Depuis combien de temps voyageait-il ? Des jours, des semaines, peut-être même des mois. Divayth n'avait plus aucune notion du temps, le soleil comme la lune semblaient se dresser à tour de rôle sans que plus rien ne soit sensé. Loin de ce qu'il avait toujours considéré comme son foyer, loin des siens, il était à présent seul à déambuler dans des étendues sauvages dont il ne savait rien. Il mangeait ce qu'il était en mesure de trouver. Les nuits étaient froides, si bien qu'il avait fini par voler des vêtements qu'un paysan avait dû oublier dans un coin.

Il ne savait pas où aller ni comment s’y rendre le plus rapidement possible. Il avait une mission, un objectif à un accomplir… Trouver la bonne personne ne serait sans doute pas aisé, et il en avait pleinement conscience.

Ce soir-là, il faisait moins froid que d’habitude, c’était agréable de sentir ce petit vent chaud. Bien sûr il aurait pu faire du feu pour se réchauffer, c’est d’ailleurs ce que n’importe qui aurait sans doute fait pour ne pas se les geler. Mais il était différent, on lui avait appris que si un bon feu pouvait apporter du réconfort, il attirait tout autant les regards indiscrets des curieux. Sans lumière, il ne faisait qu’un avec la nuit, presque invisible il pouvait alors se faufiler où bon lui semblait sans en être inquiété. Les grandes plaines qui lui faisaient face semblaient s’étendre à perte de vue, c’était un peu comme un terrain de jeu, que lui seul pouvait savourer.

Il s’accroupit quelques instants pour prendre un peu de terre au creux de sa main, celle-ci était encore humide, si bien qu’il pouvait l’aplatir facilement en appliquant une certaine pression dessus. Si quelqu'un s'occupait régulièrement du champs, il devait vivre dans les environs.

    « C’est de la terre comme ça qu’il te faisait manger, avant que j'intervienne. »

Un sourire mauvais se dessina sur son visage. Il laissa retomber ce qu’il tenait en main, puis s’essuya sur ses braies. Il se redressa et continua à marcher, il cherchait du regard une maison, un lieu où il pourrait se rendre dans l’espoir d’y trouver quelque chose à se mettre sous la dent. Il ne se passait pas une fichue journée sans que la faim ne lui noue l’estomac, et il ne pouvait pas compter sur la bonté d’autrui pour partager le pain et le sel avec lui.

Alors qu’il continuait de déambuler, il eut une drôle d’impression, un peu comme si quelqu’un le regardait. Cette sensation d’être observé devenait plus intense de seconde en seconde. Quelqu’un de normal aurait sans doute porté une main à son arme pour se rassurer, mais lui n’en fit rien. Sa dague dissimulée était très bien, inutile de la dévoiler trop tôt. Droit comme une pique, il regardait autour de lui avec une certaine assurance à la recherche d’un quelconque observateur indiscret. Puis, comme à son habitude, il fit le premier pas.

    « Il n’y a que des personnes louches pour se promener dans les champs, la nuit. »

Son ton était presque moqueur.

    « Sombre idiot. »

De toutes les rencontres possibles, Divayth ne s’était pas attendu à se trouver nez à nez avec une femme. Il n’avait rien que cela bien entendu, il imaginait simplement que se promener la nuit tout seul n’était pas une activité très commune au commun des mortels. Pourquoi donc se déplacer de nuit si ce n’est pour éviter d’être vue ? Chaque individu avait une histoire, et l’Elfe se demandait qu’elle pût être celle de la personne face à lui.

La remarque de la jeune femme lui fit hausser les épaules, il se fichait bien de ce qu’elle pouvait penser ou croire. Bien qu’il n’était pas capable de voir comme en plein jour, il aurait juré avoir aperçu l’ombre d’un sourire, mais il ne se tenait pas assez près pour en être totalement certain. En tout cas, la bougresse avait une bonne vue, très bonne vue même pour distinguer une tache de boue son pantalon de couleur sombre, à plusieurs mètres, en plein milieu de la nuit.

    « Se battre, pour des guenilles ? Tu te battrais pour ce genre d’accoutrement ? »

Il marqua une brève pause.

