjugal. « Il m'est arrivé de chanter des mélodies qui ont su captiver l'attention de certains, en effet. »

Lorsque Jack évoqua son appétit pour les fruits macérés dans l'alcool, Marania ne put retenir un léger rire cristallin. « Vous avez raison, les fruits confits au rhum sont une véritable délectation », admit-elle, sa voix portant une légère mélodie. « Mais je ne doute pas que vous saurez apprécier ceux-ci tout autant. »

Cependant, lorsque Jack se présenta sous le sobriquet de « joli-cœur » et posa des questions sur les pirates, Marania sentit son intérêt s'aiguiser. Elle se prêta à la conversation, masquant habilement ses propres motivations derrière un voile de courtoisie. « Enchantée, Jack », répondit-elle avec un sourire taquin. « Je suis relativement nouvelle dans l'univers des pirates, mais je peux vous assurer que les enjeux sont aussi captivants que les mélodies que je chante. »

Lorsque Jack évoqua Kaïna, la Capitaine pirate, Marania se pencha légèrement en avant, ses yeux rubis brillant d'une lueur de curiosité. C’était un nom connu dans la communauté. « Kaïna... » murmura-t-elle, laissant planer un instant de silence. « On dit qu'elle est partie à Wystéria. Mais entre nous, les rumeurs sont parfois aussi changeantes que le flux des marées. »

Elle observa attentivement la réaction de Jack, cherchant à déceler la moindre trace d'émotion sur son visage. Pourtant, derrière son masque d'indifférence feinte, elle ne pouvait s'empêcher de se demander quelles étaient les véritables motivations de cet homme mystérieux. Et alors que la taverne continuait de résonner des rires et des conversations des autres clients, Marania se préparait déjà à naviguer dans les eaux tumultueuses de l'intrigue et de l'aventure. Marania posa alors une question à Jack, curieuse de mieux connaître cet homme au sobriquet enfantin de "joli-cœur".

« Dites-moi, Jack, comment s'appelle votre boutique d'armes à Ishtar ? Je suis sûre que vous devez vendre des pièces fascinantes », demanda-t-elle, son regard pétillant d'intérêt. Elle lui expliqua ensuite sa propre expérience dans la fabrication d'armes en bois pour les guerriers abyssaux de Sitlantà, soulignant qu'elle avait trouvé cette activité profitable mais éphémère.

« C'était une expérience intéressante, mais je ne me voyais pas en faire ma carrière », ajouta-t-elle avec un sourire. « Et vous, quelles merveilles proposez-vous dans votre boutique ? » Elle attendit avec impatience la réponse de Jack, curieuse de découvrir les secrets que renfermaient les étals de sa boutique d'armes à Ishtar.

Alors que Marania observait Jack accepter finalement un morceau de fruit de l'assiette, un sourire de satisfaction éclaira son visage. La politesse était un art souvent négligé, même dans les quartiers les plus turbulents d'Ishtar. « La politesse est un atout précieux, même parmi les pirates », commenta-t-elle avec un léger rire. « Vous avez bien raison de ne pas vouloir m'offenser. »

Puis, lorsque Jack mentionna ses soirées passées en compagnie de la capitaine Kaïna, la diva ne put s'empêcher de rire franchement. « Ah, la légendaire réputation de Kaïna en matière de fête et de rhum n'est plus à faire ! » s'exclama-t-elle avec amusement. « Je ne manquerai pas de lui transmettre vos salutations, ainsi que votre offre généreuse de bouteilles multiples. »

Lorsque Jack évoqua sa boutique, la "Forge de JHoly-Coeur", dans les quartiers mal famés d'Ishtar, Marania arqua un sourcil d'intérêt. Des choses plus exotiques, sous le comptoir ? Voilà qui éveillait sa curiosité. « Des choses plus exotiques, dites-vous ? » demanda-t-elle avec un sourire taquin. « Voilà qui est intrigant ! Les armes ne sont pas vraiment ma tasse de thé, mais je suis toujours curieuse de découvrir de nouvelles curiosités. »

