Comment me décrire avec justesse. Je dirais, dans un premier temps, que je suis un être sensible et pensant. Conscient de soi et des autres. Je sais quels sont mes atouts mais aussi mes défauts. Vous savez, lorsque l'on dépasse les dix milles ans, on finit par relativiser sur pas mal de choses. Par exemple, avant je ne parvenais pas à tolérer les nains. Et bien aujourd’hui figurez vous que ça n’a pas changé. C’est dingue non ? En revanche je n’ai plus de scrupule à les tuer ou encore à leur payer un verre. Ce n’est peut être pas un bon exemple.
En terme clair, je suis quelqu’un qui a des principes. Pour moi il y a deux catégories d’individus. La noblesse elfique et les autres. Les elfes noirs, les elfes des glaces, les elfes sylvestres, les nains, les humains, les naga etc etc toute cette racaille ne devrait avoir le droit de vivre que dans le caniveaux. Nous autres, Hauts Elfes, sommes ce qu’il y a de mieux en ce monde. Magie, culture, politique, la guerre, l’artisanat … etc. Nous devrions être adoré et vénérés par le commun des mortels. Au lieux de cela on se permet de décider sans nous avoir consulter. Je ne comprends pas comment est-ce qu’on en est arrivé là.
Alors je sais ce que vous allez dire, que je suis excessif, raciste, suprémaciste, peut être même m’accuserez vous d’avoir un discours provocateur et xénophobe. Je vous répondrais alors que c’est entièrement faux ! Moi même je suis quelqu’un de très ouvert aux autres races. Je pense juste qu’un minimum de respect et d’obéissance ce devrait d’être observé à l’égard des elfes de ma qualité. Par exemple, je suis bisexuel (oh ça va ne faîtes pas cette tête) et xénophile. C’est à dire que je suis tout aussi susceptible d’accueillir dans mon lit un elfe qu’un naga ou un loup-garou. Je ne suis pas proxénète par contre, alors ne me poussez pas à bout, s’il vous plaît.
Pour ce qui est de mon caractère, je suis quelqu’un de solide, mentalement, je suis capable d’observer les pires horreurs (souvent j’en suis à l’origine d’ailleurs). Je sais conserver mon sang froid, je suis patient et calme mais imprévisible et aux humeurs changeantes, presque excentriques de temps en temps. Je suis très sociable mais très manipulateur. Je suis ambitieux et possessif, calculateur et pas vraiment digne de confiance. Enfin, c’est ce que l'on m’a dit un jour. Moi même je pense être proche de la perfection. Je suis aussi courageux mais prudent. Je ne suis pas paranoïaque mais sans être confiant non plus.
Je suis quelqu’un qui est aussi curieux et très cultivé. J’aime l’art et les cultures. Je suis un passionné de littérature et plus encore de recherche magique. C’est un domaine dans lequel je passe toutes mes journées. Je suis moi même un sorcier, autrefois puissant. J’estime que la recherche magique est ce qu’il y a de plus important pour moi. Je ne manque jamais, je dis bien JAMAIS une occasion d’approfondir ma science et ma maîtrise des arcanes. Je n’ai pas de scrupule non plus à bafouer les lois morales de la magie. J’use de la nécromancie, de la magie des âmes ou des esprits à ma guise et pour mon seul intérêt.
D’un autre côté j’ai horreur que l’on me manque de respect, que l’on me vole mes travaux ou que l’on s’approprie mes réussites. Je ne suis pas d’un tempérament agressif, et généralement je me contente de serrer les dents. On a toujours une occasion de se venger. Je déteste le sable dans les chaussures, le vin coupé à l’eau et les nains bien sûr, mais pas autant que les fanatiques magocratiques sûrs et certains de savoir ce qui est bon ou pas pour les autres. Ces mages suffisant qui juge la qualité des travaux des autres alors qu’ils n’ont pas le quart de mon talent ni de mon génie ! Hum, pardon je m’égare.
