Les jours se réchauffaient et les nuits, bien qu'encore fraiches, devenaient plus agréables. Je m'étais posé en bord d'une zone clairsemé, sur un tapis de jeune mousse à l'abri d'un bosquet pour couper le vend. Allongé sur mes pattes pliées, je me soutenais contre un arbre, l'écorce marquait assurément mon épaule et le flanc de mon buste.
Le matin n'allait pas trop se faire attendre, mais les piaillements eux commençait à tarder. Les brises plutôt fraiches animaient les branchages et annonçaient une matinée assez couverte. Tout en percevant de temps à autre de petits impacts irréguliers et dispersés, mon oreille fit fuir un truc qui venait de la toucher. Doucement des spasmes du pelage me tiraient de mon sommeil pas totalement terminé. Tout en étirant ma nuque je décoinçais mes bras restés croisés et de plus importantes gouttes se frayaient un chemin au travers des branches.
Je me mis sur sabot assit vite, vérifia les alentours avec attention, mais rapidement le ciel lâcha son eau. Bien que clairement trempé, je ne me précipitais pas pour grignoter ce que j'avais réussi à garder des derniers jours. Cependant, rester sur place allait me refroidir et je réajustai arc, besace et autre succincte possession avant de partir.
Les elfes m'avaient donné des indications suffisantes, du moins il me semblait. Tu suivras le cours d'eau et par deux fois tu croiseras la route. La deuxième fois au croisement des deux eaux, le cours tu quitteras et c'est la route qui te guidera. Le sol va devenir sec un temps alors rapidement il te faudra progresser et quand il virera au rouge plus calmement tu pourras marcher.
Mais pour l'instant je devais retourner près de la rivière pour poursuivre mon chemin. Je m'en étais écarté pour être moins à découvert. Même si mes repères se trouvent actuellement compromis par le temps, je finissais par les voir. Plus j'avançais plus je devais faire partir l'eau qui s'accumulait sur moi. En arrivant à vue du cours d'eau je m'y approchais pour boire. J'avais besoin de boire, ironiquement sous la pluie. Je pliai les pattes avant et me pencha qu'après avoir vérifié les alentours. Difficile d'être certain d'avoir bien observé. La forêt se trouvait voilée et la surface de l'eau aussi par les impacts. Je plongeai les mains pour recueillir une première gorgée.