Nom : Fýr Olafsson

Âge : 42 ans

Sexe : Homme

Race : Humain

Classe envisagée : Assassin

Métier envisagé : Chasseur

Capacité magique : Non

Mode hardcore : Non

Je m'appelle Fýr Olafsson. Je suis un homme qui mesure un mètre quatre-vingt trois, pour soixante-quinze kilogrammes. Je ne suis pas des plus épais, mais je suis agile. J'ai la peau blanche, bien que celle-ci soit meurtrie par diverses cicatrices ou quelques bleus en fonction des saisons. J'arbore une chevelure encore mi-longue, même si les tempes se dégarnissent ci et là au fil des années. Mes cheveux et mes yeux sont de la même couleur que les noisettes, tandis que ma pilosité faciale (entendez par là "barbe" et "sourcils") a tendance à mélanger du brun, du roux, et du blanc. J'ai des cernes marquées sous les yeux, cela s'explique par mon âge et mon activité qui me maintient parfois éveillé toute une nuit.

Je suis souvent vêtu de couleurs sombres. Du brun, du gris, du noir. J'utilise des vêtements légers mais chauds pour tenir dans des conditions climatiques compliquées. Je garnis par ailleurs mes épaules d'une fourrure de renne lorsque je m'aventure dans la toundra et les fjords. Mon ceinturon me permet d'y ajuster ma hache de bataille et mes outils de chasseur afin qu'ils soient à portée de main lorsque j'en ai besoin.

Je suis un taciturne, je ne parle que lorsque j'en ressens le besoin ou que la situation l'exige. Je suis d'un naturel calme, mais j'ai du mal à me contrôler lorsque l'adrénaline d'une chasse ou d'un combat devient trop élevée. J'essaye d'être méticuleux dans mon travail. Quand une tâche m'est confiée, je tente de la réaliser du mieux que je le peux, et ne rentre que lorsque je suis certain d'avoir terminé.

Je ne suis paradoxalement pas des plus fréquentables pour la simple et bonne raison que j'exècre beaucoup d'individus : je n'apprécie plus les habitants du Nord, ils m'ont trop déçu, m'ont inspiré un dégoût particulièrement prononcé. Je n'apprécie pas non plus ce qui n'est pas Humain. Les Elfes passent encore, mais ces hommes-bêtes, qui se transforment en loup, en ours, me débectent. J'ai le même ressenti à l'égard des hybrides dont le corps se décompose en deux parties distinctes : l'animal et l'homme, à l'instar des centaures. En clair, ce qui est différent de moi ne me plaît guère.

Je tiens par contre à ma femme, Grunhilde, et ma fille de cinq ans, Mira Fýrdóttir, pour lesquelles je ferais tout pour les nourrir et les protéger. Je m'aide pour cela du métier de chasseur, pour lequel j'ai acquis une grande expérience au fil des années.

Je suis un homme des contrées nordiques. Je suis né il y a une quarantaine d'années dans les Plaines d'Aràn, où j'ai vécu la grande majorité de ma vie. Mes parents habitaient dans un village faisant partie du clan Hafri. Ils étaient agriculteurs. Mon père, Olaf, était réputé pour ses champs de blé et d'épeautre, dans lesquels j'appréciais jouer lorsque j'étais enfant. Ma mère, Olga, était la tenancière de la taverne du village, et utilisait les récoltes de mon père pour préparer ses plats qu'elle servait ensuite aux habitants -nombreux- qui rendaient visite à son enseigne. Je vécus relativement heureux pendant mon enfance et mon adolescence, ma famille gagnant suffisamment de sous entre les rentes de la taverne et les transactions mensuelles effectuées avec Kastalinn.

Puis vinrent mes vingt ans. L'hiver fut particulièrement rude cette année-là, et mes parents décédèrent coup sur coup d'une pneumonie particulièrement virulente qui toucha plusieurs habitants de notre village. Enfant unique, la tradition voulait que je reprenne les activités de mon ascendance. Mais je ne m'y faisais pas. La taverne nécessitait trop d'élocution, et je n'avais jamais apprécié le travail du champ. Aussi m'orientai-je plutôt vers un art qui m'intriguait depuis quelques temps : la chasse. Je fis donc partie des chasseurs de mon village. On me forma, on m'entraîna, et je partis rapidement en expédition. Au début il s'agissait de proies faciles, comme un lièvre, une perdrix ou des petits rongeurs. Mais ensuite il fallut s'occuper de gibier plus important, qui pourrait nourrir pendant l'hiver. Aussi partais-je parfois pendant plusieurs jours à la recherche de sangliers et de cervidés.

En l'espace de deux ans je devins un élément important parmi les traqueurs de ma communauté. Le clan Hafri était surtout connu pour ses cueilleurs, mais la chasse était un élément indispensable pour subvenir aux besoins de toutes et tous. Grâce à ma profession je fus formé au maniement des différentes armes. Je savais tirer à l'arc, même si après une certaine distance j'avais du mal à viser correctement. Je savais manier la dague et le couteau de chasse, me permettant de ne pas trop faire souffrir la créature et de la dépecer correctement. Et je savais surtout manier la hache de bataille, avec laquelle je terrassais la plupart de mes cibles. On m'avait d'ailleurs donné un surnom : "Fýr Hache-Agile".