Parfois, j’ai pu me montrer un peu élitiste de temps à autre. Légèrement méprisant aussi, cela m’arrive. J’ai peut être tendance à vouloir me glorifier aux dépens des autres. Mais je n’y suis pour rien, ou alors juste un peu. Mais vous savez à mon âge, les cicatrices du passé impactent beaucoup sur la personnalités. Certaines blessures ne guérissent jamais et suppures, vous condamnant ainsi à chuter dans un abysse. Pour certains, l’amour les sauves, celui d’une femme ou l’amour familial. Mais je crains qu’en ce qui me concerne, la solitude soit mon fardeau, et ce depuis bien longtemps …
I) Enfance et AdolescenceIl y a de cela 15 893 ans, j’ai vu le jour dans le Domaine de la Vallée de l'Ambre, dans une ville autrefois prospère: Mindon. C’était un endroit reculé, situé sur la carte au nord-ouest de Sylfaën. Fief ancestral de ma Maison, ma famille, les Anadéis. Cette Maison était plutôt ancienne déjà à cette époque. C'était une cité construite autour d’une très haute tour blanche, taillé à même la roche dans le morceau d'un immense promontoire rocheux. Mindon était connu pour la qualité du travail de ses artisans, ainsi que pour les nombreux érudits et artistes qui œuvraient pour embellir la ville. Les mines de fer et d’argents garantissait une prospérité économique et les magnifiques paysages eux apportaient leurs lots de visiteurs. Mindon était loin d’être une ville incontournable. Il existait alors bien d’autre cités, plus grandes et plus prestigieuses qu’elle. Mais à mes yeux, il n’existait pas d’endroits plus merveilleux.
Mon père se nommait Lindril et ma mère Manya. Le premier était un mage, influent et talentueux. La seconde était une sorcière puissante et respecté par ses pairs. J’avais aussi un frère cadet, Oron. Une famille aimante quoiqu’un peu distante et préoccupé par la politique et les intérêts personnels. Mon éducation allait en ce sens. Mon père m’a formé pour être un chef et un dirigeant. Ma mère elle pour être un sorcier et un comploteur. J’ai beaucoup appris de mes deux parents. Mon enfance à été tendre et insouciante. Mon frère et moi étions bon amis, particulièrement joueurs et espiègles. Plus d’une fois nous nous sommes amusés à entrer clandestinement pour voler des brioches dans les cuisines. Ou encore pour faire des farces en espérant vainement pouvoir échapper aux punitions qui s’en suivait automatiquement.
Avec l’adolescence, ça ne s’est pas arrangé. Cette fois j’avais fait une découverte de taille, la sexualité. C’était devenu une passion qui faisait ma joie et m’obsédait. Étant le digne fils du seigneur des lieux, j’ai eu l’opportunité de me faire la plupart des servantes et autres domestiques à notre service. Même les hommes m’attirait. Nous avions un esclave Orc assez massif qui aidait le palefrenier … et bien dite vous qu’il a eu plusieurs fois l’occasion de me monter dessus ! L’orc hein, pas le palefrenier.
Ah quand j’y repense c’était vraiment une belle période. Mon frère se formait pour devenir un guerrier, à cause de son manque de talent en magie, et moi je continuais mes études magique, pour de bon cette fois. J’étais devenu apte à comprendre les théorèmes et autres principes fondamentaux. En plus de cela je m’étais pris d’affection pour la forge, en particulier la forge des armes. Avec l’accord de mon paternel, le maître forgeron de Mindon accepta de m’enseigner les rudiments.
Mais vous vous en doutez, ce genre de climat ne dure jamais. Il ne suffit que d’un seul élément perturbateur pour que tout s’effondre.
II) La Magie et la NécromancieSi vous êtes historien vous allez comprendre ou je vais en venir. Si ce n’est pas le cas, allez dans la pièce d’à côté, il y a des bandes dessinés et du chocolat chaud.
