Nom : Tamel Alona

ge : 24 ans

Sexe : Femelle

Race : Stryge Noire

Classe envisagée : Animiste

Métier envisagé : Apprentie Joaillère, elle s’est liée d’amitié avec un Joaillier qui passait beaucoup de temps à la taverne. Puisqu’il avait accès à plus d’étages dans la tour, elle a pensé qu’elle pourrait également en profiter pour progresser en fabriquant elle aussi des bijoux.
Chasseuse (officiellement), elle pense pouvoir apprendre la magie des Chamans de cette façon.

Capacité magique : Manipulation des émotions et ressenti des autres. Le titre est un peu tape à l'œil mais cela veut dire qu’elle ressent les émotions fortes des autres et est capable de les identifier pour les faire changer. Elle ne peut pas en créer, mais les amoindrir ou les amplifier.
Elle n’est pour le moment pas capable de le faire.


Mode hardcore : Non.

Demeurant dans la moyenne pour une Stryge, Tamel mesure juste un peu moins d’un mètre quatre-vingt pour presque soixante kilos et ses ailes noires ont quasiment atteint leur taille définitive. D’un premier regard, on dit qu’elle est normale, bien proportionnée. C’est le cas : la jeune femme a une allure assez svelte et musclée combinée à des rondeurs féminines qui ne l'handicapent pas. Elle ne sait ni ne cherche à se mettre perpétuellement en valeur et cela n’a pas vraiment d’incidence sur ses activités.

Les cheveux coupés court au dessus des épaules lui donne parfois un air strict qu’elle dément assez vite avec l’air souvent absent ou mélancolique qu’elle affiche. En effet, même si la Stryge est plutôt positive et avenante, sa capacité magique qu’elle ne contrôle pas complètement la contraint souvent à avoir une attitude négative et renfermée. Elle peut donc assez facilement détourner les yeux ou soutenir le regard. Son regard d’ailleurs ne semble pas toujours se fondre dans le commun du référentiel Stryge. Tamel a les yeux violets mais leurs teintes pourraient laisser à penser qu’ils sont davantage bleus foncés.

Son passage régulier d’une émotion à l’autre se voit très facilement sur les traits de son visage. Fins et sans profondeur, ils trahissent ses émotions quand celles-ci sont trop fortes ou ne lui appartiennent pas. Ainsi, son nez court et droit se plisse, ses lèvres peu charnues mais douces s’applatissent ou disparaissent entre ses dents, ses joues pâles, comme le reste de son corps, se teintent de rouge et ses sourcils, aussi noirs que ses cheveux, se haussent ou se froncent.

Petit plus : vestimentairement, Tamel aime être assez libre de ses mouvements et ne décidera sans doute jamais de s’encombrer de beaucoup de tissu. Elle aime en effet porter des bijoux qui lui paraissent beaux, sans tenir compte de leur quelconque valeur marchande.

Quand on croise Tamel pour la première fois, on la perçoit régulièrement comme quelqu’un de positive et sociable, description quelque peu distante de ce qu’on attend ou imagine d’une stryge noir. En effet, elle apprécie la compagnie des autres et on lui prête parfois quelques remarques trop altruistes. Elle n’est de fait pas aussi distante avec les autres races et leur laissera plus facilement le bénéfice du doute pour prouver leur valeur.

Il est alors aisé de croire que Tamel est simple à cerner, et qu’elle n’a que peu à offrir. C’est vrai qu’elle n’est pas aussi fermée que les autres membres de sa race ni aussi agressive, mais son enfance particulière lui a bâti un caractère qui semble souvent proche de celui des Hommes. Pourtant, tout comme les Stryges, l’orpheline considère les autres communautés comme inférieures.

Mais finalement, Tamel a davantage de subtilité, d'ambiguïté quand on la connaît depuis longtemps ou qu’on prend réellement le temps de l’appréhender. Il est assez difficile, par exemple, de savoir si elle donne simplement son amitié sainement ou si elle en retire un quelconque intérêt. De même, lorsque la jeune femme propose ses services ou agit par gentillesse, il est compliqué de connaître ses véritables intentions et cela lui convient très bien. Après tout, elle est persuadée qu’il est plus simple de faire penser qu’elle n’est pas sincère car ainsi personne ne lui promet rien et elle ne se sentira pas délaissée à un moment ou à un autre.

Par ailleurs, elle craint souvent d’être abandonnée de nouveau et c’est pourquoi elle ne se livre jamais totalement. Elle est assez secrète mais n’est absolument pas fermée. La jeune femme accorde sa pleine confiance avec grande parcimonie et ne baisse presque jamais sa garde quand elle ne connait pas ou ne comprend pas la situation ou les gens qui l’entourent. D’autant que la Stryge ressent toujours de la haine envers son père humain et aura tendance à la reporter sur tous les Mâles de cette race.

