_" Trois gouttes matin et soir dans un bol d'eau chaude, et ça devrait aller mieux"

Le villageois hocha la tête et pris le flacon de verre que lui tendait la jeune femme encapuchonnée dont on ne devinait que le bas du visage et le bout du nez, ses yeux en son front étant dévorés par la masse de tissus sombre qui nimbait son corps tout entier.

_"Merci beaucoup Dame du Caridin, j'espère qu'il se remettra vite!" chuchota le paysan, peu à l'aise devant l’apprentie de feu la sorcière Mélissandre.

Certe, Sylissa n'avait jamais été hostile, traître ou même dédaigneuse envers le village et ses habitants! Néanmoins, depuis quelques années la femme/louve était devenue distante et froide, et plus personne ne souhaitait croiser son chemin! Mais elle était la seule guérisseuse du coin, et de surplus elle ne c'était jamais trompée et avait souvent rendu plus d'un service aux paysans.
Le jeune homme déglutit, inquiet du silence qui se prolongeait entre eux. Il esquissa un début de mouvement, ne sachant que faire, lorsque la silhouette élancée sous la cape noire s'écarta dans un geste à la fois vif et lent. La lycan se retourna, marcha sur quelques mètres, se fondant dans la forêt au milieu des tronc de sapin, puis la cape se déforma, et tomba à terre, vide!
Le villageois, toujours à l’orée de la forêt,et qui ne manquait rien du spectacle, eu un hoquet de surprise en observant l'étrange scène.
Dans l'ombre des pins, deux yeux d'ambre sauvage le fixèrent un instant, puis le loup qui venait d'apparaître sous la cape tomber à terre dans les aiguilles de pins disparut!

Soupirant de soulagement, le jeune homme s'en retourna chez lui avec le précieux médicament, tandis que Sylissa s'enfonçait dans la forêt bordant le Mont Tagne!

Trottinant à pas de loup, ses pattes foulant dans un parfait silence le sous bois, la jeune louve s'en retournait chez elle après avoir finis cette nouvelle potion pour les humain du village voisin.
Sa fourrure grise tachetée de noir la rendait presque aussi invisible que le vent qui l'accompagnait en zigzaguant entre les conifères, et, sauvage, elle se dirigeait rapidement vers l'ancienne demeure de Mélissandre dans laquelle elle c'était réfugiée depuis la mort de sa tutrice.

La nuit tombait sur les Montagnes du Baldor, l'encre noir de sa plume se diffusant progressivement dans le ciel. Un quartier de lune translucide apparut blafard dans un coin de ciel encore bleu clair. Aucun nuage ne zébrait les cieux, la nuit serait glacial autant que les étoiles brilleraient!

Entre chien et loup, une ombre pressée au regard d'or fuyait le froid et les ronces du sous-bois, laissant comme seule emprunte de son passage quelques poils gris bleu contre l'écorce rugueuses d'un sapin.
Sylissa aurait préférer que l'humain ne soit pas si en retard, ce qui lui aurait permis à elle de rentrer beaucoup plus tôt, et d'éviter ainsi de rentrer chez elle dans le froid gelé d'une nuit sans nuage! Non pas qu'elle est eu froid, son pelage de loup la préservant des froides températures de la montagne. Non pas qu'elle ait eu peur du noir, la nuit étant son élément de nature!
Seulement depuis quelques mois la louve avait sentit des intrus sur son territoire, et elle n'aimait pas du tout cela. Elle appréhendait surtout de se retrouver face à des sbires du Ténébreux, voir au Ténébreux lui même, chose qu'elle préférait éviter autant que possible!

La louve força le pas. Elle ne se sentirait en sécurité qu'une fois assise devant le feu bien chaud de la cabane de feu la sorcière, protéger par les sorts et les malédictions qui entouraient l'habitation insolite.
Soudain le vent porta à ses oreilles de loup les rumeurs de pleurs et de cris! Intriguée, la loup-garou s'arrêta et tendit l'oreille, concentré. Au bout de quelques seconde, le bruit réapparut, et elle fut presque sûre qu'il s' agissait d'un bébé d'humain. Sans doute un enfant perdu ou abandonné!
Il eu été plus sage de n'en rien savoir et de l'ignorer, mais la curiosité de la jeune femme fut la plus grande, et, tournant les talons, changea sa direction initiale!

Etendant ses muscles, la louve parcourut la forêt en quelques foulées, puis ralentit! Elle le sentait, elle était toute proche! Tapis derrière un rocher, la truffe dans les aiguilles de pins, Sylissa rampant doucement jusqu'à apercevoir ce qui se cachait derrière le rocher. Un jeune enfant, quelques mois à peine, se tenait là, braillant, apeuré par la nuit et la solitude.
Rien au alentour ne paraissait être un piège, aussi la louve se rapprocha, sur ses garde malgré tout. A coté de l'enfant, le loup posa ses yeux jaune sur lui, le renifla doucement,puis la garou se transforma en humaine! Les poils et les crocs se résorbèrent, les membres et les muscles s'allongèrent. Une chevelure châtain aux reflets cuivrés remplaça la crinière cendrée. Doucement, la jeune femme vêtu rustiquement de cuir usagé pris le poupon dans ses bras, et le regarda à nouveau avec curiosité.
Qu'est ce qu'il faisait là celui là?
Elle se retournait pour partir lorsque soudain, un grognement résonna au dessus de sa tête. Levant les yeux, la jeune femme n'eut pas le temps d'esquiver la masse d'arme du troll qui abattis violemment sur son crâne.
Sylissa vira froidement dans l'inconscience, soufflé comme une bougie d'anniversaire!