Les années suivantes me permirent de voyager un peu dans la région du nord. Je connaissais les détours des plaines d'Aràn, mais aussi la toundra, les fjords, quelques parcelles du Grand Nord, et les alentours de Kastalinn. Une traque de daim ancestral m'avait même mené jusqu'aux sombres montagnes de Kanaan, mais je n'y étais pas resté longtemps. J'atterris finalement à Kastalinn au cours d'une excursion mouvementée. Nous nous y arrêtâmes avec mon groupe afin de recouvrer quelques forces après une rencontre fortuite avec un trio de loups. Là-bas, j'appris l'existence -ou plutôt le fonctionnement car je les connaissais de nom- de la faction milicienne. La faction piquait ma curiosité, et prendre les armes pour protéger les alentours me semblait être une bonne alternative à la chasse, en plus d'être une profession plus pérenne.

Quelle ne fut pas ma déception lorsque je découvris que la Milice n'était pas seulement peuplée d'Hommes, mais également d'Hommes-bêtes ; on évoquait des humains capables de se transformer en ours... Quand les seuls ursidés que j'avais croisés avaient voulu me faire la peau parce que je traquais une proie sur leur territoire. C'était inconcevable pour moi, comme fraterniser avec l'ennemi. Aussi je décidai finalement de ne pas intégrer les rangs de cette armée du Nord, malgré les conseils avisés de mes camarades, qui m'y voyaient bien.

C'est quelques semaines après être rentré de Kastalinn que je fis la connaissance de Grunhilde, qui habitait un village voisin. Elle était tisserande, et était venue avec sa famille pour s'installer dans ma bourgade. Je tombai rapidement sous le charme de la dame, sans le lui avouer. Rapidement, je fis appel à elle et à ses talents, lorsque j'avais un vêtement rapiécé suite à des dégâts causés par une créature ou un terrain peu praticable. Grunhilde me recousait, et je repartais. Nous nous rapprochâmes, et bientôt nous nous fiançâmes. Nous pensions d'une manière similaire, nous avions les mêmes points de vue, et nous connaissions les habitudes journalières de l'un et de l'autre. L'apothéose de notre union arriva il y a cinq ans, alors que j'entamais ma trente-septième année : une fille naquit, Mira Fýrdóttir, un deuxième trésor.

Nous nous étions écartés de quelques kilomètres de mon village natal afin de vivre dans une petite chaumière. Grunhilde tissait à la maison et éduquait Mira, tandis que je rejoignais les autres hommes lorsque je devais partir en chasse. Ma demeure était certes petite, mais nous vivions à peu près prospères. Mon métier ne me procurait plus autant de plaisir, mais je savais qu'il était nécessaire pour gagner des pièces d'or et nourrir ma femme et ma fille. J'avais déjà songé à me reconvertir, mais je ne voyais pas d'opportunité à saisir.

Cette dernière vint finalement à notre rencontre de manière... Brutale. Un jour que j'arrivais devant mon foyer, j'entendis les cris de Grunhilde. Elle se débattait, et hurlait "Laisse-moi Erik, laisse-moi !". La porte d'entrée était restée ouverte, par laquelle j'entrai en trombe. Ce que je vis me révulsa : Erik, qui était l'un de mes compagnons de chasse, et qui connaissait notre localisation, était présent dans la pièce principale. Il tenait encore le poignet de ma femme, dont le visage était tuméfié : elle avait été frappée. Aux plaintes de Grunhilde, et à la vision de la scène, je compris ce qu'il se passait : l'homme en face de moi m'avait trahi, et -pensant à une absence- avait voulu me prendre ce que j'avais de plus cher. Cet affront me fit sortir de mes gonds, et une lutte s'engagea. Je fus blessé à la main, mais surtout... Je tuai l'homme qui avait été anciennement appelé "ami". Il était le fils du Jarl local, et je savais que mon acte aurait des conséquences néfastes à notre vie.

Aussi, par la force des choses, nous décidâmes de fuir. C'était la meilleure solution si nous voulions restés tous les trois ensemble. Et c'était désormais un fait : le Nord que j'avais connu n'était plus le mien, je devais m'en aller, très loin, très au sud... Là où les habitants ne pourraient nous trouver, et là où je pourrais nourrir ma famille. J'avais entendu une rumeur selon laquelle l'on recrutait des chasseurs, une certaine Congrégation de l'Ombre... Peu importait la cible, on m'avait indiqué qu'elle payait bien, c'était le principal.

Fuir le nord avec Grunhilde et Mira. Se rendre à Ishtar afin qu'elles soient protégées. S'enrôler dans la Congrégation de l'Ombre si elle peut permettre de subvenir aux besoins, peu importe le prix à payer...