En grandissant, je me suis trouvé un don pour la magie des âmes. Je me suis formé en ce sens et suis rapidement devenu quelqu’un d’incontournable dans le domaine. Bien que mon nom n’était pas connu, mes études elles l’étaient. Un bon ami à moi, le jeune mage Lenwe, qui était aussi mon amant, m’aidait dans mes recherches. C’était un maître en Télékinésie ainsi qu’en Chronokinésie. Sa puissance dans les Arcanes et sa capacité à progresser m’était bien supérieure. Il a fini par venir vivre chez nous, à Mindon. Grâce à lui, notre petite ville s’est vu doté de nouvelles infrastructures, des aqueducs plus performants, des fontaines magnifiques, des statues enchantés qui gardaient et surveillaient les rues. Mais malgré tout cela, Mindon restait une toute petite ville isolé.
Elle aurait pu grandir si seulement le destin l’avait permis. Je n’avais pas encore mille ans quand les Calamités ont fait leurs apparitions. En ce temps là mon frère passaient son temps à combattre les ennemis de la Maison Anadéis sur les champs de batailles. Moi je ne pensais qu’à étudier la magie en compagnie de mon amant.
Le premier drame fut la mort de mon père. Il a été littéralement pulvérisé par une de ces calamité, Umbra. J’étais présent ce jour là. Ma mère, en était presque morte de chagrin. Elle s’était enfermé dans les catacombes du château et n’en sortait jamais. Moi je suis devenu le nouveau seigneur de Mindon et mon frère a commencé à emprunter le chemin de la haine. Je ne pouvais rien faire contre cela.
Dans le sillage des Calamités, des horreurs sans noms avaient profité des carnages pour venir jusqu’à nous. Mindon a souffert de ces horreurs. Monstres, créatures obscures, malédictions et soifs de sangs.
Umbra ravageait les terres et la forêt, les arbres dépérissaient. Notre si belle ville, nos magnifiques paysages ont petits à petits commencé à mourir eux aussi. Le vert et l’ambre on laissé place à la noirceurs et aux cendres. La forêt, autrefois lumineuse, est devenu sombre. J’ai pris peur et j’ai prié ma mère de m’aider. Mais elle avait déjà changé. Quand elle est ressorti des sous-sols, elle n’était plus la même. Elle s’est lancé contre les Calamités et est morte à son tour. Quand j’y suis descendu, j’ai compris instantanément.
Ma mère avait invoqué un Démon majeur. Une vision cauchemardesque s’était offerte à moi. Une porte gigantesque taillé dans le roc ouverte sur le néant, avec des bras immenses qui tentaient, en permanence et par centaines, de briser les sceaux magiques gravé tout autour de la porte.
En fouillant dans les affaires de ma mère j’ai trouvé des notes. Des livres, ses recherches et son savoir dans ce nouveau domaine qui s’offrait à moi. J’avais enfin l’opportunité d’agir et c’est ce que j’ai fait.
J’ai commencé à me plonger dans cette étude. Je me suis mis corps et âme à apprendre et comprendre les arcanes de cette magie et j’ai fini par faire un pacte. Le Démon immense et surpuissant promis de faire de moi un être assez puissant pour vaincre les Calamités, en échange de quoi je m’engagerais à payer au prix le moment voulu par le démon. J’étais naïf et inconscient de la réalité. Mais sur le moment je n’y avais pas pensé.
J’ai nommé le démon : Ilfirin, « celui-qui-ne-peut-pas-mourir ». Un terme approprié du fait de sa nature démoniaque et de sa puissance obscène. Bien qu’étant versé dans la magie des âmes, le Démon m’informa de mon potentiel dans les arts nécromantiques et dans la magie des esprits. C’est lui, qui entreprit de me former. Suivant avec assiduité les leçons de mon maléfique mentor, j’ai petit à petit succombé aux arts interdits de la Magie Noire. Le Démon ne m’offrit aucun don, seulement des connaissances et la pleine maîtrise de mon potentiel. Au fil des décennies, je suis devenu autre chose. Mon pouvoir a grandit et s’est étendu.
Entre temps, les Calamités avait été vaincus par un puissant archimage … pff, un parasite oui ! Ce gars est même devenu Roi des Elfes ! Mon frère avait également participé. Il en avait tiré une grande gloire. Moi de mon côté j’étais devenu le mauvais seigneur à cause d’un domaine en perdition. Oron décida de vivre au sein de la Garde Zéphyr. Moi de mon côté je n’avais plus que des ruines et des cadavres.