Au fur et à mesure que la conversation se poursuivait, la cantatrice se laissait envelopper par l'atmosphère envoûtante de la taverne pirate. Les rires joyeux, les éclats de voix, le tintement des verres résonnaient comme une symphonie chaotique, une mélodie propre à l'univers des corsaires et des flibustiers. Des bardes locaux, habillés de guenilles colorées et ornés de bijoux bruyants, se mêlaient habilement à la foule, leur musique envoûtante emplissant l'air de notes vibrantes et enjouées. Les mélodies des flûtes, des accordéons et des tambours racontaient des histoires de mer et d'aventures, transportant les âmes des pirates vers des horizons lointains et mystérieux.

Marania se laissait bercer par ces sons familiers, son esprit vagabondant au gré des airs enivrants. Elle se sentait vivante, vibrante, comme une partie intégrante de cette symphonie pirate qui résonnait à travers la taverne. Dans cet univers tumultueux, chaque note semblait lui chuchoter des secrets, chaque mélodie lui murmurait des promesses d'aventure et de liberté. Elle se laissait porter par la musique, laissant ses soucis et ses préoccupations se dissoudre dans l'océan de son esprit.

Pourtant, même au cœur de cette effervescence, son esprit restait vif et alerte, toujours à l'affût du moindre indice, de la moindre opportunité qui pourrait se présenter. Elle savait que dans cet univers impitoyable des pirates, il fallait être prêt à saisir sa chance au vol, à naviguer avec adresse entre les flots tumultueux de l'intrigue et de la trahison. La demi-murène, baignant dans l'ambiance enivrante de la taverne pirate, se tourna de nouveau vers Jack avec un sourire malicieux.

« Dites-moi, Jack, » commença-t-elle, sa voix empreinte de curiosité, « avez-vous déjà navigué sur les mers tumultueuses en quête de trésors et d'aventures palpitantes, ou êtes-vous un homme des terres, préférant observer le tumulte des océans depuis la sécurité de la côte ? »

Marania éclate de rire à la remarque de Jack, trouvant ses compliments plaisants malgré leur transparence. Elle sait que ce genre de flatterie est monnaie courante, surtout dans un lieu comme la taverne de la Digue du Fût, mais cela ne la dérange pas. C'est le jeu social, et elle sait y jouer aussi bien que quiconque.

« Vous avez raison, Jack », répond-elle en reprenant son souffle, son sourire illuminant son visage écailleux. « Offenser une divinité des océans est une mauvaise idée, mais il est tout aussi important de ne pas ignorer nos propres dieux. Les Abyssaux vénèrent la Muse et la Tempête, deux entités dont l'amour a été aussi profond que leur destin tragique. La Muse, avec sa voix envoûtante, et la Tempête, avec sa force indomptable, sont pour nous des symboles puissants. »

Elle observe Jack, cherchant à lire dans ses yeux la réaction à ses paroles. Lorsqu'il mentionne qu'il ne doute pas que Kaïna se souvienne de lui, la diva rit de bon cœur une fois de plus.

« Cela dépendra de l'heure et de son état d'ébriété, mon cher ! Kaïna est connue pour ses nuits de débauche aussi bien que pour ses compétences au combat. Si vous vous êtes croisés à une heure avancée, ses souvenirs pourraient être... disons, brumeux. »

La conversation dérive vers la boutique de Jack, et l'offre de voir les articles exotiques sous le comptoir pique l'intérêt de Marania.

« Une réduction pour les Pirates, dites-vous ? Voilà qui est intéressant ! » s'exclame-t-elle, ses yeux brillants d'excitation. « Je ne manquerai pas de passer chez vous, Jack. J'ai hâte de découvrir quelles raretés vous proposez. »

Quand Jack parle de son passé tumultueux, de ses aventures sur les mers et de ses interactions avec les Pirates, la chanteuse ressent une certaine admiration. Il est évident que cet homme a mené une vie pleine de rebondissements, se montrant aussi adaptable que la mer elle-même.

