Suite direct de Un Génocide Peut en Cacher un Autre

Le massacre fut total. Echappant aux assauts des Swen’jah, qui s’étaient heurtés à l’Armure Vivante sans parvenir à la briser, Saigo s’était prestement occupé d’occire l’éléphant de guerre. Tout comme il l’avait fait quelques jours plus tôt dans le camp principal, il avait empalé le dompteur sur l’une des défenses du pachyderme, avant de perforer l’épais crâne de ce dernier avec sa seconde défense. Tandis qu’il laissait le mastodonte s’écraser lourdement sur le sable, admirant son ouvrage depuis les cieux, l’Ombre observait, en contrebas, les têtes des Swen’jah exploser les unes après les autres. Surplombant ainsi le champ de bataille, le stryge noir vit que Sobek et les Frelons étaient encore bien loin de la mêlée. Pourtant, il ne faisait aucun doute que le vampire était à l’origine de ce bain de sang.

Alors qu’ils se retrouvaient au milieu des cadavres, l’Empereur se fendit d’un compliment sur les capacités de son ami. Ce dernier détailla à son tour Sobek, cherchant du regard l’arme qui lui avait permis d’abattre aussi précisément les Swen’jah, et ce d’aussi loin.

« Tu n’es pas en reste, je n’ai pas vu la moindre flèche sur les dépouilles. Je ne sais pas quelle arme ou quelle magie tu utilises, mais c’est un modèle d’efficacité. »

Tout au long de ses vies, Saigo avait croisé de nombreux archers, à la précision mortelle, mais dont la portée de tir était limitée par leur force physique et la qualité de leur arme, sans parler de leur vitesse d’exécution. Il avait également observé les pistolets technophiles, tout aussi dangereux, mais nécessitant énormément d’entretien et un temps de recharge conséquent, bien que permettant plusieurs tirs. Mais aucun des deux ne permettait de tirer aussi précisément d’aussi loin. Un sourire à la fois admiratif et carnassier se dessina sur le visage du Parricide, qui hocha la tête d’un air approbateur.

« J’ai été choisi comme porteur de la plume d’Asmodéa, la première Matriarche Noire, après avoir abattu le dieu-serpent de Wystéria. Je te raconterais si tu veux. Mais depuis que la plume est entrée en moi, je suis devenu capable de voler à volonté, en effet. »

Joignant le geste à la parole, Saigo tira légèrement sur sa chemise, révélant la plume d’un noir de jais, comme incrusté dans son torse, au milieu des runes rougeâtres qu’il arborait depuis sa résurrection. Soudain, son expression redevint sérieuse, et son regard se tournait vers la droite. Non loin d’eux, quelque part dans les hautes herbes de la savane, quelque chose avait bougé. Encore un survivant Swen’jah ? Un charognard ? Un prédateur ? L’Ombre n’hésita pas un instant avant de plonger vers l’avant, déployant ses ailes pour surplomber les épais fourrés. Il repéra du mouvement, qui s’éloignait prestement du campement Swen’jah. Sans pitié, le Héraut plongea en piqué, fauchant l’intrus en pleine course et l’envoyant rouler sur le sable un peu plus loin. Avant même qu’il ne puisse se relever, l’Exécuteur était déjà au-dessus de lui, le poing enveloppé d’une brume blanche inquiétante, prêt à l’abattre. L’inconnu, un jeune homme qui n’avait pas plus de vingt ans, leva les mains au-devant de son visage, suppliant la pitié de l’Elu.

« Moenie my doodmaak nie, ek is ook 'n verhewe een »

« Garde ta salive, je ne comprends pas ton dialecte. Sois tu t’exprimes en langue commune, soit je réduis ton crâne en purée. Tu as cinq secondes. »

Lentement, le stryge noir commença son décompte. En dessous de lui, la poitrine du jeune homme se soulevait et s’abaissait à toute vitesse, plusieurs gouttes de sueur perlaient sur son front et son regard exorbité trahissait sa terreur. Il balbutia quelques mots de plus dans sa langue, avant d’articuler à grand peine :

« Moi Exalté. Toi exalté aussi, oui ? »

Saigo dévisagea l’inconnu d’un air circonspect. Sans lâcher la gorge du soi-disant Exalté, il se tourna vers Sobek.

« C’est quoi ça un Exalté ? Tu le sais toi ? »

En attendant la réponse de son ami, leur prisonnier fouillait dans son pagne avec toute les précautions du monde. Il en sortit une petite bourse, où de petites billes dorées s’entrechoquaient doucement. Levant le regard par-delà sa proie, Saigo put constater que le jeune homme avait semé ses billes au fil de son périple. C’était une piste à suivre... où une perte de temps.

