Dans la pièce, se tenait donc un homme vieillissant, blondin devenant chauve et au long bouc. Des vêtements soignés et luxueux cachant un corps grassouillet. Cet homme apeuré se tenait au sol et se protégeait tant bien que mal le visage avec son bras, visiblement terrorisé par ses agresseurs. Six gargouilles se tenaient dans cette pièce, ainsi qu'un homme sombre vêtu de noir et d'un sourire aussi acéré que son poignard. Visiblement un voleur venu racketter le vieil homme et curieusement laisser en paix par les gargouilles agressives. Se retournant vers le duo, le voleur eu une mie inquiète avant d'avoir un air plus souriant, les intrus n'étaient que deux et il aurait le dessus, deux personnes de plus à racketter en somme. Greil se tenait devant Arthur, le protégeant et hache et bouclier à la main. Le jeune milicien avait défouraillé son épée et regardait l'homme au sol qui lui rendait un regard suppliant et plein d'espoir. D'un rire sadique, le voleur lança simplement envers les deux héros, avec son sourire de mécréant collé sur son visage.

Voleur : Et bien, nous allons avoir deux victimes de plus, un peu plus de butin à se mettre sous la dent. On dirait.

Greil : Laisse-le partir et tu vivras.

Voleur : Oh mais c'est que le vieux papy à encore l'énergie de vouloir se battre, on dirait. À deux contres septs ? T'es sûr de toi grand-père ?

Ce fut à cet instant qu'Hellébore entra dans la pièce, relevant la situation à trois contre septs. Suivit de Holy et Lune gonflant ce nombre à cinq, il va de soit que la situation n'était plus la même et le sourire narquois sur le visage se changea de nouveau en mine inquiète. Ce fut quand la thérianthrope lança sa réplique sur un ton de menace que le bandit se mit de nouveau à sourire d'un air sadique, bien que ses yeux indiquaient une légère crainte qui n'était pas présente lorsque Greil et Arthur étaient seuls contre lui.

Holy : Vous n’avez pas honte ! Mesurez-vous plutôt à des adversaires à votre taille au lieu de vous en prendre à une personne sans défense !

Voleur : Comme vous voudrez madame. Broie la tête au blondinet.

L'ordre avait été donné à une des gargouilles qui avançait alors vers Arthur, en retrait et à droite de Greil. La gargouille tendit le bras pour attraper la tête du jeune milicien afin de la broyer comme l'ordre lui en avait été donné. Cependant, le bras n'arriva jamais à destination. D'un coup de hache ample et circulaire en plein dans l'articulation interne du bras de la gargouille, Greil avait fait sauter celui-ci, tranchant net dans la pierre et envoyant le bras volé plus loin sur leur droite, sans toucher personne. De sa main gauche, alors que la gargouille n'avait même pas fini de tourner la tête vers son agresseur, Greil la tira vers lui tandis que son bras droit tranchait l'articulation de la jambe droite de la créature de pierre, juste au-dessus de la cuisse. Un coup sec du bas vers le haut et donné avec une force qui ne pouvait être générée que par la colère. La créature ainsi dépourvue de bras droit et de jambe gauche commençait à choir de tout son long vers le sol. Mais le Général n'allait pas la laisser s'en tirer a si bon compte, elle qui voulait broyer la tête de son protégé. La hache s'abattit sur le cou de la créature, d'un mouvement toujours aussi sec du haut vers le bas, tranchant la tête de pierre et la faisait rouler au pied du voleur qui en resta coi avant d'avoir la présence d'esprit de se baisser pour esquiver la hache de guerre que notre homme venait de lui lancer, non sans enchaîner sur une provocation avant de lancer son ordre général aux gargouilles.

Voleur : Et bien mon bichon, on s'énerve ? Tuez-les.

Greil donna son bouclier à Arthur et défourailla ses griffes de guerres, longues comme des épées dentelées. Caladbolg et Calacholg. Les grandes griffes de guerres aux lames claires pour la main droite et sombre pour la gauche, étaient de la partie et une chose est sure, Greil n'est pas homme à sortir les griffes pour rien. Énervé que cet homme ai osé essayer de lever la main sur son poulain, l'ancien général lui lançait d'un ton colérique, sonnant comme une promesse, tandis que le combat allait commencer.

Greil : Toi, tu vas crever...

Le regard du voleur changea face à celui du général. Celui-ci venait de comprendre qu'il avait gravement sous-estimé l'un de ses adversaires et commençait à avoir peur que les trois autres soient du même acabit. Attaquer Arthur sous les yeux de Greil avait été une erreur grossière et dangereuse. L'ancien général ne le défendra pas comme un chef de guerre protégerait ses recrues, mais bien comme un père protégerait son fils et c'est dans un bain de sang promis que ce voleur allait l'apprendre. Pendant ce temps, l'otage en profita pour fuir dans un coin de la pièce, roulé en boule sous une table en bois qui ne le protégerait pas des gargouilles, mais pour le moment les monstres de pierre ont d'autres cibles.

