Nom : Madrig

Âge : 19

Sexe : Mâle

Race : Humain

Classe envisagée : Guérisseur

Métier envisagé : Bucheron

Capacité magique : Druide

Mode hardcore : Non.

La vie de paysan a du bon : passant le plus clair de son temps à l'extérieur, Madrig a le teint clair mais pas blafard, ainsi qu'une condition physique plus que correcte. Ses mains sont habituées au travail et les cals qui s’y trouvent font partie intégrante de son anatomie. Cependant, rien de bien extravagant : il atteint péniblement le mètre soixante dix et il n'est pas non plus d'une grande élégance. Les traits de son visage sont plus disgracieux que quelconques et il n'a pas non plus l'air d'être brillant, du genre à passer inaperçu dans la foule sans sa tignasse auburn impossible à coiffer.

Heureusement, son attitude détendue et son air amical font qu’au premier abord il n’est pas difficile de lui adresser la parole : Madrig n’est pas intimidant pour un sous avec sa voix claire, légèrement aiguë et peu profonde. Si à cela on ajoute ses vêtements qui ont passés leur première jeunesse et ses souliers qui sont d’une grande simplicité, à moins que la vie ne se charge de le forger, il n’a rien d’un leader charismatique ou d’un bandit intimidant.

Doux, c’est probablement l’adjectif qui le qualifie le mieux. Madrig est d’un naturel calme, voir trop calme. Pas qu’il ne soit pas réactif, mais plutôt qu’il se laisse vivre, porté par les évènements. Il est foncièrement gentil, il serait du genre à rendre service autant que faire se peut, sans compter les heures ou les conditions de travail. Ça lui a plus d’une fois coûté une rouste de la part de son père quand il était adolescent, car il rentrait après l’heure du repas couvert de boue et trempé par la pluie, à avoir aidé une vieille voisine à colmater une fuite pour lui permettre de passer une nuit à l’abri des intempéries. Ces roustes, il les prenait sans broncher, sans riposter, sans même faire preuve de colère, comme si subir ne le dérangeait pas. Les coups glissaient sur lui et les jours suivant il retournait travailler avec son paternel, sans lui en vouloir et en accusant la douleur à chaque mouvement un peu brusque.

Doux : il passe le plus clair de son temps libre quand il n’a rien à faire à rêver au pied d’un arbre ou à se balader en forêt. L’ennui ne le dérange pas, il semble même s’en nourrir. Sa mère cherchait absolument à le marier, mais sa tendance à l’isolement le faisant passer pour un simple, elle ne réussit guère. En même temps, qui voudrait marier sa fille à quelqu’un répétant à qui veut l’entendre  qu’il ne fait pas rien mais qu’il écoute ce que les arbres ont à lui dire, ou encore qu’il guette les dernières nouvelles que lui porte le vent.

Doux : il a toujours été là pour écouter sa mère, puis sa belle sœur quand leurs maris respectifs ne leur prêtait aucune attention. Toujours cherché à réconforter plutôt qu’à juger ou donner des conseils. Madrig n’a encore jamais rien entrepris de lui même, si ce n’est parfois entamer une discussion quant il a vraiment besoin de demander quelque chose. Cette attentisme est fréquemment agaçant pour son entourage, sauf quand on a besoin de lui car ça le rend très disponible.

Il a toutefois pris une décision : partir de la ferme et trouver les réponses aux questions que ses années de passivité ont su faire naître en lui.

L’histoire de Madrig est tout ce qu’il y a de plus anodin si on ne regarde que les faits. Et pourtant, tout semble d’une façon ou d’une autre l’avoir mené au départ de la ferme, où il quitta ses parents, son frère, sa belle sœur et son neveu – de 9 mois.

