Les rayons de l'astre journalier jouaient avec les feuillages de la végétation qui peupla cette charmante forêt tandis qu'une brise caressa paisiblement ma peau ainsi que ma chevelure pareil à une tendre affection. Je me redressai pour étendre tout l'étendu de mon corps, laissant échapper par mégarde, un bâillement. Voilà que je me trouvais encore entrain de dormir. Cette fois - ci, je me suis perché en haut du plus grand pin de la clairière. J'étais las de poursuivre une route dont l'ennuie remporte systématiquement la bataille. Je dois avouer que cela changeait énormément de mon vécu à vrai dire très mouvementé. Rien que d'y songer, j'affichai un rictus. Deux jours se sont écoulés depuis que j'ai quitté cet orphelinat pour une vie de vagabond. Mon âme n'était point encore prêt à être disposer pour la créativité et encore moins pour la chasse. Je restai donc encore un moment sur mon perchoir profitant de cette douce tranquillité où je pouvais être en communion avec la nature. Soudain, je pus ouïr une étrange odeur suivi de sonorité qui firent apparaître mes oreilles de renard. Un canidé en compagnie de son maître apparurent à l'intérieur de mon champs de vision. Un enfant âgé probablement de huit ans aux cheveux châtains coiffés en bataille vint s'installer sous l'arbre dont j'avais choisi pour gîte. Poussé par une profonde inquiétude, je me penchai, sans un bruit, prenant soin de ne point attirer les foudres de son animal de compagnie car les chiens et les renards, n'a jamais été une histoire de grand Amour.

Mais que fait un enfant en pareil endroit alors qu'il est probablement habité par diverses créatures aussi dangereuses les unes que les autres ? En plus, seul, sans l'ombre d'une personne responsable pour le guider ? En quoi ce fait sevrait intéresser, Lysandre ? Après tout il peut se révéler semblable aux autres. Ahhhhh !!!  

Je me pris la tête tout en maudissant mon côté protecteur et paternel.

Maudite conscience ! Tu devrais pourtant savoir la raison qui me pousse à haïr les enfants. Alors pourquoi tant de Haine à vouloir me tirailler l'esprit. Bordel !!

L'explication était simple mais je ne l'admettrai jamais. Je me laissai donc tomber en souplesse pour atterrir devant lui. Je tapotai ma tenue et secouai ma chevelure afin d'ôter les feuilles qui s'étaient accrochées avant d'être plus convenable à son égard. Mes salutations aurait été mes premières paroles mais n'ayant point la connaissance de son âge véritable, il était préférable que je m'adapte à la situation. Je m'approchai lentement et m'agenouillai pour me trouver au même niveau que lui.

- Bonjour , jeune homme. Commençai - je en lui adressant un large sourire qui me donnait l'impression d'être un renard ( en même temps, c'est ce que je suis) est - ce que vous auriez l'amabilité de me dire qu'est - ce qu'un enfant de votre âge fait en ce lieu et tout seul qui puisse être ? J'énonce cela sans le moindre but de vous offenser. Disons que je suis anxieux à votre sujet.

Ce qui était malheureusement la vérité car mon timbre s'est curieusement adouci tandis que mes pupilles se réduisirent en deux petites fentes adorables qui avaient toujours plus à mes frères et sœur lorsque ces derniers étaient portés à l'intérieur d'une mélancolie.

L'air fasciné, le jeune garçon me salua avant de me décliner son identité ainsi que celle de son chien. Il poursuivit tout en conservant son enthousiasme sur la raison pour laquelle il se tient en ce lieu. Puis, brusquement, son expression se métamorphosa en une gêne qui se dévoila par un frottement de nez avant d'attribuer un nouveau sourire qui était plutôt destiné à son compagnon,  Touki qu'à moi - même. D'ailleurs, ce dernier n'arrêtait point à me tourner autour et à me renifler, sans laisser le moindre recoin. Il prenait le grand soin de m'analyser afin de savoir si j'étais une éventuelle menace à l'égard de son maître. Ce qui me fis plonger à l'intérieur de profondes réflexions  qui se poursuivirent lorsque Darrö me posa une étrange interrogation :
est - ce que j'étais une créature de la forêt ?
Je pivotai sur moi-même, la tête par dessus mes épaule pour voir si une queue de renard dépassée. Mais, je ne vis point de telle. Du coup, à la fois embarrassé qu'émerveillé par son vif état d'esprit, je passai une main dans ma épaisse chevelure et sentis de la fourrure, comprenant qu'il s'agit de mes oreilles de renard. Je pensais qu'elles avaient regagné leur place initiale lors de ma chute libre de cinq mètre de haut. Je laissai donc échapper un las soupir.