Lorsqu'elle reprit connaissance, la jeune femme était ficelée comme un saucisson, bâillonnée, et la lueur d'un feu dansait devant ses yeux. Le troll était semblait-il assis devant et préparait son repas du soir. La jeune femme eu peur de comprendre qui serait le repas!
Discrètement, elle tenta de ramper à la manière d'un vers sur le sol pour s'enfuir, mais la créature se retourna dans sa direction, et l'attrapa de sa grosse paluche mal lavée! Dans son autre main, un couteau long comme une épée bâtarde, qu'il tenait de façon de moins en moins amicale!
Les yeux agrandit de peur, Sylissa sentait qu'il allait lui falloir un gros coup de chance, là, tout de suite, pour se sortir de ce pétrin!

La chute avait été douloureuse! Un instant, Sylissa crut revivre le moment ou la masse du troll s'abattait sur sa tempe! La douleur fut semblable en effet, heureusement cette fois ci son esprit resta conscient, quoiqu'un peu glauque.
Elle se retourna sur le dos, essayant de retrouver un minimum de repères.
Que venait-il de se passer?
Aveuglé par la lueur du feu, la jeune femme aperçut tout juste l'ombre du troll plié sur lui même.
Une indigestion soudaine peut-être?
Soudain, une odeur inconnu lui monta au nez, et bientôt, une nouvelle ombre se retrouva au dessus d'elle! Les pupilles de la garou se dilatèrent, autant de frayeur que d'étonnement!
Mais le geste qu'elle avait d'abord pris pour une menace la détacha, et bientôt, ses liens furent à terre. De ses mains endolorie par la corde qui les avaient étroitement lié, la jeune femme retira le morceau de tissus qui lui coupait les lèvres et lui asséchait la bouche.
Devant elle se tenait un elfe, grand, les cheveux longs, l'arc bandé dans ses mains visant le troll.
Elle ne savait pas qui il était, ni pourquoi il faisait cela, mais elle songea que les remerciement attendrait, et qu'il y avait pour le moment des problème plus urgent!
Sa vue de loup-garou revient très vite, et, poussé par l'adrénaline et l'espoir nouveau, la jeune femme bondit sur ses pieds, à coté de cet allié inespéré!
Des ses yeux jaunes, elle observa rapidement la scène: Un elfe avec un arc, si près de l'ennemi, ce n'était pas très bon pour eux deux!
Surtout que l'ennemi en question était pour le moins GROS!
Elle fronça son museau, puis bondit en avant, se métamorphosant instantanément en louve cendré.
Elle n'était pas très forte et n'avais jamais combattu! Se joindre à la mêlée serrait une grosse erreur, et risquait plus qu'autre chose de gêner son sauveur!
Sylissa opta pour une autre approche du problème!

Furtive, elle se laissa coulé dans l'ombre, disparaissant momentanément de la vue du troll, et peut être aussi de celle de l'elfe.
Elle contourna prudemment mais rapidement l'ennemi, son ventre traînant sur les aiguille de pin du sous-bois.
Le feu était un allié, et elle n'allait pas se priver de l'utilisé!
Mais elle devait faire vite: déjà le troll c'était tourné vers l'elfe, et malgré son état déplorable, la charge qu'il s’apprêtait à faire risquait de faire beaucoup de dégâts!
Déterminée, elle attrapa une énorme branche enflammée qui dépassait du brasier, débarrassa le bois du feu jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'une pointe durci par les flamme et rougeoyante de chaleur, et, tenant cette arme improvisée à deux main, couru vers l'arrière du genoux du géant! L'estropié un peu plus ne serrait pas du luxe, et si ils parvenaient à le ralentir, au moins, ils auraient une chance d'en réchapper!
Elle vit très vite le moment où elle ne courrai pas assez vite pour planter la branche dans le genoux du troll, alors la jeune femme tenta le tout pour le tout: Elle balança avec force son javelot de pacotille!Il n'alla pas aussi droit qu'elle l'aurai voulu, ni aussi mais bientôt la branche pointue et chauffée vint se planter dans le tendon d’Achille du troll comme une grosse écharde.
Mais cela suffirai-t-il?

Les joueurs commencent.

Vitesse des joueurs : 690
NéoLéo
Vie : 730
Vitesse: 575
Dégâts: 377
Bonus : Vitesse triple, tu peux attaquer deux fois par tour | Hydro Cyno, régénère si -25% de la vie


Sylissa
Vie : 110
Vitesse: 115
Dégâts: 40


Vitesse ennemie : 66

Pauvre troll édenté des forêts
Vie : 600
Dégâts : 200
Vitesse : 66

Le membre 'NéoLéo' a effectué l'action suivante : Actions

'Attaque - Elfe' :

