L'Âme du Vent progressait à vive allure dans la galaxie de Stàralas. Nakaï et son équipage venait de piller un cargo de transport. Pas le temps de vérifier ce qu'ils avaient récupéré, les douaniers stellaires allaient débarquer. Théoriquement, leurs vaisseaux n'étaient pas sensés apparaître sur les radars mais, la jeune Méca-ingénieure, ce n'était pas un problème. Après tout, elle descendait d'un des meilleurs technophiles de Dùralas, ou en tout cas, d'un de ceux qui avait participé à l'élaboration du premier vaisseau volant, ou du moins, le premier à fonctionner grâce à la technologie. Elle avait même réussi à faire en sorte de brouiller les leurs. Toutefois, ils finiraient vite par les repérer. Ils devaient s'éloigner suffisamment pour pouvoir écoper d'un simple contrôle de routine.

Mission accompli, la douane finit par les rattraper mais, ils ne pouvaient être sûr de leur culpabilité sans fouiller le vaisseau. En effet, le signal ne faisait pas partie de ceux qui avaient quitté l'attaque. Un groupe de douanier gagna donc le bord et Nakaï vint les accueillir avec un grand sourire.

"Bonjour messieurs, puis-je faire quelques chose pour vous?

-Nous allons fouiller ce vaisseau. Vous êtes la capitaine?

-Peut-être bien que oui, peut être bien que non! répondit Nakaï en riant et en tournant sur elle-même, penchant la tête en arrière lorsqu'elle était dos à eux.

-Cessez immédiatement de vous moquez de nous ou nous userons de la force!

-Allons, des grands gaillards comme vous, user de la force sur une gamine qui se moque de vous? Ne serait-ce pas abusé? Ne croyez vous pas que vous perdriez plus votre crédibilité qu'autre chose?"

Ils se consultèrent tous et finirent par acquiescer. Nakaï leur tendit alors un éclat qu'ils scannèrent. Ils reculèrent alors d'un pas. Ils savaient désormais sur quel vaisseau ils se trouvait et la jeune femme s'était déjà fait une réputation. Ils savaient désormais que ce qu'ils cherchaient se trouvait ici mais, ils savaient aussi qu'il valait mieux repartir sans. Afin de ne pas perdre la face, ils demandèrent  tout de même à fouiller le vaisseau. Ils comptaient faire semblant de ne rien trouver et gentiment s'en aller mais, l'un d'eux fut surpris par un bruit.

"C'est quoi ce son? On dirait un droïde, aucun droïde n'est enregistré à bord de ce vaisseau!

-Ce son c'est pas un droïde mais, la machine à café!

-Plus personne n'utilise de machine à café aujourd'hui, tous les vaisseaux sont équipés d'un Caf-O-Mat.

-Dahlia si!

-Tu te moques de nous?!"

Nakaï n'était pas réputée pour sa patience. Ni une ni deux, elle dégaina et leur tira dessus. Deux tombèrent, morts, les autres se téléportèrent à bord de leur vaisseau. Frelon débarqua alors et s'écria:

"Nakaï, tu es folle! Ton flingue est bien trop puissant pour l'utiliser à bord, tu viens d'endommager un moteur!

-Et alors? Je vais le réparer!

-On est dans l'espace et on n'a pas de pièces de rechange. Il faut qu'on atteigne la planète la plus proche le plus vite possible!

-Alors mets le cap sur Dùralas V et lâche moi la grappe! Ils avaient cas pas me traiter de menteuse..."

Frelon n'avait pas vraiment le temps de se disputer. Le bras droit de Nakaï se rendit donc aux commandes du vaisseau et mit le cap sur Dùralas V. Hélas, ils n'avaient plus assez d'énergie et le crash était inévitable. Il passa en pilotage manuel et parvint à minimiser les dégâts. Ils avaient atterri vers l'une des stations de la planète, ce qui aurait pu être une chance mais, la capitaine du bataillon spatial savait ce qui les attendait. Un Rabclaw à la patte bien mise sur le Strygium se trouvait dans le coin et il était fort probable qu'il sache à qui appartenait ce vaisseau. Il fallait dire que le contenu de certains de ses cargos avaient disparu pas si mystérieusement que ça. Nakaï savait qu'elle devrait être sur ses gardes. Dahlia débarqua alors et se mit à crier sur le pilote:

"Non mais, tu es fou! Tu viens de flinguer le bateau de Kaïna!