- Je me prénomme Lysandre Nox Caelum. Toutefois, tu peux juste m'appeler Lysandre ou encore Lys, selon tes convenances. Pour répondre à ton âme remplis de curiosité, je suis bel et bien une créature de la forêt. En ce qui concerne lequel quelque chose me dit que ton âme novice de chasseur détient la réponse à cet énigme.

Je lui gratifiai une autre de mes rassurantes risettes avant de lui passer une main dans ses cheveux châtains en bataille dont sa douceur était semblable à la mienne, comme l'aurait fait un parent ou un membre proche, suite à une mauvaise aventure.

.... et si ce fait peut t'apaiser, je ne suis nullement une de ses bêtes qui serait capable de dévorer les gens de ton espèce, même si un certain nombre d'individus me place dans une catégorie malsaine. D'ailleurs ....

Je pris l'air d'un parfait penseur, un index proche de mes lèvres

... ce phénomène m'a toujours intrigué.

Mes sonorités vocales étaient toujours aussi doux que la brise printanière. Puis, je me retournai vers Touki qui semblait être intrigué par ma personne puisqu'il ne me montra aucun signe d'hostilité. Et moi qui songeait qu'étant chien de chasse, j'aurai eu le droit à une course poursuite ou encore à de féroces attaques car je dois avouer que même en ayant mon apparence humanoïde, je possédai une légère odeur de ma nature canine en plus de la senteur des pins. Je pourrai y mettre corps et âme à camoufler ce que je suis. Toutefois, ces actes d'effort seraient que vains.

Suite à la marque d'affection que j'ai attribué à Darrö, une étrange sensation pesa dans l'atmosphère et plus particulièrement autour de nous. C'est la raison pour laquelle je me suis tourné dans sa direction. Il s'était placé brusquement à ma droite, se tenant bien droit avant de me léchouiller la main. Une fois son audace de prendre les devant a été effectué, il m'adressa son air plaintif. Ce qui me fit dessiner un large sourire sur mes lèvres avant d'éclater de rire. Un rire doux, léger qui apportait toute la chaleur du monde tellement qu'il était presque communicatif. Je lui mis une pichenette sur le museau.

- Ne sois en rien jaloux de ton maître. lui dis - je en souriant et le prenant dans mes bras. Je patientai uniquement ta réaction à mon égard car tout être vivant possède un caractère qui pourrait nous surprendre de façon négatif ou positif. Mais, je dois avouer que tu m'as bien étonné en conquérant mon âme.

Je m'installai donc en tailleur, à proximité de Darrö et y déposai le chien dans le creux que mes jambes avaient formé pour l'accueillir, tel un roi sur son trône, afin d'être en mesure de lui gratifier des marques d'attention qui se dévoilaient par d'innombrables caresses.

- Je suis fort impressionné par ton animal de compagnie. Lançai - je à Darrö. Car en toute honnêteté, je songeai à une toute autre réaction provenant de sa part comme une émotion de peur ou encore un sentiment de haine, voire probablement une attaque du à son instinct de grand chasseur à cause de ce que je suis, tout comme toi !

C'est alors qu'il continua de m'interroger :

- Lys ? Tu vis ici ? Ce ne sont quand même pas de méchantes personnes qui t'ont chassé vers ses lieux !?

