Hypérion, Dilon & Alrun gagnent le combat, ils remportent 25 points d'expérience, 20 pièces d'or, et 1 opale chacun !

Cette fois-ci, le monstre ne résista pas à l'assaut de l'arlequine. Après une nouvelle attaque violente, celui-ci se figea avant de se briser en mille morceaux : il était vaincu.

On avait l'impression qu'il y avait des éclats de verre çà et là. Mais quelque chose attira l'attention de Dilon : parmi les multiples débris qui avaient, peu de temps avant, composé le corps de ce guerrier d'opale, l'humain aperçut une petite pierre, dans les 5 centimètres de diamètre, sa couleur était très bizarre, et elle semblait avoir été polie. Curieux, il s'avança et ramassa cette pierre. Elle était de très belle manufacture.
Pour mieux la voir, il la tint entre son pouce et son index et la leva en direction du ciel, comme pour l'éclairer... Plus de doute, c'était une opale : un élément recherché par les artisans à cause de sa beauté. Il la mit alors dans sa poche.

Par chance, il trouva deux autres roches du même type, il s'en empara et vint les donner à ses partenaires de combat.

- Voici une opale. La créature en a laissé tomber trois lors de son implosion. Elles sont assez précieuses de ce que je sais, cela pourrait être un "remerciement" pour avoir combattu à mes côtés. A vous, ô grand géant, et à vous, descendante Siegfried.

Et sans attendre de réponse l'homme jeta un nouveau coup d'oeil au ciel : les nuages commençaient à se dégager.

- Je ne suis pas un expert, mais il semblerait que le temps s'allège, nous devrions peut-être chacun reprendre la route de nos côtés.. ?


HS : j'écris ce Rp via téléphone, donc désolé s'il y a des fautes (je ne sais pas s'il y en a, en fait :'))

Elle essuya les traces de pluie sur sa carte avant de la réintégrer au paquet. Le combat avait fini rapidement, sans que l'un d'entre eux soit gravement touché : à vrai dire, elle était la seule à souffrir d'une blessure qui déjà guérissait. Son flanc la lançait encore. Mais sa bonne constitution et un peu de magie suffiraient à la requinquer d'ici une semaine, sans doute... Alrun appliqua donc une carte contre sa blessure tandis qu'elle rejoignait Hypérion et Dilon d'un pas mal assuré.
Ce dernier lui tendit une pierre.
Un sourcil levé trahissant son intérêt, la vampire observait la pierre dans le moindre de ses détails. C'était un beau morceau d'opale : elle en irait un très bon prix comme elle pourrait en faire quelque arme intéressante. Son ivoire reflétait les minces lueurs du ciel, les diffusant avec douceur sur sa courbe... Heureusement qu'elle n'avait pas eu l'envie d'utiliser une carte corrosive sur le guerrier d'opale ! Rangeant la pierre dans un pli de sa robe, elle écouta sans mot dire l'humain et le géant converser.

"Je ne suis pas un expert, mais il semblerait que le temps s'allège, nous devrions peut-être chacun reprendre la route de nos côtés.. ?
- Il est vrai que le ciel se dégage. Pour ce qui est de se séparer je ne suis ni pour ni contre. Que voulez-vous j'aime la compagnie des gens après autant de temps dans un sommeil Magique. "

La vampire considéra les deux d'un air songeur. A vrai dire, elle commençait à bien les apprécier au point que leur compagnie de lui était plus aussi... agaçante. Mais elle avait à faire et que trop tardé déjà.

"Je ne puis prendre plus de retard hélas, fit-elle finalement. Toutefois, si l'un de vous chemine vers le sud, je partagerai volontiers sa compagnie. Autrement... eh bien, ce fut une rencontre que je n'espère pas être la seule."

Elle regarda Dilon et inclina légèrement la tête.

"Je vous ai trop vite jugé malgré mon âge. Puissiez-vous ne pas trop tenir rigueur de mon ton inamical car j'ai apprécié combattre à vos cotés."

Revenant au sujet principal, son flanc lui rappela avec peu de délicatesse sa condition actuelle. Elle alla s'asseoir sur une roche solitaire.

"Enfin, je resterai sans doute un jour ici, le temps de recouvrer assez d'énergie pour voyager."

Je vous ai trop vite jugé malgré mon âge. Puissiez-vous ne pas trop tenir rigueur de mon ton inamical car j'ai apprécié combattre à vos cotés.

Telle était la réponse de la vampire. En guise de réponse, Dilon lui sourit. Parfois un sourire valait mieux qu'une réponse, c'était peut-être le cas ici. Et puis de toute manière, il ne savait pas comment renchérir sur cette réplique.

Il était content, parce que ces deux compagnons de route avaient finalement accepté les opales, et ils s'avéraient être de charmants compagnons. Le géant était un être qui semblait aimer le contact des gens, quant à la vampirette, sous ses apparences austères, elle était une bonne personne, finalement.

Alrun dit alors qu'elle allait rester encore un peu. Il pouvait donc la laisser en compagnie du géant, et repartir sur les routes, où il avait à faire. Il reprit donc son attirail, et se retourna vers ses deux compagnons.