-Ce n'est plus un bateau depuis longtemps et c'est à Nakaï qu'il faut dire ça!"

L'elfe partit alors retrouver la capitaine et lui dit:

"L'atterrissage a été mouvementé, j'ai du café partout et la machine est sans dessus dessous, faudra que tu répares ça quand tu reviens.

-Vas te changer, tu viens avec moi! J'ai pas envie de me coltiner Frelon!"

Quand Dahlia fut prête, Nakaï et elle se dirigèrent vers la sortie du vaisseau. Les deux femmes avaient déjà la main posée sur leur arme et elles échangèrent un large sourire. Dahlia dit alors:

"ça faisait longtemps qu'on n'avait pas été s'amuser toutes les deux. Tu es sûre qu'on ne devrait pas emmener plus de monde?

-Il va juste falloir trouver un compromis avant que je pète trop un câble et que je lui fasse sauter la cervelle. On a besoin de pièces pour le vaisseau et lui n'a pas intérêt à se mettre les Corsaires à dos. Les tirs ne seront que des sommations afin de montrer qu'aucun de nous n'est en situation de faiblesse. Toutefois, sans terrain d'entente, cela peut durer longtemps. Et tu me connais!"

Nakaï arbora un large sourire qui aurait sans doute fait flipper quelqu'un d'autre que Dahlia. Effectivement, quand la capitaine du bataillon spatial jouait pendant trop longtemps, elle avait tendance à devenir incontrôlable. Dahlia ajouta alors:

"Tu me surprends parfois, je ne te pensais pas capable de réfléchir autant.

-En tant que Capitaine du bataillon spatial, je ne peux pas me permettre de foncer tête baissée lorsqu'il y a de gros enjeux. Ce Savant nous est plus utile vivant que mort et puis, pour le coup, on risque d'avoir besoin de lui. Ce fichu Rabclaw ne sera toutefois pas facile à convaincre. Même tes oreilles ne sont pas assez grandes pour rentrer dans ses grâces. Enfin, s'il n'avait pas décidé de jouer les gros pontes, il aurait pu avoir notre soutien. Enfin, tu sais que je déteste jouer sur deux tableaux."

Sur ces mots, les deux amies passèrent le sas et quittèrent le vaisseau.

- C'est pas possible d'être entouré d'imbéciles pareils ! Mais qu'est-ce que j'ai fait au Grand Lapin pour mériter ça ?

Savant fulminait en arpentant les couloirs de sa base. Installée au cœur de la plus active des stations minières de Dùralas V, il passait dans les différents postes afin de s'assurer que tout roulait et renouveler le personnel si ce n'était pas le cas. Malheureusement, la main d'œuvre se faisait rare ces temps-ci et il avait du renoncer à remercier ses employés à sa manière habituelle. De son point de vue, le défaut de recrutement avait pour cause la fainéantise généralisée qui s'installait depuis plusieurs années. Ses méthodes de management n'avaient aucune influence sur l'envie des jeunes de venir travailler pour lui.

- Maître ! Maître ! Vaisseau en approche !

Sans répondre, Savant courut à la salle de contrôle afin de se rendre compte de ce qui arrivait. Sur les écrans, il repéra l'objet en approche rapide. Bien trop rapide pour un atterrissage conventionnel. Avec un peu de chance, il pourrait négocier quelques réparations. Avec encore plus de chance, il récupérerait une épave réparable et quelques objets de valeur sur les corps. Soudainement, ses oreilles s'aplatirent sur son crâne et il siffla entre ses dents proéminentes. Il avait reconnu la silhouette du vaisseau qui allait bientôt entrer en contact avec le sol.

