Nom : Knywett

Âge : 30 belles années

Sexe : Femme

Race : Thérianthrope

Classe envisagée : Guerrière

Métier envisagé : Aucun pour le moment

Capacité magique : Chaman

Mode hardcore : Oui

Langue(s) parlée(s) [Facultatif] : Dùralassien

Nina frôle les un mètre soixante-cinq. D’apparence, la jeune femme semble assurée, charismatique et surtout bien dans ses bottes. Sa posture est droite, son menton légèrement relevé. Sa démarche est assurée, fière. Sa peau est légèrement halée, parcourue d'un nombre incalculable de grains de beauté qui viennent se nicher dans les plis malicieux de son faciès. Rides jugales et pattes-d'oie sont les uniques témoins des longues soirées de beuverie de la jeune femme.

La jeune créature se plaît à scruter les individus qui lui font face de ses yeux vairons : l’un de ses yeux arbore un iris mordoré tandis que l’autre oscille à la réflexion du soleil entre l'azure et l'émeraude. Ses yeux en amande sont encadrés par de longs cils foncés. Une lueur de malice vient éclairer perpétuellement son regard. Au milieu de son faciès bien proportionné trône un nez légèrement aquilin, surplombant une bouche aux lèvres pulpeuses. Sa mâchoire est souvent crispée, témoin unique des sentiments qui s’affrontent en son fort intérieur. Ses oreilles sont légèrement décollées masquées la plus part du temps par sa longue chevelure d’ébène. Quelques mèches rebelles viennent brouiller sa vision et c’est avec agacement que Nina s’entêtera à rabattre ses cheveux derrière ses oreilles.

Ses clavicules sont saillantes, marquées d’une épaisse cicatrice boursoufflée. Son corps est tout en muscles et est couvert d'étoffes confortables, peu colorées, dans lesquelles elle peut se mouvoir aisément tout en ayant chaud. De lourdes bottes en cuir viennent compléter sa tenue. Par précaution, elle masque souvent dans la doublure de ses chausses une petite dague. A son cou pend un pendentif retenu par un cordon en cuir : la valeur sentimentale rend le collier inestimable alors qu'il est en réalité qu'un vulgaire caillou taillé à la hâte.

Le timbre de sa voix est doux, enveloppant, caressant quasi hypnotique. Nina parle peu mais lorsque elle s'exprime ses dires font souvent mouche. La Matriarche place l'humain au coeur même de ses principes et quiconque s'en prendra aux siens se verra menacé par la jeune femme.
Droite dans ses bottes, Nina-Lou a le sens du juste et du bon. Il lui est impensable de s'en prendre à plus faible qu'elle. Nina aime autrui et a appris au fil des années à bien s’entourer. Sa confiance est gage d'amitié néanmoins elle ne se surprend pas à réattribuer sa confiance une fois celle-ci bafouée.

La louve aime le risque, aime l'aventure. Elle ne craint pas grand chose si ce n'est la perte de ceux qui lui sont chers et l'enfermement. C'est une âme libre qui ne supporte pas de se retrouver enfermée entre quatre murs.

Humble, elle s’attire que très rarement les mérites d’une victoire et préfère mettre en avant ses coéquipiers plutôt qu'elle même. Elle sait pousser autrui vers le haut bien qu'elle demeure discrète par nature. Nina aime se tenir en retrait pour observer avant d'agir. La jolie note les faits, les agissements et sait scruter pour analyser. Elle pèse très régulièrement le pour et le contre avant d’intervenir. C’est une force calme qui se ressource au contact de la nature. Nina est par ailleurs dévouée à la nature et lui voue un profond respect.

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Nina ne se souvient pas de grand chose si ce n'est de s'être réveillée aux abords d'une grande forêt. Adepte des soirées qui laissent un vilain mal de crâne, elle suppose qu'une soirée de beuverie à mal tournée. Mordue à la cuisse, le dos griffé et ensanglanté, la lune a guidé ses pas sur quelques mètres tout au plus laissant la martyr livrée à ses nouveaux démons...


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Un souffle s’extirpe d’entre ses lèvres alors que le plat de ses mains vient rencontrer ses joues bouillantes. La fièvre lui monte à la tête et doucement, elle se laisse glisser le long d’un tronçon d’arbre venant y prendre appui de son dos meurtri. Son corps s’agite douloureusement. Son visage se crispe, son teint blêmit. Nina se fait louve, Mère-Veilleuse face à son propre corps prit de violentes convulsions. La frontière est tangible entre la réalité et le fictif. La jeune femme gigote, intenable malgré toute la bonne volonté du monde qu’elle met dans ses gestes, tentant de canaliser les soubresauts qui accaparent ses membres. Son souffle se fait rauque alors qu’elle enserre ses bras, s’étreignant fort dans l’espoir vain de ne pas faiblir.

Elle berce son corps meurtri, repliant ses jambettes contre son buste. Ce corps meurtri qui ne lui appartient désormais plus, la bête en son sein gagnant en espace, gagnant en confort, lui faussant compagnie. Chantonnant d’une voix tout juste audible, elle tente de se câliner, de se cajoler, cherchant un semblant de réconfort dans les bois sombres et le froid mordant. L'espace d'un bref instant elle se demande qui elle est et où elle est. Une petite voix dans sa tête lui souffle qu'elle est à sa place, au bon endroit. Elle fait taire bien rapidement toutes ses pensées parasites qui gravitent au sein de sa caboche.

