- Vous comptez rester longtemps, Dame Ara ?
- Juste quelques jours. Je voulais voir cet endroit de mes propres yeux. Je vous donne le paiement maintenant, argent comptant.
- Parfait ! Profitez bien de votre temps avec nous sœur Probotyre. Vous êtes la bienvenue aux repas. Le déjeuner est imminent.

Ma bourse de pièces d’or s’envole dans la main de la centaure-zèbre qui s’empresse de la ranger dans une sacoche. Elle est bien aimable de m’accorder un espace sécurisé pour dormir durant les prochaines nuits, même si, et évidemment, le prix n’est pas donné. Je pose mes affaires de voyage dans cette chambre surprenante. Le sol est tapissé d’une paillasse comme pour les chevaux, et la porte fermant la chambre n'est en fait qu’une demi-porte. Apparemment, les centaures-zèbres n’ont pas de problèmes avec la notion d’intimité pour leurs demeures puisque toutes les portes sont basses, sans partie supérieure. Une sorte de fenêtre ouverte en permanence vers l’extérieur. D’ailleurs, la vue sur la savane est grandiose, je ne regrette pas les quelques journées de marche pour arriver jusqu’ici.

Durant mon premier long voyage à travers Dùralas, mon trajet était fixé. Krakha et moi devions aller jusqu'aux forêts de l’ouest avant de revenir au plus vite vers l’est et notre village. Bien sûr, tout cela ne s’était pas vraiment passé comme prévu, mais nous avons pu profiter de beaux moments dans des endroits très différents. Cette fois-ci, j’avais envie de me sentir libre de parcourir les chemins à ma guise, sans la pression de mon Clan. En cherchant sur la carte archaïque que Krakha avait dessinée autrefois, j’avais pu remarquer cette zone, la savane, qu’elle qualifiait de “désert moins chaud et avec des animaux”. Ce n’était pas à côté, mais j’avais envie de voir tous ces majestueux animaux dans un environnement aussi éloigné que celui des montagnes.

Après avoir clarifié les choses avec la Matriarche (non, je ne sais quand je vais revenir : d'ici deux ou trois semaines, au mieux) et avec Krakha (non, je compte partir toute seule cette fois), j’avais pu embarquer mes affaires et partir pour ce nouveau périple. Une caravane allant de BaldorHeim vers Stellerae m’avait permis de gagner de précieux jours de marche, je n’avais eu qu’à me déplacer ensuite de la capitale des Humains vers le sud-ouest afin de trouver cette région de la savane.

Les quelques conseils glanés ici et là avant d’arriver, m'avaient dirigée vers le village de Kothemba. C’est en suivant le chemin de cette capitale locale que je suis tombée sur le hameau des centaures-zèbres. Une petite communauté d’une vingtaine d'individus, principalement des femelles, qui semblent vivre des cultures de fruits et des échanges commerciaux. Entre filles de Magnésie, l’entente était rapidement passée et nous avions convenu d’un prix pour que je puisse rester dormir. Maintenant, je n’ai plus qu’à profiter du soleil et partir à la découverte de cet endroit qui me semble tout à fait passionnant.

Répondant à l’appel de mon appétit et de ma soif, je me présente à ce qui semble être le réservoir de nourriture des centaures. J’y suis accueillie par la jeune centauresse de toute à l’heure, pour ma plus grande joie de la revoir aussi rapidement. Ayotunde est tout à fait sympathique et elle me propose un mélange de fruits et d’herbes de la savane. J'acquiesce avec plaisir et propose mon aide à la préparation du repas pour le groupe. J’apprends ainsi à couper des fruits dont je n’avais même pas la connaissance. Ils ont de si belles couleurs ! Des ananas (une sorte de fruit ovale qui a une écorce qui pique), des mangues ou encore des abricots et des oranges. Ils sont si sucrés comparés à nos fruits des montagnes, bien pâlichons et acides à côté de ces bombes de sucre. Durant le repas, je fais plus ample connaissance avec Ayotunde, dont le prénom signifie “la joie est revenue”. Ce surnom lui fut attribué car elle serait née à la fin d’une période de deuil pour le village. Vu qu’elle ne s'étend pas plus sur le sujet, je profite pour me présenter également, mon nom signifiant “Conservatrice des Poésies” dans ma langue probotyre, nous plaisantons ensemble de nos destinées marquées par nos noms et de certaines croyances traditionnelles de nos tribus respectives.

- Qu’est-ce que vous me conseillez de faire avec ce qui me reste de temps pour cette journée, chère Ayotunde ?
- Mmmhhh, ne pas trop vous éloigner, se perdre serait regrettable. En vous dirigeant vers le sud, vous trouverez une grande mare, beaucoup d’animaux viennent s’abreuver là-bas. Cela devrait vous plaire comme spectacle.
- Cela me semble très bien. Est-ce que je dois faire attention à quelque chose de particulier ?
Gardez votre arme avec vous, on ne sait jamais, pour les grands mangeurs de viande, vous êtes une proie alléchante. Mais il fait bien trop lourd actuellement, attendez quelques jours avant de parcourir la savane, vous allez prendre un coup de chaud sinon.


Forte de ces judicieux conseils, je décide de me reposer durant deux ou trois jours à l’ombre des grands arbres. Ce repos m’était bien nécessaire après ces jours à marcher pour atteindre ces terres reculées. Néanmoins, je ne suis pas du genre à rester sans rien faire trop longtemps, et c’est à l’aube de mon troisième jour de présence au village que je pars à la découverte de cette fameuse mare.

Moradund attacha la panthère à une roche proche qui semblait solide et s'installa sur cette dernière pour se reposer.
Cela faisait plusieurs jours qu'il avançait à travers les hautes herbes de la savane, fort peu pratique pour un nain, afin d'atteindre le village de Kotemba. Bolgrong étant resté garder la forge, notamment parce que sa fourrure aurait signifié sa mort dans ce climat fort peu habituel pour un montagnard, le paladin usait du cadeau diplomatique qu'il ramenait comme d'une monture provisoire. Si celle-ci s'en était semble-t-il offusquée dans un premier temps, elle avait finit par accéder son statut et suivre sans plus broncher.
-J'ai vraiment bien fait de laisser Bolgrong a Baldorheim
~Tu aurais ptet du y laisser ton cuir aussi au lieu de transpirer comme un gnoll
-J'ai le cuir épais de naissance, une couche de plus ne change pas grand chose
~J'ai pu cuir une saucisse de sanglier juste en la sortant du bac a neige à l'air libre, tu ne trompe que toi
-Puisque tu veut la jouer barbecue, pourquoi ne pas la fumer? répliqua-t-il en sortant sa pipe dont il tira une longue bouffée.
Le nain savait qu'il ne devait plus rester beaucoup de marche avant de trouver le village, mais il ne pouvait s'empêcher d'essayer de mémoriser et de noter tout ce qu'il voyait. Pour une raison qu'il ignorait, les khazariens n'avaient aucun enregistrement ni passif liés à cette région, et il ne parvenait pas a faire la part entre le besoin de répertorier par sécurité et l'envie de voir ce qui pouvait se forger ici.
-Quels expériences peuvent offrir ces herbes à mon marteau? laissa-t-il échapper malgré lui plongé dans ses pensées
~T'as laissé ta cervelle prêt du fourneau, tête en papier...
Moradund ne réagit pas à la remarque acerbe, occupé à se perdre dans le paysage et a se demander ce qu'il pouvait chasser pour se nourrir dans cet étrange endroit.