« La versatilité est une qualité essentielle pour survivre dans ce monde, et je vois que vous avez su l'embrasser pleinement », observe-t-elle, son ton devient plus sérieux. « C'est une leçon que nous avons tous appris à Sitlantà, surtout depuis le début de la guerre. »

Lorsqu'il lui demande à son tour ses expériences sur terre, Marania réfléchit un instant avant de répondre, son regard se perdant dans les souvenirs de ses voyages.

« Vous avez raison, je suis avant tout une créature de l'eau », admet-elle. « Les mers sont mon domaine, et je les connais comme ma propre demeure. Les terres de Dùralas, en revanche, me sont beaucoup moins familières. Mes voyages vers l'ouest, notamment à l'Institut de magie, m'ont permis d'en découvrir un peu plus, mais Ishtar reste ma préférence. J'adore son ambiance festive et culturelle. »

Elle prend une gorgée de son rhum, savourant la chaleur et la douceur du breuvage, avant de continuer.

« Toutefois, je prévois bientôt un voyage vers le Nord. J'aimerais explorer de nouvelles alliances pour Sitlantà et renforcer notre diplomatie sur la terre ferme. Les Abyssaux ont beaucoup à offrir, et je crois fermement que nous pouvons établir des liens forts avec les autres peuples. »

Elle regarde Jack avec un mélange de détermination et d'excitation, prête à partager davantage de ses rêves et de ses ambitions.

« Mais en attendant, je suis curieuse d'en savoir plus sur ces trésors que vous cachez dans votre boutique. Peut-être pourriez-vous me donner un avant-goût de ce qui m'attend ? »

La cantatrice se sent à l'aise, assise dans cette taverne animée, partageant des histoires avec un étranger devenu camarade pour un soir. La soirée promet d'être aussi riche en découvertes qu'en rires, et elle est impatiente de voir ce que le reste de la nuit lui réserve.

Marania observe Jack avec un mélange de curiosité et de compassion lorsqu'il évoque son manque de foi en les dieux. Sa réponse est lourde de sens et révèle une part sombre de son passé.

« Je vois que j'ai touché un point sensible sans le vouloir, Jack », dit-elle doucement, cherchant à en savoir plus sur ce qui le pousse à rejeter toute forme de divinité. « La vie nous forge souvent à travers l'adversité. Parfois, elle nous teste d'une manière qui semble cruelle et incompréhensible. Mais je suis curieuse... Qu'est-ce qui vous a amené à une telle désillusion ? »

Elle laisse sa question en suspens, espérant que Jack se confiera un peu plus. L'atmosphère autour d'eux semble se densifier, mais la taverne reste animée, les éclats de rire et les chants des bardes créant un fond sonore vibrant. Les pirates et les voyageurs se mêlent, créant un tableau vivant de l'esprit d'Ishtar.

Jack répond avec une bravade qui fait sourire l’Abyssale. Elle trouve sa confiance en soi presque enfantine, bien qu'un peu charmante.

« Oh, Joli-Cœur, dites-vous ? » Elle éclate de rire, un son cristallin qui se mêle à l'agitation de la taverne. « Si seulement vous saviez... À mon âge, je ne peux garantir de me souvenir de toutes mes rencontres, mais je vous assure que certaines laissent une impression plus durable que d'autres. »

Son regard se pose sur le carillon sitlantéen qu'elle porte toujours avec elle. Les forgerons de sa cité sous-marine ont un savoir-faire unique, et l'idée d'une commande spéciale lui plaît beaucoup.

« Une arme de poing, élégante, mais puissante... Cela pourrait être exactement ce dont j'ai besoin », dit-elle, ses yeux brillants d'intérêt. « Les forgerons de Sitlantà ont des méthodes ancestrales, très différentes de celles des 'pieds-secs'. Peut-être pourrions-nous combiner nos savoir-faire pour créer quelque chose de vraiment extraordinaire ? »

Lorsque Jack mentionne ses origines nordiques, Marania hoche la tête avec un sourire.

