C'est par une belle matinée de printemps que j'entre dans mon atelier de confection d'armure pour constater que les matières premières me manquent prodigieusement pour commencer un travail quelconque. J'inspecte le contenu de ma bourse, nettement insuffisant pour pouvoir acquérir ces produits auprès d'un marchand. Je décide donc de partir à la chasse pour me procurer les matières premières nécessaires, seulement je ne suis pas un chasseur et ne sait pas comment procéder pour attraper un animal sans en abîmer la fourrure.

Je quitte donc mon atelier, installé dans ce village elfe où je fait un peu figure d'exception à la recherche d'un traqueur plus ou moins expérimenté avec lequel je pourrais tenter de négocier pour qu'il m'aide dans ma quête. Une fois la porte de mon atelier fermée à double tour, je me dirige vers la taverne où j'espère trouver mon bonheur en terme de trappeur.

Le soleil n'étant pas encore bien haut dans le ciel, la salle est pourtant déjà bien remplie et une grande activité se fait entendre dans la cuisine. Je me suis arrêté la veille dans cette taverne de village, tenant aussi lieu d’auberge, profitant pour la nuit d’un lit et d’un toit.

J'observe avec beaucoup d’intérêt toute cette agitation depuis ma petite table garnie d'un copieux petit déjeuné, mon fidèle arc posé non loin de moi. Les clients se succèdent et, à un rythme lent et régulier la vieille porte grinçante s'ouvre et se ferme derrière des elfes pour la plupart de passage.

Je suis sur le point de terminer mon repas une bonne fois pour toute pour ainsi pouvoir reprendre ma route lorsque la porte s'ouvre une nouvelle fois, sur un elfe bien étrange, à la peau rougeâtre, il arbore sur le sommet de son crâne une paire de longue corne. Est-il seulement un elfe ?

Je le regarde avec curiosité, il a l'air de chercher quelque chose, mais quand je me rends compte que je le dévisage, je décide de reporter finalement mon attention sur mon assiette qui est bien plus intéressante, non s'en une petite once de crainte.

Je termine enfin mon repas, avec un peu de regret tout de même puisque comparé à la plupart, je vis pour manger et non le contraire. Je relève la tête en m'étirant, remarquant que l'étrange elfe-qui-ne-ressemble-pas-à-un-elfe est toujours là et qu'il semble s'approcher de ma table. Il vient effectivement me parler et les mots sortirent d’eux même de ma bouche :

« Ce sont de vraies cornes ? »

Un sourire innocent se lis sûrement sur mon visage.

Parmi les habitués et les gens de passage, je ne peux que remarquer une elfe à la longue chevelure possédant un arc.

*Voilà la personne qu'il me faut*

Pensais je en m'approchant alors qu'elle semblait me dévisager avant de replonger le nez dans son assiette

"Ce sont de vraies cornes ?"

Me demanda t'elle et c'est avec un sourire aimable que je lui répondis

"Bonjour, oui ce sont des vraies cornes. Puis je m'asseoir à vos côtés, le temps de discuter ?"

Demandais je poliment en saisissant le dossier de la chaise en face de la jeune elfe. Une fois la permission accordée, je prends place en face d'elle

"Je me nomme Donragard, je suis un forgeron d'armure novice, hors je ne disposes plus en stock d'aucun matériau pour exercer ma profession. Aussi me demandais je si vous consentiriez à me guider et m'accompagner à la chasse."

Il me répondit sans tarder avec un sourire aimable.

« Bonjour, oui ce sont des vraies cornes. Puis je m'asseoir à vos côtés, le temps de discuter ? »

J’acquiesce, l'étrange homme à cornes prend place face à moi avant de se présenter :

"Je me nomme Donragard, je suis un forgeron d'armure novice, hors je ne disposes plus en stock d'aucun matériau pour exercer ma profession. Aussi me demandais je si vous consentiriez à me guider et m'accompagner à la chasse."

Je reste un instant surprise de ça requête, n'ayant jamais était sollicité par un étranger pour mes talents, je réfléchis quelque peu avant de me rappeler des bonnes manières et c'est avec un ton enjoué que je dis :

« Et moi, je m'appelle Holy, enchanté Donragard. À vrai dire, c'est la première fois que quelqu'un me demande de chasser pour son compte. J'étais sur le point de reprendre ma route, mais je n'ai pas réellement de destination, de plus, bien que l’expérience me fait quelque peu défaut, je ne suis pas mauvaise chasseuse »

Bien que les mots s'emmêlent et se succèdent maladroitement dans ma bouche, mon interlocuteur ne semble pas décourager, alors tout simplement, je rajoute :

« Bien, mon arc vous appartient armurier, qu'elle genre de proies recherchez-vous ? »