Ma promenade débute tranquillement, sous l’astre solaire qui brille de tous ses feux pour donner une atmosphère si chaude à cette savane. Heureusement que j’ai le cuir épais, je ne crains pas les coups de soleil, mais je constate vite que cette chaleur et cette forte lumière crame une bonne partie de la flore lorsque celle-ci n’a pas d’eau à proximité ou d’ombre suffisante. Ce spectacle peut sembler un peu morne quand on reste sur le grand chemin, mais en suivant les indications d’Ayotunde, je rejoins rapidement une petite oasis, avec un filet d’eau clair. Je décide de m’installer là quelques instants, à l’ombre d’un acacia, et à proximité de la source. L’air est un peu plus frais, et je peux profiter d’une belle vue. Derrière moi, je peux voir le village des centaures-zèbres camouflé par un surplus rocheux. Chose très ingénieuse, autant pour la discrétion que pour l’ombre que cela permet d’avoir et la fraîcheur gagnée pour les longues journées ensoleillées. En face de moi, l’étendue de la savane, des acacias gigantesques et des monts rocheux de taille moyenne qui semblent facile d’accès si on doit les comparer aux montagnes de l’est. Si Ayotunde ne m’avait pas conseillé de faire attention, je pourrais presque m’endormir ici pour faire une petite sieste.

Cette idée semble aussi agréable qu’elle repart furtivement de mon esprit. Un bruit surgit au-dessus de ma tête, et je peux constater la présence d’un petit singe qui se balance sur la branche de l’arbre en me regardant d’un air curieux. Après mon expédition dans la forêt Sylfaën pour récupérer un exemplaire de singe volant pour les Gaïades, je suis plutôt réticente à l’idée d’avoir cet animal auprès de moi. Ce sont des bestioles colériques qui hurlent à la première contrariété. Tant pis, je préfère me lever et repartir vers la direction de la grande mare dont Ayotunde m’a parlé. Avec un peu de chance, je devrais pouvoir tomber sur des animaux bien plus imposants et captivants que ce babouin caché dans l’oasis. Reprenant ma route après avoir pris de l’eau dans ma gourde, j’avance calmement vers un troupeau d’antilopes ruminant des herbes desséchées par le soleil. Elles ne semblent pas effrayées par ma présence, ce qui me rassure, car je vais pouvoir les regarder de plus près. J’imagine que ces animaux sont traqués pour leurs cornes qui sont plutôt décoratives, mais surtout par les prédateurs carnivores pour la viande. Après un pas de trop de ma part dans leur direction, les antilopes partent à pleine course pour s’enfuir au loin. Vu l’allure de course et les bonds dont elles sont capables, je doute qu’un autre animal puisse aller aussi vite, mais peut-être que la savane me réserve d’autres surprises ?

La grande mare apparaît bientôt dans mon champ de vision, je ne la voyais pas avant car elle est légèrement creusée dans le sol, comme le lit d’une rivière. La berge est boueuse et les animaux doivent s’enfoncer pour atteindre l’eau et boire. Cette fois-ci, je ne fais pas la même erreur qu’avec les antilopes, je m’installe sur une roche plate un peu en hauteur de la mare et qui, par chance, se trouve à l’ombre de grandes herbes jaunies. Je peux regarder avec intérêt cette scène si exotique pour moi, probotyre des montagnes. Un troupeau de zèbres s’approche, ils décident d’aller boire un par un, sans doute pour pouvoir s’échapper rapidement si une menace se déclare soudainement. Les buffles, de l’autre côté de la berge, n’ont pas du tout cette stratégie, ils se roulent même dans la boue, les carnivores ne doivent pas faire peur à ces vaches du désert vu la sérénité qu’elles affichent. La Savane ne semble jamais rester longtemps bien calme puisque soudainement, les oiseaux à grandes pattes qui grattaient le sol de la mare s’envolent d’un seul coup créant un petit mouvement de panique de quelques secondes. Je rigole d’un rire bruyant malgré moi, car le responsable de ce remue-ménage n’est autre qu’un petit sanglier (un phacochère de son nom local) qui avait juste envie de jouer en courant dans tous les sens.

J’arrache quelques hautes herbes se trouvant à mes côtés que je dispose devant moi avec quelques fruits, comme une invitation aux animaux les plus courageux à venir vers moi s'ils décident de succomber à la gourmandise. Je ne pense pas que les bestioles de la savane croisent des humanoïdes bien souvent, je doute que ce plan fonctionne, mais j’aimerais tellement en caresser un, ou simplement les voir de plus près !

Un grondement sourd et grave tira le nain de sa torpeur. Ce dernier laissa aller un sourire. Son estomac faisant avancer l'horloge.
Il éteignit et rangea sa pipe, puis attrapa son arme et se leva sur son perchoir rocheux, fixant son regard sur un mouvement important dans les herbes hautes. Six. Non Sept. Sept animaux se frayaient un chemin rapidement à travers la végétation dense. Plissant les yeux, le paladin arma son bras et contracta tout les muscles disponibles dans l'accompagnement futur du lancé.
Un saut léger, un saut long, un saut moyen. Un saut léger, un saut long, un ahanement suivi d'un vrombissement. Le marteau fendit l'air en tournoyant, hélice furieuse de métal fauchant les herbes qui rencontra l'antilope dans un son signifiant la fin de son vol d'un grand craquement sinistre.
Tenant la panthère par le harnais improvisé avec un lasso, il rejoignit sa proie et en retira son arme. Il en préleva alors une bonne partie avant de laisser l'animal se repaître du reste de la carcasse.
Il se mit alors en route vers le point d'eau qu'il avait repéré non-loin depuis le rocher, afin de pouvoir se poser pour faire un repas de viande en se posant un peu avec un feu de camp si possible.

En arrivant sur la berge, il remarqua qu'il n'était pas la seule forme de vie humanoïde venu se rafraichir. Il se stoppa un instant, mais relâcha sa prise sur son arme faute d'intension négative manifeste. Il remplit un contenant métallique au point d'eau, sans lâcher des yeux la silhouette qui se détache sur le paysage, avant de presser une rune sur le dessus qui se mit a clignoter doucement.
Il avait déjà croisé une naga, mais une personne-éléphant jamais.
-Bonjour, je vais cuire un peu de viande, intéressé?
~Ouah! Quelle entrée en matière!

Il semblerait que je me sois endormie au soleil, couchée sur la roche plate à l’ombre des grandes herbes de la savane. Je ne peux que me blâmer dans un premier temps, voilà un comportement bien inconscient pour une probotyre. N’importe quel groupe de traqueurs ou des espèces carnivores auraient pu me tomber dessus, il ne serait resté de moi qu’un squelette pachydermique. J’en ai froid dans le dos, tellement cette horrifique vision m’agresse dès le réveil. Enfin, aucun mal ne semble avoir été fait, si ce n’est un morceau de fruit qui s’est volatilisé devant moi. Une bestiole s’est donc suffisamment approchée de moi pour attraper ledit morceau de fruit et s’enfuir sans que je ne l’entende et que cela me sorte de mon sommeil. Je compte faire mieux la prochaine fois et éviter de m’endormir aussi platement.