Un cri strident vrilla les oreilles de Sylissa, qui grimace une seconde. Lorsqu'il rouvrit les yeux, elle remarqua que l'elfe avait tenté un double tir, et qu'une de ses flèches avait atteint son but: l’œil du monstre!
D'où le hurlement du troll!
Cette petite victoire lui insuffla l'adrénaline du combat, et la peur qu'elle avait ressenti jusqu'alors à la vu de cette bête immense et monstrueuse disparut bientôt pour faire place à la rage du combat qui anime chaque cœur de guerrier à l'approche de la baston!
Devant elle, le troll grognait et gémissait en même temps, l’œil percé dégoulinant de sang sur sa face abjecte. oeil qu'il bandait d'une main aux doigts goures et tremblant. Il se dandinait sur place, la douleur l'ayant visiblement déconcentrer pour un laps de temps que la lycan espérait assez long.
Néanmoins, elle ne fallait pas rêver non plus, elle savait que le troll finirai par se reprendre,voir même qu'une rage folle l’assaillirai et que ses attaques risquaient d'être beaucoup plus violentes, et peut être même cette fois meurtrières!
Sylissa n'était pas une guerrière, elle n'avait jamais combattu de sa vie! Et si le troll décidait de lui mettre un coup de son espèce de fendoir rouillé (mais ceci dit très impressionnant), elle risquait de ne pas résister à l'attaque, et de finir K.O!
...Dans le meilleur des cas!
Aussi, bien que l'elfe ai apparemment choisi de l'aider, lui donner un petit coup de pouce ne serais certainement pas de trop!
Réfléchissant rapidement, la jeune femme suivi ce qui lui dictait son instinct! Les muscles bandés, elle bondit en avant, porté par le souffle du combat, et se précipita vers les pieds du troll!
De son point de vu, risquer une attaque de front serais beaucoup trop dangereuse pour elle; et si l'elfe avait voulu qu'elle meurt, il ne serais pas venu l'aider!
Aussi son début de stratégie était simple: faire tomber le monstre! Vu sa taille, au milieu de la forêt de pin, il aurait du mal à se redresser.
Et cela permettrai à l'elfe de prendre un net avantage sur leur ennemi!
Il ne restait plus qu'un mètre avant qu'elle ne se retrouve sous la créature titanesque.
Et enfin, lorsqu'elle fut sur la cheville du troll, Sylissa empoigna d'une main le bâton qu'elle avait déjà réussi à enfoncer dans la chair du monstre et le tourna dans la plaie. De l'autre bras, elle tenta de s'arrimer solidement à la cheville de son ennemi dont les cri avaient redoublé, afin d'ouvrir sa bouche devenu gueule de loup pleines de crocs acérés et de la refermé sur le tendon d’Achille du troll! Elle serra et serra la mâchoire sur la peau de la créature, le sang puant jaillissant sur sa langue, espérant se faisant couper ou du moins affaiblir la stabilité de l'adversaire, voir le priver de déplacement!
Néanmoins l'effet de surprise et la force de ses crocs mêler à celle de sa rage suffiront-ils à assurer son plan?
Dans le cas contraire, elle espérait simplement que le troll serait suffisamment bête pour taper sur son propre pied sans l'atteindre elle...

Le membre 'Sylissa Caridin' a effectué l'action suivante : Actions

#1 'Attaque - Loup garou' :


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#2 'Attaque - Loup garou' :


Ta vitesse étant inférieure au triple du monstre, tu ne peux attaquer deux fois. La première ataque seulement comptera.

Le troll attaque NéoLéo.



Les joueurs poursuivent.

Vitesse des joueurs : 690
NéoLéo
Vie : 530
Vitesse: 575
Dégâts: 377
Bonus : Vitesse triple, tu peux attaquer deux fois par tour | Hydro Cyno, régénère si -25% de la vie


Sylissa
Vie : 110
Vitesse: 115
Dégâts: 40


Vitesse ennemie : 66

Pauvre troll édenté des forêts
Vie : 183
Dégâts : 200
Vitesse : 66

Le membre 'NéoLéo' a effectué l'action suivante : Actions

'Attaque - Elfe' :

Les joueurs l'emportent !
Ils gagnent chacun 20xp et 20 pièces d'or.

Le RP peut continuer !

Le troll n'émit aucun bruit lorsque la flèche de l'elfe l'atteignit.

La bête chancela, trembla un instant, puis tout son corps plongea vers l'arrière et le troll s'effondra sur le sol. Dans sa chute, le sol de forêt s'ébranla, les branches des pins s'entrechoquant, et les aiguilles des arbres tapissant le sous bous s'élevèrent dans les airs comme des particules de poussières pour retomber en pluie fine.
Il était mort!

Sylissa sans broncher regarda d'un œil vide le corps inerte, un peu choquée à présent que tout était terminé. Elle massa doucement ses poignet endolories par le cordage qui lui avait mordu la chair tout en pensant aux victimes de la créature. Le bébé qui l'avait attirer jusqu'ici était probablement déjà dans le ventre de la bête, et le familier de l'elfe avait été écrasé par ses poings énormes.

Un vent frais passa entre les tronc des pins et caressa son visage, ce qui la sorti de son hébétement, et la jeune femme releva les yeux sur le jeune homme aux oreilles pointues en face d'elle. Peut être aurai-t-elle dû s'approcher de lui, le rassurer ou le consoler de quelques paroles de la perte violente de son familier, mais elle devait bien l'avouer, les relations "humaines", c'étaient pas trop son truc. Sylissa se contenta de le fixer de ses yeux ambre, comme l'eut fait un loup sauvage. Puis elle baissa les yeux et posa son regard sur le petit corps sans vie de l'oiseau qui avait partager les aventures de l'elfe, et s'apitoya intérieur qu'un être si petit et si beau soit mort des mains de cette sordide créature de troll.