    « Excellente vue... cela dit. »

    « c'est curieux… »

Tuer un paysan pour s’accaparer ses vêtements… en effet il y avait dans un premier temps pensé, mais par chance pour ladite victime, il était parvenu à mettre la main sur un vieux pantalon et une veste couverte de poussière.
Si certains auraient profité de la chose pour se faire passer pour un paysan, lui jugea que ce serait une mauvaise idée. Il ne devait pas y avoir beaucoup d’elfes noirs dans les parages, encore moins des cultivateurs, ça n’aurait fait que soulever de nouvelles questions, et il n’aimait pas les questions.

Divayth regarda autour de lui, à la recherche d’un éventuel deuxième individu, comme il s’agissait d’une femme il était tout à fait possible qu’un homme l’accompagne dans son voyage nocturne. Une dizaine de secondes lui suffit pour se rendre compte qu’ils étaient bel et bien seuls au milieu de nulle part, le souffle du vent en guise de compagnie.

    « Aucun signes de la civilisation, tu vis dans le coin ou comme moi tu vagabondes avec la lune comme camarade ? »

De ce qu’il pouvait voir, elle était mieux habillée que lui et elle n’avait pas non plus le parler de quelqu’un vivant au milieu des champs. L’Elfe en conclut donc qu’elle devait être tout autant paysanne que lui. Il ne dit cependant rien, se contenta de la jauger du regard.

En plus de croiser une inconnue au beau milieu de la nuit, il en croisait une capable de faire quelque chose de ses dix doigts. Coudre n’avait jamais été une activité qui l’intéressait, et de toute manière il était capable de se vêtir avec ce qu’il avait sous la main, même si cela le faisait ressembler à un sac. L’elfe ne cherchait pas à attirer l’œil, il recherchait simplement des vêtements secs et amples qui lui permettraient de se mouvoir comme il l’entendait. En toute logique, s’il était vêtu comme un simple paysan, personne ne viendrait l’indisposer, car un gueux n’a rien à apporter. Mais si malgré cette façade neutre, un plaisantin avait tenté quoique ce fut, il aurait très vite regretté.

    « Inutile de me vouvoyer, garde donc cela pour les personnes d'importance, moi je suis juste un elfe noir, d’ordinaire les gens ne m’adressent pas vraiment la parole. »

Divayth n’avait pas tort, les elfes noirs avaient une réputation plutôt mauvaise, que ce soit auprès des autres Elfes, ou auprès de n’importe quelle autre race. Difficile de dire pourquoi, il n’y avait visiblement pas plus de mauvais éléments chez eux que chez les autres races. Au fond cela n’avait pas d’importance, cette réputation avait au moins l’avantage de permettre à l’Elfe de ne pas être dérangé, les gens préféraient le regardaient de travers plutôt que de tenter une approche plus directe.

    « Je vais où mes jambes me portent, ma route n’est pas encore tracée. Kastalinn… ça me semble être une bonne destination, du moins, plus civiliser que ce coin du monde, on aura aussi la possibilité de manger quelque chose. »

Cela faisait longtemps, trop longtemps qu’il marchait. Même s’il avait été habitué à se débrouiller avec ce qu’il avait sous la main, Divayth n’était pas totalement fou. Il n’avait rien contre un bon bain chaud, un repas revigorant et un vrai matelas sur lequel passer la nuit, une once de confort ne pouvait pas lui faire de mal. Ce confort, il avait de fortes chances de le trouver en ville, il avait aussi un peu d’argent sur lui. Même dans le cas où sa tête pouvait lui porter préjudice, quel aubergiste irait refuser l’argent de quelqu’un prêt à payer ? Cela n’avait du moins aucune logique pour lui.

    « Peur de friser sous la pluie ? »

Demanda-t-il soudain d’un ton quelque peu railleur. Que la taquinerie fasse mouche ou non n’avait pas d’importance pour Divayth qui s’était contenté de tendre une perche parmi tant d’autres.

    « J’imagine qu’en suivant la route on devrait arriver à bon port, sauf complication… Qu’en dis-tu ?

Manger cru ? En y repensant… ça ne pouvait être pire que de manger des racines ou des insectes difformes. L’on trouvait toute sorte d’aventuriers-comiques à travers le monde, soi-disant capable de se nourrir avec tout et n’importe quoi, précisant que tout avait le goût de poulet. Pour ce qu’il avait déjà tenté de son côté, l’Elfe n’avait jamais trouvé quoique ce soit avec un goût identique à celui du poulet… la plupart du temps, cela se résumait à un arrière-goût infect qu’il fallait inonder sous les litres d’eau pour en oublier la saveur immonde. Il se saisit alors du paquet avec un certain enthousiasme à l’idée de voir ce qu’il contenait.