III) Le Seigneur de la Mort et le piège du DémonQu’importe. J’ai continué à progresser sur la voie de la mort, c'était difficile parce qu'il n'existait aucun ouvrage ni aucun antécédent dans la matière, la Nécromancie c'était quelque chose de nouveau. Il m’a fallu du temps pour progresser. Petit à petit j’ai été oublié. Mon frère avait son propre domaine tout près d’Endorial, la capitale. Moi je me cantonnais à Mindon, la verrue, la cité de pierre noircie par les arbres corrompus.
Avec la chute des Calamités, mon pacte avec le démon m’était apparu légèrement inutile. Mais un contrat avait été signé et devait être respecté. Qu’importe si Umbra et les autres avaient disparus, Moi je restais là. Abandonné par tous. Même mon amant, Lenwe, avait fini par me quitté.
Dans mon donjon, j’avais fini par recruter des peaux vertes. J’ai acheté des esclaves et j’ai fait venir des êtres peu recommandables. Des sorciers, des mercenaires, des orcs assoiffés de pillages. Je tuais des elfes pour qu’ils servent de cobaye et pour les ressusciter ensuite. C’est ainsi que ça a commencé. Depuis la tour maudite de Mindon, j’ai réfléchi et observé mon domaine … pourquoi me contenter d’une ville maudite, quand je pourrais avoir un royaume ?
J’ai complètement revue ma cité. À moitié en ruine depuis l’époque d’Umbra, j’ai transformé la cité en une nécropole fortifié. Autour de la Porte du Démon, dans les sous-sols, un temple fut aménagé et tout un labyrinthe souterrain pour y parvenir. En surface de hautes murailles protégeaient ce qui était dès lors des centres de recherches, des bâtiments abritant des cadavres et autres monstruosités. La Tour Blanche est devenu un nexus de puissance nécromantique, absorbant la magie pour la redistribuer dans toute la nécropole.
C’est dans cette Tour, autrefois palais de la Maison Anadéis, que je vivais. Là j’ai créé les premiers morts-vivants, des squelettes, des golems de chairs qui n’avaient rien de naturels. J’ai étendu mon pouvoir aux plantes et aux animaux. J’avais toute une forêt à proximité ! Rapidement, les terres de Mindon ont commencé changés. Je m’étais amusé à piéger les âmes de sujets d’expériences pour les enfermés dans des arbres, des animaux. Résultat toute la nature environnante était devenu consciente, malfaisante, rancunière envers toute formes de vies. Et j’étais lié à elle. A mesure que la corruption gangrenait la forêt, mon pouvoir augmentait. Après les arbres, ce fut le tour des loups, des ours, les renards et les cervidés, rongeurs, lapins, écureuils. Les marmottes, les taupes tout y passait. Ces créatures mortes ne continuaient à exister que grâce à moi. Depuis cette époque, le Val d'Ambre est devenu le Val d'Ombre. Mindon elle qui en cette époque lointaine était surnommé la Tour blanche, était devenu la Tour Maudite en référence à la corruption qui gangrène tout ce qui vit sur ces terres.
Petit à petit, j’ai réuni des disciples. C’est là que j’ai commencé à devenir dangereux, et visible. Les sorciers qui apprenaient de moi, ma magie et ma nécromancie, ont à leur tour apprit aux autres ce qu’ils avaient acquis de moi. Bien que cela m'était utile parce qu’une communauté de mages noirs s’est rapidement formé à Mindon et afin de récompenser les plus fidèles d'entre eux, je les ai transformé en liche, processus incroyable qui leur permettrait de me servir avec plus d'efficacité encore. Mes travaux ont petit à petit évolués. Je me suis attaché à quelque chose de moins matériel. Enfin, je me suis tout de même amusé à piéger des âmes dans des statues. C’était malgré tout très utile. Personne ne soupçonne une statue, même si elle porte un couteau dans sa main. À Mindon, quand on dit que les murs ont des oreilles, c’est à prendre au pied de la lettre. Bref, je m’égare, on va abréger parce que sinon on y sera encore demain.