La jeune femme s'avança alors à pas de loup vers l'animal, son pied sûr ne faisant pas craquer les branches mortes ni les aiguilles de pins sous sa marche, et de ses mains délicates pris le corps raide de l'oiseau. En se redressant, elle se tourna vers l'elfe. Elle retira sa capeline et en fit un linceul pour l'oiseau, puis tendit l'animal emmitoufler  au jeune homme, posant à nouveau son regard clair et brillant sur lui.
Sa voix grave et douce bien que ferme s'envola dans les airs:

_"aller l'enterrer si vous le désirez, mais de grâce, partons vite d'ici! Un troll descendant des montagnes dans les forêt sapin, cela ne présage rien de bon. L'ombre est sur ces lieux. Venez avec moi si vous le souhaitez, je saurai nous mettre à l'abris."

Et, sans attendre la réponse, elle déposa avec précaution son paquet dans les bras de l'elfe, et se retourna. Elle se changea en loup, sa fourrure gris cendré se mouvant sur ses muscles tandis qu'elle partait vers son logis. La louve se retourna un instant, darda ses yeux miroitant vers lui, faisant un signe de tête comme pour l encourager à la suivre, puis reprit son chemin en silence.

Une brise glacée soufflait à présent sur la forêt de pin, et faisait tomber les aiguilles des branches comme des flocons de neige.

La louve trottinait, ses quatre pattes se posant sur le sol sans un bruit. Ses oreilles se raidir lorsqu'elle entendit un bruit de pas, mais ce n'était que l'elfe qui la suivait et elle se détendit. Néanmoins elle restait sur ses gardes! Le Ténébreux ne devait pas être loin, le brouillard descendant de la montagne en témoignait.

- Au fait, je m'appelle NéoLéo Elfe Sylfannique. Pourriez-vous m'expliquez comment vous avez pu vous retrouver dans une telle situation ?

La louve tourna la tête brièvement vers l'elfe, le fixant de ses yeux jaunes. Il aurait fallut répondre, la politesse le demandait, mais la lycan n'avait aucune envie de reprendre sa forme humaine tout de suite. Aussi répondit elle à la question du jeune homme par un petit aboiement ténu, signe qu'elle avait entendu.

Au bout de quelques mètres, la masure de Mélissandre où elle résidait désormais fut en vu, et elle se changea,revêtant sa peau humaine.Son corps se redressa, les poils une fois encore se résorbèrent pour laisser place à une peau légèrement halée, et le museau se rétrécit jusqu'à redevenir un petit minois de femme.

La maison de feu la sorcière était une demeure bien étrange! Moitié bois moitié pierre, avec ça et là des consolidations en terre et en chaux. La surface au sol ne devait pas dépassé les 25m carré, mais  la baraque était pourvut d'une première étage, chose rarissime pour les maisons paysannes habituelles. Enfin, le toit était de chaume, et on devinait poindre sur le coté pentue une cheminée de pierre.
Sylissa ouvrit la porte en bois de chêne, et pénétra dans la masure laissant la porte ouverte pour permettre à son invité d'entrer. De suite, elle se précipita vers la cheminée pour rallumer le feu. A ce moment là seulement elle répondit:

_"Des pleures de bébé m'avaient attiré jusqu'au milieu de la forêt. Je pensais alors qu'il s'agissait d'un enfant égaré ou tombé de son couffin.. Hélas..."

Elle ne finit pas sa phrase, le reste était clair et déjà connu des deux personnages.

_"Fermez la porte s'il vous plait Néoléo, il faut chasser l'humidité de là."

Elle était à peine rentrer, mais déjà la jeune femme s'affairait ça et là, vérifiant les flacons, préparant un chaudron au dessus du feu afin de préparer le repas du soir. Tout en vacant à ses occupations, elle se présenta distraitement, absorbée par ses tâches:

_"Je me nomme Sylissa. Merci de m'avoir secouru."

A vrai dire, la loup-garou n'avait pas l'habitude de parler avec les gens, et encore moins de les recevoir en son humble demeure! Aussi était-elle un peu tendue et maladroite, ne sachant comment s'y prendre avec l'elfe. Et ses phrases aussi hachées que les légumes qu'elle était en train de préparer témoignait de sa gêne, bien que son visage fut inexpressif.
Pendant quelques minutes elle se borna à découper en rondelle ses choux, ses carottes, ses pommes de terre et ses oignons.

Ce long silence permettait d'observer l'intérieur de la masure à loisir. La rez-de-chaussé était composé de trois malheureuses pièces: la cuisine qui servait également de place pour faire les potions, la chambre, ou plutôt l'endroit étroit où un confortable matelas de plume était posé à même le sol de terre battue, et la pièce d'ablution, munie d'un grand baquet faisant office de baignoire.
Pour le reste, un capharnaüm soigné régnait en maître un peu partout! Quasiment tout les murs était assaillis d'étagères elle même pleines à craqué de livres, de parchemin, de potions, de décoctions et de bocaux où séchaient quelques plantes. La table à manger était bondée d'un foutoir d'alchimiste impressionnant entre lequel on retrouvait parfois une assiette ou un bol. Tout le long des poutres du plafond était étendu de long fils ou pendait soit du linges, soit des champignons en train de sécher, et dans les recoin de la pièce se trouvait en vrac balais, pelle, bâton de marche et autres outils indéfinissables!
Malgré tout, la maison était propre à défaut d'être parfaitement rangée, et aucune poussière ne montrait le bout de son nez!

Dans la marmite suspendu à un crochet au dessus de l’âtre bouillonnait à présent les légumes que la jeune femme venait de préparer.
Alors seulement elle se retourna vers Néoléo, ses grands yeux curieux posés sur lui. Elle n'était cependant pas assez téméraire pour lui poser de question pour le moment sur sa personne, bien que sa présence en ces lieux l'étonnait grandement.