Hellébore : Sur ce coup, je pense que tu as misé sur le mauvais cheval l'ami.

Telles furent les paroles de l'elfe noir juste avant que le combat ne commence. Devant la confiance du quatuor et la facilitée avec laquelle l'ancien général avait ouvert les hostilités, il va de soi que le voleur faisait pâle figure, réalisant qu'il n'avait pas sous-estimé une seule personne, mais bien tout le groupe. L'elfe noir montra de nouveau son agilité propre à son espèce en amochant deux gargouilles, les approchant de la destruction en un seul coup. En l'état actuelle des choses, le malandrin pensait que le général était le plus dangereux, puis l'elfe venait ensuite et enfin le jeune Milicien armée de son épée et du bouclier de son supérieur hiérarchique. Il ne prêtait pas attention à la thérianthrope 'faible femme' en pensant celle-ci anecdotique dans le combat, simple potiche présente pour remplir le quota féminin dans le groupe, d'après son point de vue étriqué et machiste. Ceci était une erreur de sa part, car la virtuose du groupe était de loin la plus puissante de celui-ci et il allait très vite s'en rendre compte à ses dépens.

La mélodie, la succession de notes musicales jouées par Holy, remplissait la pièce et renforçait la force et la rapidité de l'ensemble du groupe. La brume générée par l'instrument de la musicienne venait de nouveau heurter les cinq gargouilles avant de les heurter en un boulet de canon propulsé à grande vitesse. Dans un fracas puissant, la jeune femme venait de détruire à elle seule deux gargouilles et avait laisser la troisième dans un état proche de la ruine sur le point de s'écrouler. Les trois autres gargouilles, en parfait état avant l'impact, étaient désormais bien abîmées et couvertes de fissures à exploiter. Le bandit venait de comprendre son erreur et venait de réaliser ou était le danger dans le groupe. Terrorisé, l'homme venait de se rendre compte que la thérianthrope aux allures fragiles pouvait le décimer ainsi que toute son armée de statues en un coup, ou deux grand maximum.

En voyant la brume bleutée l'entourer, l'homme couru pour fuir une telle diablerie. Ne regardant pas ou il allait, ce fut un mur qui heurta sa course. Et vu la tache de sang qu'il a laissé dessus, l'impact n'avait pas été léger. Reprenant ses esprits, le malandrin prit son courage à deux mains et attaqua avec les créatures de pierre fortement abîmées. Deux gargouilles touchèrent le général de front, mettant Kavacha à rude épreuve et blessant Greil en plein thorax tandis que le voleur attaqua celui-ci de dos, d'un solide coup de dague en traître tout en pensant avoir une chance de gagner contre lui. Une gargouille pourchassa l'elfe noir tandis que la dernière gargouille porta son coup sur la thérianthrope. Le groupe avait ses adversaires et Arthur couru aider Greil qui était engagé dans un combat à trois contre un.

Chargeant au bouclier la gargouille la plus proche, Arthur bondit sur celle-ci avant de lui assener un solide coup de son pavois en plein sur le crâne, finissant de fissurer celui-ci et l'écrasant sous son poids plume. Pendant ce temps, Greil dansait avec son adversaire. Une danse des lames digne d'un derviche tourneur se déroulait dans la pièce. Les griffes du général découpaient stratégiquement la gargouille en face de lui, exploitant les fissures générées par l'impact de la magie de la thérianthrope. Bientôt, la statue gisait également au sol, en morceau et Greil se retournait pour aider Arthur, pourchassant le voleur. Un rapide coup d'œil dans la salle semblait indiquer que, malgré la violence de l'attaque subit, le quatuor menait désormais la danse ici.

Le combat contre les gargouilles allait bon train pour le quatuor et plutôt mauvais train pour les Gargouilles qui se démenaient comme de beaux diables dans une situation perdue. De son coté, Hellébore s'était débarrassé également de deux gargouilles, l'une l'ayant chargé et l'autre ayant tenté d'attaquer sournoisement Arthur dans le dos. Il faut reconnaître que le maniement de la dague semble être une seconde nature chez cet elfe noir, et cela, aussi bien au corps-à-corps qu'au lancé. Ces deux Gargouilles étant les dernières et ayant été détruites, il ne reste désormais plus aucune gargouille de debout. Désormais, le combat va se dérouler entre le quatuor, le prisonnier et le voleur à moitié édenté et tellement terrorisé qu'il n'en menait vraiment pas large face à ses adversaires.