Ne pas pouvoir s’accrocher aux gens et devoir ainsi s’adapter en permanence l’a rendue débrouillarde. La brune a très vite intégré qu’elle ne pouvait pas compter sur les autres mais qu’elle devait tout de même prendre en considération leurs existences. Ainsi, Tamel cherchera le moyen le plus simple et efficace pour atteindre son but. Elle n’aime pas échouer mais n’a pas peur de chuter. Bien au contraire, quitte à recommencer, elle fera mieux.

Tamel a également un souci d’empathie qu’elle gère de la même manière : en ne s’impliquant pas trop avec les autres. Elle subit cette empathie alors que, si elle savait l’utiliser, cela serait une capacité magique lui étant bien utile. La stryge ressent les émotions fortes des gens et ne sait pas les maîtriser. Autrement dit, elle n’est pas dans la compréhension de l’autre mais dans le mimétisme des émotions. Ne pas pouvoir contrôler ce qu’elle ressent lui est très difficile et parfois douloureux.

On peut donc sans difficulté voir -et comprendre- que Tamel est pleine de paradoxe. Elle n’est pas agressive ou manipulatrice mais pas non plus d’une sincère sympathie. Elle n’est pas distante avec les gens mais ne s’y accroche pas comme à une bouée de sauvetage. Elle ne hait pas les autres peuples mais le sien passera toujours avant les autres.

Petit plus :  Niveau religion, elle vénère le créateur, le dieu-Dragon blanc Marihser. Mais il lui arrive parfois de penser au dieu des moissons et de la météo que priaient ses parents humains.

Aujourd’hui, Tamel sait qu’elle est née d’une mère Stryge Noire, mais elle ne sait pas, elle ne sait toujours pas si son père en était un également. En fait, pendant les six premières années de sa vie, elle n’avait aucune idée d’être autre chose qu’une humaine. Un peu plus grande que ses frères et sœurs, elle avait toujours pensé que c’était normal, qu’elle avait simplement trop mangé étant bébé. Les mères trouvent toujours des stratagèmes pour faire manger les légumes aux enfants…

Ses parents à cette époque étaient Humains et fermiers. Ils vivaient au pied des montagnes de Kanaan avec leurs trois enfants et leurs quelques champs s'étalaient dans les plaines. C’était un lieu assez tranquille et il y avait bien peu de voyageurs. La famille comme les voisins priaient régulièrement un dieu des moissons et de la météo pour leur garantir une bonne récolte et Tamel priait aussi fort que les autres.

Quand ses ailes avaient commencé à poindre douloureusement dans son dos, elle n’avait osé en parler à personne. Elle avait eu l’impression de devenir un monstre. Elle les avait alors camouflées dans des vestes trop grandes. Et quand celles-ci furent trop visibles, elle n’avait eu d’autre choix que d’en parler à ses parents. L’enfant avait alors été persuadé que ses parents l’aideraient, qu’ils feraient en sorte de la guérir ou de l’en débarrasser. Mais non, son père s’était détourné d’elle avec une expression de dégoût qui avait faite pleurer immédiatement la fillette.

Sa mère, au contraire du paternel, avait pris la petite dans ses bras et avait essayé de calmer ses pleurs. Elle prétendait que rien de tout cela n’était grave, mais après ce jour rien n’avait été tout à fait pareil. L’homme de la maison n’avait plus adressé un mot à Tamel, il ne l’avait même plus regardée et ses frères et sœurs furent amenés à faire de même. Seule et triste, il n’y avait que sa mère pour lui témoigner de l’égard et de l’attention. C’est elle qui l’installa dans la grange quand son père avait fini par la chasser du toit familial. Ce fut difficile pour la jeune fille. Elle n’avait rien pu faire et, quand son père avait menacé sa mère, celle-ci ne put la cacher plus longtemps.

Tamel avait erré quelques jours dans le bourg, elle s’était nourrie quand elle le pouvait et demeurait cachée le plus souvent. Un jour, elle avait fait la rencontre d'un Orc se prétendant Chaman qui voyageait seul et qui l’a prise immédiatement en pitié. Elle avait alors appris qu'elle n'était ni déformée ni malade, mais tout simplement qu’elle n’était en rien une humaine. La fillette lui avait alors posé  énormément de questions. Elle finit par comprendre qu’elle était une stryge noire et qu’il en était de même pour sa mère.

