Localisation: Terres Désolées - un endroit nommé par certains Skeleton Valley

Cela faisait un moment déjà que je traînais mes bottes dans les allées de Lédéhi, cherchant quoi faire pour m’occuper, pour tuer le temps comme on dit, mais seul l’ennui venait me tenir compagnie. Jusqu’à ce qu’une idée me traverse l’esprit. C’est lorsque je vis Equinoxe, un peu pressé, rentrant dans son bureau, que la lumière me vint. Cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vu aussi pressé de retourner remplir de la paperasse et cela m’étalonnait guère qu’il puisse tenir aussi longtemps sans succomber à ses plaisirs de magiciens. Lui, d’ordinaire si curieux, toujours à planter son nez dans de nouveaux bouquins pour en apprendre tout son contenus, il en était réduit à remplir un tas de contrat et de je ne sais quoi sans jamais pouvoir décompresser. Mais je le connaissais suffisamment bien pour dire que cette patience avait des limites et qu’elle n’allait pas tarder à être ébranlée. Je m’en remettais donc à mon intuition, attendant patiemment que ce dernier ne craque pour partir en mission. C’est ce moment décisif qui me permettrait de faire enfin quelque chose d’intéressant dans l’coin !

En fouinant de ci de-là et en gardant un œil sur le naga pourpre, je pu découvrir qu’il enquêtait finalement sur ce fameux donjon dont on raconte un tas de légende dans les archives de Lédéhi. Une bâtisse dissimulé sur notre territoire et dont la congrégation n’avait aucun pouvoir sur ses habitants, ici, une liche. Moi-même, j’avais découvert son existence il y peu, mais cela ne m’avait pas intrigué plus que cela, ma curiosité n’était similaire de l’ensorceleur, nul doute la dessus. Il avait eu le nez creux sur cette affaire et avait réussi à retrouver sa trace. Ma dernière filature me permit notamment de le suivre discrètement jusqu’à l’entrée de ce fameux donjon. J’avais trouvé cela amusant de prendre en filature Equinoxe qui était lui-même en pleine filature. Je me demandais bien pourquoi il n’avait pas daigné m’en parler lors de notre dernière discutions. De toutes manières, je n’allais laisser passer cette occasion de me dérouiller un peu. Les exercices de Lédéhi manquaient d’originalité malgré les récents changements apportés. Cela manquait encore, selon moi, de pratique, et il n’y a rien de mieux pour la pratique, que de démener face à la mort !

Les légendes parlant de cette créature hantant ces bas-fonds du désert ne côtoyait que la mort et le chaos. Abritée dans sa demeure secrète, elle lève une armée de mort qui s’attaquera à quiconque ose pénétrer ses terres maudites. Enfin, c’est ce que l’on raconte et ce que l’n peut lire dans les archives. Personnellement, je préférais attendre de voir pour le croire. Si ça se trouve, elle ne vaut pas mieux que cette magicienne de glace que l’on a rencontrée dans le Nord. En tout cas, cette séance d’espionnage m’aura fait découvrir plein de chose. A commencer par cette trappe qu’Equinoxe juste après son passage. Je m’y approchai silencieusement et attendit quelques instants avant de suivre le mouvement et me faufiler à l’intérieur de la pièce. En descendant dans les profondeurs de la terre, un écho sinistre et harmonieux se laissa découvrir à mes oreilles, de plus en plus perceptible. Dans quel endroit m’avait-il amené ? A force de poursuivre dans ces dédales de l’enfer dont le chant d’une secte résonnait à travers chaque recoin des nombreux couloirs que comportait cette fourmilière, je finis par apercevoir la place principal où le club des dérangés communiait avec la magie. Le naga s’était arrêté quelques instants avant de poursuivre et de rejoindre un individu près d’une large porte à double battant. Un peu comme celle que nous avions passée un peu plus tôt. Ils discutèrent quelques temps et l’écailleux s’en alla et disparus derrière la porte. La pièce, entourée de pilonnes en grés soutenant le plafond, ne comportait que très peu de zone d’ombre, même si illuminés par la magie concentrée au centre de la pièce et les quelques flambeaux autour de nous, poursuivre sans me faire repérer allait être une tâche bien compliquée.

