Silence on pêche..

Amaryelle et son petit clan avaient quitté les montagnes du Baldor depuis quelques jours, ils traversaient la forêt de Sapins. La louve n’y avait jamais mis les pieds ou les pattes et c’était sans doute la même chose pour le reste du clan. Roluann courait en avant puis revenait. Son grand frère lui, donnait la main à sa mère et marchait tranquillement.

Caleb tirait une charette avec un autre homme où, avec leurs bagages, une vieille femme se reposait. Elle s’était blessée la veille et la guérisseuse lui avait prodigué les soins et lui avait intimé un repos complet, ou du moins un minimum d'efforts. Il lui avait été même proposé de la raccompagner au clan resté dans les montagnes mais elle avait refusé catégoriquement.

« Maman ! Maman ! J’ai vu un truc ! » hurle le petit garçon en revenant vers le groupe en courant. Amaryelle lâche la main d’Iluann pour rattraper son frère qui vient se cacher entre ses bras. « Qu’est que tu as vu ? » s’inquiète immédiatement Caleb en déposant sa cargaison pour se rapprocher vivement de son épouse. « Je crois .... des gens… »

Le chef croise le regard de la louve dans une conversation muette. Il fallait être prudent. « C’était loin devant ? » Roluann secoue la tête en expliquant que c’était de l’autre côté du virage à quelques foulés. « Très bien, j’y vais. Les garçons, aidez papa à installer le camp provisoire. » Elle se tourne vers Caleb un petit sourire aux lèvres. « Je suis plus discrète que toi. » Puis, d’un mouvement, elle se retourne pour s’avancer vers le truc.

A quelques mètres de sa famille, Amaryelle prend la forme de loup et s’avance vers le point indiqué par son fils. En quelques foulées, elle arrive aux abords d’un petit village installé le long d’une rivière. Rien ne semble menaçant…

Elle reprend donc sa forme humaine et s’approche du petit pont pour pénétrer dans le village. La demi-elfe entendait des voix, c’est donc qu’il devait y avoir des gens qui vivaient là. Et puis, la ruelle était propre et les maisons, bien que vieillottes, étaient visiblement entretenues.

« Il y a quelqu’un ? » lance-t-elle d’une voix prudente.