- Avec moi, vous quatre, les autres, braquez les tourelles, attendez mon ordre !

Et il se remit à courir par petits bonds, héritage de la race dont il descendait. Les quelques infortunés qui avaient eu l'audace de se moquer de sa façon de courir ne se moquaient plus de personne dorénavant. Le mot était passé, tous le suivaient sans faire de commentaires. Il connaissait l'appareil pour être l'un des plus actifs dans le pillages des voies commerciales et surtout, les employés qu'il avait récupéré après ces fameux pillages avaient pu le renseigner. Nakaï, la corsaire de l'espace et ses voyous lui avaient déjà coûté assez cher comme ça. La roue allait enfin tourner.

Arrivés sur le lieu du crash quelques instants seulement après l'atterrissage approximatif, ils se cachèrent derrière des caisses de ravitaillement. Leur respiration bruyante à cause des masques à oxygène nécessaires sur cette planète hostile, étaient les seuls bruits qu'ils faisaient. Tous avaient leurs armes sorties et braquées sur l'appareil. De derrière la carlingue apparurent deux silhouettes.

- Tirez pour effrayer ou blesser ! Je les veux vivants !

Les tirs laser fusèrent, ricochant contre la paroi blindée du vaisseau, cristallisant le sable, se perdant dans le peu d'atmosphère que la planète arrivait à retenir. Aucun de ses subordonnés n'étaient des tireurs d'élite, il n'avait donc pas à s'inquiéter qu'ils visent directement leurs adversaires. Ce qui l'inquiétait le plus était qu'ils les touchent alors qu'ils visaient à côté.

Nakaï sourit en entendant les lasers fuser. La fête avait déjà commencé. Cette raclure de Rabclaw n'avait pas traîné. Voyant les tirs passer à côté, elle passa sa main sur le côté, faisant mine de les dévier. Elle sorti alors son flingue et tira sur une caisse de ravitaillement à proximité de ses ennemis, faisant voler quelques débris sur eux. Dahlia quant à elle banda son arc et décocha une flèche qui frôla l'oreille de Savant de quelques millimètres. Avec ça, il devrait comprendre qu'elles manquaient volontairement leurs tirs. Nakaï fit sauter une deuxième caisse et dit alors:

"Savant Dred, on a enfin le plaisir de te rencontrer. J'ignorais que tu aimais le BDSM mais, ça tombe bien car tu vas déguster!"

Oui, le but était d'arriver à un accord mais, la capitaine voulait faire durer le plaisir. Dahlia la regarda et lui adressa un sourire. Les deux amies n'avaient pas besoin de mots pour se comprendre. Nakaï savait très bien ce que ça voulait dire. Ok, elle ferait attention et commencerait à négocier avant de péter les plombs. De toute façon, elle n'avait aucune envie de manger du civet de rabclaw. Tandis que ça se manquait dans tous les sens, la rouquine commença à se rapprocher, continuant à faire sauter quelques caisses au passage et dit:

"Allons, on sait tous les deux que tu n'as aucune envie que je reste ici et je n'en ai pas plus envie. Hélas, j'ai tendance à être légèrement explosive comme tu peux le voir. Elle fit exploser une nouvelle caisse en guise de démonstration. Bref, je dois trouver des pièces pour mon vaisseau. Si tu m'aidais à trouver ça, je pourrais repartir et tu pourrais de nouveau dormir sur tes deux oreilles."

Elle se retint alors de rire. Bien qu'elle n'ait pas chercher à faire de l'humour cela l'amusa lorsqu'elle vit les oreilles de son interlocuteur. Elle reprit alors:

"Mais, je sais très bien que tu ne m'aideras pas si facilement. Il doit bien y avoir quelque chose que je puisse faire pour toi. Je sais pas, je pourrais apprendre à tes hommes comment on se sert d'un flingue ou peut être t'aider à te débarrasser de types qu'ils auraient manqué."