Holy avait également pris un solide coup dans la bataille, faisant voler son instrument et son archet de l'autre coté de la pièce et Lune, la louve composée d'énergie bleutée, en avait disparue sur le coup également, révélant son lien avec la magie de la virtuose. Cependant, la jeune thérianthrope ne semble pas manquer de ressources, car celle-ci allait entamer un tout autre tour de magie, loin d'être musical, ce coup-ci. Nous découvrons ainsi une nouvelle facette de la thérianthrope. La facette animale venait de se révéler et Holy venait de se transformer en un chien d'une stature imposante. Les yeux vairon comme lorsqu'elle est sous forme humaine, l'animal avait également une robe merle, c'est-à-dire une robe sombre avec des taches claires peu distinctes comme nous pouvions en observer chez les bergers australiens. La stupeur fut la première chose qui frappa Greil tout comme Arthur qui étaient pour le coup assez admiratifs devant une telle magie. Ils connaissaient tout deux les thérianthropes, mais n'avaient jamais rien vu de tel. Jamais ce duo n'avait eu l'occasion d'assister à la transformation d'un membre de cette curieuse espèce et il faut le reconnaître, le résultat était assez spectaculaire.

Aboyant, Holy venait d'attaquer en quelques bonds le voleur manipulateur de Gargouilles, son armée de pierre ayant été défaite par le quatuor. L'homme espérait mettre à mal son prisonnier avant de s'enfuir, profitant du chaos actuel, mais cela était sans compter sur le flair de la thérianthrope qui l'avait farouchement intercepté et neutraliser. Le bras en lambeau et assis sur le sol, le brigand reculait comme il pouvait, terrorisé par son adversaire canin qui le tenait en respect.

L'ancien général ainsi que le jeune milicien sortent de leur stupeur devant la puissance d'Holy et s'approchent de la victime pour l'aider à sortir de sous sa table et se relever afin de savoir de quoi il en retourne. Rangeant ses armes et récupérant son bouclier, Greil tandis la main vers l'homme caché sous la table quand quelque chose d'improbable vint se produire. L'espace d'une à deux secondes, deux images vinrent se superposer dans le champ de vision de l'ancien général. L'une était celle de l'homme innocent auquel Greil tendait actuellement la main dans son manoir en lambeau, l'autre fut la même main tendue, mais au cœur des Marais Hukutav. L'être au sol n'était pas non plus l'humain que Greil avait en face de lui en cet instant, mais un Naga blessé. Visiblement mage adepte d'une magie nécromantique et dont les écailles étaient d'un noir profond et luisant d'un éclat chromé. Les yeux rouges du Naga semblaient être remplit de crainte d'un danger passé, mais aussi d'une certaine reconnaissance envers la main tendue.

Le cerveau de Greil essayait tant bien que mal de superposer les deux images, des deux situations similaires. Les connexions entre les souvenirs du Naga Achroma et la mémoire du général étaient détruites depuis l'incident à Fort-Bastel et elles venaient de se reconstruire d'une manière assez violente grâce à cette situation similaire, libérant d'un coup l'accès à toute une partie de sa mémoire. La douleur était suffisamment violente pour que Greil en pose un genou au sol, se tenant la tête à deux mains et attendant que la douleur passe, serrant silencieusement les dents. Arthur se précipita pour voir l'état de son général et, comprenant de quoi il en retournait, s'éloigna de Greil et fit signe aux autres de le laisser tranquille, il n'y avait rien à faire d'autre qu'attendre dans ces moments de crise ou les souvenirs ressurgissaient. Ce fut donc Arthur qui releva le prisonnier qui les en remercia avant de s'enquérir de l'état du général et de se faire rapidement remit à sa place par le jeune milicien qui voulait également savoir de quoi il en retournait, interrogeant les deux individus tandis que Greil récupérait de cette expérience mauvaise, mais nécessaire.

Adhémar : Merci de m'avoir sauvé, jeune homme. Merci à vous tous, je vous suis redevable. Mais ... qu'est-ce qui arrive à votre ami ?

Arthur : Rien qui ne vous concerne. Qui êtes-vous et qu'est-ce que vous faites dans ce manoir abandonné tout les deux ?

Adhémar : Je suis le Vicomte Adhémar et Manoir ... Abandonné ? Certes, il n'est plus de première fraîcheur, mais tout de même. Ceci est mon manoir. Quant à ce vil individu, il souhaitait me déposséder !

Arthur - se tournant vers le voleur au bras en lambeau : Qu'esperais-tu trouver dans ces ruines ?

Voleur terrorisé par Holy : Je ne suis qu'un commanditaire, monsieur. On m'a chargé de récupérer la barre de commande qu'il a volé à mon client, un des mages de Kastalin. Je crois qu'elle permet de commander aux Gargouilles ... Et même aux Golems. Mon employeur m'a dit qu'il travaillait avec la Milice.