La chaleur est forte, mais tout à fait agréable sous l’ombre de ces grandes herbes. Je baille mollement et m’étire pour me redresser. Tournant la tête vers la mare, je peux observer que les animaux sont toujours là. Les vaches de la savane sont toujours à profiter de leur activité de bain de boue, pendant que les zèbres s’abreuvent en silence et que les oiseaux à grandes pattes creusent la boue à la recherche de quelque chose à picorer. En plus de ces petits groupes déjà présents avant ma sieste, je constate également la présence du troupeau d’antilopes que j’avais vu quelques heures auparavant. Elles sont désormais près de la mare à se faufiler entre les zèbres pour aller boire et manger quelques herbes grasses.

La mare est un véritable point de rencontre pour tous ces animaux sauvages, et cela, pour mon plus grand plaisir. Je profite pour prendre quelques notes dans mes tablettes et quelques croquis rapides. Krakha n’avait pas très bien légendé cette zone, je vais pouvoir avancer un peu son travail d’il y a une centaine d’années. Je tente de dessiner du mieux que je peux les zèbres avec les rayures si étranges, puis les buffles et les oiseaux. Je suis une bien piètre artiste, mais cela fera l’affaire pour m’aider à garder en mémoire ce magnifique moment de calme. Ce calme est soudainement relatif puisque j’entends les animaux bouger à l’ouest de la mare…

Mon expression de surprise est égale à l’incongruité de la situation. Ce que je crois percevoir vers l’ouest, plus très loin de moi désormais, serait un nain. Alors que dans les montagnes dans lesquelles nous vivons, en voisines des nains, il est très rare de les croiser puisqu’ils vivent pour la plupart dans le cœur de la montagne. Il faut venir faire du tourisme dans la savane pour en croiser un à l’air libre. Il s’approche dans un premier temps avec la main sur son marteau, je laisse faire et ne touche pas au mien, attendant de voir ce qu’il me veut. Et à priori, je fais bien puisqu’il semble plutôt pacifique, si ce n’est qu’il ne semble pas forcément bien renseigné sur les probotyres et leur régime alimentaire. Qu’à cela ne tienne, l'erreur est humaine, enfin, naine dirons-nous.

- Merci. C’est fort aimable de proposer de partager le fruit de votre chasse mais je ne mange pas d’animaux, pas de viande tout simplement.

Je le regarde s’installer près de la berge pour effectuer son repas. Ce nain semble bien organisé et avoir de l’expérience, ce qui le rend intéressant. Je le laisse quelques instants à préparer sa viande d’antilope (paix à son âme), avant de poursuivre la discussion. Les nains ne sont pas réputés pour être de grands bavards, mais nous verrons bien où cela va me mener.

- Je vous conseille d’ajouter quelques herbes jaunes sur votre repas. J’ai trouvé le goût très savoureux et agréable. J’imagine que cela ne saurait qu’améliorer la viande.

Pour illustrer mon propos, j’arrache quelques grandes herbes que je mange lentement et avec satisfaction. Le nain fera bien ce qu’il voudra de toute façon. Ce dernier utilise d’ailleurs une étrange magie runique contre la gourde qu’il vient de remplir d’eau. Je me méfie un peu de la magie depuis ma dernière expérience au festival de l’Oasis organisé par les Humains. En tout cas, j’essaie de me montrer affable avec ce nain qui semble également être en escapade.

- Faites attention à ne pas vous faire chiper l’antilope. Les charognards sont apparemment nombreux dans cet endroit. Si vous avez besoin d’aide, je serais là. Je ne pense pas bouger d'ici le début de la soirée, ce spectacle des animaux est fascinant.

~Et proposer une omelette a une poule aussi!
Il avait honte de l'admettre, mais le ricaneur sournois avait raison, le refus de la dame -du moins il le supposais à la voix et la carrure- était fort logique lorsqu'on y réfléchissait un instant.

-Des herbes jaunes hein... marmonna-t-il en regardant autour de lui après avoir adressé un signe d'assentiment à l'attention de son interlocutrice.
Pour lui l'entièreté de cette foutue savane était dans des tons de jaune, il chercha donc des yeux une herbe qui semblait à la fois comestible et plus proche du jaune le plus fort, avant d'en arracher une légère poignée d'un petit mouvement sec du poignet. Il la renifla légèrement avant d'en porter un morceau à la bouche, passant par diverse expressions faciales a mesure qu'il retournait l'étrange ingrédient sur la totalité de ses papilles. Il ne trouvait pas ça particulièrement brillant même si il fallait reconnaitre que ça avait un goût assez présent.
La dame arracha des herbes visiblement très similaire -au soulagement de Moradund- pour les porter à sa bouche. Peut-être que cela n'avait réellement de saveur qu'en assaisonnement?
~Ou quand on a le palais trop loin du pif...
Le nain sourit à la remarque de Ronin et monta rapidement un feu de camp qu'il alluma à l'aide d'un briquet métallique qui ne dura que peu. Fichu flacon trop court, il aurait du vérifier le niveau de graisse liquide avant de quitter Baldorheim.

Il mit à cuir sa viande en en écartant un morceau pour y apposer les herbes, tandis que son imposante interlocutrice le prévenais des dangers de l'endroit.
Le forgeron partit cette fois d'un franc éclat de rire, se retenant l'instant d'après en apposant son poing sur sa bouche brievement, voyant certains herbivores se figer l'oreille tendu. La panthère assise non-loin grogna en baissant les oreilles.
-Merci du conseil, je garderais l'œil ouvert; j'ai cependant confiance en ma capacité à défendre mon bout de gras. Mais j'en oublie mes manières: Moradund Marteau-de-Fer, Impérator et Forgeron de son état. À qui ai-je l'honneur?

Les herbes jaunâtres que je mâchonne sont délicieuses. Le goût gagne en intensité au fur et à mesure que je mastique, libérant des saveurs épicées que je ne connaissais pas. Je comprends pourquoi les animaux viennent en grand nombre par ici. Ils ont la mare pour boire, les bonnes herbes pour le repas et en plus une belle tranquillité règne. Je suis même surprise de constater qu’il n’y a pas plus d'habitations civilisées dans cette grande région de la savane. La chaleur est-elle trop intense à vivre à longueur d’année ? Peut-être aussi un manque d’eau potable pour satisfaire un nombre trop conséquent d’individus ? Il faudrait que je questionne Ayotunde à ce sujet. La Grande Kelah doit certainement avoir des informations sur la savane elle aussi.