Il y vit plusieurs morceaux de viande soigneusement emballés et en pris un dans le lot, ce n’était pas le plus petit, ni le plus gros, simplement un morceau dans la moyenne, car il ne souhaitait pas abuser de la bonté de sa camarade.

    « Ça ne devrait pas poser de problème. »

Sans prévenir, Divayth déballa le morceau de viande sanguinolent et croqua avidement dedans. Il n’était que très peu habitué à la viande crue et à la difficulté de la déchiqueter avec les dents. C’est la bouche et une partie de sa joue recouverte de sang qu’il releva la tête.

    « C’est… Pas très noble comme façon de faire, mais ça change des racines. »

Il ne comptait pas le finir d’un seul coup, il prit encore une ou deux bouchées avant de remettre le morceau restant soigneusement dans le papier. Il avait encore faim, mais ces quelques bouchées lui permettraient d’avoir quelque chose de solide aux ventres pendant peut-être quelques heures. Il pourrait prendre soin de faire cuire la viande une fois dans un endroit sûr, et avec un feu à portée de main.

Finalement, il passait une bonne soirée, bien mieux que tout ce qu’il aurait pu imaginer. Il avait de la compagnie, un peu de nourriture fraîche, mais il était aussi sur la bonne voie pour retrouver la civilisation.

    « Je ne suis pas maladroit aux fléchettes pour tout t’avouer. »

Il affichait un sourire carnassier, qui devait avoir fière allure avec sa bouche quelque peu ensanglantée par le morceau de viande qu’il venait de grignoter.

    « Les femmes d’abord alors. Comme disent les gens civilisés. »

Il est vrai que s’en prendre à un sanglier à l’aide de fléchette aurait sans doute eu un effet de plus comique. Divayth n’était pas un chasseur dans l’âme, mais il avait déjà vu l’un de ces gros cochons sauvages plus d’une fois. Le phacochère était une bestiole robuste, au cuir épais, si bien qu’il fallait viser juste pour parvenir à l’éliminer rapidement. Dans l’instant présent, c’était un animal que l’Elfe noir n’avait aucunement envie de croiser, ce n’était certainement pas avec sa dague qu’il tenterait quelque chose.

    « On pourrait tout aussi bien te saigner… »

    « C’est une option, oui. »

Alors qu’il allait lui emboîter le pas, Divayth haussa un sourcil en entendant la déclaration de la jeune. L’Elfe trouvait cela étrange que la jeune femme parle des Humains comme s’il s’agissait d’une espèce différente à la sienne. Divayth lui-même désignait généralement les Humains par le terme Homme, et c’était la première fois qu’il entendait une des leurs parler ainsi -en même temps, il n’en avait presque jamais vu avant. Elle était à présent suffisamment proche de lui pour qu’il prenne soin de la détailler sans trop s’en cacher. Un brin mignonne certes, mais elle n’en restait pas moins très humaine à moins que… Pour l'instant, il ne préférait ne rien souligner, car c'était sans doute mieux ainsi.

    « Des humains oui… Mais je n’ai pas la bonne couleur ni les bonnes oreilles pour être dans leur bonne grâce. »

Il n’avait pas pris la peine de s’essuyer le visage, de toute manière ils avaient peu de chance de croiser quelqu’un. Seuls, ils l’étaient sans l’ombre d’un doute, du moins pendant un certain temps. Divayth avait l’ouïe fine, sans doute moins que d’autres, mais pour quelqu’un de parfaitement ‘’normal’’, il entendait sans doute mieux que la moyenne. Il s’arrêta comme un limier qui venait de flairer sa proie, puis jeta un coup d’œil à sa camarade nocturne.

    « Tu as entendu ? »

Pendant quelques instants, il crut bien que son esprit lui jouait un drôle de tour.