Sylissa vint s'asseoir devant la table, repoussant d'un geste ample les pots et les alambics qui l'empêchait de s'accouder au rebord, et reposa les yeux sur l'elfe.

_" Reposez vous, ici nous sommes en sécurité!" finit-elle par articuler.

Puis, comme elle se sentait inutile, elle se releva pour aller chercher dans un étagère une petite bouteille transparente au verre teinté de bleu. Retrouvant un verre parmi les béchers qui lui servait d'ordinaire à la préparation de cataplasme, elle en servit un verre à son invité:

_"Buvez cela vous fera du bien."

Et, pour ne pas lui donner l'impression de l'empoisonner, elle se servit également un verre, dont elle bu quelques gorgées.

_" C'est de la camomille et du lait de pavot au miel. Ca fait somnoler un peu, mais ça détend et sa réchauffe!"

Tout en prononçant ses mots, ses joues se colorèrent légèrement par la chaleur qui regagnait son corps après ses longues heures dans le froid de la nuit.

Il faisait presque bon à présent dans la cuisine, le feu de cheminée ayant diffuser partout sa douce chaleur, et nimbant la pièce d'un orangé réconfortant.

Tout en buvant son verre, l'elfe parut se replongé un instant dans ses pensées.
Au bout de quelques minutes sa voix cristalline s'éleva à nouveau dans la pièce:

- M'autorisez-vous a usez de la Magie Druidique ? Cela serait pour renvoyer le corps de mon Familier auprès des siens, au fin fond de la forêt de Sylfaën dans la clairière caché ou les Druides eux-mêmes éduquent se genre d'oiseau.

La jeune femme louve releva ses yeux d'ambre sur son visiteur.
Un oiseau des druides? L'animal en effet lui avait semblé spécial lorsqu'elle avait posé son regard doré sur lui, mais elle n'avait pas pensé alors qu'il s'agissait d'un familier si spécial!
Doucement, elle hocha la tête, accordant par ce geste ce que lui demandait l'elfe.
Se levant de sa chaise, elle dit d'une voix douce:

_"Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas à me demander"

Puis elle se dirigea vers le fond de la pièce et ouvrit la porte de ce qui semblait être un placard, mais qui donnait en fait sur un escalier. Elle gravit quelques marches puis ferma la porte derrière elle avant de reprendre son ascension.
Dans les circonstances présentes, elle estimait que son le jeun homme avait le droit d'avoir un brin d'intimité avec l'ami qui avait toujours été à ses cotés, et elle le laissa seul avec son Familier.
Montant au grenier de la masure, elle alluma une lampe à huile lorsqu'elle parvint en haut de l'escalier. elle n'avait pas réellement besoin de lumière, ses yeux de loup lui permettant de voir même au cœur de la nuit la plus sombre, mais Sylissa préférai la couleur chaude de la flamme à l'immensité noir bleuté de la pièce.
Contrairement au reste de la maison, le grenier n'était qu'une seule grande pièce presque vide et poussiéreuse où traînait quelques grosses malles de bois ou de cuir.
Toucher pas la peine de Néoléo, la lycan elle même se trouvait dans un léger état de nostalgie. D'un pas hésitant, elle se dirigea vers une des malles, la plus petite d'entre elles, et, avec précausion, s'agenouilla en face d'elle. Après un moment d'hésitation, la jeune femme leva les mains et déboucla la malle, puis en souleva précautionneusement le couvercle!
La poussière qui était sur le couvercle tomba derrière la mal avec le même bruit que le sable lorsqu'il est emporter par le vent. Cela faisait près de trois ans que la lycan ne l'avait pas rouvert. Depuis la mort de sa regretter Mélissandre!
Dans la malle, il y avait en vérité assez peu de chose: un vieux foulard qui avait pris l'odeur du vieux, un vieux grimoire en elfique où feu la sorcière avait rédigé ses plus belles découvertes, quelques fioles contenant de précieux liquide dont Sylissa ignorait la nature précise, et deux petites bourses en cuir brun.
Sylissa commença par prendre le foulard délicatement entre ses mains, puis l'apporta à son visage où elle le serra contre sa joue! C'était le vieux foulard de Mélissandre,et ce souvenir lui était très chère! La soie sur sa peau était douce, et bien que l'odeur de poussière émanait du tissus lui piquait un peu le nez, la jeune louve retrouva le parfum de la défunte encore légèrement imprégné dedans. La sorcière, sa tutrice, lui manquait terriblement!
Ne sachant s'en séparer maintenant qu'elle l'avait ressorti de ses souvenirs, Sylissa accrocha le foulard bleu nuit autour de son cou. Elle poursuivit la visite de la malle.
Elle passa un doigt distrait sur la couverture du grimoire, retirant une fine couche de poussière, puis ses doigts allèrent d'eux même trouver une des bourses en cuir. Elle la palpa: celle-ci contenait ses économie. Sa main se dirigea vers l'autre. Elle prit la bourse entre ses doigts et en défit le cordon avant de plonger sa main dedans pour en retirer son médaillon.
Dans le creux de sa paume, l'objet brillait doucement. D'argent pur, le médaillon était tout ce qui lui restait de sa véritable famille. Et il était sa plus grand énigme! A part le souvenir d'un père qu'elle n'avait pas connu, il ne représentait rien pour elle! Les gravures dans le métal lui présentait des blason et des images qui ne lui évoquait rien, elle qui avait grandit ici depuis toujours, sans réellement sortir de la forêt de pins, si se n'était pour se rendre au village voisin ou pour aller voir les neiges éternelles du Mont Tagne. Elle serra dans sa main son unique héritage et ferma les yeux.
Après cette nuit ou le troll l'avait attaqué, elle ne se sentait plus en sécurité dans la forêt. Serait-il temps pour elle d'aller au dehors et de s'ouvrir au monde extérieur?