« Le Nord, près de Kastallin ? Voilà qui est fascinant. Je n'ai jamais eu l'occasion d'explorer ces contrées. On dit que leur austérité est compensée par une beauté sauvage et indomptée. Sitlantà, en revanche, est le joyau des océans. Imaginez une ville sous-marine, où les dômes de verre scintillent sous la lumière des profondeurs, où les jardins de corail rivalisent de couleurs avec les plus beaux tableaux. C'est une cité ancienne et majestueuse, même si la guerre contre les Skarniens a terni son éclat. »

Elle se perd un instant dans ses souvenirs, évoquant l'opéra maintenant silencieux où elle a enchanté tant d'âmes.

« L'opéra où je chantais autrefois est fermé pour contribuer à l'effort de guerre, mais même dans le conflit, il y a une forme de beauté. Les stratèges créent des plans aussi complexes que des symphonies, et les architectes de guerre dressent des fortifications qui sont autant d'œuvres d'art. Si jamais vous avez l'occasion de visiter, Jack, vous verrez que même en temps de guerre, Sitlantà reste une vision à couper le souffle. »

Lorsqu'il évoque le mystère, la chanteuse secoue légèrement la tête, son sourire se faisant plus énigmatique.

« Le mystère a son attrait, c'est certain. Mais pour moi, il n'est pas suffisant. Une fois dévoilé, il devient une simple énigme résolue. Ce qui m'attire vraiment, c'est la beauté, la perfection artistique. Peut-être est-ce une déformation due à ma carrière de cantatrice, mais je trouve une grande satisfaction dans l'harmonie et l'élégance. »

Satisfaite de leur conversation, elle fait signe au serveur.

« Un plateau de fruits de mer, pour partager avec mon nouvel ami », annonce-t-elle. « J'ai toujours trouvé que les délices de la mer avaient un goût particulier quand ils sont dégustés en bonne compagnie. »

Alors que le serveur s'éloigne pour préparer leur commande, Marania se tourne vers Jack, son regard brillant de curiosité et d'anticipation.

« Parlez-moi encore de vos aventures, Jack. La mer, la terre... Je suis certaine que vous avez bien des histoires à raconter. »

La lumière tamisée de la taverne se reflète sur le visage de Marania alors qu'elle observe Jack avec curiosité. Ses yeux jaunes et sa transformation en un prédateur sont des révélations aussi troublantes que fascinantes pour elle. Jamais elle n'aurait imaginé qu'une simple conversation dans cette taverne animée la mènerait à découvrir une histoire aussi sombre et complexe.

« Quelle tragédie, Jack... » commence-t-elle doucement, son ton emprunt d'une sympathie sincère. « Votre vie semble être marquée par des épreuves inimaginables. Ce fardeau que vous portez, cette malédiction... Je ne peux que deviner la douleur et la solitude que cela a dû vous infliger. Perdre un amour de cette manière, et non pas une fois, mais à plusieurs reprises... c'est un sort bien cruel. »

Elle prend une pause, laissant ses mots flotter dans l'air lourd de la taverne. Autour d'eux, les bardes continuent de jouer, leurs mélodies énergiques contrastant avec la gravité de la conversation. Les autres clients rient et boivent, inconscients des histoires profondes qui se racontent à cette table. La vie continue de pulser dans cet espace, une mosaïque de vies et de destins croisés.

« Pourtant, » poursuit-elle, un éclat déterminé dans les yeux, « je crois que ce que vous avez traversé vous a forgé d'une manière unique. Vous avez une force intérieure, une résilience qui est évidente. Peut-être que vous ne croyez pas en les dieux, mais je vois en vous un homme qui a su surmonter l'inimaginable. »

Elle lève son verre, un sourire énigmatique aux lèvres. « À votre survie, Jack. Et à l'avenir que vous construisez pour vous-même. Je suis certaine que vos jours sombres sont derrière vous, et que de nouvelles aventures, moins tragiques, vous attendent. »

Marania laisse son regard errer sur le plateau de fruits de mer qui vient d'arriver, un assortiment somptueux de délices marins. Elle dépose ses mains élégantes sur les coquilles, prête à les ouvrir avec une expertise qui trahit son passé abyssal.