Je ne serais pas surprise d’apprendre que, jadis, des probotyres vécurent ici, se plaisant sous le soleil brûlant avec tant d’animaux sauvages et loin de tout. Personnellement, je me verrais tout à fait dans ce genre d’endroit très agréable. Et en plus, cette chaleur sèche soulagerait les rhumatismes de nos anciennes. Le seul problème étant le manque de discrétion que peut donner le paysage. Les quelques monts rocheux sont tous petits, très faciles à atteindre et plutôt lisses. Un village se voit à des centaines de mètres aux alentours, ce serait très embêtant pour une peuplade de probotyres se cachant du reste des civilisations. J’abandonne cette idée, qui était de toute façon bien fantaisiste, rapidement.

Pendant que je divague sur ces pensées, le nain prépare sa viande avec une certaine maîtrise. Curieux et ouvert d’esprit, il goûte à son tour les herbes jaunes. Cela ne semble pas être son mets préféré, mais il en saupoudre un morceau de viande de bonne grâce. J’avais peut-être omis le détail culturel et gastronomique sur les nains. Ils mangent volontiers de la viande avec une pinte de bière, sans besoin de légumes ou d’herbes comme complément du repas. Je pense néanmoins que les nains ne sont pas que carnivores pour autant, en tout cas pas celui-là. Après avoir positionné les morceaux de viande selon son envie, il rigole de la situation et de ma suggestion vis-à-vis des charognards. Un rire franc, typique des nains, le visage figé par le rire derrière cette impressionnante barbe. Tout à fait le genre de personnalité directe et appréciable, j’en rigole même à mon tour. Il se présente ensuite avec une énumération de ses titres. Moradund est Imperator et forgeron. Imperator, a-t-il dit ? J’en fais tomber les herbes que je tenais d’une main.

- Imperator ? Comme l’Imperator des Khazariens ? Vous êtes un des seigneurs nains ?

J’en suis presque gênée de réagir aussi naïvement et bêtement. Mais avouons tout de même qu’il était déjà peu probable de croiser un nain dans ces terres, mais alors de croiser un des seigneurs nains, et l'Imperator Khazariens qui plus est ! Cette situation est presque surréaliste, je comprends un peu ce que peuvent ressentir les humains lorsqu’ils me croisent, la sensation de rencontrer une créature rare et unique. Je tente de me reprendre et de poursuivre la conversation comme si de rien n’était en me présentant à mon tour.

- Je suis la Dame Ara, du clan Kelah, des montagnes du Baldor, cette région doit vous dire quelque chose, n’est-ce pas ? Je suis bûcheronne, ancienne mineuse, à l’époque où nous pouvions creuser notre mine à ciel ouvert. Enchantée de vous rencontrer Moradund.

Procédant à un signe de tête respectueux pour marquer mes hommages, je me demande bien ce qu’un responsable politique aussi important fait par ici, et à priori seul, de surcroît. Il est sans doute suffisamment riche pour se payer toute une troupe de guerriers afin de le protéger dans ses voyages. Il serait complètement aberrant pour notre clan de laisser notre Matriarche se promener ainsi dans la nature. Sans elle, nous prendrions le risque de couper tous les liens avec Magnésie et donc de ne plus avoir la sagesse de prendre les bonnes décisions au bon moment. Je ne voudrais pas avoir l’air trop curieuse, pour autant, je ne peux pas me retenir de lui poser directement la question.

- Vous voyagez toujours seul ? Vous n’avez pas la crainte de vous faire attraper par des êtres malfaisants alors que tant de gens comptent sur vous dans les Montagnes ? En tant que probotyre, je suis obligée de faire extrêmement attention à ma sécurité, ma peau serait vendue chère par des traqueurs. Mais j’imagine que la peau d’un Imperator en vaudrait encore plus.

Je ne cherche pas à faire l’oiseau de mauvais augure, cela reste une simple et triste réalité. Pendant que nous discutons tranquillement avec Moradund, les animaux boivent et broutent tranquillement. Un nouveau petit troupeau vient d’arriver, des animaux gigantesques et ô combien esthétiques. Un cou immense, aux coloris typiques de la savane. Ces bestiaux doivent bien faire dans les quatre mètres de hauteur. Sublime. J’en reste bouche bée.

- Imperator ? Comme l’Imperator des Khazariens ? Vous êtes un des seigneurs nains ?
~Mille pardons seigneeeeeuuuuuur ricane Ronin d'une voie si mielleuse que Moradund se retient à grand peine de se mettre un doigt dans l'oreille, craignant d'y trouver le nectar jaune en abondance.
-J'ai en effet cette chance parait-il, le titre de seigneur est en revanche extrêmement exagéré, mais il l'est si souvent que ça n'a plus vraiment d'importance répond le nain avec un sourire tranquille.

Il note la simplicité du nom en retour et s'amuse intérieurement du soupçon de gêne qu'il croit discerner:
~Je parie deux jours qu'elle demande si elle peut rejoindre la garde
~Trois qu'elle demande ce que je fais perdu loin de la montagne
La question vient alors et, si elle n'est pas habituelle, rends caduque le pari entre les deux colocataires spirituels.
-Je pourrais vous retourner la question, si je suis loin d'avoir parcouru toutes ces terres, j'en connais suffisamment pour savoir que vous seriez sans doute aussi recherchée que vous le dites.
Il hausse la parole avant de reprendre:
-Par ailleurs, ma peau ne vaut pas plus que celle d'un autre garde gradé. Je ne vais pas vous révéler des détails pour des raisons évidentes, mais ma mort n'apporterait que peu de changement à la garde... Si ce n'est peindre la plus grande cible jamais tracée sur le front du fou qui s'y tenterais termine-t-il en riant.

Le son de la grillade le ramène à sa viande qu'il retourne d'un petit coup sec, avant de reprendre d'un air tranquille:
-Bolgrong n'est pas venu avec moi parce que cet endroit est très chaud, son épaisse fourrure n'est pas adapté à un tel climat. Et une escorte pose de nombreux problèmes: logistique puisque ceux qui y participeraient ne pourraient pas être sur le terrain à remplir leur mission de garde; temporel puisque ma fonction me demande beaucoup de temps et j'ai suffisamment pitié de mes hommes pour leur épargner la bêtise de devoir me surveiller; de prestige également puisque cela signifierait que je ne suis pas capable de me sortir d'une situation risquée seul, ce qui est gênant quand on dirige une faction prétendant protéger autant de monde; enfin et surtout, nous tenons les officiers gradés et moi un concours de celui qui déjoue le plus d'attentat à l'encontre des personnes de haut rang de la garde et il est hors de question que je laisse le moindre point à des plantons stressés par l'honneur qui repose sur leurs épaules en tant qu'escorte.
~Qui ne veut rien dire, comment quelqu'un peut espérer un jour atteindre le score de Juken'Maw?

Il profite que son interlocutrice est distraite par les animaux au long cou qui viennent d'arriver au point d'eau pour attaquer sa viande. Il a fait meilleure cuisson, mais il a fait pire aussi. Les herbes ont un goût notable et pourraient en intéresser certains, mais il se limitera à la phase de découverte pour sa part.

