- 75 pièces d’or pour le compendium de magie du vent. Nous avons également des ouvrages sur la magie du feu et de l'eau, ma brave dame.
- Merci, mais je n’en aurais pas l’utilité. En revanche, avez-vous des traités d’herboristerie ou de calligraphie par hasard ?
- Bien sûr, herboristerie générale ou locale ?

Le vendeur de la bibliothèque de Kastalinn est très aimable et me présente de nombreux livres très intéressants. De passage dans la capitale du Nord, j’étais venu à la base pour vendre quelques productions artisanales du Clan, et pour acheter quelques ressources que nous ne trouvons ni dans les montagnes, ni à BaldorHeim. Curieuse, je suis entrée dans ce grand bâtiment possédant plus de livres qu’il en faut pour occuper toute une vie de Probotyre. Très haut de plafond et sur plusieurs étages ouverts, il m’était facile de me déplacer à l’intérieur, un vrai plaisir rare parmi les constructions humaines.

Par hasard, j’avais trouvé parmi les livres d’occasion ce recueil de connaissances au sujet de la magie du vent que je m'étais empressée de prendre. Ce magnifique livre fera un très beau cadeau pour Taika, mon ami Sphénia, et le livre d’herboristerie que j’ai pris en supplément sera parfait pour Ayotundé. Pour ma part, j’ai pris un livre d'exercices de calligraphie, avec de belles enluminures à réaliser. Heureuse de mes achats que je jugeais très utiles, et après avoir terminé de régler mon dû, j’allais fêter mes trouvailles en allant boire une bonne Banana Jungle dans une sympathique brasserie locale.

Le vent frais souffle sur ma peau alors que je m'installe en terrasse pour profiter de cette bonne bière bien méritée. Durant ces quelques minutes pour moi-même, j’imagine la joie de mes amis lorsque je leur donnerai leurs présents. J’ai déjà hâte d’y être, mais cette radieuse vision est bientôt coupée par une sorte de brouhaha qui se tient à l’intérieur de la taverne. Les gens crient, des tabourets, des bancs ou même des tables semblent être traînés sur le plancher du bâtiment dans de grands bruits. Décidément, je ne peux pas me reposer tranquillement en paix, j’ai bien envie d’intervenir dans tout ce bazar, mais les cris sont indistincts et je n’arrive pas à comprendre le pourquoi d’une telle dispute.

- Que se passe-t-il à l’intérieur ? Le tavernier semble très en colère, est-ce une bagarre d’ivrogne ?
- J’en sais rien et je préfère me tirer, vous feriez bien de faire pareil M’dame. Ca ne va pas sentir très bon par ici, faites moi confiance.

Le stryge noir qui vient tout juste de sortir de la taverne me répond de manière laconique. Il s’enfuit à grands pas vers une ruelle et disparaît derrière les bâtiments d’habitation du quartier. Avec tout ça, je ne suis pas plus avancée sur le pourquoi du comment. La porte de l’établissement s’ouvre à nouveau, et c’est cette fois-ci un homme qui en sort, tête la première. Il s’affale dans l’allée, honteusement, en faisant des roulés-boulés sur plusieurs mètres. Maintenant que la porte reste ouverte, je crois reconnaître une voix qui ne m’est pas inconnue…

La taverne, rien de mieux pour se rincer le gosier après une bonne journée de travail, c'est la que se rendais Chen, comme à son habitude, dépenser ce qu'il gagne durement. Les années avaient passées, mais son goût prononcer pour la nourriture et l'alcool ne s'étaient pas estompée. Le panda-garou venait de réaliser un contrat pour le moins juteux, un marchand l'avait engager lui et d'autres «escorteurs» pour convoyer un chargement depuis Ishtar jusque la capitale du Petit Nord, Kastalinn.

