Ma très chère fille,

Voilà bien des lunes maintenant que je m'inquiète pour toi. Tes publications m'inquiètes au plus au point. Est-ce cela que Léonis et moi t'avons léguer? La haine, le ressentiment, la vengeance, voilà bien desmots que jamais je n'aurais utilisé pour ta personne et voilà que tu m'y obliges.
Je sais que ta Foi est grande et que ce qui s'est passé à la Tour Noire dépasse l'entendement, mais ait pitié du coeur de ta vieille mère et écoute ses conseil qui t'ont déjà été précieux. Le Dragon Noir ne veut que la paix pour ses enfants, toi et les soeurs Macarons sont pourtant en train diviser une partie de la Tour Blanche, je ne le ressens que trop bien.
Pour l'Amour de ta mère, oublie un instant tes propos belliqueux et fait une chose pour moi. Depuis longtemps les Adeptes de Morkez gardent un oeil sur les Apôtres qui apparaissent et disparaissent. Il se trouve que je sais où se situe l'Apôtre du Sacrifice. Va-t-en la voir, je suis sûre qu'elle éclaircira ta vision et allégera ton coeur. Son nom est Harpinis Cygnus, elle se cache sur Wystéria depuis des années maintenant. Tu trouveras l'une des nôtres à l'hôpital de cette île, elle te guidera vers elle.
Ces informations ne sont pas sensées sortir du cercle des Haut-Prêtre, voilà pourquoi je t'envoie cette lettre par un moyen détourné.

Prend bien soin de toi et reviens nous entière,
Ta mère qui t'aime plus que tout,

Elena Faeron


C'est ainsi que Cylicia prit la mer pour l'île de Wysteria, persuadée d'y trouver des réponses au peu qui lui restait d'interrogations. Le plus gros point noir dans sa quête, c'était de toute évidence cette lettre qu'elle venait de recevoir. Jamais elle n'aurait cru décevoir ainsi sa mère. Pourtant, elle avait fait tout ce qu'elle pouvait pour le bien et la sécurité d'autrui. Il était clair que la Tour Blanche ne faisait pas éloge de ses activités bienfaitrice, mais de là à ce que sa propre sa mère la prenne pour un monstre  il y'avait tout un monde. C'était bien le problème avec la Tour Blanche, trop recluse sur elle-même et dans ses enjeux interne si bien qu'à présent elle était mieux vue à Stellaraë que chez elle.

Le voyage jusqu'à l'île s'était bien passer. Les Pirates, loin d'être aussi sanguinaires qu'elle l'avait imaginer, les avaient laisser tranquille contre une modeste rançon. Il fallait bien que chacun gagne sa vie après tout et c'était leur territoire. Une fois les pieds sur Wystéria, il fallait encore traverser la jungle. Heureusement, les commerçants avec qui elle voyageait avaient l'habitude du trajet et, bien qu'armés jusqu'aux dents, ils n'eurent pas à se servir de leurs armes. Cylicia arriva enfin à l'hôpital dont sa mère lui parlait, ne perdant pas une minute en attitude touristique.

Des blessés, des malades, de la souffrance en somme, voilà ce qu'il y'avait dans cet hôpital. On se serait cru en temps de guerre. Cette île était elle si dangereuse? Notre héroïne qui avait eut la chance de passer aux travers de ses multiples dangers en doutait, chose périlleuse lorsque l'on connait bien cet endroit. Si la faune était moins agressive que dans l'épreuve folle qu'elle passa dans la savane, chacun de ses représentants étaient bien plus fort et plus dangereux. Enfin, perdue dans les méandres de l'hôpital, notre héroïne recherchait le seul indice dont elle disposait : un physique élancée et une paire d'aile blanches. Une bonne vingtaine de minutes passa sans aucuns résultat, pour finir une infirmière vint lui demander :

- Vous cherchez quelque chose?

Cylicia lui sourit et lui répondit :

- Oui, je cherche une Stryge qui doit travailler ici. Enfin, normalement...

Le regard inquiet de l'infirmière devint alors radieux.

- Ah vous parlez de Phoenicia? C'est son jour de repos aujourd'hui, revenez demain matin!