« Ah, ces trésors de la mer... » dit-elle avec enthousiasme. « C'est un délice que peu de gens savent apprécier à sa juste valeur. Les saveurs sont si subtiles, si raffinées. Laissez-moi vous montrer comment les déguster. » Elle commence à ouvrir les coquilles avec une dextérité qui semble presque magique. « Vous savez, dans ma jeunesse à Sitlantà, nous avions des festins de fruits de mer presque tous les soirs. C'était un véritable art de les préparer, de les savourer. »

Elle sourit à Jack, une lueur espiègle dans les yeux. « Et maintenant, racontez-moi votre dernière aventure. J'aimerais entendre une histoire de bravoure, peut-être ? Quelque chose de récent, qui montre que vous avez surmonté vos démons et que vous avez trouvé une nouvelle voie. Quelle a été votre dernière grande bataille ? »

Elle écoute attentivement, tout en continuant à préparer les fruits de mer. « Et pour ce qui est de l'arme, » ajoute-t-elle, « je suis certaine que vous pouvez me forger quelque chose de magnifique. Un éventail à lames, recouvert de tissu soyeux... quelque chose qui allie élégance et létalité. Je porterai ce tissu dans votre boutique. Nous pourrons ainsi collaborer et créer une œuvre d'art. »

Marania se penche légèrement en avant, captivée par les récits de Jack, tout en savourant le goût salin des coquillages. Elle hoche la tête lorsqu'il parle de Sitlantà et de ses désirs de la visiter un jour.

« Si vous venez à Sitlantà, vous serez ébloui par sa splendeur, même en ces temps troublés. J'aimerais beaucoup y chanter à nouveau, mais il faudra attendre que la paix revienne. Pour l'instant, je me concentre sur notre lutte contre les Skarniens. Chaque jour est un pas vers la reprise de notre ville. » Son regard s'assombrit un instant, mais elle se reprend vite, déterminée. « Peut-être qu'un jour, vous serez là pour m'entendre chanter à l'opéra de Sitlantà. Ce serait un honneur de vous compter parmi mon public. »

Marania plonge un instant dans ses pensées, laissant la musique et l'agitation de la taverne se fondre autour d'elle. La ville des pirates, avec toute sa rudesse et son charme brut, lui rappelle qu'il y a encore beaucoup de beauté et d'aventures à découvrir dans ce monde. Et peut-être, pense-t-elle, cette rencontre inattendue avec Jack est le début de quelque chose de nouveau et d'excitant.

Marania observe Jack avec une intensité accrue, son esprit agile enregistrant chaque détail de ses révélations. Lorsqu'il parle de la moitié des fêtards de la taverne cachant une âme sombre derrière un masque de jovialité, elle acquiesce doucement, réfléchissant à la dualité de ce lieu fascinant.

« Vous avez raison, Jack, » commence-t-elle, sa voix mélodieuse contrastant avec l'atmosphère rude de la taverne. « Ici, à Ishtar, la ligne entre le jour et la nuit, entre l'honnêteté et la tromperie, est ténue. Mais pour chaque voleur, meurtrier, ou escroc, il y a aussi une victime. Peut-être que cette ville est un équilibre fragile, une danse constante entre la lumière et l'ombre. »

Son sourire se fait plus prononcé lorsque Jack complimente son habileté à ouvrir les coquillages. Elle rit doucement, un son clair et cristallin qui se mêle harmonieusement aux mélodies des bardes environnants. « Ah, Jack, vous savez flatter une dame. Mais il faut dire que j'ai plus d'un millénaire d'expérience dans ce domaine. Ouvrir des coquillages, c'est presque une seconde nature pour moi. »

Tout en parlant, Marania continue de préparer les coquillages avec une grâce et une précision qui trahissent ses origines abyssales. Elle se souvient de ses premiers festins sous-marins, entourée de sa famille et de ses amis, une époque où la guerre et la souffrance semblaient bien lointaines.

