A Cylicia Condoris,

Vous êtes priez de vous rendre au plus vite dans les sombres montagnes de Kanann, où vivent les Djöffulins. Là, vous présenterez nos amitié à ce peuple dont nous ne connaissons que très peu de chose. Pour cette dernière raison, vous ferez un rapport fidèle de leur situation éthique, religieuse, culturelle et militaire. Vous trouverez dans cette lettre de quoi attester la véracité de votre mission diplomatique.
Restez discrète et faites honneur à notre peuple.

Puisse Morkez veillez sur vous.

Au moins le message était clair. C'était l'occasion pour la jeune Purificatrice de rencontrer ce peuple encore peu connu en Dùralas et dont l'amitié pourrait bien servir les intérêts de la Tour Blanche. Elle ne perdit pas de temps et, du campement des Dragonniers d'où elle venait, elle arriva au village aussi vite que possible. Décidément, depuis qu'elle avait repris du service à temps plein, elle n'avait plus une minute à elle.

Arrivée devant les portes du village, elle fut tout d'abord surprise par l'architecture audacieuse qui régnait. Jamais elle n'avait vu pareilles courbes dans Dùralas et l'utilisation du bois était surprenante pour un peuple aussi suspicieux. Peut-être au final, avaient ils eut la chance de connaître un peu moins les affres de la guerre que sur le continent.

Alors qu'elle s'approchait des gardes, canasson en laisse et chérubin sur l'épaule, elle remarqua la surprise des autochtones. Peut-être était elle la première dame ailée qu'ils rencontraient après tout. Qu'importe, elle n'était pas là pour jouer les monstres de foire. Elle sortit les documents officiels qu'on lui avait fourni en espérant qu'ils aient au moins entendu parler de la Tour Blanche. Arrivée à hauteur des gardes elle leur dit en leur tendant les documents :

- Bonjour messieurs, je suis Cylicia Condoris, Purificatrice de la Tour Blanche. Je viens en paix afin de témoigner de la bonne entente entre nos peuple. J'espère pouvoir contenter votre curiosité vis à des miens, et vous la mienne quant aux votre.

La suite s'annonçait bien aux yeux de la Stryge, mais allait-elle supporté ce surplus de culte païens? Les esprits similaires se repoussent bien souvent. Pour l'heure, c'est un sourire délicieux qu'elle offrait aux gardes dont l'aspect démoniaque taquinait déjà la sensibilité de notre héroïne.

Les gardes semblaient demander l'avis d'un responsable. Apparemment, ils n'étaient pas encore bien habitué à recevoir de Dùralassiens. Les papiers de Cylicia lui firent confier et celui ci alla chercher un quatrième compère. Leur sécurité semblait primordiale à leurs yeux, ce qui était plutôt normal pour un nouveau peuple. Cylicia nota ce détail dans sa tête et écouta son hôte qui se présenta de la sorte :

- Je suis ravi de faire votre connaissance dame Cylicia Condoris de la Tour Blanche. Je me présente, Chanveasna Punlok, Grand ambassadeur du village des djöllfulins. Je me ferai un plaisir de vous convier dans notre village pour vous faire découvrir notre culture. Si vous le désirez, vous êtes dorénavant une invitée.

Cylicia, qui s'était habituée à la découverte de nouvelle coutumes imita la révérence de son invité, s'inclinant à la même hauteur que celui-ci. Bien que dans un premier temps leur accueil pouvait sembler suspicieux, il était clair qu'ils montraient de la bonne volonté à entretenir de bonnes relations avec le reste du monde.

- C'est un plaisir partager, Grand ambassadeur, répondit Cylicia, je me ferais une joie de vous parlez de la Tour Blanche également.

Le Djöfullin l'invita ensuite à pénétrer dans le village, où les rêves de contrées inconnues de Cylicia furent exaucés. Pour, seuls les elfes semblaient à Dùralas avoir une architecture aussi exotique, bien qu'à l'époque elle n'ait pas encore visiter les cités sous-marines. Aux alentours, nuls taverne où traînent des regards sombres, nuls enfant abandonné à la rue, seulement une impression de paix et de sérénité. Les lieux étaient d'un calme étrange, presque inquiétant pour l'étrangère qu'était Cylicia.

- Nous ne sommes qu'un humble peuple marchand d'une quinzaine de millier d'âmes, dit alors Cylicia tandis qu'elle admirait les recoins du village et le superbe des bâtiments. Nous connaissons les affres de la minorité et espérons pouvoir vous aider au mieux dans ces nouvelles contrées. Et, pourquoi pas, peut-être finir par établir quelques échanges commerciaux et culturels.

La situation était plus que surréaliste pour la Purificatrice. Ce village était peuplé d'habitants ressemblant à des démons, mais leur attitude était plus proche de celle des elfes ou d'autres peuples pacifiques. Elle se demandait si tout cela n'était qu'une façade réservée aux invitées, ou si il s'agissait là d'un peuple qui méritait bien sa place parmi les alliés de la Tour Blanche.