Vraiment, je ne savais pas ce qui m’avait pris … Pourquoi je m’étais embarqué aussi facilement dans cette histoire. Une fois sortie de la boutique d’arme de Kastalinn, ce sournois d’Humain s’était tiré en laissant les indications de localisation. Quel enfoiré ! Je m’assurerais qu’il ne recommence plus après ça. Sa maison était abandonnée, puisqu’une sorte de petit démon aurait décidé de crêcher ici. Le domaine semblait intact vu d’ici, mais en voir de plus près la résidence était dévastée. En même temps quelle idée de foutre une maison ici ! L’oasis est l’endroit où se réunisse la plupart des animaux du coin. Le jardin derrière la maison était dévasté, seul quelques serres persistait à tenir debout au milieu des ruines. Au moins, je pourrai récupérer ses plantes une fois tout ça terminé… Je fis demi-tour et  poussais la porte de derrière violemment, décidé à bien mettre la misère au pseudo démon existant ici.

Garràn – Allez ou tu te caches ? Je sais que tu es là petit monstre. J’arrive à sentir ton aura, noir et mortelle. Comme pour répondre à mon appel, la prétendue bête apparue, au milieu du salon. Mince qu’est-ce que t’es bordel ?

Son apparence était totalement étrange, je n’avais jamais vu ça auparavant et encore moins dans les livres de la capitale. Je ne saurais expliquer la chose dû fait de son étrangeté et par dessus tout je n’arrivais pas à la décrire. Je la rejoins dans le salon, mes deux dagues en avant poussant sur mes ailes, mais la créature s’échappa par la fenêtre, brisant le verre  en mille morceaux. L’éclat allait certainement attirer d’autres monstres. Je la poursuivis ainsi jusque dans la cour, près des plantations ayant survécue à tout ce chantier. Je rangeais mes lames dans leur étui et dégainai ma faux, délicatement, appréciant cet instant magique. J’allais pouvoir me défouler sur un monstre et me faire de l’argent avec ce que je retrouverais dans la maison. Avec un peu de chance, je pourrai en tirer un bon prix. Mais avant ça, j’allai devoir me débarrasser de ce machin-là.

hrp :

Légèrement courbé en avant, mes mains serrant le manche de la faux bien fermement, j'étais prêt à lancer le premier assaut. La monstruosité se trouvant en face de moi n'avait pas bougé d'un iota, celle-ci regardait droit devant, ne me calculant probablement pas. Je profitais de son inattention pour me jeter corps et âmes dans un assaut digne d'un barbare, fendant l'air d'un battement d'ailes. J'avais décider de lui couper la tête en plein vol, préférant profiter de la vitesse pour surprendre la créature plutôt que de m'arrêter dans son dos et prendre appui sur le sol afin de donner de la force au mouvement circulaire de la faux. Mais la créature semblait lire dans mes pensées et avait anticipé ce coup magistral en sautant simplement, avec un timing incroyable, sur ma tête, lacérant de ses griffes ma nuque à découvert...

Garràn - Petit salopard ! La bestiole fit une pirouette et piocha quelques grains de sable sur le sol avec son bec. Si j't'attrape, p'tit gars, tu vas passer un sale quart d'heure ...

Je continuais à lui courir après, fauchant tout ce qui se trouvait à proximité, repoussant la créature dans ses derniers retranchements. Elle était acculée, fait comme un rat. Je lui fis un large sourire avant de brosser le sol à deux reprises. Le sol était maintenant marqué de deux grands coups de lame, quelques goûtes de sang (je suppose) et un petit tas de plumes, reste de la découpe effectuée sur la bestiole. Elle n'emmenait pas large, sans ses petites ailes. Elle n'avait pas apprécié la petite retouche que je venais de lui imposer. Et sans plus attendre, elle chargea une nouvelle fois dans ma direction.

Privé de ses ailes, la créature peina à me rejoindre, trébuchant de temps à autre. Mais la rage s’était emparée d’elle, oubliant la douleur, elle me chargea de toutes ses forces. Au dernier moment, elle avait effectuée un petit saut périlleux avant d’atterrir sur ma tête, les pâtes en avant. Je ne m’y étais pas attendu et sous le coup de la surprise, j’étais tombé à la renverse, devenant une proie facile pour la bestiole qui en profita pour enchaîner un nombre incalculable de coup de bec. Je me libérais d’une main pour choper l’une de mes dagues et brasser un grand coup autour de moi avec celle-ci, l’éloignant quelques instants de moi. Mon visage s’était assombris, quelques veines ressortaient sous les pulsions de colère.

Garràn – Je vais te le faire payer au centuple !

D’un geste vif et précis, je dégainais et lançais simultanément mes deux dagues en direction de la créature. Les dagues n’atteignirent pas leur cible, tombant systématiquement à quelques centimètres de celle-ci. Mais elles n’avaient pas pour vocation de l’éliminer, non, plutôt de la dissuader de prendre une autre direction et l’enfermer dans un coin sans échappatoire. Bêtement, elle tomba dans le panneau. Je m’étais assuré de garder une distance suffisante entre nous pour me laisser le temps de la découper sans qu’elle ne s’enfuie, deux ou trois mètres environ. Pour la dernière fois, la bestiole me fixa droit dans les yeux, espérant me déstabiliser une nouvelle fois pour échapper à mon gourou, mais malheureusement, un assassin se doit d’être précis pour ses manœuvres. La longue lame mortuaire s’abattit sur la créature, traversant rapidement le flanc de cette dernière de part et d’autres. Elle s’égosilla dans une triste plainte aiguë à en hérisser les poils, son dernier relent.

Garràn – Tout en écrasant la tête de la créature qui me cassait les oreilles. T’as pas bientôt fini de piailler !

Crack !

Garràn – Maintenant je vais pouvoir visiter la maison derrière toi …

Fin de la capture