-D'ailleurs, reprend-il, en lien avec cette fonction qui m'incombe, je suis très intéressé par ce que vous pourriez me dire sur les vôtres. Vous dites venir des Baldors que je protège et surveille diligemment mais j'ignorais jusqu'il y a quelques heures votre existence en soi, vous vous doutez que cela pose un certain nombre de questions vu ma position, si bien sûr cela ne vous déran- sa voix se coupe alors qu'un morceau un peu épais vient se coincer en travers de sa gorge. Il attrape sa gourde et en prends une bonne lampée avant de se donner quelques coups sur le poitrail pour faire passer.
Il souffle un bon coup puis finit sa phrase avant de reprendre son repas pendant que son interlocuteur lui réponds:
-Mes excuses, je disais - si bien sûr cela ne vous dérange pas.

Le soleil entame son lent déclin de l’après-midi pendant que Moradund et moi poursuivons notre discussion. Après les échanges de politesses liés à l’usage, je l’écoute m’expliquer très humblement que le titre de Seigneur n’est finalement pas si important que ça. Dans un premier temps, je me fais la remarque qu’entre les deux titres d’Imperator des Khazars et de Seigneur Nain, il était certainement plus prestigieux de miser sur le premier. Pour autant, les titres sont importants, ils reflètent les traditions et les valeurs d’une culture. Ils inspirent les nouvelles générations et tiennent le respect entre celles-ci.

- Il est important de porter ses titres et ses distinctions avec dignité. Le terme de Seigneur Nain est peut-être dévoyé, et ce serait bien dommage pour votre peuple. Notre clan repose sur notre Matriarche qui dirige en communion avec Magnésie. Les membres les plus honorables font partie du Conseil. Les Dames sont les premières conseillères, nous avons toutes prouvé notre dévotion envers notre Clan lors d’un acte jugé héroïque. C’est peut-être vieux jeu, mais nous sommes les exemples à suivre pour nos enfants. Qu’est-ce qui pourrait nous rendre plus fiers ? Vous, comme moi….

Je m’enflamme peut-être un peu lorsqu’il s’agit de parler des traditions et de loyauté envers mon Clan. Je ne suis pas fermée au monde extérieur, au contraire même, nous avons accueilli les Gaïades avec beaucoup de patience, et j’aime rencontrer des personnalités différentes. Néanmoins, les probotyres du Clan Kelah fonctionnent avec un système de traditions et de valeurs, et ce ne sont pas ces choses-là qui sont en train de nous précipiter dans l’extinction. Enfin, je ne pense pas que Moradund soit forcément très intéressé par mes longues réflexions traditionalistes. Le Nain, tout en s’occupant de sa viande qui commence à prendre des couleurs, me détaille avec transparence la raison de sa solitude dans la Savane. Je comprends son argumentation, notre Matriarche n’étant pas une guerrière et étant très âgée, la situation de l’Imperator reste bien différente. En tout cas, il rigole bien lorsqu’il décrit la cible imaginaire qu’il se colle sur lui-même, et je rigole avec lui, car c’est exactement ce que je ressens en cas de danger imminent. Pourtant, le sujet est grave et reste malheureusement encore très actuel.

- Les probotyres sont en voie de disparition. C’est une tristesse infinie de devoir l’admettre. Pour autant, c’est une simple vérité, connue par tous. Nos petits sont les plus menacés, ensuite les mâles, esclavagés dans les meilleurs des cas, tués pour les défenses dans le pire.

Je laisse quelques instants de silence après mes paroles. C’est une difficile réalité que celle que je viens d’exprimer. Combien étions-nous, il y a trois cents ans ? Et maintenant ? Au moins trois fois moins, si ce n’est pas encore pire. Enfin, je commence à plomber l’ambiance entre mes élans de vieille conservatrice et d’oraison funèbre, j’essaie d'enchaîner avec plus de légèreté.

- Oh, je ne vais pas me mettre d’humeur triste dans un si beau paysage, mes excuses Moradund. Si je suis ici, c’est par pure envie de voyager. J'ai fait un long voyage il y quelques mois, partant des Montagnes, jusqu’au festival de l’Oasis, pour ensuite rejoindre les forêts Sylfaen. Nous sommes revenus par la route du Nord. Je n’avais donc pas eu l’occasion de voir cette zone merveilleuse. Il m’est agréable de quitter pour quelques jours mon village, je rapporte des souvenirs aux enfants, évidemment !

Mon attention est soudainement attirée par le point d’eau qui est face à nous. Une petite agitation semble parcourir les troupeaux en train de boire ou de paître. Autant, j’avais réussi à voir il y a quelques heures qui était le responsable du chahut, autant cette fois-ci, je n’arrive pas à trouver d’où vient la tension. Les zèbres hennissent, les gazelles s’éloignent et les oiseaux s’envolent, comme pour confirmer que quelque chose ne va pas tarder à arriver. Les grandes créatures de leur côté ne semblent pas vraiment atteintes par tout cela, perchées aussi haut. Je réponds tout de même à l’Imperator qui me dit avoir des questions à me poser.

- Je peux comprendre votre surprise. Néanmoins, je ne révélerai pas l’emplacement de mon village. Vous comprendrez que nous devons vivre dans la plus grande des discrétions. Mais, pour le reste, je n’y vois pas d’inconvénient. J’aurais peut-être également des questions à vous poser sur votre rôle dans les Montagnes en retour.

Sur cette parole, je décide de me relever pour mieux voir la scène qui se déroule entre les animaux. Je ne voudrais pas être prise au dépourvu par un carnivore me confondant avec une des bêtes de la savane.

Notant la portée religieuse du lien avec Magnésie, il opine du chef à la mention des traditions vieillotes et de leur défenseurs tout aussi vieux jeux. Il engloutit le reste de sa viande avant de lui répondre entre deux sucages de doigts:
-Mon statut de nain m'interdit de vous trouver vieux jeu -slurp- ou alors pourront nous faire un concours de quelle race -slurp- est la plus engoncée dans ses traditions. -slurp- Je vais par contre reformuler mon propos concernant les seigneurs nains: Je ne dévoies ni n'ôte à ce titre sa dignité, c'est son association à ma position que je décrédibilise.
Il se lève pour s'étirer un peu avant de reprendre:
-Je ne suis le seigneur d'aucun nain, il faut voir l'Impérator comme un grade militaire. Le deux ou troisième plus haut qui soit dans les Baldors, c'est certains, mais il est différent du titre de seigneur qui lui est partiellement plus civil. La confusion est dû au fait que le poste est souvent tenu par un nain et que nous ne rendons de compte qu'aux seigneurs nains et aux dieux. Cette proximité à tendance a créer des conceptions improbables mais qui sont toujours amusantes à voir courir.

Le poing du nain se sert à l'évocation de la phrase sentencieuse d'Ara. Une espèce sous sa protection qui s'éteint est un aveux d'échec, de sa part, comme des précédents Impérators, comme de la garde en son entier. Même Ronin à le bon goût de ne pas faire de commentaire, bien conscient qu'il est à sa place de la machine dangereuse que cette informations à créée. Moradund fait au moins semblant de son mieux de ne rien laisser paraitre tandis que la probotyre parle de son voyage, qui s'est étiré jusqu'à la lointaine forêt de Sylfaen.