Ce qui s’apparente à quelques longues minutes d’attente est en réalité d’interminables heures de souffrance. La situation est insoutenable, étouffante, oppressante. L’atmosphère est pesante. Il flotte dans les bois ce soir là un vent d’incertitude qui vient envelopper son être tout entier : et si elle ne passerait pas la nuit ? Et si la morsure lui serait fatale ? Qu’adviendrait-il de Nina sans Lou ?
Un craquement sinistre se fait entendre. Ses os se disloquent, se brisent, se reconstruisent pour lui offrir une nouvelle enveloppe charnelle. Ses mains crispées contre ses propres côtes, les yeux vairons de l’héroïne se ferment. Les traits de son visage se crispent de douleur alors que le froid vient ronger sa peau. Ses muscles se font groggy. Il lui est impossible de gesticuler. Son souffle est saccadé, rongé par la souffrance qui vient ébranler ses tripes. La lutte est tant physique que morale, Nina luttant contre elle-même et elle seule alors que la lune vient éclairer de son pâle rayonnement la clairière qui lui fait face. Le cœur de la jeune femme s’agite lourdement au sein de sa poitrine. Un haut le cœur vient agiter son estomac en une douleur indescriptible. Son corps fragile oscille entre chaud et froid alors que son souffle se raréfie. La renaissance se fait au prix d’une lutte acharnée et impitoyable.

Les craquements retentissent à nouveau mais n’accompagnent pas leurs bruitages dérangeants d’une quelconque douleur. Intriguée Nina rouvre les yeux le temps pour elle de voir un loup foncer droit en sa direction. Pas réellement transformée, la brunette repousse la louve folle qui l’attaque d’une main en couinant de panique. Elle note la patte ensanglantée de l’animal dont les dents claquent à quelques centimètres à peine de son faciès. Son haleine fétide vient effleurer ses nasaux. L’instinct de survie fait rage et Nina grogne à son tour. Tout est primitif, instinctif. Elle parvient à nicher l’une de ses bottes dans les côtes de l’animal qui recule de quelques mètres à peine. Autour d’eux, ils sont nombreux à s’amasser. Entre les fougères et les buissons, Nina devine leurs regards intrigués. Les grognements se multiplient. L'impatience gagne tous les individus aux environs, voyeurs sans être vus. Les rayonnements de la lune s’intensifient jusque à effleurer la peau blanchâtre de Nina. Les bras de la Mère-Veilleuse se plient pour repousser l’attaque du loup fou. Ses bras manquent de céder alors que les dents claquent à nouveau à quelques centimètres de son faciès, l'animal revenant encore et encore en sa direction. Les tremblements viennent affubler ses bras d'humaine. Le cœur de Nina se charge en émotions et en craquements douloureux les pattes viennent remplacer les bras. Elle bondit sur le côté sous sa forme lupine, ses vêtements n’étant qu’amas de confettis retombées au sol. L’instinct prend le dessus sur la raison en ce soir de pleine lune. Les deux loups se livrent à un duel effréné, hystérique. Les effluves sanguines se multiplient. Ils glapissent, grognent, se bouffent les flancs à coup de crocs bien placés. Le sang marque leurs gueules hargneuses. Autour d’eux, d’autres loups viennent s’amasser sortant de la pénombre, ils se font attentifs à ce qui se déroule. Un spectacle, branle-bas de combat. Nina s’égosille, s'agace, s'emporte. Clouant son adversaire au sol, elle attaque encore et encore, prise d'une folie sourde. Lorsque la colère retombe et qu'elle s’éloigne, Nina prend conscience que le corps du loup sous elle ne vit plus. C’est un combat à mort qui s’est déroulé, scellant tragiquement sa première transformation sous la froideur de la lune.

Nina l'humaine s'en est allée, laissant place à Lou ce soir-là.
La bestialité la plus pure, l'instinct primitif ont fait troqué humanité et bienveillance contre folie sourde et animosité.

Nina a pris les rênes de la meute qu'elle a croisé le soir de la mise à mort de Lou, humaine mordue tout comme elle un soir de pleine lune. Nina a décidé de se renommer (après l'approbation des siens) Nina-Lou pour ne jamais oublier sa mortalité. Elle a décidé de porter ce prénom pour ne pas oublier également le fait qu'elle ai ôté un soir de pleine lune la vie à une innocente éprise de ses propres démons intérieurs.

Nina-Lou mène désormais quelques hommes et quelques femmes d'une main de fer dans un gant de velours sur le droit chemin de ses valeurs : humanité, humilité, partage et bienveillance. Ils vivent en petite communauté aux abords de grottes, tirant quelques toiles tous les soirs pour avoir un campement sommaire. Ils vivent de la chasse, de la pêche et du troc. Nina a du apprendre à se battre, à défendre les siens contre les malfrats et surtout contre les vampires. Parfois ils se permettent quelques nuits dans des auberges bien que Nina s'y refuse, de peur d'occasionner des dégâts à des tiers si sa forme lupine arriverait à reprendre le dessus en une folie sourde.

Nina n'a jamais revendu son humble demeure à Stellaraë. Elle n'y a jamais remis non plus les pieds de peur d'être hantée par les souvenirs de son ancienne et banale vie. La jeune femme n'a par ailleurs jamais donné signe de vie aux personnes qui ont nourri sa vie d'humaine et se refuse de les recroiser depuis sa première transformation, il y'a cinq ans désormais. Nina vit avec la peur au ventre de "mal faire" et de blesser ceux qu'elle aime c'est pourquoi elle vit en marge de la société non loin des cavernes de Spelunca avec les siens.

L'objectif pour Nina-Lou est de faire croître sa meute d'infortune et d'accompagner les nouveaux loups les soirs de pleine-lune afin qu'ils ne se laissent pas submerger par une folie meurtrière quelconque. Elle dévoue donc son quotidien à l'accompagnement de ces quelques âmes égarées et veut diffuser le bien autour d'elle envers et contre tous, parfois considérée comme martyr matriarche aux yeux des siens.