Musique pour l'ambiance

Nom : Eishû Legba

Âge : 12 pluies (60 ans)

Sexe : Homme, Père et Fils

Race : Premiers (Géant ancestral)
Classe envisagée : Maboura (Corrompu)

Métier envisagé : Ewondo (Chasseur)

Capacité magique : Vodoo (pouvoirs sacrificiels visant à demander de l'aide aux défunts)

Mode hardcore : Non

Portant comme seuls vêtements la sagesse de ses défunts sous forme de crânes, un ornement de paille et des tissus aussi vieux que la fin du premier âge, Eishû Legba dit La Patte Noire mérite son surnom de sa peau couleur ébène et ce regard scarifié de prédateur pouvant faire fuir le plus sauvage des fauves vers une mort toute aussi certaine que douloureuse...
Si parole n'est le point fort de Eishû, les différents tatouages ethniques qu'il cache sur toute la surface de son corps parleront pour lui.

-5 lignes minimum-

Les maîtres mots d'un géant sont rarement accordés au pluriel...
C'est parce qu'il ne faut pas demander à l'un d'entre eux de retenir plus d'une information sur une vie, me direz vous, dans un rire gras et moqueur...
Hors, la raison est bien plus subtile même si tout aussi simpliste : Nul besoin de 1000 couleurs à son drapeau pour défendre ses idéaux!
Quels sont ceux de notre Tzengien ancéstral?
Moi! Moi même! Moi seul!

-5 lignes minimum-

"Les petits gens"... C'est ainsi que les parents d'Eishû ont toujours eu pour coutume de lui faire  description des différents peuples de Dùralas... De là d'où ils peuvent se tenir, ces étrangers auraient besoin de longues tirades alambiquées pour comprendre la finesse de ce court assemblage de mots.
Un jeune géant comme celui qui plus tard sera appelé la Patte Noire n'a pas besoin de pratiquer intensivement l'onanisme intellectuel pour comprendre que les petits gens ne le sont pas seulement de corps... Ils n'en ont pas conscience, mais ils le sont aussi d'esprit. C'est effectivement cette triste réalité qui fera office de cordes, articulant les pauvres marionnettes du théâtre de la vie de ce dernier ancestral portant le nom de Legba, respectable famille de géants des temps anciens...
Les éviter... Les fuir... Les chasser, c'était ça, l'esclavage ou la mort...
Les nomades aux peaux vertes, vagabonds et guerriers, ces barbares avides de pouvoirs et jamais suffisamment rassasiés de toute la violence dont ils peuvent faire preuve furent les premiers à souiller les terres qui ont vu naître le héros de cette histoire...
"SPROTCH"
C'est cru... Immonde... Carrément dégueulasse... Cela dit, c'est bel et bien le bruit que font 5 marteaux orcs achevant le corps sans vie d'un chef de famille, tombé en tentant d'empêcher les démons verts de détruire ce qui compte le plus à ses yeux.
En réalité, cette description est bien trop orientée, il est vrai que c'était tout aussi valable pour le fracas des os de la femme qui a vu mourir le dernier petit qu'elle a enfanté.
Ces hommes aux couleurs malades ont laissé Eishû orphelin de parents et lui ont privé du petit frère qu'il a toujours aimé... N'ont-ils pas de père? De mère? De frères, de sœurs ou de femmes? N'ont-ils épousé que l'or et les armes?
Les questions tentaient tant bien que mal de fuser dans le crâne du jeune survivant qui courrait pour sa vie...
C'est alors que comme un vent froid qui venait caresser ses souvenirs, Eishû se remémora les divers récits qui ont dessinés l'histoire des Legba et des géants ancestraux à travers les âges.

-Fils, tu as peau de soleil mais tu es né dans la glace...

Les mots du père qui lui même les reçu du père du père résonnaient dans la tête du jeune protagoniste de cette aventure.
C'est à l'âge de 14 ans qu'Eishû réalisa que le seul moment ou son peuple fut tranquille était dans les glaces faussement éternelles du plus haut plateau de Tzengah.
Ça devait changer. Pour qu'il puisse perpétuer la lignée des Legba, ça le devait impérativement.
Des années durant, Eishu, vagabonda sur le continent recherchant une tribu où fonder une famille n'était pas une idée inspirant appréhension et désespoir...
A 44 ans, même si aux yeux des autres géants, cela leur semblait immature, Eishu maria Ekie, géante Beserker des plateaux de Tzengah, avec qui il étendit le sang des Legba par la conception de deux jeunes individus, Azam et Bouam...
Si à cet instant, tout semblait heureux pour ce nouveau père, c'est uniquement car il n'avait pas conscience du peuple des petits hommes, celui des humains...
Pour eux, tuer est trop facile...  Trop rapide... S'ils ont besoin d'une arme pour projeter les pierres des catapultes défectueuses, alors pourquoi ne pas prendre un géant? S'ils ont besoin d'un corps grand pour porter leurs équipements quand leurs ânes ou leurs chevaux n'en sont plus capables, alors encore une fois, pourquoi ne pas prendre un géant? S'ils ont besoin d'un pauvre diable pour récurer les latrines putrides de leurs donjons, alors encore et toujours, pourquoi ne pas prendre un géant?
Qui sait pour quels objets ont étés prit la femme et les deux fils de Eishû? Peu importe... La seule chose à savoir, c'est qu'ils sont morts dans des conditions immorales et que plus jamais ils ne fêteront les pluies ensemble...
-10 lignes minimum-

A ce jour, le géant est seul.
Animé par la haine, il parcoure le monde recherchant les raisons de tout ce cycle de violence avec son ignorance pour seul indice.
Intransigeant, sur ce point, il insiste: 1000 vies pour un fils.
En connaissance de cause, je parle, il faut me croire...
A vous, qui pensez à juste titre ne pas craindre le soir...
Rites ancestraux, pactes, sang et lames, sont les armes de l'ombre géante, Eishû Legba dit la patte noire.