A dire vrai ... Je n'étais pas vraiment censée me retrouver ici. Certes, à l'origine j'avais prévu de camper à l'orée de la forêt, peut être même m'enfoncer un tout petit peu dans celle-ci pour trouver un couvert sympathique pour quelques nuits. Mais je n'avais pas prévu de devoir m'aventurer si loin en son cœur.
Malheureusement la chasse était un peu compliquée les deux premières nuits : pas grand chose à se mettre sous la dent là où j'avais décidé d'établir mon camp. J'ai donc décidé de suivre des pistes se glissant entre les hauts sapins : j'ai vite fait de comprendre que je ne trouverais mon bonheur qu'en arpentant les profondeurs du lieu.
Tant pis, dans tous les cas je ne me considère pas comme pressée et puis, là où je suis, bon courage pour venir me trouver : au moins là dessus je vais être tranquille.

Cependant, je suis moins titillée par le fait d'avoir dû m'enfoncer si loin entre les sapins que de me retrouver face à une ... porte. Une porte au beau milieu du cœur du centre de la forêt. Si si. Qui l'eut cru ? Pas moi en tout cas. Mais c'est bien une porte, un accès à quelque part, une entrée, ou une sortie (qu'est-ce que j'en sais ?). Peut être les deux tiens.
Je pourrais me contenter de suivre mon instinct et bloquer sur le sentiment de méfiance que ce cercle vert parfait, surmonté d'une poignée cuivrée, m'inspire. Mais à quoi bon ? Je suis au beau milieu du cœur du centre d'une forêt de sapins et il y a une porte dans le sol, parfaitement visible. Même pas un tout petit peu cachée (bon après il ne doit pas y avoir 1 000 passages par ici).


Je ramasse donc une branche de bois, assez longue pour tâter le sol devant moi avant de faire un pas : peut être qu'il y a des pièges ? Mais non : visiblement tout va bien. En tout cas, la route que j'emprunte pour me rapprocher est sécuritaire.


Dans le silence des bois, c'est le bruit de la porte qui grince doucement qui m'arrache un petit sursaut.
Mais bizarrement, la scène est des plus basique : un Humain à la chevelure rousse se glisse hors du trou béant, visiblement tout préparé à s'aventurer dans cette forêt. Pour chasser peut être ?

A moins qu'il ne soit un ermite à moitié aveugle il m'aura sûrement vu. Je préfère jouer la carte de la sympathie, avec de la chance, il me laissera tranquille. Je salue du bout du bâton :




« halloween »