Soudainement, je m'interrompis dans mon acte.
Qu'est - ce que j'ai pu dire pour que cet adorable enfant est une telle idée ?
Je pris une profonde inspiration.
Pourquoi mentir alors qu'il possède une vive intelligence ?
Je me tournai vers lui et lui fis une séduisante risette.

- Serais - tu anxieux à mon sujet, mon jeune Darrö ? C'est bien trop aimable à toi. Pour répondre à ta curiosité ....

Je repris mon geste, cherchant un certain réconfort au contact du pelage de Touki, l'air complètement lointain afin de procurer le vide à l'intérieur de mon esprit, ôtant ainsi toutes traces de ces choses qui auraient la subtilité de me stopper dans mon élan narratif ou encore de faire apparaître un rictus. Je saisis une nouvelle inspiration avant de poursuivre :

... Je suis à la fois ici et ailleurs, laissant mes pas me conduire là où tout mon être serait en accord. C'est seulement dans cette condition que je pourrai dire que je possède une demeure où je pourrai y vivre. Actuellement, je vagabonde, ramassant contes, légendes et autres informations qui me semblent fort intéressant de conserver , comme ma personne. Autrefois, j'ai été recueilli par une adorable vieille femme au nom de Lisana. C'est elle qui a poursuivi mon éducation jusqu'à ce que je sois capable de choisir ma propre voie. Alors si on me demande si j'étais chassé par de méchantes personnes, je dirai oui et non car mon coeur ne pouvait continuer à vivre de telle manière. Car si j'en avais la possibilité, je serai resté auprès de cette bonne vieille femme pour la remercier de tout ce qu'elle a fait pour moi. Malheureusement, certains de mes frères et soeurs m'ont bien fait comprendre que je n'étais point la bienvenue à l'intérieur de leur univers de bonheur et je pense que c'est encore un sujet actuel. Dans ce cas, pourquoi devoir rester dans un lieu si ton existence n'engendre que souffrance ? Ne le quitterais - tu point afin de découvrir d'autres endroits où tu auras plus de chance d'y trouver ce que tu cherches au plus profond de ton coeur ? D'ailleurs ...

Je fis descendre Touki, tout en lui faisant comprendre que je continuerais sa gâterie s'il restait auprès de moi avant de saisir Darrö sous les bras pour le mettre sur mes genoux, l'enlaçant d'un bras protecteur pendant que l'autre assuma la promesse faite au chien

... dis - moi, jeune ami, quel est le chemin dont tu rêves ? Celui dont tu désires tant parcourir ?

Je sais que d'une certaine manière, je détournai quelque peu la conversation puisque je ne voulais en rien lui narrer plus de douleur. Ses petites oreilles comme son coeur doivent rester à l'intérieur de cette douce innocence. D'autant plus que je n'étais pas le genre d'homme à ma plaindre et cette partie de mon enfance ne son guère adapté aux oreilles de son âge.