- Les Exaltés présentent des capacités singulières parmi les tribus locales, capables d'ériger une aura d'invulnérabilité autour d'eux avant les combats, et même de la régénérer au cours de celui-ci, ils font de formidables adversaires. Alors qu'il plantait une munition plus longue que son index dans le canon de son arme, ses yeux se posèrent sur le nouveau protagoniste de leur scène dans une expression absente de sentiments. Comme le chercheur regarde le cobaye. Un pouvoir qui serait utile à préparer un premier tir au meilleur assassin de ce pays, un pouvoir que tu pourrais peut-être répliquer, Lazare ?

- Ce spécimen-ci est trop faible, même s'il manifestait ladite aura exaltée, il m'en faudrait plusieurs à Dévorer.

- J'ai perdu ma magie avec mon dernier corps. Pas que je n'en sois plus capable, mais elle bien plus faible ; moins d'illusions, plus de clones. Mais j'ai trouvé en cette nouvelle existence une arme bien plus efficace : la science. Il faisait sauter d'un doigt la sécurité du fusil. Le sauvageon, hurlait, ses supplications étouffées à la fois par la barrière de la langue et le canon d'acier qui s'enfonçait jusqu'à son gosier. Ma toute-puissance d'antan reviendra, manufacturée, recherchée, décortiquée et amplifiée par l'ordre et le progrès de mes laboratoires. Regarde.

- Suivons cette piste ô combien providentielle, tu as entendu Lazare, il me faut cette aura pour les chasses au gros gibier à venir.

Le local au dialecte incompréhensible, bien malheureux d’être si mal tombé, continuait de se débattre avec la frénésie du désespoir. La prise de Saigo, elle, ne faiblissait pas, quand bien même son regard s’était détourné du jeune homme rachitique. Derrière lui, Sobek démontrait ses connaissances sur les populations locales, évoquant des capacités de protection qui piquèrent la curiosité de l’Exécuteur. Une barrière capable d’encaisser tout type d’attaque, voilà qui était le genre d’atout qui pouvait venir magnifier son Armure Vivante. Alors le stryge noir se redressait, maintenant malgré tout son pied droit sur le bras gauche de l’intrus, qui se recroquevillait en même temps que son air paniqué s’intensifiait à la vue de l’arme qui se matérialisait dans les mains de l’Empereur.

« Bel engin en effet. » commenta sobrement le Parricide.

Il s’était détourné de la voie des armes, préférant forger son physique sur la Voie de l’Exécuteur Parfait. Saigo vivait depuis sa résurrection avec l’idéologie d’une période révolue. Celle ou la guerre entre les deux peuples stryges faisait rage, bien au-delà des sempiternelles escarmouches et embuscades actuelles tendues par les deux camps. Un temps où l’acier était venu à manquer, ou le besoin s’était fait trop important et où certains Exécuteurs n’avaient eu d’autres choix que de trouver un moyen de continuer le combat, avec ou sans arme. La Voie était née à cette époque et aujourd’hui, des millénaires plus tard, le Héraut de Mahriser en était le dernier héritier en date.

Le stryge noir, sans émotion, avisa son vieil ami charger l’énorme projectile à l’intérieur de son arme, tandis qu’un chat se matérialisait sur le torse de l’étranger, dont les sanglots ridicules faisaient se soulever la poitrine dans un rythme incertain. Mais une étincelle s’alluma dans son regard, tandis que Sobek évoquait ses plans pour l’avenir. Il voyait dans le discours de l’Empereur la détermination sans faille qui animait également le Parricide. Leur mort respective, bien qu’elle ait eu des conséquences parfois regrettables, avait permis au duo légendaire de se réinventer, de revenir plus fort que jamais. Les scolopendres, les marionnettes, les illusions avaient été la marque de fabrique de Styx sous les traits de Lachlan Grey. Il avait connu le Sobek vaudou, capable de se soustraire à sa propre douleur et de l’infliger à autrui. Saigo serait aux premières loges pour l’Empereur de Spelunca, aux pouvoirs divins et manieur de l’arme la plus technologiquement avant-gardiste de l’histoire de Dùralas. Un guerrier en avance sur son temps, l’autre revenu aux préceptes les plus ancestraux, mais le même constat final : ensemble, ils étaient absolument terrifiants. L’explosion qui fit disparaître la majeure partie du gamin en pagne ne fit que confirmer cette impression.