-Recouvrez tranquillement votre énergie, Alrun, vous en aurez besoin pour la suite de votre périple. Et vous, Hypérion, j'espère que vous rencontrerez d'autres personnes sympathiques, et que vous verrez à quel point le monde de Dùralas a changé, depuis votre sommeil.

A la revoyure, peut-être !

Il fit un signe de main pour les saluer, et il repartit, tout penaud... Il venait de rencontrer deux êtres aux psychologies complexes, et tout à fait différentes. Mais c'était le genre de rencontre où on apprenait beaucoup de choses.

[Désolé, je ne savais pas trop comment conclure, je voulais pas rentrer dans le "trop philosophique", mais je voulais pas être trop "je m'en foutiste" non plus, donc voilà. Bonne continuation de RP !]

La vampire le salua poliment et l'observa s'éloigner d'un pas assez remarquable. D'aucuns pourrait le qualifier de non assuré mais pour sa part, elle y voyait plus la légèreté d'un esprit qui ne se prenait pas la tête. Elle sourit avant de vérifier l'état de sa plaie. Constatant que celle-ci ne saignait plus, elle retira la carte gorgée de son liquide vital et déchira le bas de sa robe : quelques secondes lui suffirent pour établir un pansement de fortune.

"Vous êtes sur que ça va aller Dame Siegfried ? Je peux vous proposer de monter sur mon épaule pour aller vers le Sud car j'y vais aussi ou alors je reste avec vous cette nuit pour vous tenir compagnie. "

La vampire considéra Hypérion avec un brin d'étonnement, peu habituée à ce genre de considérations. Elle le remercie d'un petit sourire.

"Je ne vous prendrai pas plus de temps que cela, fit-elle. Aussi permettez-moi d'accepter votre première offre : voyager sur un géant est une expérience que je n'ai encore jamais vécu !"

Alrun, amatrice de fortes sensations, apprécia allègrement la prise de hauteur : le géant prit la peine de se montrer fort délicat, ce qui arracha un sourire amusé à la vampire. Comment un tel être avait-il pu guerroyer ? Elle s'installa au creux du cou d'Hypérion, les jambes tendues sur ses larges épaules, une main affirmant sa stabilité. Elle percevait le souffle rauque du géant telle le vent s'immisçant dans quelque montagne. Et c'était comme si elle y était, perchée sur un pic : la vue était si vaste, si époustouflante par sa grandeur que ses yeux ne pouvaient que la contempler, avides. Quelle poésie devait-elle percevoir en ces terres désolées, se demanderaient certains. Celle de la solitude, d'une contrée appauvrie mais continuant d'exister en portant sans honte ses mille rides...
Elle clot un moment les paupières. La brise des hauteurs vint lui lécher la peau, et la plaie. Elle grimaça doucement sous la morsure, pas longtemps toutefois. Bientôt, la souffrance fut dominée par la délicatesse du vent et surtout, la chaleur mourante d'un soleil crépusculaire.

Le géant interrompit finalement ce moment, désireux sans doute de briser ce silence. Mais Alrun avait les oreilles sensibles. Et maintenant qu'elle se tenait à proximité de sa bouche, et bien... Elle percevait aussi bien les vibrations de son larynx que le souffle sous sa voix.
Aussi prit elle un certain moment pour récupérer son audition.

"Excusez mon temps de réponse... Il m'est difficile de m'habituer à la puissance de votre voix alors que je suis à vos cotés. Pourriez-vous murmurer plutôt ? Je vous en serai gré.
Autrement... Je souhaite rejoindre Spelunca : des affaires là-bas m'attendent et je n'ai que trop longtemps repoussé l'échéance. Sans doute ferai-je un tour chez les miens aussi.
Et vous donc, Hypérion ?

Elle eut un mouvement évasif, signifiant que cela n'était pas grave, avant de se rappeler qu'il ne le verrait pas. Elle le rassura alors d'une parole. Il y avait une douceur chez ce géant qui lui rappelait quelque peu sa famille proche. Une volonté de plaire, ou plutôt de se montrer agréable. Par ces temps hostiles, cela était bien reposant, dut-elle admettre avec un sourire à peine voilé...

"Wystéria hum ? Un endroit sympathique, Cela fait bien un temps que je n'y suis allée..."

Plus de deux cents ans. C'était là bas qu'elle se rendait avec Altair, pour prendre un peu de distance avec toute la pression familiale. A l'époque. C'était lui qui aimait les paysages de l’île, et sa faune et son climat. Lui disparu, elle n'avait aucune envie d'y retourner...

"Vous ne devriez pas avoir trop de problème à trouver une embarcation, à Ishtar en effet. Si l'argent vous manquerait, je puis bien vous retourner la faveur de ce transport, ajouta-t-elle un brin taquine. Autrement, concernant mon propre voyage... eh bien je retourne sur les terres des Siegfried -du moins ce qu'il en reste- pour ramener un peu l'ordre là-bas. Cela fait plusieurs mois que je les ai quittés et je profite de la proximité pour vérifier que tout va bien. Aller aux nouvelles, soit."