Alors qu'il s'apprête à répondre au secret comme aux informations que son interlocutrice évoque, l'eau du plan devant lui se met à répondre au brouhaha des herbes et des animaux depuis quelques instants. Des bulles et des plis à la surface trahissent un mouvement rapide, dont la source est vite identifié en la personne d'un alligator qui se jette sur un phacochère qui esquive de peu l'assaut. S'ensuit un furieux échange alors que l'un cherche a attraper son diner, tandis que l'autre essaye de couper l'appétit du gourmand.
Le nain tente de s'éloigner pour ne pas être pris à partit mais doit vite abandonner la discrétion alors que la terre se met à trembler, n'interrompant pas pour autant les deux combattants.
Après quelques instants, un rhinocéros surgit des hautes herbes en renversant les deux perturbateurs qui ont sans doute interférés avec le sommeil du grand cornu par leur chamailleries.
~Allons bon, sur quel règlement de compte gobelin on est tombés maintenant?

Moradund sera le premier à attaquer, mais ce sera ensuite au tour de l'équipe B.

Vitesse de la première équipe : 182

Equipe A : Ara et Moradund

Dame Ara : 1995
Vitesse : 182
Dégâts : 948
Bonus : Protectrice : les dégâts subis sont divisés par deux. [imblocable]
Arme ensablée : Réduit les dégâts de la cible de 10% (-30% maximum). Non réalisable dans la région des "Mers & Océans".
Armes asiatiques : CC +25%
Rhi Kantoné : les dégâts subis sont réduits de 25%.

Mirage : 1000

Moradund : 4384
Vitesse : 1
Dégâts : 1911
Bonus : Vigueur : Si la vitalité du Paladin est supérieure à 3000, il attaque en premier au début du combat, et son attaque est augmentée de 20% (en cas d'EC, les 20% sautent). (même si le groupe ennemi a plus de vitesse - Mais son groupe attaquera après l'équipe adverse s'ils ont moins de vitesse - priorité sur les autres spécialisations/bonus de vitesse).
Dai Tsuchi : CC+25%



Ennemis : Les animaux de la savane

Vitesse cumulée de l'équipe B : 1350

Alligator : 1800
Vitesse : 550
Dégâts : 750
Bonus : Mâchoire écrasante : La cible perd 150 de vitalité/tour (cumulable à chaque Coup Réussi).
Rapidité : peut attaquer 2x Moradund et Ara.
Butin : 1 écaille de crocodile et 1 dent de crocodile.

Phacochère : 500
Vitesse : 400
Dégâts : 200
Bonus : Charge : La première attaque inflige 400 de dégâts.
Rapidité : peut attaquer 2x Moradund.
Butin : X1 cuir de sanglier, x1 défense de sanglier

Rhinocéros de Tzengah : 2000
Vitesse : 400
Dégâts : 600
Bonus : Rapidité : peut attaquer 2x Moradund et Ara.
Butin : x1 corne de rhinocéros

Suite à l'impact, le phacochère se mis à gratter furieusement dans tout les sens tandis que le chariot de guerre de la nature virait pour revenir sur les lieux, son élan et le manque de résistance de ces cibles l'ayant amené un peu plus loin.
L'alligator seul, eu la présence d'esprit de repérer d'autres viandes potentielles, bien qu'il en manqua particulièrement lorsqu'il se dirigea de toute la force de ses courtes pattes vers la plus proche.
Le nain referma le piège denté qui s'ouvrait en le chargeant d'un grand coup de marteau vertical, clouant au passage l'animal sur place pour le compte.
~Couché!
-Je ne dis jamais non à un peu d'aide pour éviter que tout cela ne dure mais je comprendrais que cela vous rebute. Je peut m'en débrouiller seul si votre participation vous semble aller à l'encontre de vos convictions.

Le membre 'Moradund Marteau-de-Fer' a effectué l'action suivante : Actions

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'Attaque - Nain' :

Pacochère attaque à 400 sur le mirage d'Ara.

Rhinocéros attaque à 600x2 sur Moradund.

- Qu’est-ce que c’est que tout ce brouhaha là-bas ?

Je n’avais pas le temps de terminer ma phrase, qu’un curieux mouvement se produisit sous mes yeux dans une cacophonie digne de ses principaux protagonistes. L’eau, qui semblait si calme, produisit quelques légères ondulations près d’un phacochère, avant de laisser apparaître un véritable monstre ! Un reptile gigantesque aux dents aiguisées et à la gueule béante, prête à couper le pauvre porc sauvage en deux. Ce dernier, ne désirant pas finir à la place de celui qui sera dévoré, détale à toute allure en plein sur Moradund et attire à sa suite le lézard aquatique. Comme si tout ceci n’était pas suffisamment rocambolesque, un rhinocéros fait son apparition. La peur de la proie et l’excitation du prédateur ont réveillé les colères et les organismes des animaux, chacun réagissant selon ses instincts primaires de survie. Certains détalent, quand d’autres partent à l’affrontement.

Tout cela se déroule en une fraction de temps, l’alligator arrive sur l’Imperator, la gueule toujours béante, et Moradund n’a pas d’autres choix que de le neutraliser. C’était ça, ou accepter d’être blessé, si ce n’est d’être englouti par la bête. D’ailleurs, les choses ne vont pas en s’améliorant puisque le phacochère se met à ruer vers moi, tandis que le rhinocéros démontre des signes ostensibles de colère. Je n’aimais pas ça, mais il n’y avait pas pléthores de solutions dans cette situation. Surtout que le nain me réclamait de l’aide à juste titre. Je ne pouvais pas refuser.

- Oui, oui, un peu d’aide ne fera pas mal, j’en conviens tout à fait. L’ami porcin semble devenir fou.

Il n’est pas dans notre nature d’hybride végétarien de tuer les animaux. Nous ne les mangeons pas, l’usage principal que nous pouvons faire de certaines créatures reste celui du travail du cuir, donc le dépeçage. Néanmoins, le fait d’être attaquée brise ce contrat silencieux entre moi et ces animaux, le sanglier me chargeant, je me dois de contre-attaquer avec vigueur. Mon marteau part dans un mouvement circulaire qui atteint le porc sauvage en plein poitrail, il ne sortira pas vivant d’un tel choc.

- Que Magnésie te garde auprès d’elle dans ta nuit éternelle, porc de la savane. Tu manqueras aux tiens.

Le cadavre gisait désormais à mes pieds, convulsant dans un dernier spasme libérant l’âme de son ancien possesseur. Je récitais la prière habituelle pour accompagner cette pauvre âme qui ira désormais errer en attendant son retour sur Dùralas si elle en sera jugée digne. Levant les yeux vers Moradund, je constate que le rhinocéros le menace agressivement, tête baissée, corne en avant. Malgré ma corpulence, il me semblait tout à fait impressionnant.

- Moradund, attention ! Il va charger !

Il faut croire que le vilain cornu n’attendait qu’un mot pour partir à plein galop vers le nain. J’espérais que l’Imperator puisse éviter la charge malgré son armure qui l’empêchait de se mouvoir rapidement. Je tentais de le rejoindre aussi rapidement que possible pour les quelques mètres qui nous séparaient. Alors, cher Imperator, comment comptes-tu échapper à cette attaque ?

[Ara met le phacochère KO]

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'Attaque - Hybride' :

Les ennemis ont l'initiative.