Pour résumer un peu, pendant les deux milles ans qui ont suivit la chute des Calamités. J’ai progressé dans les arts interdits de la Magie noire. La Nécromancie, magie des âmes et des esprits, j’étais devenu un maître absolu dans la matière. Innovant sur pas mal de sujets, surtout pour la Nécromancie, je me suis même attiré des cultistes et des adeptes, j'ai façonné des artefacts de grandes puissances magique et des armes tout aussi dangereuses. A grand coup de morts-vivants, de mercenaires et d’orcs manipulés par magie, j’ai commencé à mettre le bazars dans les forêts elfiques. En ce temps là, personne ne savaient ce qu'était la nécromancie, on n'y avait encore jamais été confronté. Résultat les morts-vivants faisaient des ravages et la pathétique Garde Zéphyr avait bien du mal à gérer la situation.
Alors que les grandes maisons hauts elfes avaient bannis les elfes impurs nouvellement apparus, moi de mon côté je commençais à commettre des massacres avec mes armées maléfiques. Étonnamment cela n’a pas fait grand bruit. Mon frère est venu me voir nous nous sommes disputés, naturellement. Quand il est revenu, il était à la tête d’une armée, bien vivante elle. Et comme de par hasard, j’étais en train de réaliser un rituel majeur qui m’aurait permit de devenir le Sorcier Suprême que je rêvais alors de devenir.
Mes adeptes étaient tous occupés dans le rituel. Oron a toujours été doué pour la guerre. Il n’a aucun talent magique, il ne la comprend pas tellement. Mais là il était doté de puissants mages, il y avait même Lenwe, cet ignoble traître. Ensemble ils n’ont fait qu’une bouché de mon armée de morts vivants. Ils ont nettoyé la Tour et ont finit par atteindre le Temple de la Porte. J’étais allongé alors sur l’autel. Au dessous des immenses bras du démons qui agitaient leur magie. Les sorciers psalmodiaient leurs paroles impies pour m’aider. De mon côté j’étais dans l’au delà. Hors de mon corps. Pensez vous que mon frère aurait pu m’attendre ? Patienter le temps que je revienne ? Non ! Et pire encore, c’est à ce moment là que Ilfirin à décidé de me trahir ! J’étais à deux doigts d’atteindre la puissance et l’ascension !
Le Démon, comme cela avait été stipulé dans notre contrat, à décider du prix de notre accord et s’en est emparé. C’était toute ma puissance magique. Tout ce que j’avais accompli jusque là. Grâce à moi, le démon s’empara des âmes de tous les sorciers qui m’avait servi jusqu’alors. Il s’empara aussi de leur puissance et de leurs énergie vitale. Il prit possession de Mindon et de toutes les terres qui furent mienne.
Quand les mages qui accompagnaient mon frère ont brisés le rituel et répandu le sang sur le cercle magique, la magie qui me soutenait disparu. J’ai réintégré mon corps mais je suis resté dans un profond coma.
De leurs côté, les mages et Lenwe ont enfermés le Démon Ilfirin, à défaut de pouvoir le tuer. Ils l’ont scellé le Temple puis ils m’ont enfermé au sommet de la Tour de Mindon. Ils m’ont soumis à un charme pour me maintenir en vie.
J’ai attendu là, pendant des siècles, des millénaires. Pendant presque treize milles ans je suis resté enfermé au sommet de ma propre demeure. Je n’avais pour seul serviteur qu’un golem de pierre, enchanté par Lenwe. Il avait pour mission de me faire à manger. C’était un geôlier incorruptible. Prisonnier dans une seule et unique salle coupé de toute magie, je ne pouvait qu'observer une forêt obscure et profiter d’une bibliothèque bien trop petite à mon goût.
Mais un beau jour, j’ai entendu quelque chose. Une clé dans une serrure. Cela m'a tiré de mon sommeil. Un elfe se tenait là, c’était un Haut Elfe. Il était très étonné de me voir là. Il se nommait Osanwe et était un fils de la Maison Anadéis.
