«
On doit la renvoyer dans le dôme. Elle a réagi ! En faisant griller le système de réalité virtuelle, elle a prouvé qu’elle pouvait avoir des réactions violentes ! »
Le docteur Olme semblait surexcité à l’idée d’avoir réussi. On lui avait collé ce projet dans les pattes, et il pourrait bien perdre son travail s’il venait à échouer à le rendre opérationnel.
Tous les projets étaient vendus à des personnalités aux crédits débordants. Des personnes voulant assuré leurs sécurités en haut de gamme. Mais celui-ci avait du mal à trouver acheteur…
Son apparence séduisait le public, mais son incapacité à réagir face au danger et même à le provoquer faisait fuir les intéressés. Personne ne cherchait une jolie poupée à exposer dans son salon.
«
Elle a réagi sous le coup d’une douleur intense… C’est inhumain de lui faire revivre ça !-
Oh Xénara… Mais quand allez-vous vous faire à l’idée qu’elle n’est pas humaine ? On fabrique des armes, on n’est pas là pour faire dans le sentimentalisme. »
Une énième dispute éclata entre les deux scientifiques. Soldé par la capitulation du docteur Xénéra qui ne voulait pas abandonner ses recherches. Pour elle les humains améliorés peuvent être la clé d’un avenir sans maladie. La pauvre n’était sûrement pas tombée dans le bon labo.
…
«
Essai de refaire ce que tu as fait dans la simulation et on te laissera tranquille, d’accord ? Me dit le docteur Xénara d’une voix douce.
«
Mais, je n’ai pas fait exprès… Je voulais pas… Je sais pas comment faire… Je veux pas y retourner… S’il vous plaît ! Les larmes roulèrent sur mes joues. Ça faisait plusieurs jours la dernière fois, mais j’avais encore mal partout. La docteure s’approcha de moi et me prit par les épaules.
-
Aucune famille ne voudra de toi si tu n’es pas capable de les protéger…-
Alors je ne veux pas une nouvelle famille, si on m’oblige à faire du mal aux gens alors je préfère rester toute seule ! »
Je me fermais, toujours larmoyante. Xénara soupira, elle savait qu’il ne servait à rien de tenter de me convaincre.
«
Bien… Je suis désolée… Résignée, elle se détourna de moi.
Amenez là pour le prochain combat.-
Non ! Lâchez-moi ! Je veux pas y aller, je veux pas me battre !-
Si tu ne te bats pas, alors tu mourras ! Cria la docteure pour la première fois sur moi, à bout de nerfs.
Tu n’es qu’un robot débile ! Tu n’as toujours pas compris ? Ici c’est pas toi qui décides ce que tu as envie de faire. La Hiérarchie t’a programmé pour ça et si tu ne le fais pas, alors tu seras désactivé pour de bons ! »
Bouche bée, je la regardais avec effroi. Jamais elle ne m’avait traité de robot, elle m’avait toujours dit que j’étais une gentille fille…
«
Je ne suis pas un robot, je suis Alice… » Soufflais-je dans un nouveau sanglot. Mais avant que je puisse réagir, ou simplement digérer toutes ces informations, les hommes en blouse blanche m’amenèrent au dôme. On traversa le long couloir blanc pour arriver dans cette pièce blanche. Je n’eus pas la force de me débattre, pas cette fois. Ils me jetèrent dans l’arène comme un vulgaire morceau de viande.
Le regard vide, les yeux dans le vague. Je restais un long moment assis par terre. «
Début… Combat… Commencez… Début… Combat… Commencez… » Le drone me volait autour, et donnait ses informations des plus en plus fortes. Je finis par me relever, toujours en sanglotant, mais mes larmes de tristesses se transformèrent en colère.
«
Je ne suis pas un robot ! JE SUIS ALICE ! » Criais-je au drone avant de lui envoyer une onde de choc dessus, il explosa en mille morceaux. «
Je veux pas me battre ! » Continuais-je en visant les quatre caméras qui retranscrivaient l’affrontement. Elles explosèrent de la même manière que le drone.
«
Je veux sortir… Je veux pas être ici… Ils veulent… Ils veulent que je fasse du mal aux gens… Je veux pas… » Sanglotais-je encore. Me recroquevillant sur moi-même. Mes grandes ailes de papillon repliaient dans mon dos.
Les hommes en blouse blanche ne tarderaient pas à intervenir à présent.
...
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