La Purificatrice remercia poliment cette demoiselle et s'en alla trouver un logis où passer la nuit. Tout cela était bien étrange mais, au final, elle avait toujours rêver de voir cette île. C'était, dans son esprit, la dernière étape de son pèlerinage, bien avant que sa mère ne l'enjoigne de s'y rendre. Ne restait plus qu'à trouver la fameuse Harpinis, chose qui allait demander bien des efforts à notre candide heroïne.

Le lendemain elle se présenta donc à l'hôpital à la première heure mais, avant même qu'elle ne franchisse les portes, celle qu'elle se doutait être Phoenicia vint jusqu'à elle d'un aire presser. Elle l'a prise par le bras et lui dit :

- C'est vous, enfin, suivez moi...

Sans trop comprendre ce qu'il se passait, Cylicia se rétractait, ayant l'impression d'être tombée dans un piège de la Tour Blanche.

- Comment savez-vous qui je suis? Dit-elle alors en détachant le bras de l'infirmière.

Celle-ci avait un air étrange, elle semblait avoir des notions d'ingénierie avancée sans trop spécialement maîtriser l'énergie bleue. Etrangement, ses cheveux aussi étaient également blancs, et le tatouage sous son oeil gauche représentait bien la dévotion qu'elle avait envers son métier.


- Je ne vous veux aucun mal, répondit l'infirmière. Suivez moi vous dis-je! Je vous jure sur le Grand Dragon Noir que la Tour Blanche n'est pas encore au courant des raisons de votre venue...

Cylicia finit par se laisser convaincre. Si Phoenicia était au service d'un ordre religieux, jamais elle n'aurait osée juré si simplement sur Morkez en face d'un stryge. Elles finirent au bout d'un moment par se retrouvé à l'orée de la jungle.

- Mais enfin, fini par dire Cylicia, que se passe-t-il ici?!

Tout ce flou ne lui disait rien qui aille. Déjà quand les choses étaient claires elle avait tendance à se retrouver dans les pires situations, ce n'était évidemment pas de son goût de ne pas avoir toutes les clés de ce mystère.

- C'est l'Apôtre qui m'envoie vous conduire à lui...

Cylicia, toujours aussi surprise, était au moins quelque peu rassurée. C'était peut-être sa mère qui avait organisée tout ça.

- Ah bon, voilà qui me rassure... Et où est-elle au juste?

- Dans l'antre des Wyvernes...

Sur le chemin de celui-ci, Phoenicia lui expliqua tout. Elle était effectivement au service de l'Ordre du Sacrifice, chargée de garder un oeil sur l'Apôtre. Mais très vite, au bout de quelques discutions avec cette dernière, elle avait commencer à jouer double jeu. Sa Foi l'avait rattrapée devant la grandeur de l'Apôtre et la vision de la Tour Blanche était devenue pour elle secondaire. Une seule mission cependant lui avait été confier par Harpinis : Attendre la venue d'une Stryge Blanche en ce jour précis qui viendrait pour l'a trouver et la guidée jusqu'à elle. Cylicia était, de toute évidence, loin d'être le seul pantin des Dieux.

Les deux stryges avaient miraculeusement survécu à leur traverser de l'antre des Wyvernes. Harpinis Cygnus les avaient sauvées in extremis de ces créatures malfaisantes, faisant démonstration de ses pouvoirs terrifiants. Il s'agissait d'une jeune femme dans la vingtaine, les cheveux noirs et habillée très luxueusement. Une infiniment longue robe dorée traînait derrière elle tandis qu'elle était coiffée d'une espèce de couronne ailée exotique. Dans sa main, un sceptre de grande envergure dans les mêmes tons.

Après avoir récupérer les éléments les plus précieux sur la carcasse de la créature, les deux femmes suivirent l'Apôtre du Sacrifice jusqu'à son repaire. C'était un endroit plutôt fantasmagorique, creusé à même la roche, à mi chemin entre la plus grande sobriété et le luxe le plus faste. Celle qui prétendait être l'Apôtre et qui était dépourvue d'ailes se mit alors à monter sur un étrange trône d'or surélevé et garnit d'ailes du même métal précieux. Une fois installée, elle regarda de haut ses deux invités qui se demandaient bien quel allait être la suite des événements.