Debout dans la savane, tous deux avec le visage et le corps maculé de sang, d’organes et de morceaux de chair, Saigo donna deux petites tapes dans le dos de son ami, un sourire carnassier sur le visage.

« Ils se rappelleront. Jusqu’au dernier d’entre eux. Ils se rappelleront et ils se mettront à genoux comme autrefois. »

Styx et Saigo. L’Ombre et son Bras Droit. Sobek & Saigo, l’Empereur et l’Ombre. Ensemble, ils avaient écrit l’histoire de Dùralas, marqué leur époque du sceau de la Congrégation. Une fois de plus, leur ombre planait sur le continent, écrasante, étouffante et plus menaçante que jamais. Acquiesçant aux paroles du vampire, le Parricide se mit en marche. Il ne leur fallut pas plus d’une heure pour apercevoir, au loin, des éclairs zébrer le ciel, une pluie diluvienne s’abattre de manière très localisée et parfois même voir une colonne de flamme s’élever dans les airs.

« C’est à se demander comment l’autre gosse a fait pour survivre dans de telles conditions », commenta Saigo avec un léger sourire.

Il n'y avait là nul amusement, simplement l'anticipation du guerrier face à un nouveau défi en terrain hostile. Il ne faisait évidemment aucun doute que la suite de leur périple les mènerait tout droit vers ces terres gorgées de magie.

Malus de terrain : Colère des éléments. L'effet dépend du tour :

Fin du T1 - Foudre : 1 personne paralysé pendant le tour

Fin du T2  - Geyser : dégâts réduits de 20% pendant le tour

Fin du T3 - Tornade : vitesse des joueurs réduite de 20% pendant le tour

Fin du T4 - Séisme : Les joueurs voient leur vitalité baisser de 15%

Sai'bek commencent le combat.

Vitesse du groupe : 3493

Saigo : 5047
Vitesse : 2222
Dégâts : 3576
Capacités spéciales :

Pugiliste : Postures automatiquement activées selon l'adversaire

Liste des postures:

Robe de l'archi-mage : Peut lancer un dé supplémentaire lors de son tour

Un pour tous : À chaque CR, le joueur obtient un marqueur de 20% (25% si CC) cumulable jusqu'à 75%. Il  peut décider à n’importe quel tour d’activer ses marqueurs. Son prochain CR/CC sera alors augmenté du pourcentage de marqueurs stockés.

Poing de Ki : À chaque CC, la cible est étourdie et saute son prochain tour. De plus, si le Pugiliste est équipé d'un ceste, il voit ses dégâts de base augmenter de 10% en début de combat. (effectif avant l'activation d'une posture)

La Plume Noire millénaire d'Asmodéa : À chaque attaque réussie, la cible voit la première fois sa vitesse divisée par deux pour le reste du combat. De plus, tous les effets négatifs de l'équipe adverse sont réduits de moitié tant que le détenteur est en vie. [Imblocable]

Coiffe dùralassienne : La première attaque réussie sur vous est réduite de 25%

Sobek E. Grey : 2279
Vitesse : 1271
Dégâts : 3220
Capacités spéciales :

Machiavel [panoplie] : Augmente les dégâts et bonus des dagues, griffes, arcs et arbalètes (480) de {points_politiques}% (max 200).

Exorcisme : Vole et annule une capacité adverse

Foudre : Dès que l'adversaire est touché, il perd 402 de vitesse/tour

Chasseur religieux : Si le Conjurateur est équipé de deux arbalètes ou d'une arbalète à deux mains, alors la valeur des Coups Critiques est augmentée de 100% (donc si votre CC est à 50%, il monte à 150%).

Adrénaline : Le joueur gagne (niveau x 15 (x30 pour les Achers)) de dégâts en début de combat.

Voile astral (volé) : Sobek est invisible au premier tour. Annulé en cas de CC.

Vitesse du groupe : 2100

Exalté : 1000 (+100/tour)
Aura exaltée : 1000
Vitesse : 500
Dégâts : 600
Capacités spéciales :

Dévotion astrale : L’exalté regagne 10% de sa vie maximum par tour.

Éviscérateur exalté : 1000
Aura exaltée : 1000
Vitesse : 1000
Dégâts : 2000
Capacités spéciales :

Voile astral : L’éviscérateur exalté est invisible le premier tour (cette capacité peut être annulée par un ensorceleur. De plus, l’éviscérateur exalté peut être touchée si l'adversaire fait un coup critique).