Début du combat Darrö Aldhren & Lysandre Nox Caelum – Marcassin

Je l'avais interrogé sur son projet d'avenir, son rêve le plus cher. Comme cela, j'aurai pu lui attribuer de nombreux conseils pour le guider. Du mois, si je possédai assez d'acquis pour y répondre de manière convenable. Pour ma part, ce fait serait un geste de gratitude à son égard, comme il l'éprouvait pour ma personne. Dommage que ce sentiment n'est point réciproque avec Touki. Son visage était remplis par la méfiance.
Que puis - je faire contre cela ? On ne peut guère être apprécié par tout le monde.
En tout cas, je n'eus aucune réponse de l'intéressé. Ce qui me désola étrangement. Mais, je fus rapidement sorti de ma tristesse par les aboiements du chien qui sonnait comme un avertissement. Mes oreilles de renard n'arrêtaient pas d'être agitées et une odeur familière autant qu'alléchante presque hypnotique me démangeait le nez. Je n'avais pas fait attention à l'arrivé du sanglier qui allait bientôt atteindre l'âge adulte. Ses prunelles étaient imbibées de méchanceté tandis qu'une bave jaunâtre coulait continuellement de ses mâchoires.
Idiot ! M'insultai - je intérieurement. Pourquoi n'avais - je nullement senti sa présence ? La réponse était simple. J'étais trop à l'aise en compagnie de cet humain que mon esprit s'est complètement allé.
Ce fait ne te ressemble en rien, Lysandre !
C'est sans hésitation que je fis face à mes responsabilité, en saisissant Darrö et Touki sous mes bras. J'accrus ma vitesse et décalai le plus loin possible car il nous prit pour cible. Il n'a pas laissé une miette de son temps pour oser charger. Il a été tellement aveuglé par la rage, maladie qui portait en son sein qu'il fut désarçonné contre l'arbre où nous nous étions tenus, quelques secondes auparavant. Satisfait de la distance de sécurité que j'avais créé entre nous, je déposai mes amis sur le sol, en donnant une rapide caresse à Touki pour sa vigilance au danger dont nous allions maintenant y faire face. La bête sauvage nous fit bien comprendre qu'elle ne s'interrompra guère dans son action tant que le sang n'aura pas coulé. D'ailleurs, celui - ci avait rapidement repris ses esprits et prépara immédiatement à la seconde tentative. C'est l'esprit vif que j'entamai une analyse de la situation, je constatai que sa vitesse de course avait curieusement augmentée pour un simple sanglier. Je poussai donc Darrö parce que la seconde attaque était trop vive pour être en mesure de l'esquiver une nouvelle fois ensemble. Je pivotai sur mes talons, mes prunelles remplis d'animosité, tellement que mon instinct de canidé remonta à la surface . En plus de mes oreilles de renard, trois traits noirs vinrent s'ajouter sur chacune de mes joues et une longue queue en fourrure vint faire le prolongement de ma physionomie, en dévoilant ainsi, ce que j'étais.  Je tournai la tête vers Dorrö et Touki. En les voyant intact, je laisser échapper un soupir, soulagé qu'ils puissent se porter comme un charme. C'est tout ce qui comptait actuellement. Je leur adressa un sourire avant de me refocaliser sur mon ennemi.

- J'ai la connaissance de savoir ce que tu es et c'est la raison pour laquelle je ne te permettrais point de toucher à un seul de leur cheveu. Le menaçai - je, les yeux brillants pareils à des étincelles.

Restant en position de défense, j'informai mes partenaires :

- Cette bête forestière que voici n'est pas un adversaire comme les autres. Il doit s'agir d'un jeune Enragé. En plus d'être porteur d'une maladie mortelle, il peut obtenir des compétences vampiriques. Alors fait attention à toi car je ne sais nullement si ce dernier a vraiment acquis ces spécialités. Touki ! Interpellai - je. Je te fait entièrement confiance en ce qui aborde le sujet de la protection à l'égard de ton maître.

Je lâchai un soupir en retournant à notre principal problème. J'espère que de tout coeur qu'il n'était guère devenu cette espèce à part entière et qu'il est resté encore qu'un simple marcassin des forêts. Je dévoilai mes vieux tonfas que j'avais pris grand soin de les renforcer, qui était suspendu à ma ceinture et tête baissée, je fondis sur lui pour tenter une attaque directe, misant donc sur ma puissance surnaturelle.