Vitesse de la première équipe : 182

Equipe A : Ara et Moradund

Dame Ara : 1995
Vitesse : 182
Dégâts : 948
Bonus : Protectrice : les dégâts subis sont divisés par deux. [imblocable]
Arme ensablée : Réduit les dégâts de la cible de 10% (-30% maximum). Non réalisable dans la région des "Mers & Océans".
Armes asiatiques : CC +25%
Rhi Kantoné : les dégâts subis sont réduits de 25%.

Mirage : 600

Moradund : 3184
Vitesse : 1
Dégâts : 1911
Bonus : Vigueur : Si la vitalité du Paladin est supérieure à 3000, il attaque en premier au début du combat, et son attaque est augmentée de 20% (en cas d'EC, les 20% sautent). (même si le groupe ennemi a plus de vitesse - Mais son groupe attaquera après l'équipe adverse s'ils ont moins de vitesse - priorité sur les autres spécialisations/bonus de vitesse).
Dai Tsuchi : CC+25%
Hydrocyno : Se régénère si la vie descend en dessous de 25%.



Ennemis : Les animaux de la savane

Vitesse cumulée de l'équipe B : 850

Alligator : 0
Vitesse : 550
Dégâts : 750
Bonus : Mâchoire écrasante : La cible perd 150 de vitalité/tour (cumulable à chaque Coup Réussi).
Rapidité : peut attaquer 2x Moradund et Ara.
Butin : 1 écaille de crocodile et 1 dent de crocodile.

Phacochère : 0
Vitesse : 400
Dégâts : 200
Bonus : Charge : La première attaque inflige 400 de dégâts.
Rapidité : peut attaquer 2x Moradund.
Butin : X1 cuir de sanglier, x1 défense de sanglier

Rhinocéros de Tzengah : 2000
Vitesse : 400
Dégâts : 600
Bonus : Rapidité : peut attaquer 2x Moradund et Ara.
Butin : x1 corne de rhinocéros

Rhinocéros attaque à 600 sur Moradund et 600 sur le Mirage d'Ara.

Visiblement, la probotyre convenait qu'il fallait parfois expliquer par les gestes lorsqu'on ne le pouvait par les mots, la forçant a remodeler dans un grand craquement la cage thoracique du phacochère. Restait donc le rhinocéros, et ce dernier ne semblait pas plus enclins à la discussion que les deux autres.
Il chargea donc le nain, limitant sa réflexion au choix de la cible la plus proche de lui. Ce dernier voulu esquiver mais le bruit de succion qui résultat de sa tentative de lever le pied limita rapidement les options: il se mit simplement en position de défense et absorba au mieux le choc qui le fit reculer de quelques mètres, suivi des deux longues traces que ses bottes fermement ancrés dans la vase avait tracées.
Moradund dut la fin de son court voyage à la vase qui empêtrait désormais doucement mais surement le rhinocéros et au vol plané de son arme qui avait dévié une partie du coup.
Le nain attrapa la corne du rhino et lui pencha la tête pour lui délivrer un énorme coup de poing ganté sur la tempe gauche. Les dommages ne serait pas conséquent physiquement, mais devrait sonner l'animal le temps nécessaire pour que le nain improvise.

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'Attaque - Nain' :

Les âmes de l’alligator et du phacochère venaient à peine de quitter leur corps respectif que nous nous préparions à la dernière menace à affronter, le rhinocéros de la savane. L’Imperator démontre son aptitude au combat, quelque chose de peu surprenant lorsque l’on sait l’importance et la distinction du porteur d’un tel titre. Alors que le rhinocéros charge de toute sa masse, Moradund encaisse le choc sans broncher, glissant avec une certaine habileté dans la vase qui entoure le point d’eau. L’animal réussit tout de même à le faire reculer de plusieurs mètres, forçant son adversaire à lui répondre avec une véhémence qui prouve le caractère rancunier des nains si l’en était besoin. Certes, le rhinocéros était amoché par cette dernière attaque, mais sa colère n’en était que décuplée, l’instinct de survie et l’orgueil de l’animal le forçaient à aller jusqu’au bout. Vaincre ou périr.

Pendant que Moradund retenait l’animal comme il le pouvait, je me déplaçais aussi rapidement que possible vers lui. Mon armure m’empêchait de me déplacer avec toute la rapidité nécessaire, pire, mon poids était un vrai fardeau dans cette vase boueuse dans laquelle je m’enfonçais à chaque pas. Je dois faire des efforts considérables pour me sortir de cette horreur et revenir à un sol plus ferme qui ne risque pas de me piéger sur place. Après quelques instants de difficultés, j’arrive enfin à me rapprocher des deux protagonistes en plein affrontement. Il était temps pour moi d’achever ce pauvre rhinocéros rendu aveugle par sa colère et son courroux.

- Ceci marque la fin de ton voyage parmi nous.

Bras levé et armé de mon marteau, je lui assène un coup en pleine nuque. L’animal s’effondre après un sinistre bruit de craquement. Au moins, il n’aura pas souffert et est désormais en paix en attendant son retour pour sa prochaine vie. Je profite de quelques instants de silence après cet étrange affrontement pour adresser une prière à la Déesse et lui demander bienveillance et compréhension pour la mort de ces animaux. Je sors de cette retraite spirituelle rapidement pour souffler et m’assurer que Moradund se porte bien.

- Est-ce que tout va bien, cher Imperator ? Pas de blessures ?

N’attendant pas sa réponse, je retourne chercher le corps du phacochère en évitant soigneusement la vase. Ramenant le cadavre, je m'efforce maintenant de tirer le reptile aquatique de l’eau pour l’amener sur la berge aux côtés du porc de la savane. Il est lourd et massif, mais le sol glissant de la berge m’aide considérablement dans mon effort. Il ne restera plus que le dernier animal gris qui me semble bien trop lourd pour en faire quoi que ce soit. Je regarde le reptile aquatique avec beaucoup de curiosité, lui ouvrant la gueule pour admirer cette incroyable dentition.

- Avez-vous vu ses dents aiguisées comme des lames ? C’est incroyable ! Oh, et ces écailles qui recouvrent tout son corps sont d’une beauté ! Ce n’est pas très digne pour une Probotyre, mais j’en garderai bien quelques souvenirs, pas vous, Moradund ?

J’imagine déjà la Dame Brega s’extasier devant la couleur et la scintillante beauté des écailles d’un vert profond. Il faut absolument que j’en ramène à mon village !

[Mandale matriarcale sur le Rhinocéros qui est KO]

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'Attaque - Hybride' :

Les joueurs l'emportent. Ils remportent 27 points d'expérience, 22 pièces d'or, 1 écaille de crocodile, 1 cuir de crocodile, x1 cuir et x1 défense de sanglier, x1 corne de rhinocéros

Le RP peut continuer.

Le rhinocéros se relâcha complètement dans un craquement sinistre. Le nain laissa tomber son front sur la peau grise. Par les plus bas, que les combats dans la vase pouvaient être éreintant.

- Est-ce que tout va bien, cher Imperator ? Pas de blessures ?

- Rien qui ne survive a une bonne nuit de sommeil, j'en ai vu des bien pires. Et vous?