- Ainsi, il s'agit d'une Purificatrice... Il faudra régler certaines choses auprès de l'Ordre, Phoenicia.

L'infirmière mit le genoux à terre et, tête baissée, et acquiesça de la sorte :

- Oui grande Apôtre, ce sera fait.

Cylicia, un peu surprise par tout ce qu'il se passait avait bien des questions en tête, mais fini par simplement dire :

- Ma mère, Elena Faeron, m'a envoyer vers vous dans l'espoir que vous pourriez me guider. Apparemment, vous en savez plus que moi sur ce qui se trame mais tout ceci ressemble à une mauvaise farce. Vous n'êtes même pas une Stryge!

L'Apôtre sourit et se leva finalement de son trône. Descendant les marches une à une, elle s'expliqua à Cylicia comme si s'agissait d'une idiote.

- Pauvre enfant, tu es encore si jeune et si naïve... Tu as tant souffert, pour si peu de résultats, cela ne m'étonne en rien que tu sois celle qui devait arrivée ici.

Cylicia commençait à s'énerver. Jamais elle n'avait regretter le moindre de ses actes charitables, la moindre de ses souffrances. L'air hautain de l'Apôtre lui tapait sur le système.

- Et que savez-vous au juste?! Là, au fond de votre grotte à jouer de vos grands airs, vous me semblez plus être une originale qu'une Apôtre. Est-ce la l'ampleur de votre Sacrifice, se terrer en attendant la mort?

Harpinis était arrivée à hauteur de Cylicia et apposa sa main sur sa joue.

- Non mon enfant, regarde et comprend.

Une vision s'imposa alors à Cylicia. Exactement comme cella qu'elle avait eue à la Tour Noire mais centrée sur la vie d'Harpinis. Tout était clair et flou à la fois, le temps semblait n'être qu'un tout compacte dans lequel toutes les souffrances de cette femme s'amoncelaient. Des ailes arrachées, des relations sacrifiées et puis, surtout, une tendresse infinie venue sans nul doutes du Grand Dragon Noir. Cylicia sorti de cette vision en sueur, ne sachant toujours pas ce qu'était au juste que la nature d'Harpinis mais bien sûre qu'elle était élue par Morkez pour de quelconques raisons obscures.

- Maintenant que les présentations sont faites, dit l'Apôtre avec un grand sourire, je vais vous expliquer pourquoi vous êtes là.

Elle alla se remettre tranquillement sur son trône tandis que Cylicia se remettait encore de ses émotions.

- Je m'attendais à voir une candidate plus sérieuse mais bon... Louons sa Grâce et sa grande Sagesse car le temps est venu! Oui, voilà longtemps que j'attends ta venue prophétique, Cylicia Condoris. Morkez m'a dit murmurer à l'oreille qu'il avait en notre sein façonnée son nouveau croc vengeur, une Stryge sans aucuns liens, débordante d'abnégation. Celle-ci sera comme l'oiseau sortant du nid, j'entends encore ces doux propos! Tu lui apprendras à voler jusqu'au zénith, à côtoyer comme toi l'antichambre des Dieux!

Tout cela dépassait complètement notre héroïne. Elle qui pensait simplement recevoir quelques conseils religieux, se faisait embarquer dans une aventure prophétique dont elle n'était pas même au courant. Ainsi, Harpinis allait donc lui servir de maître spirituelle? Pour Cylicia qui voulait se rapprocher de son dieu c'était une bonne nouvelle, mais quelque chose en elle ne cessait d'être effrayer. Vas-t-en Cylicia, vas-t-en! C'était sans doutes l'esprit innocent de son enfance qui résidait encore au fond d'elle-même. Mais avait-elle vraiment le choix? Depuis longtemps déjà elle était prête à tout sacrifier pour ce dieu.