Le bruit contre la porte la fit sursauter: elle s'était enfermée dans ses pensées en contemplant le médaillon qu'elle tenait à la main.
Sylissa secoua la tête pour revenir à la réalité, puis, dans un soupir chargé de souvenirs qu'elle expirait, la jeune femme se redressa et rejoignit son invité. Lorsqu'elle ouvrit la porte qui coupait le rez de chaussé de l'étage, elle trouva Néoléo de nouveau assis sur sa chaise, comme si de rien était. Néanmoins la larme qui avait du coulé le long de la joue de l'elfe avait laissé une trace que la lumière du feu révélait, et au sol, à même la terre battue se trouvait encore (quoi que bien effritée) un signe que Sylissa reconnu comme druidique, ou elfique.
Elle releva les yeux sur le jeune homme, et son regard mordoré parla autant que ses mots, si ce n'est plus:

_"Vous deviez être un ami merveilleux à se yeux, pour lui offrir ce présent!"

Elle fit une pose de quelques secondes, afin de ne pas offenser l'esprit du mort, bien qu'à présent il ne fut plus physiquement là, puis elle se remit à bouger. La lycan se dirigea vers une étagère où elle prit deux bol de bol simple, puis alla vers le feu au dessus duquel était toujours suspendue la marmite. Soulevant le couvercle, un fumet délicieux s'en échappa. Prenant la louche suspendu sur le coté au mur,elle la plongea dans le potage, et en remplie copieusement les bols.
Elle s'apprêtait à les ramener vers la table pour qu'ils mangent tout deux lorsque soudain une bourrasque sifflante frappa violemment les volets de la masure.
Sylissa s'arrêta dans son geste, relevant la tête, un voile d'inquiétude planant sur son visage, et ses yeux dirigées vers l'extérieur. Cette bourrasque n'avait rien d'ordinaire, et en cette saison il n'y en avait que très rarement.
Cependant le bruit se calma, et bien que soucieuse, la loup-garou gagna la table où était Néoléo. Elle posa un bol devant lui avec un cuillère, et s’assit en face de lui.

_"Mangez je vous en prie" lui dit-elle d'une voix douce.

Elle même allait plonger sa cuillère dans son bol lorsque la bourrasque revint, plus forte que la précédente, à tel point que les murs en tremblèrent, et quelques pots de terres mis en rang sur les étagères vinrent s'écraser au sol.
Dans l’âtre, le feu frissonna menaçant de s'éteindre!
Puis un bruit, plus insidieux commença à monté entre les quatre murs: le bruit de griffes acérées contre la pierre et le bois.

Sylissa ne dit rien et ne bougea pas, mais ses yeux d'habitude brillant semblèrent vide, et elle avait pâlit d'un seul coup!

Le grattement à la porte se fit plus insistant de seconde en seconde, jusqu'à devenir même des attaques déchaînées dont là violence paraissait décuplée après chaque assaut! Ils était accompagné de grognement sinistre et lugubre, de râle nerveux et de cris de rage, comme si une bête énorme se tenait là, tapi à l'extérieur!

La jeune femme agrippa le bord de la table en pin d'une poigne de fer, jusqu'à ce que les jointures de ses doigts deviennent blanche, presque aussi blanche que son visage que le sang avait quitté. De longues griffes noires avaient à présent transpercé la chair de ses doigts fins pour s'enfoncé dans le bois comme si la jeune femme espérait son salut en s’arrimant à la table.

Au moment où elle crut que la porte allait se mettre à craquer et à céder, les assauts cessèrent etle vent reflua.
Une voix s'éleva alors, mais Sylissa n'aurait su dire si elle résonnait dans la pièce ou si elle résonnait dans sa tête:

_"Je reviendrai te prendre, je reviendrai pour toi! Tes sorts ne te protégeront pas éternellement à présent que tu es seule..."

Puis, comme c'était venu, c'était reparti, laissant le calme regagner la maison de la loup-garou. Cependant un malaise s'était emparé de la jeune femme, et bien des minutes après que le silence soit revenue elle resta pâle comme une morte, et les yeux inexpressifs!
Lorsque la peur relâcha son étau de glace sur ses épaules,Sylissa reprit sa respiration, et lentement ses griffes se résorbèrent sous sa peau, laissant de profonds sillon dans la table de bois.
Avalant sa salive, et n'osant à présent relever les yeux sur l'elfe, elle dit d'une voix ferme, bien qu'un peu enrouée par la peur:

_"Cette nuit il n'y aura plus rien. Mais demain nous devrons partir aux aurores et sortir de cette forêt avant la tombée de la nuit"

Dans son esprit tournait en boucle la voix chuintante et des images passée passé qu'elle pensait ensevelit par le poids des années.
Les scènes de tortures lui remontèrent à la gorge, tout comme ses larmes qui affluèrent à ses yeux comme l'eau à une fontaine. Mais dans un reniflement rageur Sylissa les ravala toutes, puis, fouillant sa poche, elle en ressortie son médaillon, qu'elle posa sur la table. Retirant sa main, elle posa son regard sur Néoléo, et lui demanda:

_"Est ce que vous reconnaissez ce symbole?"