« Votre histoire avec les golems de cristal est fascinante, » dit-elle en écoutant attentivement le récit de Jack. « Urua, dites-vous ? Il me semble avoir entendu parler de lui. Un Seigneur Sylvestre, n'est-ce pas ? J'ai eu l'occasion de le croiser lors de festivités. Un homme remarquable, tout comme vous. » Elle hoche la tête, appréciant la bravoure et la camaraderie évoquées par cette aventure.

Lorsqu'il mentionne l'éventail, Marania sourit, amusée par ses réflexions. « Un éventail aussi élégant que mortel, en effet. Dois-je vous rappeler, Jack, que dans ce monde cruel, il faut savoir s'adapter pour survivre ? J'ai vécu dans une bulle à Sitlantà pendant des siècles, protégée par la mer. Mais la guerre nous a tous rattrapés, et il a fallu que je me dote d'armes adéquates pour me défendre. »

Elle continue de décrire ses attentes pour l'arme. « Une armature en métal, avec des pointes dépassant du tissu, oui, c'est une excellente idée. Des coups de taille et d'estoc... et des pierres précieuses, pourquoi pas ? J'ai une prédilection pour l'améthyste et le saphir, bien que le jade pourrait aussi convenir parfaitement à mon teint. L'éventail doit aller avec mes robes et les voiles que je mets sur mes cheveux. La vie d'une femme abyssale est compliquée, vous savez. » Elle rit à cette dernière remarque, son rire résonnant comme une mélodie légère.

L'idée de chanter pour Jack la fait sourire de manière énigmatique. « Un récital au bord de la mer, dites-vous ? Cela pourrait être intéressant. Cependant, un spectacle se doit d'être minutieusement préparé. Peut-être qu'un jour, j'aurai l'occasion de chanter pour vous lors d'une bataille. Mes chants sont toujours victorieux, n'ayant jamais connu la défaite. »

Elle tend à Jack des coquillages ouverts, arrosés de jus d'agrumes et parsemés d'algues. Puis, avec une habileté naturelle, elle commence à dévorer les coquillages avec la coquille, une pratique normale pour elle, mais peut-être surprenante pour un non-abyssal. La texture croquante et salée des coquilles se mêle aux saveurs subtiles de la chair marine, un délice qu'elle savoure pleinement.

« Avez-vous déjà goûté ces délices de l'océan ? » demande-t-elle, ses yeux brillants de curiosité et d'enthousiasme. « C'est une expérience à ne pas manquer. » Elle continue de manger, ses gestes rapides et précis, révélant toute l'expertise accumulée au fil des siècles.

En écoutant attentivement Jack, elle savoure chaque bouchée, ses pensées dérivant entre ses souvenirs de Sitlantà et les possibilités futures. « La guerre a peut-être fermé notre opéra, mais elle ne pourra jamais éteindre notre esprit. Un jour, la paix reviendra, et alors, nous pourrons à nouveau célébrer la vie et la beauté de notre cité sous-marine. En attendant, nous devons continuer à lutter, à nous adapter, et à trouver des moments de joie où nous le pouvons. »

Marania sait que cette rencontre avec Jack est plus qu'une simple conversation. C'est une nouvelle alliance, une promesse de futures aventures et de partages. Et tandis que la taverne résonne des rires et des chansons des pirates, elle se sent prête à embrasser ce futur incertain avec la même détermination et la même passion qui ont toujours guidé sa vie.

Une ville de lumière et d’ombre… l’image était si bien choisie… et elle correspondait tout à fait à l’image que beaucoup se faisaient d’Ishtar. Ici on pouvait trouver le meilleur comme le pire. Il fallait donc toujours rester sur ses gardes.

« De lumière et d’ombre… » Répète le Lycan pensif. « Voilà qui me correspond plutôt bien… »

Dit il finalement avant de se pencher vers Marania comme pour lui faire une confidence. Ses petits yeux marrons dans les siens.