Second fils d’une famille d’agriculteur, le père était ravi d’avoir un troisième homme en devenir qui pourra l’aider avec les champs et le bétail, et sa mère était un peu triste de ne pas avoir eu la fille dont elle rêvait pour lui apprendre à coudre et à s’occuper du foyer. Son grand frère, Dratin, de deux ans son aîné, ne semblait voir dans le nouveau né qu’un être qui lui volait l’attention de ses parents. Aussi, dès son plus jeune âge, Madrig a cherché à être utile, tendre et discret, pour satisfaire les exigences des trois autres membres de sa famille.

Seulement, en grandissant, ces qualités, maladroitement appliquées, ont fini par devenir des travers : il passait pour un fayot qui cherchait à être le favoris de ses parents pour son frère, il manquait de virilité et de caractère pour son père et seule sa mère semblait l’affectionner véritablement. Aussi, dès ses 7-8ans, Madrig partait seul dans les champs, puis quand il en trouva le courage, en foret.

C’est là qu’il rencontra le plaisir d’être au milieu de la flore et de la faune, d’abord entouré par les blés et les animaux de la ferme, puis les arbres et les plantes, les insectes et les petits mammifères. Bien qu’il se fasse fréquemment grondé et punir quand il rentrait tout sale, dès qu’il en avait l’occasion, il retournait dans ce monde qui n’appartenait qu’à lui. Il le voyait évoluer tout doucement : l’air était de plus en plus frais, le sol était de plus en plus humide se nappant feuilles et les animaux de moins en moins présents. Puis quand il se remit peu à peu à faire jour plus longtemps réapparurent les écureuils et les mulots, rééclatèrent les chants des oiseaux avec ceux plus menus des oisillons et la verdure naquit au milieu de se monde auparavant morne.

Bien qu’il était le cadet de sa famille, Madrig apprenait bien plus sur le cycle de la vie et de la nature que ce que son père enseignait à Dratin. Certes, l’aîné apprenait à quelle période il fallait semer le grain et comment aider une vache à mettre à bas, mais il ne voyait pas à quel point chaques êtres vivants avaient besoins les uns des autres pour vivre et quelle était l’harmonie qui s’en dégageait. Madrig prenait le temps d’observer quel animal se nourrissait de quelle plante, ainsi que comment ils échappaient à leurs prédateurs. Il admirait l’agencement des arbres et des plantes pour y trouver une certaine logique, en fonction de comment s’écoulait l’eau sur le sol et de comment le soleil éclairait ou non chaque zone.

À ses 11ans, il proposa à son père de faire paître son bétail plus en amont d’une colline et lui disait d’attendre encore un peu avant d’aller semer. À ses 12ans il demanda à son père de couper un arbre plutôt qu’un autre pour moins déranger la forêt et il alla aider certaines femmes du village à récolter des plantes en sachant parfaitement où les trouver. On lui enseigna alors les bienfaits de chacune d’entre elles et comment les utiliser, et il enrichit les connaissances du village en leur expliquant à quels moments les animaux s’en servaient.

Ces partages firent le bonheur de sa mère : enfin son petit se mettait à communiquer et à tisser des liens avec les membres du village. Certes, les femmes, mais tout de même ! C’est ainsi que se déroula tranquillement la vie du petit de la ferme, entre le travail dans les champs, les discussions et les courses pour les femmes du village et ses escapades dans la nature, et ce jusqu’à ses 15ans.

Ça faisait deux mois déjà que son frère s’était marié avec la fille du boulanger, Estère, qu’il courtisait déjà depuis un moment, quand ses parents lui firent comprendre que lui aussi il devait commencer à penser au mariage. Au contraire de son frère, qui avait toujours été intéressé par les filles pour leur féminité, Madrig les avait fréquenté parce qu’il parlait tisane avec leurs mères, et si les mères appréciaient l’adolescent pour les services qu’il leurs rendait, il leur semblait inconcevable qu’elles le marient à leurs filles. « Toujours dans la lune », « pas assez à la maison », « pas vraiment fiable »… D’autant qu’il était bien clair que Madrig ne serait jamais le propriétaire de la ferme ; un homme sans revenu ni sans sa propre demeure n’était pas un bon parti.