La filature était une chose, l’espionnage en était une autre en fin de compte. La discrétion n’était pas spécialement ma plus grande qualité, mais j’allais devoir faire avec mes ressources pour pouvoir poursuivre l’aventure. Il n’était pas question que l’écailleux me fausse compagnie ici ! Je suis persuadé qu’il s’est senti observer … ma discrétion aurait-elle laissée à désirer ? J’en aurai la réponse une fois que je l’aurai sous la main. Avec un subtil battement d’aile, les torches aux alentours s’éteignirent les unes après les autres, sans distinction. Le groupuscule de sectaire, toujours concentré sur le chant diabolique, ne porta pas attention à mes manigances silencieuse et poursuivis leur incantation. Le commanditaire d’Equinoxe s’était éloigné de la porte pour en emprunter une autre. Il s’agissait là de ma chance. Longeant les murs en éteignant la lumière petit à petit, je finis par arriver à la dite porte et l’empruntais sans regret pour quitter cet endroit bien étrange. Je n’étais la qu’en coup d’vent, leur machin-là, ça ne m’intéressait pas.

Le couloir continua longuement jusqu’à finir par un escalier s’élevant jusqu’à la surface, certainement une autre sortie pour accéder à ce tombeau. Malheureusement, je n’avais plus Equinoxe dans ma ligne de mire, seulement de faibles empruntes quasi-recouvertes par le sable. Toutefois, je n’avais pas besoin d’en savoir plus le concernant. L’ombre n’aimait pas faire de détour, sauf si cela est nécessaire, et les traces indiquaient qu’il était sûr de lui car celle-ci allait dans la même direction, en ligne droite. Fini la discrétion, il est temps de tracer pour rattraper mon retard sur lui ! Et ça tombe bien, car la rapidité, ça c’est mon truc ! Prenant mes appuis, un puissant battement d’aile et le sable se scinda en deux pour former une longue trace au sol, telle une large plaie qui ne tardera pas à se refermer tôt ou tard.

A toute allure, je parcourais les immensités de sable en ligne droite, sans jamais m’arrêter, cherchant du regard un quelconque repère ou forme de civilisation. Rien de cela n’apparut sur ma route, seule une immense dépouille sans tête et sans chair gisant un milieu de nulle part. A noter que la créature était si imposante qu’elle pouvait aisément recouvrir quatre cinq pâtés de maison bien tassés et au moins deux de moins en hauteur. Cela offrait une petite cage d’ombre au milieu de ce désert brûlant, ombre que je ne rechignais pas à rejoindre en traversant la porte du donjon que venait d’ouvrir le serpentaire.

Garràn – Héhé ! Alors comme ça, tu voulais t’amuser tout seul ! J’ai bien fait d’te suivre ! J’affichais un sourire satisfait et me tournait vers l’entrée. Par contre, vu que j’ai perdu ta trace un instant, j’ai du fuser comme l’éclair. Je n’ai pas vraiment cherché à me faire discret une fois dehors. Je passais une main sur ma nuque, grattant les démangeaisons qui me parvenait ici. Je sais que tu m’as grillé depuis un moment, mais où est-ce que j’ai failli ? J’ai pourtant pris soin d’effacer toute présence ! Comment ?!

Lieu : Entrée du Donjon de la Liche

Quelques minutes plus tard, deux autres individus apparurent dans le cadre d’entrée du donjon simultanément. Comme quoi, je devais être suivi de près … Mon regard quitta un instant celui du serpentaire pour se poser sur les deux nouveaux venus tout à tour. L’un d’entre eux était une bleusaille de la congrégation, un vampire prometteur que j’avais pu croiser au banquet de Cernunos du coin de l’œil, ainsi que lors de la bataille qui s’en est suivis. Je ne lui avais pas porté une attention particulière lors de ces évènements, mais cette petite mission serait l’occasion de voir ce que valent nos recrues. Ce dernier faisait dans l’élégance, s’étant harmonisé avec le paysage avec une tenue écarlate aux ornements jaunes dorés. Son masque dissimulait les traits de son visage, comme tout bon assassin. Je ne tardais pas à en faire de même lorsque le suivant se présenta à son tour au Vampire. Je n’avais pas souvenir de l’avoir vu quelque part, ni dans mes rapports. Il semblait reconnaître la bleusaille. Azriel donc. Son ami était plutôt grand et avait l’apparence d’un voyageur de grandes itinérances. Très peu de chose sur lui, une simple robe marron ayant relativement bien vécu, une large capuche recouvrait sa tête. Peu de chose à dire à son sujet et le blason sur sa poitrine ne me disait rien non plus. Equinoxe ne semblait pas surpris par les derniers arrivants et poursuivis sans plus attendre.