Cela faisait exactement quarante-deux jours que Cylicia était auprès d'Harpinis. Durant cette période, elle ne cessa d'apprendre l'étrange magie divine du Sacrifice ainsi que de s'entraîner chaque jour contre les terrifiantes wyvernes. Cela avait été difficile mais notre héroïne n'avait aucun regret. Elle s'était améliorée et cela faisait d'elle une meilleure arme pour défendre ses convictions et sa foi. Aussi, la proximité et le savoir d'Harpinis, ainsi que ses pouvoirs, donnait à notre héroïne l'impression de se rapprocher de son dieu. La jeune Stryge se méfiait elle-même de cette impression par crainte de sombré dans le pêché d'orgueil. Elle devait rester lucide autant qu'elle le pouvait, ne serait-ce que pour compensé l'étrange comportement de l'Apôtre.

C'est d'ailleurs suite à une légère altercation avec celle-ci que cette dernière décida de faire passer notre héroïne à la prochaine étape. Vous excuserez l'auteur pour ce raccourci mais nous reprendrons le dialogue là où nous l'avions laisser.

- Et cette prochaine étape, quelle est-elle? Finit par dire Cylicia.

Elle avait, à raison, quelques craintes sur ce que lui réservait la suite de ce programme déjà riche en effort ainsi qu'en douleur. Après tout ce sang verser et ces os brisés, difficile tout de même d'imaginer pire que ce combat perpétuel contre les wyvernes. Harpinis commençait alors à tourner nonchalamment autour de Cylicia, comment pour l'inspecter ou la scruter de l'intérieur.

- Disons que je n'ai plus grand chose à t'apprendre... Du moins dans ta condition limitée... Mais il y'a néanmoins quelque chose que je peux faire pour toi... Dit-elle alors avec un sourire malicieux et en se replaçant devant elle. Je t'ai bien analyser moi aussi... Tu passes ton temps à te Sacrifier ma petite mais ce qu'il te manque c'est une perte réelle pour toi. La douleur, la souffrance, la mort même, qu'est-ce pour toi au juste?! Pure satisfaction de la subir à la place d'autrui, voilà ce que cela représente à tes yeux et voilà pourquoi tu devrais t'y prendre d'une autre manière pour acquérir la vrai épiphanie.

Jusque là, tout cela paraissait assez logique aux yeux de Cylicia. Même si comme tout à chacun elle était capable de souffrir physiquement, sa psyché était devenue tellement solide que seule la souffrance morale était pour elle un tribut digne d'être appelé Sacrifice. Tout cela était encore flou dans l'esprit de la jeune Stryge, du moins jusqu'à ce que l'Apôtre continue son exposée en enroulant tranquillement ses cheveux autour de son doigt.

- Si tu veux mon avis, tu devrais tuer Brendan... Tu l'aimes n'est-ce pas?

Qu'était-ce là que pour une farce? Les deux phrases, pourtant très simples, d'Harpinis avaient semées le chaos dans l'esprit de Cylicia. Si il n'avait pas été question de cette femme, elle aurait volontiers cru à une blague. Mais avec elle, malgré le ton léger qu'elle employait et sa façon de parler mystérieuse, rien n'était jamais vraiment une plaisanterie. La Purificatrice prit donc ses paroles très au sérieux et scruta au fond d'elle-même. Aimait-elle cet Humain? Qu'avait-il de plus qu'un autre? Rien, l'on pouvait même le considérer comme un malchanceux lorsqu'on connaissait son quotidien... Mais n'était-ce pas cela justement? Cela qu'elle aimait en lui et qui l'a renvoyait à elle-même pareil à un miroir. Brendan était, comme elle, un être en négatif. De ceux dont l'obscure destinée font ressortir leur lumière. De ceux qui ont été forgé par le Mal mais dont la matière première était restée pure.

- Oui, je l'aime, répondit finalement Cylicia alors que des larmes commençaient à couler de ses yeux.

L'Apôtre fut surprise de la voir ainsi chamboulée. Ses quarante-deux derniers jours, c'était une femme d'un autre calibre qu'elle avait apprise à connaître. Jamais elle ne l'aurait imaginée larmoyer de la sorte à cause de cet Humain.

- Allons, allons, tu vois bien que cette faiblesse causera ta perte, regarde toi...