C’est à cette période que sa mère se renferma, car ça l’attristait de voir que son petit risquait de ne trouver personne. Elle essaya de l’amener aux villages environnants pour en parler avec des connaissances, ou même à la ville, mais son désintérêt pour ces dames ainsi que son caractère ne lui firent essuyer que des refus – ce qui n’était pas pour lui déplaire. Mais sa mère elle désespérait de plus en plus, à en sangloter le soir, ce qui lui valait des remontrance d’autant plus grande du coté de son père. Déjà qu’il avait la main leste quand il était de mauvaise humeur…

Tout s’arrangea quand sa belle sœur, Estère tomba enceinte, l’attention de sa mère étant accaparée par cette nouvelle naissance à venir. Et étonnamment, celui qui s’éloigna de la maison ne fut pas Madrig, qui se mettait à revenir au foyer prendre soin de sa famille, mais Dratin, qui semblait mal supporter l’idée d’être père. La grossesse n’était pourtant pas simple, Estère avait fréquemment de la fièvre et les femmes du villages ne cessaient de lui trouver de nouveaux symptômes inquiétants, ce qui rajoutait à l’angoisse de Dratin.

Madrig était quand à lui encore plus rêveur qu’à l’accoutumé. Il passait de longs moments à écouter Estère respirer, à lui prendre le pouls et à vérifier sa température, puis il disparaissait quelques heures et revenait avec de quoi faire une concoction ou un baume, qui apaisait les symptômes de sa patiente un temps, puis quand ils évoluaient dans une nouvelle direction, il refaisait de même. Parfois, il restait 3 jours sans rien faire d’autre qu’à l’observer, sans rien lui donner de plus. Il se battit même contre sa mère pour l’empêcher de lui donner à manger en lui disant qu’un jeûne était nécessaire durant un jour. Il la fit taire lorsqu’il hurla, peut être pour la première fois de sa vie

- Bon sang, mais écoute la forêt !

Cette exclamation figea sa mère, et son père, assit dans son fauteuil, écarquilla les yeux. Une sorte de crainte naquit en eux. Ils avaient des doutes, et leur fils les avait fait s’envoler. Ils le laissèrent s’occuper de la fin de la grossesse d’Estère, sans s’interposer. Les femmes arrêtèrent de visiter la future mère. Ils se retrouvèrent fréquemment à deux durant les semaines qui menèrent à l’accouchement.

Il fut long, le bébé ne se présentait pas par la tête, il fallut de multiples manipulations et des heures de labeur pour qu’enfin un crie, accompagné d’un soupire de soulagement à l’unisson par toute la maisonnée. Dratin posa une main sur l’épaule de son frère et lui souffla un :

- Merci

Quelques mois plus tard, le temps de faire ses préparations et de s’assurer que l’enfant et la mère ne risquait plus rien, Madrig quitta le village en quête d’enseignement et d’une place qui lui sera propre.

Alors là, plein !!!!
Court terme-moyen terme : trouver un mentor ou du moins un moyen d’apprendre, parce que c’est pas tout de partir à l’aventure, mais n’apprendre que de façon empirique parce que la « forêt te parle », ça doit avoir ses limites. Donc pour l’instant voyager dans divers lieux, les étudier, voir ce qu’il a à en apprendre et enfin, OH GRAAAL, trouver quelqu’un ou plusieurs personnes à même de l’aider, sinon il risque de continuer sa quête initiatique longtemps (en même temps, c’est cool comme RP de faire son parcours!)
Long terme : étudier la lycanthropie / thérianthropie parce qu’une maladie qui permet de devenir à moitié animale, pour un bonhomme comme Madrig, c’est assez intrigant (pour l’instant il n’en connaît que ce qu’il sait des légendes) et que ça lui semble une piste pour comprendre son lien à la nature, voir même si ils n’en ont pas un autre qui serait complémentaire. (désillusion ou non au bout du chemin ? On verra )