Je ne m’étais pas remit de la défaite que l’abyssal m’avait infligé la dernière fois. L’archer, accompagné de son petit familier, se voulait vif et initiateur dans chaque chose qu’il entreprenait. J’étais persuadé qu’en duel, sans son compagnon d’infortune, je ressortirai de notre combat vainqueur au la main, mais leur présence était autorisé en arène. Une fois encore, je m’étais inscrit, choisissant comme adversaire Eldàrian, espérant pouvoir le vaincre, même à deux contre un. Le combat allait se dérouler à huit clos, aucun spectateur ne serait de la partie pour faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Sentir leur regard hautain se poser sur moi, attendant la moindre faute de ma part pour remporter le pari qu’ils avaient joué un peu plus tôt. Je ne voulais pas de ça aujourd’hui, pas ici. Il s’agissait pour moi d’un combat intensif me permettant, je l’espérais, de progresser plus rapidement et de palier mes lacunes. Je savais parfaitement que j’en étais bourré, je devais impérativement faire le point sur tout ceci et revoir mes stratégies les unes après les autres. Je me précipitais systématiquement dans le pétrin, bafouant les règles de la patience et de la discrétion. Certainement quelque chose qui m’avait été légué par mes géniteurs. Je ne voyais cependant pas Midos avoir ce genre de réaction. Peut-être celle qui ma mise au monde ?

Je faisais face à mon adversaire du jour, quelques mètres nous séparant. Celui-ci ne prenait pas ce combat à la légère non-plus, il savait pertinemment que j’avais progressé, bien plus qu’il ne l’avait imaginé. Il n’allait pas être déçu … mais sa vivacité d’esprit m’épatait à chaque fois que j’avais l’occasion de le défier. Celui-ci pris l’initiative et me prit de cour, propulsant une série de flèche dans ma direction. Même sa gestuelle était précise, le placement de ses doigts sur son arc, la rapidité avec laquelle il décochait ses flèche et celle ou il les retirait de son carquois dorsal. Son petit ami démon me barra la route dans mon esquive et me força à ralentir le pas. Une flèche vint se loger dans mon bras gauche, près de l’épaule, et le démon en profita pour rattraper ce qu’il n’avait pas réussi à faire sur l’instant. Je profitais de cet instant de congratulation chez lui pour le provoquer en duel et quitter le combat à distance. Ma cible avait oublié que j’étais un Stryge sachant voler et parcourir de courte distance à une vitesse incomparable. En un battement d’aile, je me retrouvais dans son dos, plantant mes dagues entre ses omoplates. Sur l’instant, il m’avait paru vaincu, mais ce dernier se releva péniblement et me força à m’éloigner de lui en brassant l’air, une flèche à la main. Son ami s’était rapproché de lui, constant l’ampleur de la blessure. Un seul coup m’avait permit de lui mettre un genou à terre, mais ce n’était pas assez pour lui faire reconnaître ma victoire. Il avait l’air d’en vouloir plus encore. Le combat n’allait pas se terminer ainsi, c’est sûr …