Le médaillon était orné d'une tête de loup, sans doute pour marquer son appartenance à une famille de lycan, mais également d'un blason. Il s'agissait d'un écusson gravé en relief dans lequel deux sabres se faisait face.

Sur le visage de la jeune femme on lisait à la fois une détermination poussé par la rage et par la peur mais aussi l'espoir qu'elle avait en lui qu'il lui dise ce que représentait le médaillon, et donc peut être d'où elle venait.

_"Je vous suis éternellement reconnaissante de m'avoir sauver la vie une fois, et je vous suis redevable!Néanmoins si vous pouviez m'aider une fois encore en me parlant de ce blason, je ferai n'importe quoi pour vous venir en aide!"

Son regard était vague, et dès la première phrase la jeune femme avait détourné son regard de l'elfe pour poser ses yeux jaunes brûlant sur ses mains moites, et sur le bord de la table complètement déchiquetée!
Néanmoins elle ne perdit pas une miette de ce que Néoléo lui disait.
Elle tressaillait sur quelques phrases, et il semblait que ces nerfs lâchaient.

Autour d'elle il lui semblait que la pièce tanguait affreusement, et dans son corps, son ventre semblait s'être atrophié en une boule de nerfs, et à ses tempes le sang battait si fort que sa tête aurait pu exploser que cela ne l'aurait pas étonnée!

Son sang froid lui glissait lamentablement entre les mains, il dégoulinait  entre ses doigts sans qu'elle ne puisse rien y faire, et ses mains tremblaient de plus en plus. Ses yeux se remplir à nouveau de larmes que la jeune femme ne pu retenir cette fois. Elle du se mordre les lèvres jusqu'au sang pour ne pas gémir tandis que son hôte lui parlait de partir sans tarder. Des larmes saoulent de fantômes du passé ruisselèrent avec amertume sur ses joues et le long de son nez, jusqu'à goutter sur ses mains aux spasmes incontrôlés.

S'en était trop pour la louve, et elle se leva en tremblant lorsque le jeune homme eu terminé.
Elle lui parla sans détour, sa langue trouvant le chemin du franc parler à travers son état bouleversé:

_"Je ne peux pas partir maintenant, ce serait du suicide! Il n'attend que cela depuis trois ans... Je ne lui laisserait pas m'avoir si facilement! Il disparaîtra avec le jour, il faut attendre ici qu'un astre remplace l'autre!"


De sa manche, Sylissa essuya les larmes qui perlaient au bout de son nez et sur l'arrondi de son menton, puis reprit de cette voix rendue plus aiguë par la peur:

_"Je ne sais pas ce qu'il est, je ne sais pas ce qu'il veut! Mais même si je changeait de pays il me suivrait, même si je mourrai il me ramènerait à la vie pour me tuer à nouveau! Il... Il n'est ni démon, ni humain... J'ignore ses motivations, j'ignore pourquoi moi, Je..."

Son visage, que l'elfe ne pouvait pas voir, se déforma dans une affreuse grimace de détresse.
De dos, Sylissa semblait s'être grandement affaissée, ses épaules d'ordinaires droites complètement avachies et frissonnante. Elle aurait de la fièvre que ça n'aurait pas étant dépourvu de sens!

Elle soupira longuement, ferma les yeux et se calme un peu.
Lorsqu'elle se retourna vers Néoléo, elle paraissait dans un piteux état, néanmoins elle ne pleurait plus (bien que ses yeux rouges en témoignaient) et tremblait moins.
La jeune femme se rassit en face de l'elfe,soupirant à nouveau.

_"Pardonnez moi, ceci ne vous concerne pas, vous n'avez pas à le souffrir..."

La lycan avala sa salive, épaisse comme la terreur qui lui nouait l'estomac, et reprit, d'un ton usé et morne, comme celle qui avait déjà bien souffert et ne souhaitais plus le vivre:

_"Quant à votre proposition, elle est honnête! Néanmoins je n'est aucune expérience dans ce métier!Je ne sais pas si je vous serais d'une grande aide."

La jeune femme se sentait assez misérable d'avoir ainsi craqué devant un étranger, mais tant de choses affreuse avaient si salement souillé sa vie simple qu'elle n'avait su contenir les horreurs revenue à la surface de sa vie.

Elle se passa lassivement une main sur le visage.

Devant ses doutes, Néoléo tenta de la rassurée de sa voix douce et posée d'elfe:

- Vous savez, avec un peu d'effort vous y arriverez j'en suis sûr. Regardez-moi, je suis un Elfe protecteur de la nature et je suis tout de même bucheron : Pléonasme peut-être mais toute l'utilité y est. Je vous prie d'y réfléchir, cela vous sera tout aussi utile qu'a moi...

Sylissa releva les yeux vers lui, et s'apprêtait à lui répondre lorsque la main du jeune homme aux cheveux long se posa sur la sienne. Elle eut un frisson: elle n'était pas habituée au contact physique! Cela la gêna quelque peu: elle ne savait pas ou mal interpréter les codes des société extérieur.
La voix de Néoléo reprit, plus douce encore que précédemment:

- Comme vous l'avez dit : Ceci ne me concerne pas. Pourtant je ne peut m'empêcher de vous comprendre, je me bats moi aussi contre un Mal inconnu et ne saurait vous regardez souffrir sans y faire quoique ce soit. J'ai un peu d'expérience en être Maudit et pourrait vous aider si vous en avez besoin. Sachez qu'au moindre signe de votre part, je pourrait venir vous rejoindre. Pensez-y ...