Ogar, l'Orc, avait donc fait le choix de la prendre avec lui dans son voyage. Il n'avait pas de but en particulier et passait généralement dans les petits villages pour aider ci-et-là afin d’apaiser un esprit. Il avait donc pu la garder avec lui jusqu'à ce qu'ils passent à proximité de la Tour Noir. Il savait qu'elle serait mieux parmi les siens. Ainsi avait débuté alors le premier voyage de Tamel.

Ils étaient partis d'abord vers le Nord où le chaman avait été invité. Dans les montagnes, un village pensait être hanté. Le chemin leur avait pris quelques jours car l'orc préférait prendre le temps de marcher au rythme de sa protégée. Ils en étaient repartis une semaine après, une fois la mission accomplie. Ensuite, ils avaient pris le chemin en direction du plein Sud, cap sur le lac Fresha.

Durant tout leur voyage, Tamel avait été fasciné par la magie du Chaman, les esprits, la sagesse… Elle n’avait jamais manqué une occasion de le regarder travailler ou de l’observer le soir alors qu’il pensait qu’elle dormait. C’était à cette époque qu’elle prit la décision d’un jour marcher dans les pas de son protecteur.

Quand ils étaient finalement arrivés à la Tour des Stryges Noirs, ils n’avaient pas eu un très bon accueil mais avec un bon prix, un couple de tavernier hors de la grande bâtisse avait accepté d’héberger l’Orc et l’enfant. Après quelques jours, les deux Stryges avaient accepté d’adopter Tamel. Dès lors, elle avait eu un semblant de famille et un travail. Elle apprenait sur le tas : la religion, la hiérarchie et la supériorité de sa race. Son jeune âge avait fait que sa personnalité n’était pas complète et entière et si ses parents lui avaient trouvé de nombreux défauts humains, leur nouvelle fille était bien heureusement devenue véritablement une des leurs.

Ses croyances étaient devenues les mêmes que les leurs même s’il lui arrivait de penser au dieu des moissons. Ses attitudes étaient, elles aussi, beaucoup plus proches et en harmonie avec ce qu’on attendait d’elle. Il y avait quelques embûches, quelques passages difficiles,comme les fois où elle avait eu l’impression de ressentir la haine des uns, ou la colère des autres. Elle n’avait pas compris ce que c’était, mais le pire c’était qu’à force de les ressentir, elle ne savait plus à qui l’émotion appartenait.

Son travail à l'établissement de ses parents ne l'avait pas empêchée de découvrir les étages accessibles de la Tour. Elle rêvait d'ailleurs de monter plus haut dans la hiérarchie. Tamel avait également eu envie de découvrir qui était sa véritable mère et elle avait pensé… et le pense toujours, que celle-ci s’y trouvait sûrement et que c’était pour cette raison qu’elle ne l’avait jamais rencontrée.

Aujourd’hui, elle aimerait devenir Chamane et ne plus ressentir les émotions des autres. D’autant plus que la jeune femme ressent bien plus facilement les négatives. Trop loin du cœur de la Tour, Tamel ne sait pas vraiment ce qu’il s’est passé avec la Congrégation de l’Ombre mais sa loyauté allant à la Matriarche, elle ne les a plus considèré comme véritable allié jusqu’à ce que les tensions s’apaisent. Elle est d’ailleurs persuadée que c’est à cause de ça que les Stryges Blancs prennent l’ascendant sur son clan.

Tamel a décidé qu’elle deviendrait Chamane et que, pour ce faire, elle doit absolument retrouver l’Orc qui l’avait déposée dans la taverne. En attendant, elle travaille souvent à la taverne mais est également apprentie joaillère et chasseuse. La jeune stryge pense qu’en gagnant du prestige dans son métier, elle pourra grimper plus haut dans la Tour. Et la chasse lui permet de tenter d’apprendre la magie des Chaman.

Le plus grand rêve de Tamel serait de retrouver ses véritables parents pour connaître leurs histoires et les raisons de sa vie si particulière. Elle est persuadée que sa mère est dans les étages supérieurs de la Tour. Elle sait qu’elle ne pourra pas y aller sans s’élever socialement et professionnellement. C’est pourquoi elle rêve également de pouvoir accéder  à ces niveaux prestigieux.

Elle souhaiterait revoir sa mère adoptive, la première, celle qui l’a élevée jusqu’à ses sept ans. L’humaine est sans doute toujours dans la ferme avec ses frères et sœurs. Elle n’a cependant aucune envie de revoir son père.

Tamel aimerait aussi être une grande Chamane crainte et respectée. Elle pense qu’à ce moment-là, elle pourra plus facilement se couper des émotions des autres.