Equinoxe – Le maître du Cirque et le Magicien raté, voilà notre équipe au complet, on va pouvoir se mettre en route. Il n'y a pas d'objections, non? Alors, c'est parti pour le palais des enfers mes gaillards!

Voilà qui levait le voile sur l’identité de ces messieurs, mais je n’étais pas persuadé que cette initiative venant de l’écailleux soit vraiment judicieuse. Enfin, je me mêlais certainement de ce qui ne me regardait pas, chacun défend son anonymat à sa façon. Je me tournais rapidement vers ce Azriel et ce « mage » avant de suivre au pas l’Ombre qui n’avait attendu personne pour démarrer l’excursion. Étrangement, cela me rappelait notre périple sur l’île sauvage. Il y avait cette aura inconnu et ce sentiment grandissant. J’espérais vraiment trouver de quoi satisfaire mes lames … « Clic »

Equinoxe – Oups, hé les gars, ça s'annonce pas bon...

Le cliquetis suivis de la phrase typique annonciateur de problème et de soucis. L’écailleux sembla désappointé durant un instant avant de disparaître sous une avalanche de pierre qui sortis de plafond. Ce dernier s’était fendu en deux pour laisser libre cour à la violence de la roche. La surprise eu raison de l’Ombre, qui n’eu pas le temps de sortir son grimoire et ses incantations pour faire disparaître ce piège ridicule. J’eu un léger moment d’hésitation alors que la roche s’apprêtait à nous ensevelir. Je ne pensais y avoir recourt dés le début de notre aventure et encore moins dans une situation pareille ! Je n’avais décemment pas le temps de dégainer ma faux pour détruire les gravas. Je retroussais hâtivement ma manche droite et laissa la marque démoniaque se répandre, juste le temps nécessaire pour mettre en pratique ce que j’avais pu apprendre de mon voyage dans l’Est. Durant un cours instant, l’air se fit plus rare et l’obscurité s’empara du couloir de la mort. Plongé un noir profond, l’espace avait perdu de sa logique et de sa stabilité puis, tout redevint à la normal, comme si rien de cela ne s’était produit, emportant l’éboulement et les gravas dans le même temps. Cela n’avait duré qu’un cours instant, mais j’avais réussi à faire disparaître ce piège dans une masse d’obscurité. Malgré le faible apprentissage que j’ai suivis sur la manière dont je pouvais me servir de cette magie, je n’étais capable que de faire disparaître des objets dont le poids est plus faible ou similaire au miens. Mais ce que je venais de réaliser à l’instant me fit comprendre que j’avais sans doute passé un nouveau cap. Le couloir était maintenant dégagé, nous pouvions maintenant poursuivre notre ascension.

Garràn – Je m’attendais à une de tes magies dont tu as le secret. Ce piège t’aurait-il pris de court ?

A peine tiré d’affaire de ce gros rocher qui ne désirait que nous aplatir, un léger cliquetis coupa le silence qui s’était installé. L’espace était plutôt réduit pour circuler, cela ne m’étonnait pas que quelqu’un ait marché sur l’un d’eux, la probabilité de marché dessus en groupe est bien plus élevé, même avec des membres confirmés. D’un autre côté, la salle des pièges rénovés par Equinoxe concernaient quelques uns parmi nous, j’espérais donc qu’aucun membre de la congrégation ne soit tombé sur un piège comme celui-ci. Une salve de pointe de fer sortit du mur derrière nous et toucha sans exception tout les membres de l’expédition. Bien trop rapproché des autres pour pouvoir utiliser mes ailes et esquiver, je m’étais tourné face au piège pour parer la salve au mieux, sans rien pouvoir faire. Après cette petite altercation, je consultais du regard le serpent qui ne semblait perturber par le venin qui s’était immiscé en chacun de nous. En tant que fabriquant de potion et poison, je devinais que celui-ci n’avait rien de bien tragique. Alors répondant au magicien changeur de peau, je le rassurai, ainsi que son ami masqué, en lui expliquant la situation.