Nakaï souriait et pointait désormais son flingue sur la caisse entre elle et le rabclaw. Elle l'abaissa alors afin de tirer juste devant et décocha son tir. La puissance de l'impact fit reculer la caisse qui manqua d'écraser les pattes de Savant. Elle voulait ainsi qu'il sache qu'elle n'était pas très patiente.

Une flèche passa si près de l'oreille de Savant que, non content d'avoir un sifflement très désagréable retentissant à son ouïe surdéveloppée, il sentit quelques poils se détacher. Qui utilisait encore des arcs à cette époque ? Nakaï parvenait d'ailleurs à s'approcher de plus en plus. Le Rabclaw entendait de mieux en mieux sa voix horripilante à travers les tirs aléatoires de ses subordonnés et ceux, plus précis, des corsaires échoués. Les caisses sautaient de plus en plus devant lui et il commençait à réfléchir à une autre solution, qui pourrait le sortir de cette bataille rangée.

"Mais, je sais très bien que tu ne m'aideras pas si facilement. Il doit bien y avoir quelque chose que je puisse faire pour toi. Je sais pas, je pourrais apprendre à tes hommes comment on se sert d'un flingue ou peut être t'aider à te débarrasser de types qu'ils auraient manqué."

Bien qu'il sache que les blagues et les piques qu'elle lui envoyaient étaient destinées à le faire sortir de son terrier, il ne pouvait nier l'évidence. Ses troupes n'étaient pas au niveau. D'un côté, on pouvait penser qu'ils manquaient d'entraînement. Il était rare que quiconque vienne attaquer ses installations. Même s'ils n'étaient pas des snipers, ils écrasaient leurs ennemis par le nombre. De l'autre côté, ce nombre justifiait le manque de précision. Il avait tendance à accepter tous ceux qui se présentaient afin d'étoffer ses rangs.

- Cessez le feu !

Il sortit de sa cachette, le blaster pointé vers Nakaï. Ses hommes avaient touts baissé leur arme. Tous sauf un, qui continuait à canarder les rangs ennemis. Déviant rapidement son arme, il réduisit au silence le tireur fou.

- J'ai dit cessez le feu.

Puis, il reporta son arme vers la jeune femme. Elle lui faisait face sans trembler. Une qualité qu'il savait reconnaitre même parmi ses adversaires et il peut enfin réfléchir et considérer sa proposition.

- Tu as raison sur plusieurs points. J'apprendrai moi-même à mes hommes comment se servir d'un flingue et surtout quand ne pas s'en servir. Par contre, tu pourrais m'être utile. Si on passait dans mon bureau ? Tu fais rentrer tes hommes, les miens aussi. Je ne te demanderai pas la confiance, je ne te fais pas confiance non plus. Un lieutenant peut t'accompagner, Lloris sera présent avec moi. Aucune objection ?

Pendant toute la négociation, le canon du blaster n'avait pas dévié. Il aimait mettre toutes les chances de son côté. Ou du moins, essayer de le faire croire à ses interlocuteurs.

Savant ordonna à ses hommes de cesser le feu. L'un d'eux ne mit pas l'ordre en application et fut réduit à ne plus jamais tirer de sa vie. Le Rabclaw ne faisait que confirmer les rumeurs à son sujet et en voyant cela, Nakaï eut du mal à se retenir de le flinguer. Elle s'écria alors:

"Ce type, c'était ton pote non? Tu l'as buté juste parce qu'il ne t'a pas obéit? T'es vraiment un con! Si j'étais eux, je partirais vite fait bien fait me faire recruter par la concurrence."

Mais, Nakaï n'était pas eux et elle n'était pas là pour recruter de nouveaux hommes. Et puis, des types qui acceptaient de servir un despote pareil n'avaient rien à faire dans son équipage. Savant refusa les leçons de tir, prétextant pouvoir le faire lui-même puis, affirma qu'ils pourraient avoir un terrain d'entente. Pour cela, ils devaient se rendre dans son bureau. Nakaï fit la moue et lança un coup d'oeil à Dahlia. Celle-ci lui dit alors:

"Pas question que je rentre dans le terrier de ce Rabclaw, il me donne envie de le clouer au mur avec mes flèches et de tirer autour jusqu'à ce que je craque et lui en colle une entre les deux yeux.