Elle se demandait au fond si ses appréhensions étaient justifiées mais ce qui l'embêtait bien plus était sa mission première -la visite aux siens n'étant que secondaire. Elle s'était enfin décidée à rejoindre la congrégation... mais sans personne pour l'introduire, cela avait quelques accents suicidaires.

La vampire gardait un air songeur, ne répondant pas immédiatement. Parler de la mort d'Altair ne la gênait pas -en deux cents ans, elle avait eu largement le temps d'y songer et de le pleurer, lui et Lloyd. Elle cherchait seulement la meilleure façon de contenter la curiosité du géant sans plus impliquer les Siegfried. Car après tout... elle ne le connaissait pas si bien, ce géant.

"En deux siècles, l’île a dû subir bien des changements. Je ne saurai pas vous donner plus de précisions... Mais de mon ressenti, je n'ai jamais apprécié cet endroit : trop de lycans, surtout dans la forêt."

Elle tapota sa blessure pour en voir l'état, avant de se décider à aborder le sujet le plus délicat.

"Altair est mort il y a deux cents ans à peu près, commença-t-elle sans émotion ni froideur. Tout ce que nous avions retrouvé fut son corps en lambeau et celui de notre fils, ainsi que plusieurs corps de lycanthropes : il a donc été pris en embuscade. Des Alpha. Sinon il aurait survécu."

Alrun laissa un soupir franchir ses lèvres, mais ce fut un sourire qui s'y esquissa. Et quoique son ton fusse taquin par la suite, ce n'était pas de l'ironie que l'on pouvait lire sur son visage, mais un mélange de mélancolie et de douceur... le tout couvrant l'ardeur vindicative de ses yeux.

"Allons, allons mon ami, fit-elle en tapotant l'épaule du géant. Vous avez bien plus de chagrin que moi en ce moment. Bien que longue soit notre vie, nous ne sommes pas pour autant immortels : je pense qu'Altair a eu le temps de vivre, vivre beaucoup..."

Elle passa sciemment sous silence Lloyd. Car le concernant... une mère ne pourrait jamais se résoudre à voir son enfant mourir avant elle-même. Elle tuerait le moindre lycan mêlé à cette histoire. Mais c'était là un projet qui ne la regardai qu'elle seule et d'aucun ne le saurait avant qu'il ne soit accompli.

"D'une certaine façon, je pense que parler de ceux qui sont partis est une manière d'honorer leur mémoire, poursuivit-elle d'un air plus pensif. Ne serait-ce pas le dernier souhait que l'on pourrait formuler au seuil de mort ? Celui que l'on continue à se rappeler de nous, pour se prouver qu'on a existé, que notre vie n'a pas été un simple coup de vent et que nous avons su changer un peu de ce monde..."

Elle rit. La mort l'avait toujours intriguée : pas l'état, mais ce qu'elle pouvait provoquer et révéler chez les vivants...

"Face à la mort, notre intégrité est le seul juge. On peut continuer à se mentir -bien que cela soit rare. Une fois mort, c'est la fin après tout. Le jeu se termine. Alors que perdons-nous à nous ouvrir enfin à la vérité ? J'ai cette théorie, cher Hypérion, qu'être sincère face à Dame Providence, c'est d'enfin dévoiler tout cet égoïsme qui nos habite depuis nos premiers jours...
Qu'en pensez-vous ?
Vivre, c'est être égoïste. Nous vivons tous au dépend de. Que ce soit la flore, la faune, de ces autres. Vouloir est de même une forme de cet égoïsme. Chaque geste, chaque action a une influence sur l'environnement..."

Elle laissa un silence, avant de reprendre plus posément.

"Il n'est pas de mes habitudes de partager ma vision du monde, ami géant, mais par un je-ne-sais-quoi me pousse à le faire. Peut-être Altair y est pour quelque chose, vous ne le pensez pas ?"

Alrun souriait doucement. Et pour la première fois depuis des années, elle se sentait légère. Paisible dans sa relation au monde.

"Tout est relatif" conclut Alrun d'un air convaincu.

Le Géant, malgré son hibernation ou peut être grâce à cela, faisait preuve d'une sagesse respectable, face à laquelle la vieille vampire ne pouvait qu'accorder crédit. Elle l'appréciait. Sans doute fut-ce la première personne depuis quelques siècles, vers qui elle pouvait se tourner et s'exprimer en toute sincérité... Il avait dû faire un excellent ami pour Altair. Mais ce dernier ne lui partageant que rarement ses relations par peur de les mettre en danger, elle et leur enfant, elle ignorait une bien grande partie de sa vie : le Altair "social" restait un inconnu à ses yeux.
Ce pensant, ils arrivaient tranquillement à destination. La vampire eut un sourire et laissa le géant la poser à terre. Enfin, elle esquissa une révérence en guise de salut : pour le remercier de son aide, de ses confidences et surtout, de lui avoir permis de mieux connaitre son mari...

"Nos routes se séparent ici, cher Hypérion. Bien que ce fut une rencontre brève, je garderai votre souvenir et si à l'avenir, l'envie vous vient, n'hésitez point à me visiter à la demeure familiale. Vous y serez accueilli comme un ami."