Garràn – Pas la peine de s’inquiéter pour si peu ... Dis-je au travers de mon masque. … Vraiment.

Sans ajouter davantage de détail, l’on poursuivit notre avancée dans ces souterrains sinistres. Les murs étaient parfaitement taillés dans la pierre, laissant une coupe nette recouverte d’une jointure aux reflets miroitant tel un miroir. Du verre ? Pour quel raison l’on pouvait bien se servir de verre comme jointure ? Surtout qu’il ne s’agit que d’une banale déco, ce sont les blocs de pierre qui sont taillés pour accueillir le verre.  Alors que je me penchais encore sur cette étrange construction qui ne laissait aucune lumière pénétrer ici, seulement éclairé par les torches disséminées le long du couloir étroit que l’on avait emprunté, l’écailleux s’arrêta à une intersection pour laisser place à la réflexion. Peu importe le choix qu’il ferait, je n’avais d’autre choix que de le suivre, il s’agissait de mon supérieur, il était censé être le mieux placé pour prendre une décision. Son égo comblait parfaitement le vide qu’il me manquait côté ambition, devoir supporter ce genre de décision et en assumer les conséquences en tant qu’Ombre, c’est bien là une des raisons pour laquelle je ne me serais jamais présenté pour ce post. Je n’ai pas son charisme, ni son ambition. Alors peu importe s’il se trompe ou non, je le suivrais par ce qu’il a été capable de faire un pas de plus que moi à la congrégation, un pas que je ne pouvais faire actuellement.

Equinoxe – On prend à gauche ! Annonça-t-il drastiquement.

Sans attendre de débat, l’écailleux poursuivis la marche en empruntant le chemin annoncé. Je le suivis sans broncher, laissant le noble masqué et le magicien nous suivre tranquillement. Le groupe n’était pas particulièrement rassemblé, disons plutôt que nous étions tous ici pour découvrir les lieux et en découvrir ses secrets, mais nous agissions chacun de notre côté. Une formation qui n’avait pas une bonne espérance de vie dans ce genre de lieu selon moi. Mais passons, l’on verra bien qui seront les survivants de cette expédition, car nous n’en sommes qu’aux prémices …

Bientôt, l’intersection s’évapora derrière nous, après de nombreux zigzagues dans le domaine de la liche. Le chemin que nous avions emprunté n’avait pas l’air d’être piégé, je restais cependant vigilant tout du long de notre progression. Depuis que nous étions entrés ici, seul le sol n’avait pas été dallé, un terrain de terres mortes et de recoins sablonneux. Il ne fallait pas oublier que nous étions dans le désert aride des terres désolées, bien que l’entré soit dissimulée à l’aide d’une magie noire, la localisation restait la même, ce qui pouvait expliquer le terrain vague et le sable. Le couloir que nous suivions de puis un moment déjà n’avait pas l’air de vouloir s’agrandir, nous obligeant à nous suivre les uns derrière les autres. De temps à autre, l’on pouvait entendre de vagues bruits rauques semblables à des râles de douleurs nous accompagnant dans nos déplacements. Une sensation étrange me parcourra, tel un frisson, lorsque l’on vit enfin le bout du corridor.