Butin : 2 os dorés

- Qu'ils oublient, plutôt.

- Ils survivent ici, car comme à Stellarae, Kastalinn, et Endorial les mortels sont tenaces. La peur les meut, un effroi primal lié à la condition fugace de leur existence. Et nous, immortels, sous-estimons la force de conviction qui peut habiter une âme faible. Nos nouvelles formes ne sont que le résultat d'un échec, alors laissons-les oublier...

- Ils ont cessé d'être attentifs depuis un petit moment, les gros sacs, et ça me fout une gerbe bien comme il faut les tire-aux-flancs. On va sortir de l'ombre comme des ninjas du village caché de Konoha, et pendant que tu feras les milles-oiseaux je m'occuperais du Genjutsu suprême... Hinhinhin... d'ailleurs...

- Hihihi, qui veut voir un de mes fameux tours de magie ?

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'Attaque - Vampire' :

Ils avaient oublié depuis longtemps déjà. Dans les villages du continent, dans les quartiers généraux des factions, dans les palais royaux, on n’évoquait plus la Congrégation, Styx ou Saigo. Car comme son vieil ami le pointait froidement du doigt, ils avaient échoué. Au sommet de leur art, le duo légendaire avait péri. L’enveloppe précédente du Dévoreur transpercée par la rapière d’Axe. Les ailes de l’Exécuteur brûlées par ses propres alliés. La rébellion des anciens lieutenants de Onze lui avait fait perdre un temps colossal. Dix-huit longs mois assoupis, six pieds sous terre. Mais lorsqu’il avait émergé de son cercueil, le Parricide s’était retrouvé sur un chemin dont il n’aurait jamais soupçonné l’existence auparavant.

Gardiens, Zéphyriens, Kazhariens, Miliciens, pensaient tous sans doute évoluer dans un contexte politique favorable, fait de paix et de prospérité. Les dernières menaces à avoir pesé sur le continent avaient réclamés l’alliance de toutes les factions. Le temps de quelques combats, le temps de repousser le monstre d’énergie bleue Anklög, Saigo s’était tenu dans les rangs aux côtés de ceux qui avaient des années plus tôt tentés de l’éliminer. Pas le choix, il n’était pas assez fort pour abattre une Calamité seul… mais surtout, il était hors de question de laisser à un vulgaire monstre de quête la gloire d’occire les plus grands héros de Dùralas. Leurs têtes lui appartenaient. Toutes. Leurs vies reposaient entre les mains du Dragon Blanc, et de Mahriser il était le Héraut. Il ferait la volonté de son Dieu.

Ils se rappelleraient tous. Un jour.

Alors qu’ils progressaient sur le territoire des exaltés, gorgé de magie et de dangers, Sobek esquiva habilement une attaque surprise. Une embuscade, au milieu d’une foudre qui n’avait rien de naturelle. Quelques instants plus tôt, l’Empereur était redevenu, temporairement (ou pour de bon ?), le facétieux Styx. Son teint se faisait blafard, ses cheveux plus colorés, son rire plus tonitruant. L’illusion parfaite, tant l’ancien arlequin renvoyait une image presque enfantine, dissimulant ainsi l’assassin impitoyable qu’il avait toujours été. Observant cela, Saigo ne put retenir un sourire amusé, qui se transforma bientôt en un rire mauvais.

« C’est bizarre à dire, mais ça me fait plaisir de revoir cette version de toi, ne serait-ce que pour quelques heures… »

Le Styx qu’il avait côtoyé lors de sa première vie était imprévisible. Rarement sérieux, toujours létal. Il était impossible de prévoir ses prochains mouvements, tant il maniait habilement mille artifices et écrans de fumée. On se préparait à un coup de dague dans le torse, mais il apparaissait dans votre dos pour baisser votre pantalon. On riait nerveusement à l’une de ses blagues, et ses griffes arrachaient votre jugulaire. Le féticheur qui tentait d’éradiquer les intrus en fit les frais. Mais ce fut l’occasion pour le stryge noir d’observer de très près l’aura dont était doté les locaux. Pour le regard entraîné de Saigo, c’était un bouclier de magie pure, qu’il aurait tôt fait d’utiliser à son avantage. Son allié s’était déjà occupé de faire disparaître la protection du féticheur.