« Un millénaire? Et bien laissez moi vous dire que vous ne les faites pas du tout. »

Il rit légèrement ensuite reprenant une gorgée de rhum tout en continuant de l’observer ouvrir les coquillages. C’était presque hypnotique à regarder, tant la dextérité de l’Abyssale était belle à voir. Il haussa les épaules quand elle parla d’Urua en dodelinant de la tête.

« P’t’être bien… moi il m’a surtout grogné dessus quand j’ai voulus le saluer le gros chat. C’est surtout un ami d’Holy. Moi c’était la première fois que je le voyais. Mais après, tous ces amis de toute façon ont eut envie de me tuer d’une façon ou d’une autre à un moment alors… »

Répond t’il à son sujet sans s’étendre plus que cela. Déjà qu’il en parlait un peu parce qu’il avait bu. Il écoutait ensuite sa description de l’arme parfaite avec attention non sans esquisser un petit sourire. Il pensait cerner un peu sa cliente. Alors il répondait en reposant son verre doucement sur la table.

« Je vous promet une arme à la hauteur de votre élégance et de votre rang de grande cantatrice. Fournissez moi le tissu qui siéra, les pierres, et moi je m’occuperai de la partie plus technique, avec de créer cette arme unique sur mesure pour vous. Légère, mais létale, mortellement élégante. Ce sera un travail commun et je vous garantie que cet éventail sera à la hauteur de vos attentes. »

Puis au sujet du récital il fit une petite moue déçue. Il aurait apprécié la voir chanter. Tans pis… et un chant pendant un combat comment dire…

« Je crains que vous ne connaissiez que mal les Lycans au combat… mieux vaut s’en tenir le plus loin possible quand leur bête intérieure se réveille. C’est aussi impressionnant que violent et seule leur proie du moment compte avant qu’ils ne sautent sur une autre… »

Et sa sauvagerie sous cette forme avait déjà prise des proportions assez dommageables… il arquait cependant un sourcil en le voyant manger ses coquillages avec la coquille. Ça c’était pas commun! Devait il lui dire que… non rien… elle avait l’air d’aimer ça comme ça après tout. Et puis elle ne faisait rien de mal hein?

« Merci. Mais quelque chose m’interpelle… pourquoi ouvrir les coquillages si c’est pour les manger avec la coquille? »

Demande t’il curieux de la réponse avant d’ajouter non sans un léger sourire.

« Ne m’en veuillez pas de ne pas vous accompagner pour les coquilles, mais je crains que mon système digestif ne soit pas en mesure de le supporter… »

Néanmoins, il mangeait le reste, se délectant du goût salin, rehaussé par la petite touche d’agrumes.

« C’est très bon en effet.  J’avais déjà mangé des coquillages bien sûr, mais pas des comme ça préparés avec passion par une divinité des Océans. »

Dit il d’un ton taquin. Il l’écoutait ensuite parler de cette fameuse guerre à Sitlantà. Elle avait l’air de tenir beaucoup à cet opéra. De même qu’à sa cité natale. Ce qu’il pouvait aisément comprendre. Alors tout en haussant les épaules, il répondait peut être un peu naïvement.

« Pourquoi les abyssaux ne cherchent ils pas d’alliés pour récupérer leur bien? Après tout une offensive massive, leur rendrait sans doute Sitlantà? Et la mer est pleine de richesses, que seuls eux, peuvent se vanter d’aller récupérer dans les grands fonds. Je pense que vous pourriez facilement négocier des alliances avec n’importe quel groupe de mercenaires ou d’autres aventuriers prêts à en découdre pour de l’argent? »

Marania écoute attentivement Jack, ses yeux pétillants d'amusement et de curiosité. Lorsqu'il exprime son étonnement sur son âge, elle lui adresse un sourire reconnaissant. « Un millénaire, en effet. Vous êtes bien galant, Jack. Les femmes abyssales ont cette chance de vieillir lentement. Le froid des profondeurs marines a un effet conservateur, vous savez. Une bénédiction que nous chérissons. »