La jeune femme retira doucement sa main, puis se releva, et répondit:

_"Hmm. je vous remercie de votre attention, mais je ne peux vous demandez cela! Vous qui connaissez déjà ce genre de chose, vous devez également savoir qu'en général on préfère éviter de cumuler les problèmes! Votre geste est charitable, néanmoins dans la mesure du possible, je préfère éviter d'amener vers vous une autre calamité!"

Sylissa c'était un peu calmée, la voix de l'elfe avait agit sur son état. Elle paraissait toujours fatiguée, néanmoins le besoin d'occupation était revenu, et c'était plutôt bon signe! La jeune femme n'avait pas du tout envie de s'apitoyer sur son sort, et malgré les événements dramatiques qui avaient marqués sa vie, le monde continuait de tourner, et elle avait fermement l’intention de continuer à tourner avec lui!

Tout en se penchant pour ramasser les pots de terre cuite tombé à terre lors de l'attaque qu'avait subi la maison, elle reprit:

_"De toute façon, si jamais il m'arrive quelque chose, je doute guère d'avoir le temps de vous prévenir..."

Elle éluda le reste du sujet dans un rangement intempestif, montrant que pour elle, le sujet était clos. La jeune femme/ louve ne pouvait s'empêcher malgré les événements d'avoir une certaine fierté, et pour cela elle refusait d'avoir l'aide de quelqu'un contre qui son propre démon risquait de se retourner!

Lorsque ses mains arrêtèrent de fouiner partout à la recherche de quelque chose à faire, elle se retourna à nouveau vers Néoléo, et se lança à nouveau dans leur première discussion:

_"J'imagine qu'effectivement, je pourrai travailler aux forges. Mais mains sont assez habile, et de part ma nature, j'ai une certaine force. Malgré tout je ne suis pas spécialement social, et je ne suis pas sûre des intention des humains à l'égard des lycan. Hors des forges, il n'y en a que dans les grandes villes! Peut être même n'y en à-t-il qu'à Stellaraë. Pensez vous seulement qu'on laissera une étrangère faire un travail aussi important?"

Sa question et ses doutes lui paraissaient légitimes!
Au vue des réactions de quasi terreur des villageois voisins, elle ne savait trop comment se passerait la cohabitation avec l'espèce humaine, surtout si c'était une fois de plus elle l'intruses!

- Ho ... Pour tout vous dire, les forgerons d'armure se font plutôt rare ces derniers temps et les aventuriers de tout Dùralas seront heureux d'accueillir un nouvel Artisan émérite. Pour ce qui est de la capitale car oui les forges ne se trouvent que là-bas; la vie à Stellarae est plutôt simple : il y a tellement de monde qu'on ne fait plus attention à qui est l'étranger, le visiteur ou l'habitant de toujours. Pour ce qui est de votre vrai nature, même si la populace l'apprenait celà ne changerait rien. Plus personne ne s'inquiète vraiment de la race des autres en ville, j'ai même déjà vu des Nagas se balader avec leur queues au lieu d'user de leur pouvoir pour les masquer par des jambes. Alors, rassurez-vous, vous aurez du mal a faire mouche à Stellaraë.

Sylissa l'observa en fronçant les sourcils, sa main était venu se loger sous son menton, comme pour l'aider à mieux réfléchir.
Ses yeux allèrent de Néoléo à ses chaussures, puis de ses chaussures à Néoléo.
Machinalement et nerveusement, la lycan passa sa main des ses cheveux, faisant danser ses mèches rebelles et ses petites tresses rousses.
Elle commença à faire les cents pas sur le sol de terre battue, les bras croisés sur la poitrine:

_"Je m'inquiète des gens, mais il est vrai que l'on parle de capitale, pas de hameaux des montagnes du Baldor! J'imagine que les échanges culturelles sont choses fréquentes effectivement..."

Elle s'arrêta de marcher un instant, comme si elle venait d'avoir une idée, puis secoua la tête et reprit sa ronde. Pour peu, le sol finirait à être marquer d'un sillon par son pas répétitif.

_"Ca fais beaucoup de gens au même endroit..." murmura-t-elle plus pour elle même que pour son interlocuteur (qu'elle avait momentanément switcher de ses réflexions).

Elle n'aimait pas l'idée d'être constamment dans la foule. Ici elle vivait recluse de la société. Elle n'avait jamais vécu autrement, et cela lui convenait tout à fait! Changer de régime de vie lui faisait peur.
Et si elle ne s'adaptait pas? Et si son instinct de loup ne supportait pas cette captivité? La ville ne lui permettrai pas son rythme de vie actuelle, elle en avait que trop bien conscience.
Soudain, quelque chose d'autre la frappa, et ses yeux s'écarquillèrent un instant. Elle reporta ses yeux mordoré sur l'elfe, visiblement perturbée:

_" Et les gens des villages alentours? Que vont-ils faire? Je suis la seule guérisseuse à des lieux à la ronde. Il y a beaucoup d'enfants et de vieillards parmi les bergers du coin!"

Des pensées contradictoires lui venaient à l'esprit, se culbutaient, s'entrechoquaient, se répondaient où au contraire n'avaient pas forcément de cohérence précise avec la question.
Sylissa ne savait pas encore que tout ses résonnements émis à la dernière minutes n'était qu'un leurre qu'elle se réservait à elle même pour se donner du temps.
Mais en vérité, la décision finale avait déjà été prise dès le moment ou Néoléo lui avait fait la proposition, bien que la jeune femme ne voulait pas encore l'admettre complètement...