L'équipe des joueurs commencent le tour

Vitesse de la première équipe : 266

Equipe A :

Esmé Ralda : 115
Vitesse : 151
Dégâts : 30
Bonus : /
Malus : /

Dyvaith : 110
Vitesse : 115
Dégâts : 40
Bonus : /
Malus : /

Ennemis/équipe B :

Vitesse cumulée de l'équipe B : 150

Cheval sauvage 1 : 150
Vitesse : 75
Dégâts : 25
Bonus : /
Malus : /
Butin : /

Cheval Sauvage 2 : 150
Vitesse : 75
Dégâts : 25
Bonus : /
Malus : /
Butin : /

Au vu de la réaction de sa partenaire nocturne, Divayth comprit qu’il n’était pas encore totalement fou, et que son ouïe fonctionnait encore suffisamment lorsqu'il s'agissait d'entendre le danger. L’elfe oublia rapidement cette histoire concernant les humains, mais aussi la drôle de façon dont la jeune femme s’était exprimée. Voilà qu’ils se faisaient à présent attaquer par un nuage de poussière, enfin, plutôt deux chevaux sauvages visiblement en pleine balade nocturne eux aussi.

L’elfe avait déjà vu quelques cheveux durant sa petite escapade, mais c’était bien la première qu’il en voyait d’aussi près, et qui plus est, animer de l’envie de piétiner les deux voyageurs. Divayth ne comptait pas se laisser faire par deux morceaux de viande sur pattes, il voyait les deux équidés comme une source de nourriture. Pour une fois que la nourriture se présentait d’elle-même, et qu’il ne fallait pas lui courir après… c’était bien l’occasion d’en profiter.

    « Divayth… La tombe ce n'est pas pour maintenant. Que dois-je mettre sur la tienne ? »

Il n’avait pas pensé à se présenter plus tôt, et elle non plus d’ailleurs. Il ne comptait pas vraiment mourir là, dans un champ en pleine nuit, en vérité il ne comptait pas mourir tout court. L’elfe devait cependant avouer que les chevaux étaient impressionnants, en particulier de nuit alors qu'il n'y voyait pas grand chose. Même s'il ne s'agissait que d'animaux, un coup de sabot mal placé aurait suffit pour le mettre hors d'état de combattre. Naturellement, sa main se porta à la dague qu’il avait à la ceinture, tant pis pour la discrétion concernant sa lame, ce n’était pas à mains nues qu’il allait pouvoir faire quelque chose. Il fallait les neutraliser, autrement dit, viser les jarrets.

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'Attaque - Elfe' :

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'Attaque - Vampire' :

Cheval 1 attaque à 25 sur Divayth.

Cheval 2 attaque à 25 sur Esmé.


L'équipe des joueurs commencent le tour

Vitesse de la première équipe : 266

Equipe A :

Esmé Ralda : 90
Vitesse : 151
Dégâts : 30
Bonus : /
Malus : /

Dyvaith : 85
Vitesse : 115
Dégâts : 40
Bonus : /
Malus : /

Ennemis/équipe B :

Vitesse cumulée de l'équipe B : 150

Cheval sauvage 1 : 52
Vitesse : 75
Dégâts : 25
Bonus : /
Malus : /
Butin : /

Cheval Sauvage 2 : 150
Vitesse : 75
Dégâts : 25
Bonus : /
Malus : /
Butin : /

PS : n'hésitez pas à noter entre [...] en fin de RP quelle créature vous attaquez, plus pratique quand elles sont plusieurs.

Malgré la vitesse du cheval, Divayth parvint à lui planter la dague, pas vraiment là où il avait voulu, mais le principal était qu’il était parvenu à toucher la bête. Mais l’elfe noir n’eut pas réellement de temps de profiter de cette attaque réussie. Sa camarade nocturne elle aussi réussit à porter son coup. Si le premier cheval se retrouvait alors blessé et en fâcheuse posture, Divayth avait pendant quelques instants négligés le second équidé.

Le deuxième animal pivota sur lui-même et envoya tout naturellement ses deux sabots sur ses adversaires. L’elfe eut tout juste le temps de cligner des yeux avant de recevoir un coup dans l’abdomen. L’impact lui coupa la respira durant un bref instant et l’envoya au sol comme le dernier des manants.

« Relève-toi ! »

Il fallut quelques secondes à l’Elfe pour reprendre ses esprits, encore quelque peu sonné par le coup, il n’aurait pas su dire si Esmé avait été touché. Il n’avait d’ailleurs pas le temps de s’en occuper puisqu’il ne désirait pas vraiment se faire piétiner dans la boue. Il roula sur le côté et se redressa d’un bond, prêt une nouvelle fois à en découdre.

« Faut finir celui blessé ! L’autre filera peut-être en voyant le premier se faire étriper ! »

Il y avait en réalité peu de chance que l’animal soit réceptif à ce genre d’intimidation. Divayth s’élança une nouvelle fois pour porter un coup.

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'Attaque - Elfe' :