Il se redressa et alla ramasser son arme puis émis un sourire en voyant la joie de la probotyre: Si elle s'extasiait devant l'alligator, elle aurait beaucoup aimé Bagtaldrakk.

- Avez-vous vu ses dents aiguisées comme des lames ? C’est incroyable ! Oh, et ces écailles qui recouvrent tout son corps sont d’une beauté ! Ce n’est pas très digne pour une Probotyre, mais j’en garderai bien quelques souvenirs, pas vous, Moradund ?

- Prélevez donc, ne vous retenez pas, il n'en aura pas l'usage et les carnivores vous remercierons de mettre à disposition la viande ainsi. Et ne vous inquiétez pas du quatrième animal, il ne vous veut aucun mal.

L'ombre aux pieds de Moradund s'allongea puis s'épaissit, quelque battements puissant plus tard, un aigle tendait sa patte vers le nain depuis l'épaule sur laquelle il était posé. Le nain échangea un morceau de chair qu'il avait arraché au rhinocéros contre le message.

Il soupira profondément et renvoya l'aigle d'un petit mouvement d'épaule. Il ne pouvait décidément pas quitter son poste ne serait-ce qu'une minute. Il alla chercher la panthère et la laissa se nourrir sur les animaux que la probotyre avait déjà fouillés et prélevés.

- Je dois rentrer dans l'Est, il semble que la calamité que nous avons affronté il y a quelques temps de cela a corrompu le sanglier géant qui arpente la forêt avant de se retirer. Je dois absolument aller le stopper et ne puis donc continuer cette balade estivale.

Il ramassa son barda et ses bagages posés là où il avait mangé, avant de reprendre:
- Sagissant de mon devoir de khazarien, je ne peut pas vous imposer de venir m'aider, ni d'intervenir en quoi que ce soit. Si jamais vous vous intéressez néanmoins a la garde, je partirais pour l'Est dès que j'aurais vu la chef de Kothemba. Cela vous laisse quelques heures si vous avez besoin de réfléchir a tout ça.

Il récupéra la panthère noire et pris la route du village en agitant la main par dessus son épaule:

À tout à l'heure donc ou à une prochaine fois peut-être, à vous de choisir.

Le combat fut intense, mais aucun dégât sérieux ni de blessures n’étaient à déplorer de notre côté. Une chose est certaine, les animaux de cette savane sont bel et bien sauvages et vindicatifs, la survie en ces terres doit se payer cher au quotidien. J’étais rassurée sur le fait que Moradund ne soit pas blessé, le choc contre le rhinocéros était violent. L’Imperator était un sacré combattant et ses armures avaient l’air de très bonne facture, la preuve en est après cet affrontement qui n’aura laissé aucune trace.

- Ne m’en parlez pas. J’ai déjà eu du sang de Wyverne partout sur l’armure après un combat particulièrement dégoûtant. Ce n’est pas ce pauvre phacochère qui risquait de m'abimer.

Penchée au-dessus du cadavre du reptile, je sortais une lame afin de commencer mon ouvrage. Son cuir est épais, mais après quelques manœuvres, j’arrive à sortir des lanières entières de cette belle peau recouverte d’écailles. Je verrais bien ce que je pourrais faire avec une telle récolte, mais j’ai déjà hâte de les montrer à Krakha et à Brega, elles vont trouver ça très exotique, c’est certain. Durant ma tâche, je ne vis que rapidement l’oiseau se poser sur le bras du Nain, puis l’ouverture du message et de sa lecture. Je ne voulais surtout pas paraître trop curieuse ou envahissante, il s'agissait certainement d’un message politique de la plus haute importance. Qu’est-ce que cela pourrait bien être d’autre ? Quelqu’un avait dépêché un oiseau suffisamment entraîné pour retrouver Moradund à des centaines de kilomètres de son point de départ. Plutôt impressionnant. Ma crécerelle, Yaralla, peut se déplacer selon mes ordres sur des distances courtes, je n’irais pas m’aventurer à la faire voyager de la sorte.

Un soupir de l’enfant de la montagne plus tard et je compris que la situation devait être plutôt grave dans l’Est. Mon travail de dépeçage terminé, je laissai la place à l’animal du Nain qui vint se repaître de la chair fraîche pendant que j’emballais comme je pouvais le cuir avec de larges feuilles de bananier. Moradund semblait être en pleine réflexion, plusieurs fois il semblait être prêt à me parler avant de finalement préféré se taire. Finalement, il se décida à m’expliquer la situation de manière très brève. La corruption s’emparait de l’Est et commençait avec une cible furieuse, Grouiiaaaks, le sanglier sauvage carnivore. Cette bête était mauvaise sans avoir besoin d’aide, le signe qu’il était affecté par cette corruption me semblait également être un grave problème.

- Grouiiaaaks était jadis un ami de la forêt. Quel dommage que sa conscience soit si faible et qu’il se laisse dévorer par sa propre sauvagerie. Je suis d’accord avec vous, il est vital de le stopper avant que de trop grands dégâts ne soient commis par sa faute.

La remarque de l’Imperator était pleine de bon sens et surtout de courtoisie. Il ne voulait pas me forcer à retourner en urgence dans les montagnes de l’Est, contrairement à lui qui devait répondre de ses responsabilités face à ces dangers. Il était fort dommage que je ne puisse pas rester aussi longtemps que je le voulais dans cette savane, mais le territoire du sanglier n’était pas si éloigné de mon village natal. Il fallait juste que je reconsidère mes priorités et mon voyage ici.

- Je comprends l’urgence Moradund. Je vais simplement vous demander de m’escorter jusqu’au village où je loge temporairement, vous comprendrez que je dois récupérer l’ensemble de mes affaires. Nous irons ensuite à Kothemba, je pourrais également adresser quelques missives pour réclamer de l’aide.

La déception s'entend peut-être à travers ma voix, mais je ne peux pas me permettre de rester ici en sachant que le village est potentiellement en grave danger. Nous reprenons directement la route avec Moradund vers le village des centaures-zèbres. Je lui explique de manière succincte que nous devrions avoir le plaisir de voyager avec une personne en plus. Je compte bien embaucher Ayotundé, l’apprentie soigneuse, pour l’amener au village et qu’elle puisse parfaire ses connaissances chez nous. S’agissant d’une hybride, elle ne risque pas de nous ralentir, bien au contraire.

Une fois bien arrivés au clan des hybrides, tout se passa très rapidement. Ramassant mes affaires à la hâte, j’expliquais à Ayotundé que je devais partir sur-le-champ pour affronter un puissant ennemi qui menaçait la paix dans l’Est. Je lisais volontiers l’envie dans son regard, et je n’avais pas eu beaucoup à dire pour qu’elle propose d’elle-même de se joindre à nous. Mon aide quotidienne avait sans doute porté ses fruits auprès de cette femme qui cherchait encore sa puissance. Il n’y avait plus qu’à s’arrêter à Kothemba pour vendre rapidement ce maudit vautour que nous avions combattu, puis envoyer une missive à Kaïna et quelques autres pour leur demander de l’aide et nous étions parés pour le grand voyage de retour.