Cette fois-ci, nous n’étions pas confrontés à une intersection, au contraire, nous avions débouchés sur une vaste pièce entourée de mur de roc couleur ocre, quelques piliers en pierre taillée sans aucun style particulier maintenant le plafond dallé. Le sol, en revanche, n’avait changé, toujours aussi terreux et salissant. Dés notre arrivées dans la pièce, et par réflexe, je m’écartai du groupe pour profiter de l’espace qui nous était offert et échapper à la formation étouffante que nous avions adopté tout du long de notre aventure dans ce Donjon. Mon regard balaya la place rapidement, cherchant davantage de détails qui auraient pus nous en apprendre plus sur cet endroit, mais rien d’intéressant n’était à relever ici. Une cinquantaine de mètre nous séparait de la seule et unique porte donnant vers l’inconnu, à l’autre bout de la pièce. Il était évident que la pièce était bien trop grande pour qu’elle ne serve à rien, quelque chose se préparait …

Equinoxe – Cette Liche pourrait avoir une décoration intérieure un peu plus classe tout de même …

Le Naga ne se souciait que de l’esthétisme du domaine de la Liche, ne prêtant que peu attention à ce qui pouvait nous entourer réellement, ce personnage plutôt égocentrique avait le don de tout prendre à la légère tant sa supériorité était absolu dans son esprit. Pourtant, je ne pouvais qu’approuver le fait qu’il n’y avait rien d’intéressant ici, ni de réellement dangereux. A part marcher,  s’être fait piquer par de vulgaires flèches empoisonnées et avoir éclaté un gros caillou, nous n’avions pas encore eu l’occasion de nous dégourdir vraiment. Une chose me démangeait depuis que nous avions pénétré en ces lieux obscurs … Et les multiples râles s’échappant du sol venait répondre à mon appel, déterrant un à un une horde de zombis décharnés. Au centre du groupe de macchabé, une étrange créature surmontée d’un masque en crâne de taureau et vêtu d’un large manteau semblant flotté au vent … sans qu’il n’y en ait … Je portais ma main à mon masque, laissant mes doigts décrire la forme squelettique de celui-ci avant d’y cacher un sourire sournois. Le mien, bien qu’il ne soit pas fait en crâne humain, paraissait bien plus sinistre que celui de se petit nécromancien. Son pipeau à la main, il continuait à faire apparaître davantage de moribond, tous chantant en cœur leur râle de douleur. La puanteur dont faisait preuve les morts-vivants commençait à me piquer les naines et leur nombre vint nous retirer l’espace que l’on s’était fatigué à trouver. Equinoxe en était déjà lassé de toute cette agitation, fatigué par autant désobligeance de la part de notre ôte.

Garràn – J’en avais justement l’intention … Je m’occupe de faire le ménage de ce côté-ci.

Cela étant dit, Equinoxe s’attaqua et terrassa en un instant le coupable de toutes ces réanimations cadavériques. Ce poids en moins sur les épaules, on pouvait être sûr qu’aucune autre de ces créatures ne réapparaîtrait une fois éparpillés. D’une main ferme, je saisi ma faux qui attendait patiemment son heure dans mon dos et m’approchais lentement des premiers zombis s’approchant de moi. La tête de deux de ces individus roula sur le sol avant que leur corps ne s’écroule d’eux même. Avec ce genre d’ennemi, il n’y avait rien à craindre, leur force n’avait rien d’effrayant et leur mobilité était un véritable désastre. Moi qui avait l’habitude de m’entraîner à courir dans le désert en compagnie des quelques zombis que je croisais sur mon chemin, j’en avais presque oublié qu’il s’agissait de vulgaire nuisible sans cervelle. Je levais alors la tête et m’exprimait à haute voix.

Garràn – Visez la tête. Ce sera vite réglé.

N’ayant pas connaissance des capacités de chacun et de leur expérience avec les zombis, il valait mieux prévenir que guérir, le chemin qui se profilait devant nous était encore bien loin de se terminer et on aurait besoin d’un maximum de survivant jusqu’à ce qu’on mette la main sur cette fameuse Liche sans aucun goût. En tout cas, je comprenais mieux maintenant pourquoi le sol n’avait pas été dallé comme le plafond ou les murs dans les couloirs, la liche pratique la nécromancie et relève les cadavres tombés et enterrés au combat. De cette manière, elle peut intervenir à n’importe quel endroit et nous boucher le passage à distance avec son armée de mort. Astucieux …

[J'attaque le Zombie C, mon sous-fifre attaque le Zombie D]