« Tu as choisi de me rendre nostalgique, mon ami. Lança Saigo alors qu’il sentait ses muscles se gonfler. Je vais te donner la version la plus complète de moi-même. »

Sobek avait déjà eu l’occasion de voir le Dragon Blanc s’incarner en Saigo. Lors de leurs retrouvailles à Château-Rouge, cela avait d’ailleurs été la toute première fois que l’Élu avait pu manier les pouvoirs de son Dieu. Mais encore bien trop faible, trop peu avancé sur la Voie, la force du Dragon Blanc avait été un poids qu’il n’avait su soulever. Désormais, l’Exécuteur était entraîné, rompu à l’exercice. Il était capable de ne faire qu’un avec Mahriser. Dans un environnement aussi riche en magie, il allait pouvoir tirer la quintessence de l’Incarnation. Alors le Parricide s’abandonna momentanément à son Dieu. Ses yeux se révulsèrent brièvement, avant que des teintes blanches viennent se mêler à ses iris ordinairement rouges. Ses muscles gagnèrent en volume, au point d’en déchirer sa tenue d’entraînement par endroits. Ses cheveux se dressèrent sur son crâne, quelques mèches blanchâtres dessinant des motifs draconiques. Enfin, des volutes de fumée blanches dansaient autour de lui, complétant une aura qui n’en était pas encore une. Saigo avait atteint sa forme presque finale. Il sentait toujours le poids des pouvoirs divins, mais il s’en accommodait. Il était prêt. Il était l’avatar du Dragon Blanc.

« Approchez. Ordonna-t-il aux exaltés d’une voix puissante, comme si Mahriser s’exprimait à travers lui. Votre misérable bouclier n’est rien face à un Dieu. »

Le féticheur, encore lui, se lança dans un cri barbare, auquel ses deux acolytes répondirent avec enthousiasme. Sa dague d’os se brisa sur le torse de Saigo, qui pour toute réponse se saisit de la gorge de l’assassin tribal pour la broyer sauvagement. Laissant sa victime agoniser sur le sol, le Parricide remarqua que l’éviscérateur chargeait vers lui. « La peur les meut, un effroi primal lié à la condition fugace de leur existence », disait Sobek. À cet instant, le stryge noir voyait la peur dans le regard de son ennemi. Solidement campé sur ses appuis, le Héraut attendit que le guerrier parvienne à sa hauteur. Cette fois il n’y eut pas de brume autour de son poing, mais des braises. Puis des flammes, sans même que l’avatar du Dragon Blanc ne ressente la chaleur. Il ne donna qu’un seul coup, brisant la barrière magique de l’éviscérateur, puis plusieurs cotes, vertèbres et un morceau de colonne vertébrale. Ne restait qu’un dernier exalté qui désormais, arborait le même air paniqué que le gamin que Styx avait fait exploser quelques temps plus tôt.

« Alors… comment vas-tu mourir ? » Demanda Saigo d’un air glacial.

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'Attaque - Stryge N' :

L'Exalté attaque à 450 sur Saigo dans un effort désespéré de répondre à la provocation.



Malus de terrain : Colère des éléments. L'effet dépend du tour :

Fin du T1 - Foudre : 1 personne paralysé pendant le tour

Fin du T2  - Geyser : dégâts réduits de 20% pendant le tour

Fin du T3 - Tornade : vitesse des joueurs réduite de 20% pendant le tour

Fin du T4 - Séisme : Les joueurs voient leur vitalité baisser de 15%

Sai'bek commencent le combat.

Vitesse du groupe : 3493

Saigo : 4597
Vitesse : 2222
Dégâts : 3576
Capacités spéciales :

Pugiliste : Postures automatiquement activées selon l'adversaire

Liste des postures:

Robe de l'archi-mage : Peut lancer un dé supplémentaire lors de son tour

Un pour tous : À chaque CR, le joueur obtient un marqueur de 20% (25% si CC) cumulable jusqu'à 75%. Il  peut décider à n’importe quel tour d’activer ses marqueurs. Son prochain CR/CC sera alors augmenté du pourcentage de marqueurs stockés.

Poing de Ki : À chaque CC, la cible est étourdie et saute son prochain tour. De plus, si le Pugiliste est équipé d'un ceste, il voit ses dégâts de base augmenter de 10% en début de combat. (effectif avant l'activation d'une posture)

La Plume Noire millénaire d'Asmodéa : À chaque attaque réussie, la cible voit la première fois sa vitesse divisée par deux pour le reste du combat. De plus, tous les effets négatifs de l'équipe adverse sont réduits de moitié tant que le détenteur est en vie. [Imblocable]

Coiffe dùralassienne : La première attaque réussie sur vous est réduite de 25%

Foudre : Paralysé au T2.