Le voyage c'était passé plutôt sans encombre, même si notre thérianthrope n'aimait guère s'aventurer au sud,  sa fourrure épaisse et sa couche de graisse ne l'aidant pas a supporter la chaleur de ses régions plus arides que ce à quoi il était accoutumer. C'est pourquoi revenir dans les plaines d'Aran avait été un grand plaisir pour le panda. Et maintenant que le chargement était arrivé dans ses entrepôts de destination et qu'il avait encaisser ses po's, le Li'Zhin allait se payer une bonne biture, histoire d'investir intelligemment cet argent !

Comme à son habitude Chen c'était rué vers la taverne la plus proche afin de consommer une quantité pour le moins impressionnante de bière et autre élixir alcoolisé. Ne faisant plus attention au regard parfois curieux, parfois peureux des gens qui n'avaient apparemment pas l'habitude de côtoyer des thérianthropes  il se rendit au «Dragon vert», petite auberge plutôt tranquille, qui avait la réputation de brassé elle même une partie de la bière qu'elle vendait. Bière pour le moins succulente aux yeux de notre ami a fourrure!

Il s'installa dans une table dans un coin de la taverne, comme toujours le patron qui commençait a reconnaître le bon vivant lui amena de suite plusieurs grand choppe de bière. Le panda choisissait toujours une table dans les coins les moins côtoyer de l'établissement afin de ne pas trop attirer l'attention sur lui, un panda qui engloutit des dizaines de litres de bière, c'est chose peu courante, et ça a tendance d'attirer l’œil du tout venant et créer un attroupement quand on est trop visible.

Alors qu'il venait tout juste de commencer sa première bière un groupe de trois hommes vint s'asseoir avec lui, celui qui semblait être leur meneur pris une chaise et s'assit juste à côté du Li-Zhin. Tapant sur son épaule tout en saisissant une des chopes de bière destiné a Chen et en prenant une grande gorgée dans celle ci.

«Ne serait pas notre ami Chen? On a passer un temps fou a te chercher partout ses derniers mois, et voilà que par chance, alors qu'on te pensait finalement ivre mort, on tombe par hasard sur toi dans une taverne. Quelle ironie n'est ce pas les gars ? » Ses deux complices acquiescèrent  tout en ayant une sorte de rire gras, celui de l'idiot qui pense avoir gagner avant même que la partie ne soit vraiment débuter. Puis le chef repris «Tu sais que le gros «dent-d'or» t'as pas oublié ? . Je pense que le chef sera content de revoir, vraiment!»

Chen soupira et tourna son regard vers sont interlocuteur, Losgar le Détraqué, un humain a moitié finis aux yeux du panda-garou, aussi fou qu'inoffensif la plupart du temps, il était cependant un limier redoutable, capable de retrouver n'importe qui, ou qu'il soit. S'il était inoffensif son employeur en revanche ne refuseraient pas une belle parure de lit faite avec la fourrure du Li-Zhin. «Dent-d'Or» un gobelin pour le moins vicieux et retord, «marchand » peu honnête et scrupuleux. Chen avait fait l'erreur de travailler pour lui quelques fois, malheureusement l'escorte de produit illégaux est toujours dangereux et le Li-Zhin perdu le chargement, ce qui attira pour le moins la colère du peaux vertes. Même si Dent-d'Or lui même n'était pas un danger, l'armée de mercenaires et autre tueur qu'il pouvait s'offrir l'était beaucoup plus. Et Chen n'avait pas intérêt qu'un de ses trois limiers assis devant lui aille balancer au «boss » qu'il était revenu dans le secteur. Il inspira profondément, cherchant ses mots et surtout son assurance, il ne devait laisse transparaître aucune émotion.

«Losgar, un vrai plaisir de te revoir l'ami, j'espère que je ne t'ai pas trop manquer? Je me doute bien que le nabot qui t'emploies sera ravi de me revoir, mais malheureusement je pense que ce n'est pas réciproque. Et je te serais reconnaissant de ne pas lui dire, ou je serais désolé de t'aider a trouver une certaine paix et sérénité intérieur dans les minutes a venir.»