Elle rit doucement en entendant la description de Jack à propos de Urua. « Oh, un gros chat, dites-vous ? Je suis certaine que le Seigneur Urua apprécierait peu cette comparaison. Il se voit plus comme un lion, fier et indomptable. Mais n'est-ce pas fascinant, la manière dont les perceptions varient selon les personnes ? »

Lorsque Jack évoque la promesse de l'arme, la diva incline la tête avec satisfaction. « Une arme à la hauteur de mon élégance et de mon rang de grande cantatrice ? C'est une proposition que j'accepte volontiers. Je vous apporterai le tissu et les pierres précieuses nécessaires. La création de cet éventail sera une œuvre commune, fruit de notre collaboration. Légère, létale, et d'une élégance mortelle. Parfaitement en adéquation avec ma personne. »

Jack mentionne ensuite les lycans et leur nature sauvage. Marania réfléchit un instant avant de répondre. « Vous avez raison. Il est crucial de dompter et de canaliser cette part sauvage en chacun de nous. C'est une leçon que beaucoup de peuples pourraient apprendre. La maîtrise de soi est la clé pour transformer la violence brute en une force contrôlée et redoutable. »

Jack s'interroge ensuite sur la façon dont elle mange les coquillages. La chanteuse rit à nouveau, trouvant la question charmante dans sa simplicité. « Pourquoi ouvrir les coquillages si c’est pour les manger avec la coquille ? C'est simple. Il serait dommage de manger le coquillage en entier sans l'assaisonner selon ses goûts. Une fois ouvert, il est possible d'assaisonner la chair avec des algues, des herbes, ou des agrumes. De plus, les Abyssaux ouvrent toujours les coquillages pour leurs enfants, leurs dentitions n'étant pas assez solides pour lutter contre une coquille trop épaisse. »

Elle rit encore en voyant Jack hésiter à manger les coquilles. « Ne vous inquiétez pas, Jack. Peut-être qu'un lycan pourrait digérer les coquilles, mais je comprends que cela puisse être impressionnant pour une première fois. » Marania observe Jack savourer la chair des coquillages avec satisfaction. « C’est très bon en effet, n’est-ce pas ? J'aime préparer ces délices avec passion. »

Après avoir terminé avec les coquillages, l’Abyssale s'empare d'une énorme araignée de mer, qu'elle décortique avec une finesse et une habileté remarquable. Elle prépare la chair pour Jack et elle-même, savourant chaque morceau.

Lorsqu'il parle politique, Marania sourit mystérieusement. « Pourquoi les Abyssaux ne cherchent-ils pas d’alliés pour récupérer leur bien ? Sitlantà a toujours été en proie à des factions politiques rivales. Alliées, puis ennemies, puis à nouveau alliées, et ainsi de suite. La situation diplomatique extérieure s'est stabilisée, mais il reste encore beaucoup à faire pour changer la politique intérieure. J'ai des plans pour cela, mais tout est encore un peu précoce... »

Elle termine son repas, posant délicatement sa serviette avant de se lever. « Jack, ce fut un plaisir de partager ce moment avec vous. Vos histoires sont captivantes, et je suis certaine que nos chemins se croiseront à nouveau. Pour l'instant, je dois retourner à mes affaires, mais je viendrai bientôt à votre boutique avec le matériel nécessaire pour notre projet. »

Marania fait un signe de tête gracieux, ses mouvements empreints d'une élégance naturelle. Elle sourit une dernière fois à Jack avant de se diriger vers la sortie, sa robe flottant légèrement derrière elle. Tandis qu'elle s'éloigne de la taverne, elle réfléchit aux conversations qu'elle vient d'avoir et aux nouvelles alliances qui se dessinent. La route vers Sitlantà et la reconquête de son opéra sont encore longues, mais avec des alliés comme Jack, elle se sent prête à affronter tous les défis qui se présenteront.