Cylicia sentit alors la main d'Harpinis venir lui sécher les larmes alors qu'elle lui répondait :

- Et depuis quand l'amour est-il une faiblesse aux yeux de Morkez?

Mais elle avait dit cela plus pour se rassurer qu'autre chose car, comme elle, Harpinis savait très bien quels étaient ses idéaux profonds.

- Voyons Cylicia, pas à moi par pitié... Nous sommes des jouets mon enfant, entre les griffes de sa Divine Volonté... Les jouets n'ont pas pareilles attaches ma belle, tu le sais bien...

L'Apôtre s'éloigna alors que Cylicia faisait face à ce triste dilemme. Comme elle était dans une espèce de dénie étrange vis à vis de ses sentiments, le choc était plutôt important pour la Purificatrice. Elle avait depuis longtemps fait une croix sur sa vie amoureuse et celle-ci était venue la rattrapé au pire moment quand bien même elle aura tout fait pour l'enfuir au plus profond d'elle-même.

- Ce n'est rien, finit par dire Harpinis. J'irais le tuer moi-même, ce sera plus simple pour toi et, au final, ce sera bel et bien de ta faute. Si seulement ce malheureux n'avait pas croiser ta route...

On entendit alors que le glaive de Cylicia sortir de son fourreau, suivit du soupir de l'Apôtre.

- Je ne te laisserait pas faire Harpinis! Tout cela n'est que pure folie!

La concernée se mise alors à rire aux éclats, un loup se moquant de la menace d'un agneau.

- Dans ton état lamentable? Tu ne serais même plus capable de libérer un seul des prisonniers de la Tour Noire petite idiote!

L'Apôtre s'approchait tandis que Cylicia avait du mal à garder sa position de garde sans trembler. D'un côté il y'avait Brendan, de l'autre son mentor durant les dernières semaines qui venaient de s'écouler et qui lui avait tant appris. Cette dernière était capable d'abattre une wyverne d'un simple claquement de doigt, mais l'innocente Purificatrice ne pensait qu'au dilemme moral qui l'a tenaillait. Sans qu'elle ne puisse se décider à lancer la première attaque, ce qui aurait été sa meilleure chance, l'Apôtre arriva à quelques dizaines de centimètres d'elle.

- Tu n'es même pas capable de lever la main sur moi, comment ais-je pu croire que tu le ferais pour lui...

Elle leva ensuite la main et, en un instant, Cylicia fut propulser contre la parois rocheuse par un violent éclaire. Harpinis s'approcha alors de notre héroïne fumante et adossée contre la parois. Un mince filet de sang sortit de la bouche de cette dernière tandis que son mentor lui dédia ces dernières paroles :

- Mais tu as raisons mon amie, le Dragon Noir est bien plus noble et généreux que cela... Je pense qu'il acceptera un Sacrifice moindre que celui-ci...

Elle saisit alors la main de Cylcia qui tenait toujours son glaive et vint placé celui-ci sous gorge. D'autres larmes vinrent alors roulées sur les joues de la Purificatrice tandis qu'elle témoignait de sa désapprobation d'une voix tremblotante.

- Harpinis, non... Il n'y a pas que le Sa...

Dans un sourire remplis d'amour et de compassion, l'Apôtre s'était empalé la gorge sur le glaive que Cylicia tenait alors qu'elle essayait de le retenir du peu de force que le choc lui avait laisser. Elle parvint tout de même à allonger cette pauvre femme qui n'était plus qu'un être approchant la mort comme tant d'autre. Dépitée et troublée, Cylicia pleura tout son être sur la carcasse sans vie d'Harpinis Cygnus. Il n'était plus temps de réfléchir aux paroles et aux gestes en apparences insensés de celle-ci, l'heure était au deuil complet et violent.

Ainsi se termina cette étrange parenthèse, mais non des moindres, dans la vie de Cylicia Condoris. Elle emporta avec elle le corps d'Harpinis, pour que sa famille puisse le récupérer et s'en alla enfin de cette maudite caverne infestée de wyverne. Il était grand temps de retourner à la Tour Blanche à présent.