Il esquissa un sourire a l'humain qui le regardait à présent d'un air bête, il cherchait sûrement a comprendre tous ce que Chen venait de lui dire. Il finit par éclater de rire, au même moment une dispute éclatât plus loin dans la taverne et deux hommes ,visiblement bien amoché par l'alcool  commencèrent a se battre, poussant des tables et des bancs alors qu'il tentait de se mettre au sol dans une sorte d'étreinte ridicule. Alors que les deux lutteurs improviser, commençaient a bousculer tout le monde et que l'ambiance partait a la cohue générale et a la bagarre, Chen en profita pour attraper la tête de son interlocuteur distrait dans sa grosse patte avant de la faire percuter la table de toutes ses forces, le malheureux qui pensait avoir gagner sa journée venait de percuter la table et tomba inconscient. Chen se releva alors, menaçant de toute sa masse les deux autres limiers, un grand sourire sur les lèvres.

«Vous voyez, paix et sérénité!»

Les deux humains tentèrent de l'attaquer à leur tour, mais le résultat fut le même que pour leur compagnon. Chen commençât alors a regarder autour de lui, cherchant a voir si dans la bagarre quelqu'un n'aurait pas décider aussi de l'attaquer, mais tous les humains ,pour une raison inconnue,  avaient l'air bien occupé a se battre entre eux. Le Li-Zhin aperçut alors une paire d'ailes passer la porte de sortie, et il se dis que ce serait pas une mauvaise idée de mettre les voiles avant que des gardes ou autres ne débarquent, il aimerait bien ne pas trop ébruiter sa présence pour le moment, tant qu'il pouvait garder une longueur d'avance sur les limiers. Il attrapât sa choppe et la vide d'une traite, avant d'aller droit vers la sortie. Un humain se mis devant lui, un bout de bois de ce qui devait être quelques minutes avant un banc dans les mains, menaçant le panda tout en montrant du doigt la bourse que Chen avait attaché a la ceinture. Le thérianthrope soupirât de nouveau devant la bêtise du jeune homme, et le neutralisa d'un rapide direct du droit dans le visage, avant d'enchaîner par un uppercut, qui finit dans son thorax, faisant reculer de quelques pas le malheureux vers la sortie, Chen le percutât alors de pleins fouet d'un grand coup d'épaule qui fit valser le malheureux a l'extérieur, suivit de prêt par le panda-garou.

«Pourquoi faut toujours que vous cherchiez à vous mesurez a plus fort que vous?»

Il tournât sa tête et vit une probotyre assise a la terrasse, regardant vers la porte d'un air interrogateur, il en avait déjà rencontré une par le passé, Dame Ara. Il sourit au souvenir de cette rencontre pour le moins non conventionnelle, saluât l'hybride qui le regardait d'un signe de tête et commençât a s'en aller. Il s’arrêtât après quelques pas, et se retournât en proie au doute. Il toisa la probotyre, qui ressemblait beaucoup a celle qu'il avait rencontré par le passé, son visage s’illuminât d'un sourire, il ignorait pourquoi mais si c'était vraiment elle il serait content de la revoir.

«C'est toi la pachyderme étrange?!»

Il regardait celle qui ressemblait au probotyre qu'il avait connu se demandant si c'était vraiment elle et si elle le reconnaîtrait.

Les affrontements dans la taverne semblent se généraliser si j’en crois les bruits de fracas qui résonnent depuis la porte d’entrée. Je ne peux m’empêcher de pousser un soupir de lassitude en écoutant ce piètre et indigne spectacle. Les ivrognes ont du mal à se contenir, mais tout de même, pourquoi est-ce qu'ils ont besoin de se battre de la sorte ? C’est tout bonnement ridicule. Prête à quitter ma place en terrasse pour repartir de Kastalinn et reprendre la route, la voix que je reconnaissais un peu plus tôt m’apparaît maintenant sous la forme physique d’un panda. Une espèce d’ours bicolore à la manière des vaches.