Sobek E. Grey : 2279
Vitesse : 1271
Dégâts : 3220
Capacités spéciales :

Machiavel [panoplie] : Augmente les dégâts et bonus des dagues, griffes, arcs et arbalètes (480) de {points_politiques}% (max 200).

Exorcisme : Vole et annule une capacité adverse

Foudre : Dès que l'adversaire est touché, il perd 402 de vitesse/tour

Chasseur religieux : Si le Conjurateur est équipé de deux arbalètes ou d'une arbalète à deux mains, alors la valeur des Coups Critiques est augmentée de 100% (donc si votre CC est à 50%, il monte à 150%).

Adrénaline : Le joueur gagne (niveau x 15 (x30 pour les Achers)) de dégâts en début de combat.

Voile astral (volé) : Sobek est invisible au premier tour. Annulé en cas de CC.

Vitesse du groupe : 2100

Exalté : 1100 (+100/tour)
Aura exaltée : 1000
Vitesse : 500
Dégâts : 600
Capacités spéciales :

Dévotion astrale : L’exalté regagne 10% de sa vie maximum par tour.

Éviscérateur exalté : 0
Aura exaltée : 0
Vitesse : 1000
Dégâts : 2000
Capacités spéciales :

Voile astral : L’éviscérateur exalté est invisible le premier tour (cette capacité peut être annulée par un ensorceleur. De plus, l’éviscérateur exalté peut être touchée si l'adversaire fait un coup critique).

Butin : 2 os dorés

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'Attaque - Vampire' :

Les corps s’amoncelaient autour de Saigo qui, sous sa forme la plus proche de la divinité, ne les distinguaient plus. Son regard rouge teinté de blanc ne percevait plus les détails insignifiants du champ de bataille. Dans son champ de vision, tout n’était que silhouette, ennemie ou alliée, points faibles luisants et courants de magie éclatants. Or, dans le domaine surnaturel des exaltés, l’abondance de magie tendait à rendre les couleurs trop oppressantes. Une bénédiction et un fardeau à la fois. Sentant chaque pore de sa peau légèrement écailleuse se gorger de particules résiduelles, le Héraut se sentait plus puissant que jamais… mais il peinait à pleinement percevoir le dernier ennemi restant.

Agile, l’ultime exalté se retrouvait aux prises avec un Styx déchaîné. L’allié du Parricide était le plus simple à repérer dans le monde coloré, presque épileptique auquel il était confronté. Apparaissant et disparaissant aussitôt au rythme de ses pouvoirs, la danse des subterfuges du vampire permettait au Dragon de savoir exactement qui étaient ses amis et qui devait être purgé.

Soudainement, la migraine vrilla les tympans de l’Ombre. Figé au milieu du champ de bataille, chaque veine battante, chaque muscle gonflé, chaque centimètre de son corps suintant la puissance divine, le Héraut de Mahriser se retrouvait paralysé par le plus petit des maux : un colossal mal de crâne. L’amas de couleurs, les mouvements incessants des combattants, l’écrasante toute-puissance du Dragon Blanc incarnée en lui, l’oppressante quantité de magie dans l’air, le brouhaha de la foudre magique s’abattant tout autour d’eux… tout ceci constituait pour Saigo un cocktail trop chargé dont il avait du mal à s’accommoder.

Le poids de Mahriser se faisait momentanément incapacitant, et si les mouvements de l’Exécuteur semblaient mesurés, précis, ils résultaient en réalité de la difficulté à garder le contrôle de ses membres. Tel qu’il l’avait ressenti la première fois, à Château Rouge, Saigo avait l’impression de se mouvoir avec des chaînes autour des chevilles, avec une épaisse cuirasse sur les épaules et désormais, avec une fanfare battant à tout rompre dans sa tête.

Alors, ne sentant pas le danger immédiat, l’Exécuteur cessa de bouger un instant. Il se concentra sur sa respiration, sur ses ressentis. Il se réappropriait son corps, communiait avec son Dieu, dialoguant silencieusement avec Mahriser pour trouver l’équilibre qui leur permettrait de triompher de leurs ennemis. L’ultime exalté ne ferait pas le poids, il serait vite terrassé, par Styx ou par lui. Rien ne pressait. Ils finiraient par percer les mystères de l’aura maniée par les locaux et reviendraient à Kothemba pour glaner leur prime… ou la tête de Neïwa…