Quelle funeste vue, qui s’adressait à lui, en ce lieu désertique et mort…

Hypérion revenait du Mont Tagne, lieu de sa naissance, source de sa force. Il avait profité de ces paysages enneigés, de ces pics gracieux touchant les nuages, de son espoir en sa lignée… Mais la beauté de ces pensées fut chassé par la laideur des Terres Désolées ; quelle horreur de ne voir que mort et poussière, en ce monde auparavant si beau. Lui qui avait espéré que le monde n’avait pas souffert en son absence, que de son combat il avait laissé la paix et la perfection. Ce fut ce lieu qui lui fit perdre cet espoir, ce lieu qui effaça tout courage en son combat.

Il marchât, en silence, pied nu sur le sol rêche et dur ; des minutes durant, le laissant ce perdre en ce lieu décharné, dépouillé de la vie… Que pouvait-il bien faire seul contre le monde, alors qu’il y a des siècles, en compagnie de ces frères et sœurs, ils n’avaient réussi que a laisser un pareil danger s’insinué sur Dùralas, qu’ils avaient pour but de purifier.

Hypérion ne put retenir sa souffrance, sa colère et sa peur plus longtemps ; il hurla en sa langue maternelle une prière de vie ; pleurant ce vaste chantier morbide :

-I-E-YU-I
NO-BO-ME-NO
RE-N-MI-RI
YO-JU-YO-GO
HA-SA-TE-KA
NA-E-KU-TA
.MA-E.

Ces larmes tombant au sol, faisaient fleurir des fleurs fragiles, vacillant au vent ; au milieu desquelles Hypérion s’asseyait, vide d’émotions…

HRP : -Je ne sais pas si Len participe a notre Rp pour finir, du coup il pourra toujours venir si il le veux; je le rajouterai dans le titre si tel est le cas.
-La prière que j'utilise viens du "song of prayer" de Final Fantasy X. La version que j'ai utilisé est cell-ci :

Spoiler:

Peu à peu, les tremblements de terres et les bruits assourdissants prirent leur fin. Bizarre... Halinor se leva, passa une main sur la tête du loup et avança, regardant autour d'elle afin de détecter quoi que ce soit d'étrange, ou quelque chose qui ne devait pas être là. Brusquement, une nouvelle fois, mais en plus intense, un tremblement de terre surpris la Vampire et le loup, qui se remirent au sol.
Sauf que cette fois, Halinor pouvait bien voir qu'une énorme masse bougeait, se levait, à environ 50 mètres d'elle. Cette masse s'arrêta de grandir, s'immobilisa, puis... Un bras ? Une main alla légèrement applatir quelques fleurs qui semblaient avoir survécu à l'ambiance morbide de ces terres sèches. Puis la créature s'en alla, sans les avoir remarqués (bien qu'ils n'aient rien fait exactement pour).

Un Géant. Ça ne pouvait être que ça. Halinor avait déjà entendu des histoires à propos de ces créatures aux grandes proposrtions et à la sauvagerie sanguinaire, bien que ce dernier ne semblait pas plus dangereux qu'une sardine. Elle avait le choix ; elle pouvait aller directement au sud pour pouvoir enfin quitter ces terres sur lesquelles elle n'aurait jamais dû naufrager, et rejoindre à nouveau la mer qu'elle aimait tant, ou elle pouvait satisfaire sa curiosité.

Penser n'avait jamais été son fort, en tout cas pas dans ces cas là. La Vampire partit en courant après le Géant, prennant soin de se cacher derrière les ruines, la végétation morte et tout ce qu'elle trouvait.

Hypérion errait en ces contrés sèches depuis un long moment et bien que l’ambiance désertique l’étouffait de plus en plus, il n’arrivait pas à se résoudre à quitter les lieux. Comme s’il avait encore quelque chose à faire ici, comme si il pouvait réparer, ne serait-ce qu’un peu, ces erreurs du passé.  La solitude pesait en ce lieu, comme un espoir oublié dans une bouteille à la mer.  Mer qu’il n’avait jamais vu et qui pourtant n’était pas si lointaine de cet endroit mais le savait-il seulement ?

Il continua les prémices d’une ronde singulière et folle à la fois, comme un cercle vicieux, une prison invisible dans ces propres regrets.  C’est alors que l’impression de solitude disparaissait de par le vent, soufflant dans son dos et qui ramenait à lui l’odeur des bois, de la fourrure et tout simplement d’un loup. Cet animal qu’il avait rencontré auparavant, il y a de cela déjà des siècles mais qui pourtant lui semblait familier. Il savait que ces « bêtes » pouvaient être féroces mais aussi très doux et amical.

Alors, il se retournât doucement pour ne pas effrayer l’animal qui pourtant, une fois retourné, n’apparaissait pas à l’horizon. Il ne s’arrêta pourtant pas de guetter l’approche du loup, espérant pouvoir caresser sa fourrure douce, comme pour s’offrir une piqure de rappel d’un passé plus élogieux. Il se rappela alors la chanson que lui et ces frères avaient créé en éloge à la meute de loups qu’ils avaient côtoyé :

-HI Sogo Nèro (Toi sage animal)
Ek Im Hi Sotra Saro (Qui dans ton intelligence suprême)
Leg On Mirro Lino (Offre un exemple de famille…)
Hi Fero Nèro (Toi force animal)
Ek Im Hi Leyo Chen (Qui dans ta souplesse canine)
Leg On Mirro Legila (Offre un exemple de loyauté…)
Mi Leg Ta Voi (Je t’offre cette chanson)
Ek Hi Tran Roy (Qui te fait honneur)
Hi Nègila Strago… (Toi inégalable stratège…)

Alors qu'Halinor suivait le Géant dans un parfait silence, évitant de marcher sur les branches mortes et de toucher les vieilles ruines de l'endroit, ce qui n'était pas vraiment nécessaire, grâce au boucan assourdissant qu'il faisait en marchant, il s'arrêta ; la Vampire se jeta derrière des rochers et des objets étranges et rouillés, empilés. Une bonne cachette. 

Un moment, elle pensa qu'elle avait été repérée, mais un coup d'oeil derrière elle et elle comprit que c'était BlackJack qui avait été perçut par le Géant et non elle. Evidemment, l'animal n'avait pas compris qu'il devait se caché, et avait suivi la jeune femme et la grosse masse la tête baissée, méfiant. Il ne la suivait pas vraiment, il se tenait en retrait. Le Géant se retourna enfin et observa le sol. La Vampire sourit en voyant que BlackJack l'avait imitée en se cachant derrière un autre tas, couché, la fixant des yeux. Comme s'il pouvait comprendre, Halinor mit un doigt sur ses lèvres et espionna le Géant de sa cachette. Elle mit son manteau marron sur sa tête pour cacher ses cheveux rouges, pas tellement discrets dans ce paysage sec et ruiné. Il pouvait être lent, mais le grand pouvait avoir une bonne vue.

D'ailleurs, il ne tarda pas à hurler à nouveau dans un langage incompréhensible en scrutant le sol, comme s'il cherchait ou attendait. Halinor et le loup se couvrirent à nouveau leurs oreilles, mais cette fois ils étaient bien plus près.