Le souvenir de ce thérianthrope est encore vivace dans ma mémoire. Ivre dans les plaines d’Aran, il s’était imaginé que j’agressais des traqueurs qui en voulaient à mon cuir. Heureusement, ce malentendu ne fut pas très long et nous n’avons pas tardé à régler le problème des chasseurs. C’est également à ce moment que ma route avait croisé celle d’Elijah et nous avions terminé dans une taverne perdue quelque part dans les plaines. C’était au début de mes voyages et de mon apprentissage, j’étais une autre Dame Ara, sans doute moins aventureuse et moins téméraire que maintenant.

Alors que je me perds dans mes pensées et mes souvenirs, le panda avance devant moi avec un drôle d’air sur son visage. Chen, il s’appelle Chen, son nom me revient dans une soudaine étincelle. Après avoir marché sur quelques mètres, il revient sur ses pas pour me toiser de son regard surprenamment sobre pour un tel individu. C’est plutôt une lueur de curiosité qui brille dans ses yeux, et lui aussi semble me reconnaître après tout ce temps. Il m’interpelle même comme “la pachyderme étrange”, drôle d’impression que j’ai dû lui laisser de notre dernière aventure commune.

- Probotyre, et non pachyderme mon cher Chen. C’est bien moi, Dame Ara du Clan Kelah. Je passais à Kastalinn pour faire quelques ventes et quelques achats, et pour vous-même ? Vous semblez vous échapper d’une malheureuse confrontation dans cette taverne, rien de grave, j’ose espérer ?

Ma question est légèrement ironique puisque le brouhaha s’accentue encore derrière nous. Je ne suis pas certaine qu’il est bien sage de rester trop longtemps par ici, alors sans fausser compagnie à Chen, je me relève, attrape mon sac de voyage et part dans la direction qu’était en train de prendre le panda il y a quelques instants. Marchant jusqu’à un carrefour, nous arrivons à un encart où des gens peuvent afficher des offres de missions contre différents modes de paiements. Il y a à prendre et à laisser, mais j’apprécie souvent de compulser les affichettes. L’une d’entre elles attire particulièrement mon attention.

- Mon cher ami, si je me souviens bien, vous n’êtes pas le dernier des aventuriers. Que diriez-vous d’aller affronter une tempête vivante ? Je serais très intéressée par la récompense proposée. Eh puis nous pourrons échanger de nos nouvelles depuis notre dernière rencontre. Qu’en pensez-vous ?

La récompense proposée est un ingrédient rare qui peut servir à renforcer des potions pour la magie du vent qu’utilise Taika. Ce serait un précieux avantage pour le village d’avoir une telle réserve magique avec un magicien du vent aussi compétent, c’est indéniable. Une tempête vivante doit être un redoutable ennemi à affronter, mais la peur ne me saisira pas.

Ara, c'était son nom, le panda se souvint du nom de son amie aux allures d'éléphant quelques secondes à peine avant que cette dernière ne le lui rappel. Alors que son interlocutrice lui demandais s'il allait bien tout en regardant la taverne, elle se levât, ramassant rapidement ses affaires et partit dans la même direction que le Li'zhin allait emprunter. Le thérianthrope se rappelât alors la raison pour laquelle il était pressé de quitter la taverne sans même profiter d'une bonne bagarre et emboitât le pas de son amis Probotyre, tout en répondant à ses nombreuses questions.

Oh comme toujours, je vais, je viens. Je vadrouille en quelques sortes. Il eut un éclat de rire tout en regardant la taverne derrière lui. Ah ca ? Non c'est rien de bien méchant, comme d'habitude quelques humains un peu trop ivre pour se tenir convenablement.

Alors qu'ils descendaient la rue en papotant, les deux amis arrivèrent à un panneau de d'affichage, Chen n'avait pas pour habitude de regarder ce genre de chose, il trouvait les primes trop peu intéressantes, ou les missions barbantes. Et puis il avait déjà assez a faire avec sa dette au gros Dent-d'Or a régler que de s'amuser a aller chasser on ne sait quelle créature encore. La probotyre arracha une affiche et la tendit a Chen tout en lui demandant s'il voulait l'accompagner.