-Laisse moi deviner, il te faudra moins de trois flèches? Bon, c'est compris. Dans ce cas, fais venir Lys. Si je ne dois être accompagnée que d'une personne, je ne vais pas m'encombrer d'un boulet."

Dahlia opina du chef puis, contacta sa fille. Celle ci arriva peu de temps après et Dahlia regagna le vaisseau. L'elfe, bien qu'elle semble jeune avait déjà plusieurs milliers d'années. Elle avait grandi sur l'Âme du Vent bien avant que ce dernier ne puisse parcourir l'espace. Lys était particulièrement grande et élancée même pour une elfe mais, elle avait les yeux blancs et deux grandes cornes marrons foncées. Tout comme sa mère, sa tenue et son équipement étaient d'époque. Contrairement à Dahlia, l'épée de Lys n'avait même pas été modifiée par la technologie, du moins, en apparence. En réalité, cette apparence primaire n'était qu'un leurre créé par la technologie afin de camoufler ses atouts. Nakaï espérait toutefois que le lapin se tiendrait tranquille et que son amie n'aurait pas à la dégainer. Elle n'appréciait guère les créatures qui débarquaient lorsqu'elle s'en servait. L'elfe avait une longue chevelure brune semblable à celle de sa mère qui lui descendait jusqu'aux épaules et le teint pâle. Plusieurs tatouages issus des croyances Djollfullins parsemaient son visage. Lys ne savait pas exactement ce qu'ils signifiaient puisqu'elle n'avait pas connu son père. Elle se les était faits simplement pour montrer qu'elle était fière d'avoir du sang Djoll. En effet, malgré son appartenance aux Elfes, comme Dahlia, elle méprisait ces derniers et leur racisme.

Lys:

Dahlia (Stàralas):

Lys rejoignit alors Nakaï et cette dernière cessa sa moue pour sourire à Savant et dire:

"D'accord le Méchant, on vient! Par contre, tu as intérêt à te tenir à carreau parce que ça fait plus de quatre milles ans que Lys botte des culs.

-Tu exagères Nakaï, y a pas que les culs que je botte. Mais, en parlant de son cul, s'il est vilain, je pourrais récupérer son pompon? Il parait que ça porte bonheur.

-Calme toi Lys, je suis sûre qu'il va être sage. Et puis, les porte-bonheurs ça n'existe pas, surtout quand pour les obtenir, il faut maltraiter un être vivant.

-Ne t'en fais pas, il ne sera plus vivant...

-Ouais bah calme toi Lys! Le Méchant va être sage et tu n'auras pas son pompon."

L'elfe soupira et emboîta le pas à Nakaï. Celle-ci se rapprochait de Savant tout en le gardant en joue, jetant parfois un coup d'oeil à Lys pour s'assurer qu'elle ne touche pas à son épée. En plus des zombies qui débarquaient alors, elle avait tendance à changer de personnalité. Si ce n'était pas dangereux pour Nakaï, celle-ci perdait toute autorité sur elle et elle ne pourrait donc pas l'arrêter si elle décidait de transformer le Rabclaw en civet. La capitaine dit alors au Rabclaw:

"Ne t'en fais pas, Lys n'est pas aussi tarée qu'elle veut le faire croire. Du moins tant qu'elle ne dégaine pas son épée. Enfin, réglons vite tout cela qu'on en termine avec cette comédie. On sait tous les deux pourquoi cette discussion va avoir lieu et je sais que tu ne tiens pas plus que moi à ce que les choses s'éternisent."

Nakaï proposa alors à Savant qu'ils marchent côte à côte, ainsi, aucun des deux ne pouvait tirer dans le dos de l'autre. Concrètement, de son côté, il avait probablement remarqué que Nakaï était plutôt du genre frontal. Cette proposition relevait donc plus de la diplomatie qu'autre chose.