J’ai appris que bien des années avaient passés. Le monde avait changé et moi je n’étais plus rien. Du sorcier que j’étais jadis il ne me reste que le savoir. Les puissants artefacts magique que j’avais créé ont été pillés, dispersés aux quatre coins du monde. Mindon avait été une belle cité, un domaine grandiose et fastueux. Aujourd’hui ce n’est plus qu’un domaine secondaire, isolé. La Maison Anadéis s’était installé depuis longtemps à Endorial. Laissant l’antique Tour sans habitant, bien que toujours entretenu.
IV) Le Fantôme du passé.Après m’avoir enfermé, mon frère avait détruit toutes traces de mon existence. Mon nom, mes travaux. Tous mes disciples ont été traqués et assassinés. La moindre personne m’ayant servi, volontairement ou contrainte magiquement avait été exécuté. Il avait réduit Mindon en cendre et l’avait reconstruit telle qu’elle était du temps de nos parents. Avec le temps la végétation n’a épargné que la Tour et les quartiers d’habitations.
Aujourd’hui, plus personne ne connaît mon nom. Personne ne sait ce qu’il s’était passé ici. Ceux qui le savaient et l’ont oublié. J’ai voulu me venger de mon frère, mais j’ai appris que quelqu’un d’autre s’en était chargé à ma place. Lui et ses fils avaient été assassinés, peu de temps avant mon éveil. Le jeune Osanwe, alors nouvellement nommé patriarche de la Maison Anadéis, a pu récupérer sur le corps de mon défunt frère, un clé. Il ne savait pas ce qu’elle ouvrait. Alors il a cherché … et m’a trouvé moi.
Lorsqu’il a vu à mon doigt l’anneau perdu des Anadéis, chevalière de notre Maison, il m’a immédiatement reconnu comme son seigneur et m’a transmis son autorité. Je me suis retrouvé à la tête d’une famille disparate. Les Grandes Maisons Hauts Elfes ont reconnu mon identité et mon âge vénérable lorsque je me suis exprimé. J’ai réussi à les convaincre que j’avais été piégé dans le donjon familial. Il n’y avait plus aucun témoin de mon histoire. Tous avait périt. Qu’ils soient décédés de maladies, empoisonnement, accidents, assassinat. Lenwe s’était suicidé en se jetant du haut d’une fenêtre. Il ne restait plus personne et je me suis mis à douter … et si c’était là l’œuvre de Ilfirin ?
Il détient mon pouvoir. Le Démon est toujours enfermé dans les ruines enfouis du Temple de la Porte, sous la Tour. Mindon est redevenu le siège de la Maison Anadéis. Les anciennes mines ont été rouverte. Mais le domaine est hanté et je n’ai plus le contrôle sur les monstruosités qui peuple la forêt. Je ne suis plus le maître de la mort et en ces lieux, plus personne ne me crains. Les arbres millénaires que j’ai créé, les monstres qui errent dans la nuit, les statues qui me toisent quand je passe dans les couloirs. Ils ne m’obéissent plus. C’est Ilfirin qui les contrôles. Et « Celui-qui-ne-peut-pas-mourir » m’observe depuis sa prison que je maintient fermé et dissimulé aux yeux de tous.
Il ne peut pas agir contre moi. Notre pacte est toujours en vigueur, les Calamités vivent toujours et je n'ai pas la puissance nécessaire à leur destruction. Il ne m’a pas arraché mon âme, il n’a pas eu l’entièreté de mon pouvoir et je ne suis pas mort, contrairement à ce qu'il aurait voulu, hélas il a surestimé mon frère. De mon côté j’ai toujours le savoir. Il me manque plus que de retrouver mon antique puissance à force d'entrainement et de pratique. Et dès lors, je me vengerais de cette créature soit disant immortelle. Je vais purifier le Val d’Ombre de l’influence du Démon et je vais prouver au monde que rien ni personne ne peut échapper à Zanthiar Anadéis.
Il y a plus de dix millénaire, ce nom était celui d’un monstre. Il a corrompu, perverti et détruit. Aujourd’hui, je suis revenu et les vivants vont payer pour mon humiliation !
- Spoiler:
Illustration du Démon Ilfirin, "
Celui-qui-ne-peut-pas-mourir"