Adhémar : C'est faux ! Cette barre de commande est à moi ! Elle permet de commander MON Golem dans MON Jardin ! Ils veulent juste se les approprier.

Ainsi le mage ayant commandité la Milice pour nettoyer ce manoir 'abandonné' semblait jouer double-jeu et ne cherchait pas seulement à se libérer de quelques gargouilles rebelles, mais comptait plutôt sur la Milice pour effacer ses traces en supprimant les gargouilles défectueuses une fois le voleur partit. Pas de chance, la Milice est en avance pour cette fois. Cela dit, nous avions d'un coté, un voleur embauché par un mage semblant mentir sur toute l'opération et de l'autre coté, un Vicomte qui prétendait vivre dans une ruine inhabitable qu'il posséderait et qui ne semblait pas plus honnête que le voleur devant lui. Arthur se massait les tempes à cause du stress occasionné par la situation globale et du merdier administratif dans lequel il allait se retrouver fourré malgré lui. En tout cas, une chose est sure. Ils veulent tous cette maudite barre de commande qui risque fortement de finir confisquée voir détruite.

Le jeune Milicien est rapidement rejoint par la thérianthrope sous sa forme animale. Un aboiement voulant sans doute signifier quelque chose sortie tandis que le duo composé du prétendu Vicomte et du Voleur déblatéraient de leur culpabilité réciproque sur cette affaire. Le Vicomte, comme le voleur semblaient pour le moins impressionné et apeurés par le chien géant qui les dévisage, sursautant à chaque aboiement. Se relevant pendant ce temps, ce fut un Greil embrumé et avec un mal de crâne à s'en taper la tête contre les murs qui rejoint le petit groupe, regardant l'air pensif de l'elfe, la prestance animale de la thérianthrope et Arthur qui semblait désespérer devant tant de mauvaise foi de la part des deux idiots devant lui. Ce fut donc ainsi que l'ancien général posa la question la plus simple à son subordonné, voulant rattraper son retard dû à la récupération un peu trop vive de son souvenir.

Greil : On en est où ?

Arthur : On en est qu'ils sont aussi désespérant l'un que l'autre. L'un prétend travailler avec nous, comme-ci la Milice s'accoquinait avec les voleurs des bas-fonds pour protéger la ville et l'autre prétend qu'on veut lui voler sa barre de commande qui se trouve dans un manoir abandonné depuis très longtemps et qu'il essaie de faire passer comme son habitation actuelle. Au poste ?

Greil : Au poste !

Il n'y eut que peu de temps entre le moment ou cette phrase fut prononcée et que les menottes soient mise au voleur par Greil, qui fit attention de bien appuyer sur son bras en lui passant les menottes. Un petit remerciement pour la menace de mort qu'il avait prononcé fasse à Arthur un peu plus tôt. Arthur s'occupait de menotter le prétendu Vicomte qui paniquait, suppliait puis commencer à vociférer des menaces dut à l'insulte de son prétendu rang une fois les menottes scellées.

Adhémar : C'est une horrible méprise. Vous n'avez pas le droit ! Je vous ferais virer de la Milice !

Tirant sur les chaînes, le duo de miliciens sortirent du manoir pour se positionner là ou Griffure et Flocon les attendaient patiemment. Tout en attendant le reste du groupe devant les deux montures avec les deux prisonniers à déposer au poste le plus proche pour un interrogatoire dans les règles, se demandant comment cette histoire allait se terminer. Une fois le quatuor de nouveau réunis et la thérianthrope de nouveau sous forme humaine et habillée à la discrétion des arbres, le moment pour les adieux, ou les simples au revoir, allait être de mise.

Greil : Et bien, ce fut un véritable plaisir. Merci de nous avoir aider à appréhender ces deux individus. Maintenant, c'est au tour des enquêteurs de la Milice de dénouer ce sac de nœuds. Personnellement, je vais surtout prendre des vacances.

Arthur : Nous allons nous diriger vers Wysteria d'ici quelque temps. Vous pourriez venir. Ce sera l'occasion de m'apprendre à crocheter et de se détendre un peu à la plage. On a notre propre bateau en plus, vous y seriez les bienvenus.

Visiblement, Arthur voulait continuer l'aventure avec ces deux-là. L'ancien général n'y voyait pas d'objection et laissa Arthur s'occuper des détails pour gérer ses invitations. Une fois cette partie administrative terminée, le duo de Miliciens parti donc de son côté en direction du poste le plus proche, suivit par un griffon et prenant congé des deux rencontres impromptues, mais bienheureuses qu'ils venaient de faire.