Nom : Divayth

Âge : Plus de 100 ans

Sexe : Mâle

Race : Elfes Noirs

Classe envisagée : Assassin

Métier envisagé : Je pense ne pas en prendre pour l'instant, mais plutôt tenter le coup de justifier cela plus tard par un rp, avoir un boulot c'est sympa pour une couverture et si je peux y justifier via un rp, c'est encore mieux !

Capacité magique : /

Mode hardcore : Une autre fois peut-être ?

Durant une bonne partie de son enfance, on peut dire que Divayth ne semblait pas prédestiné à un grand avenir. Il était chétif, fragile, trop de points qui venaient contrecarrer mes ordres. J’étais sans doute trop aveuglé par ces points négatifs pour voir qu’il était doté d’une volonté d’acier. Tout jeune déjà, il ne savait pas tenir tête aux autres, vous pouviez être certain qu’il était en permanence prit à partie. Cette d’ailleurs à cette époque qu’il hérita des quelques cicatrices marquant son visage. Je détaillerai cela une autre fois,

J’allais devoir faire de ce petit être quelqu’un de grand, quelqu’un d’endurant capable de résister à quiconque. A ce moment là, je n’y croyais pas, je ne voyais pas comment faire, ma mission était vouée à l’échec. Puis l’adolescence arriva enfin, sa musculature se développa mieux que chez d’autres -mais sans extravagance pour autant, toutefois il fallait la consolider. Ma maîtresse me demanda alors d’accomplir ma mission.

Divayth était tel un morceau de fer rougeoyant, souple, friable, il fallait lui donner forme, et cette tâche m’était dévolue. J’étais maître d’arme, il fut facile pour moi de le prendre sous ma tutelle, et ce toujours sous la bonne grâce de notre matrone.

Il me fallu un certain temps pour parvenir à des résultats satisfaisants.
Son corps s’endurcit rapidement. Il se sculpta, mais se vit également bientôt parsemé des stigmates de ce long apprentissage. Rares étaient les parcelles de son corps qui ne portaient pas de traces de coups, ou de cicatrices… Je n’aurais jamais cru être capable de tant de cruauté, lui faire mal c’était… Malsain. Mais je devais le faire, pour la matrone, car c’était ce qu’elle m’avait demandé…
Divayth devenu grand, il atteignait sans mal le mètre quatre-vingt, son endurance était sans égale, que ce fut à la douleur ou à la fatigue. Se battre relevait du naturel pour lui, et j’avais pris soin de lui apprendre à ne jamais baisser sa garde. Lorsque l’entraînement fut fini, j’espérais que mon travail serait reconnu, et ne pas être déçu…
Pourtant je savais au fond de moi qu’une fois livré à lui même, et malgré tout ce que j’avais pu lui apprendre, il serait malheureusement en bas de l’échelle…

En vérité, Divayth ne fut pas mon premier choix, et ce fut plutôt son aîné qui attira mon attention. Il s’agissait de ce genre de grand frère dont chaque enfant rêve secrètement ou non d’avoir, présent, protecteur, attentionné, il en avait toutes les qualités. Le petit le suivait partout, même pour aller dormir il l’accompagnait. Si je voulais m’occuper du plus grand, rien qu’avec sa stature et son parlé, c’était avant tout parce que je lui destinais un avenir glorieux.

Mais… le destin en décida autrement… et conduisit les deux enfants dans ce genre d’impasse où l’un est condamné à venir au secours du second, même si c’est au péril de sa propre vie. Ce fut lors de cette mauvaise passe que Divayth fut blessé plusieurs fois au visage -traces qu’il porte encore. Le plus vieux porta alors secours au plus jeune, et y laissa la vie. C’était une stupide bagarre de gamin… mais le mauvais coup fut porté, puis une chute fatale contre l’angle trop abrupte d’une pierre. Une mort navrante pour ce si grand avenir que je voyais.

Divayth pleura des jours durant, jusqu’à changer...
Il avait cédé au petit garçon timide la hargne du limier, l’effronterie des brigands les plus fourbes, mais ce qui me marqua le plus fut la cruauté qui l’anima soudain et qu’aucune limite n’aurait été en mesure de réfréner.
J’attendis que quelques années passent, puis je le pris finalement avec moi. J’eus alors affaire à un drôle de gamin dont je ne savais pas grand-chose.