Le thérianthrope allait décliner la proposition, il n'était pas encore assez saoul pour accepter ce genre de quêtes, mais son regard se portât sur la prime offerte pour la créature. Il se dis que ce genre de babiole magique devait avoir une certaine valeur commerciale non négociable. Peut être avait il enfin trouver de quoi régler sa dette a l'autre idiot! Il rendit son affiche a Ara en lui souriant.

Pourquoi pas, cela sera toujours plus amusant que d'affronter de vulgaire braconnier qui en veulent a votre cuir n'est ce pas ?!  Il lui fit un clin d’œil malicieux avant de reprendre Aller en route!

Il partit alors bon train vers la sortie de la ville, espérant pouvoir enfin se débarrasser ce sa dette qui le suivait depuis déjà un moment. Et par la même occasion s'il pouvait affronter quelconques monstre et parfaire ses techniques, ca n'en sera que mieux...

L’affichette était très explicite sur le danger de la tempête vivante qui menaçait les paysans des plaines d’Aràn depuis quelque temps. Je ne suis pas experte dans la magie du vent, et plus généralement dans les magies élémentaires, mais nous trouverons bien une façon d’exterminer cette calamité d’une façon ou d’une autre. En plus, l’aimable Chen me confirme qu’il est tout à fait partant pour cette aventure. La récompense proposée en est certainement pour beaucoup dans cette décision positive, mais je ne doute pas un instant de son envie d’aider les plus faibles que lui. Étant déjà équipée pour le voyage, nous décidons de prendre directement la route pour le lieu indiqué sur la requête. Alhus, un petit village au nord de Kastalinn et perdu dans une forêt de pins. Parfait, avec un peu de chance, nous le trouverons sans nous perdre.

- Allons-y dans ce cas mon brave Chen. Comme vous pouvez le constater, j’ai changé mon équipement depuis notre dernière rencontre. Je ne me protège plus avec une fronde comme jadis, mais avec des marteaux, des armes beaucoup plus lourdes, mais beaucoup plus puissantes. Et cette très belle armure a été commandée auprès d’un spécialiste d’Endorial, j’en suis très fière.

Lors de cette embuscade par les traqueurs, celle où j’ai rencontré Chen et Elijah, je ne portais en effet qu’une petite maille bien trop fine et une fronde. Quelle avancée depuis ce temps ! Je montre également au panda mon armure lourde, cette magnifique création que le seigneur Urua m’avait réparée et ajustée afin de l’améliorer. Avec ça, je ne risque plus grand-chose et n’ai pas à craindre la force de mes ennemis. Chen pourra voir les magnifiques détails sculptés sur l’armure, des arabesques légères mais bien visibles. Le chemin faisant, je lui raconte aussi certaines de mes aventures.

- Je me souviens maintenant d’avoir pensé à vous, oh il y a longtemps. J’avais accepté d’aider à combattre un Hadesaga, une espèce de vouivre dégoûtante qui vit dans les montagnes de l’Est, et quelle ne fut pas ma surprise de voir dans le petit groupe notre cher Elijah ! Vous devez vous souvenir de cet humain ? Un guerrier brun. Enfin bref, je pensais vous voir également dans ce groupe, mais la coïncidence aurait été heureuse. Tout ça pour conclure que nous avons défait la bestiole, évidemment !

Durant cette discussion, je parle beaucoup, mais il faut dire que j’en ai des choses à raconter ! Après une bonne marche, nous arrivons à la fameuse forêt de pins, et dès la lisière de la forêt, il apparaît évident que quelque chose ne tourne pas rond. Des branches sont arrachées, échouées sur le sol à plusieurs mètres de leur arbre d’origine. Certainement l'œuvre malfaisante de la fameuse tempête vivante. Tout en continuant notre avancée dans la forêt, nous discutons encore et j'admet ne faire aucun effort de discrétion. Un élémentaire d’air qui se prend pour une tempête, ça ne passera pas inaperçu non plus de toute façon. Au loin, je vois des chaumières se dessiner parmi les arbres, il s’agit certainement du village d’Ahlus, le commanditaire de la requête.