J’ai du faire preuve d’autorité, et d’autant de cruauté que lui pour le faire ployer. Pour le  punir de ses échecs, mais aussi pour l’endurcir, je devais parfois lui faire mal, même si je suis aujourd’hui incapable de le confirmer, je pense qu’il aimait cela...
Plus je passais de temps à ses côtés, à lui transmettre mon savoir, plus je me rendais compte que de nombreuses choses n’allaient pas chez lui, que la folie l’avait peut-être même gagné au point qu’aucun retour en arrière n’était évidemment envisageable. Il lui arrivait parfois de parler tout seul, sans prêter attention à ma présence. Lors de ces instants d’une étrangeté certaine, son regard se perdait ça et là sur l’alentour. Il me sembla une fois qu’il ne faisait pas que voir, mais qu’il entendait également des choses, car à de nombreuses reprises je le vis discuter alors que ses yeux étaient entièrement clos. Il s’exprimait comme s’il était en conversation avec une connaissance, il discutait, riait, d’un rire qui résonne encore aujourd’hui dans mon esprit et fait tressaillir mon âme.
Au début son comportement tenait du réflexe, donc il ne s’en cacha pas, mais lorsqu’il eut compris que les personnes autour de lui trouvaient la chose dérangeante et que cela risquait de lui porter préjudice, car il n’était pas idiot, il cessa simplement de le faire, ou du moins devant moi.

Bien que je ne l’aie pas vu en personne faire preuve d’atrocité envers les animaux, on me rapporta des choses toujours plus navrantes les unes que les autres. J’en fit alors part à notre Matrone, je savais son jugement bon et impartial, mais je n’aurais jamais cru qu’elle validerait de pareils comportements.

A ce moment là, je n’étais pas encore au courant de toutes les volontés de notre Matrone, ni pourquoi je devais impérativement l’entraîner lui malgré la mort de son frère… Mais maintenant, maintenant que je sais, je comprends l’origine de l’enthousiasme dont elle faisait montre.

*Vous parcourez des dizaines de pages qui font notion d'entraînement et de sévices en tout genre. Alors que vous comptiez vous arrêter là, vous commencez la lecture d'une page qui semble plus intéressante que les autres.*

J’ai toujours été animé de doute concernant les parents de Divayth et de feu son frère, et je le suis encore aujourd’hui alors que j’écris ces mots. Il ne s’agit que de suppositions, concernant une personne très importante… Pourquoi s’intéresser à ces enfants s’ils n’ont pas quelque chose de spécifique ? Les fils d’un simple fermier n’auraient aucune importance...
Par cette unique pensée, je remets en doute un certain nombre de choses, si un jour quelqu’un met la main sur ces notes, je risque de disparaître pour de bon. Même si j’avais besoin de mettre cela sur papier, je pense qu’il vaudrait mieux pour moi que celles-ci finissent dans les flammes.
Que mes doutes soient fondés ou non, je me suis occupé et je l’ai formé comme on me l’avait ordonné, c’était important pour moi d’accomplir mon devoir.

Il m’arrive parfois de penser au petit garçon qu’il était avant, et à l’être qu’il est aujourd’hui, et bien qu’il s’agisse de la même personne, un véritable gouffre sépare ce que j’ai pu connaître, de ce qu’il est devenu.

Ce matin, un corps sans vie a été trouvé dans les fourrés, la gorge tranchée d’une oreille à l’autre. Contre toute attente, son identité ne m’a pas surpris. Si au début j’ai cru à une  coïncidence, quand j’ai appris qu’il s’agissait du responsable de la mort du frère de mon élève, la disparition de celui-ci en révéla davantage sur la situation que s’il avait été présent.
Je ne doutais pas du fait qu’il soit capable de se livrer à ce genre d’acte, car après tout je ne l’avais pas formé à devenir pêcheur. En vérité, il en avait déjà parlé, je l’avais même entendu une ou deux fois discuter tout seul de cette vengeance qui lui tenait à cœur. Mon erreur fut de croire qu’il ne s’agissait là que de simples paroles en l’air. Mais rien n’est jamais aussi simple qu’il n’y paraît avec Divayth…

Une fois encore, je me suis rendu quelques heures plus tard faire part de mes incertitudes à notre matrone, mais comme je n’ai rien dit concernant mes suppositions, elle s’est montrée rassurante et maîtresse de la situation. J’ai bien vu une certaine lueur dans le regard de ma maîtresse, une lueur digne d’un sculpteur venant de finir son œuvre, mais sur l’instant j’ai préféré fermer les yeux pour ne les ouvrir qu’une fois loin d’elle. Il faut bien me comprendre, j’ai eu peur, Divayth venait de disparaître, il était capable de bien des choses -comme il est toujours capable du pire, et il me semblait instable. M’être occupé de lui nous a rapproché, aussi incroyable que cela puisse paraître.

J’ose penser qu’elle a tout prévu. L’histoire aux abords tragiques de Divayth ne serait-elle rien d’autre qu’une énième machination ? Etait-il un pion tout comme moi ? A t-elle fait disparaître ledit pion une fois son méfait accompli ? J’espère que non, et je crains également pour ma vie à présent. Je ne sais pas si Divayth a été tué ou s’il respire encore, difficile de dire ce que je préfère. Je suis cependant certain d’une chose ; la matrone sait.


*Le reste des pages semble avoir été arraché, ce qui n'a pas disparu est maculé de sang*

A présent seul et loin des siens, Divayth doit faire ce pourquoi il est partie, il doit trouver quelqu'un.