Combat Darrö Aldhren & Lysandre Nox Caelum – Marcassin

Ma tentative d'approche face au sanglier se montra par un échec cuisant car l'animal avait bondi en arrière. Je me tins donc devant ses prunelles de braise, me stabilisant afin de n'être point trop prêt. La distance entre nous était suffisamment réduite. Je n'allais pas en rajouter à cause de mon élan. Manquer la cible était une chose mais donner l'avantage à sa proie en dévoilant un manque de contrôle dans ses techniques se révélait être tout autre. Sentant son souffle me caresser la peau, je pris comme même le risque de jeter un bref coup d'oeil en direction de Darrö et de Touki. Toutefois, je fus subitement attiré par une ombrageuse silhouette. Je suivis ce que me dicta mon instinct, tombant ainsi sur une étrange créature. Elle se tenait là , dissimulé à moitié dans les racines grâce à sa peau verdâtre, mêlé de mousse qui provenait de l'arbre auquel elle avait pris l'art du camouflage. Elle portait également un gros sac sur ses frêles épaules. Ce qui m'embarqua à l'intérieur de l'anxiété, ne fut en rien sa physionomie mais sa proximité à l'égard de mes coéquipiers. Je voulais les prévenir de la menace mais j'étais heureux de constater qu'ils avaient remarqué sa présence. D'ailleurs, ce fut Darrö qui entama les hostilités en ordonnant à son animal de compagnie de l'attaquer. Je fus étonnamment surpris à la vue d'un sortilège de type omichlokénésie dont l'origine était ce même enfant. Alors, comme cela et sans m'en rendre compte, je me tenais en compagnie d'un futur mage. A cette pensée, je ne pus m'empêcher de sourire. Ils étaient parvenus à lui provoquer d'importants dommages corporels tandis que moi, j'avais l'impression d'être un débutant à peine sortie de son cocon. Et dire que je m'inquiétai à son sujet.
Maudit soit ma conscience et ma personnalité lorsqu'il s'agit de gamin !
Du coup, furieux contre moi - même, je me focalisai de nouveau sur la bête forestière qui ne perdit nullement son temps, m'embrochant de part et d'autres. Ses cornes vinrent gentiment transpercer ma chair et le choc de son audace me fit lâcher mon emprise sur mon arme. Je lui attribuai une très mauvaise risette qui en dit plus long sur mes intentions actuelles. Elle jouait avec moi et elle ne tardera pas à regretter son acte. J'empoignai ses défenses pour me projeter en arrière, me dégageant par la même occasion, de son étreinte meurtrière. Je chancelai de quelques pas avant d'être en mesure de me stabiliser. J'ôtai mon haut, ne prenant que le ruban de soie qui me ceinturait la taille pour m'en servir de garrot afin de tenter de stopper l'hémorragie. J'en avais cure d'exposer mon dos qui retraçait les lignes de mon horrible passé puisque je m'abandonnai à ma colère, envahissant tout mon être. Cela avait pour effet de dévoiler des griffes de mes mains qui me fit ressembler de plus en plus à un animal. Je tournai autour de lui usant de ma course à une vitesse phénoménale jusqu'à ce que ce dernier finit par m'offrir une bonne opportunité pour le percuter de pleins fouet. Mes armes naturelles bien en avant, assoiffées de sang ainsi que de chair tandis que mes oreilles étaient prêt à accueillir sa complainte. Au départ, j'avais prévu de soutenir le gamin afin d'achever ce Linbog qui ne m'inspirait aune confiance. Mais étant donné que mon adversaire m'a rappelé que je devais à tout prix lui gratifier toute mon attention. Eh bien ! Je restai là à prendre soin de ma tâche en espérant que mon attaque a pu lui procurer de nombreuses séquelles. A vrai dire que je commençais déjà à m'en lécher les lèvres, prêt à me délecter de sa souffrance.

Combat Darrö Aldhren & Lysandre Nox Caelum – Marcassin

Porté par mon élan, les griffes naturelles brandies dans sa direction, le vent soufflait à  mes oreilles, ne me portant aucune sonorité en ce qui concerne mon ennemi. Ce qui marqua une nouvelle fois un échec cuisant. Si ce phénomène persévérait, je serai officiellement inscrit sur la liste des maudits. Mon expérience de vie a été noircie par mon vécu. Il ne manquait plus que mes actes soient devenues une succession d'échec pour en terminer ce tableau.
Comme cela était fortement remarquable, dites - moi ! A croire que la mise au jeu de la roue de ma destinée était bien plus mauvaise que je ne l'espérai.

Je posais une main sur le sol et entrepris une vrille afin de lui faire dace une nouvelle fois. Au moins, je pouvais avoir une confiance absolue à mon agilité. Je suis sûr qu'il se moqua de ma personne.
Pauvre renard que tu es ! Regardes - toi, prédateur ! Tu ne vaux rien. Même pas un clou rouillé et ses heures que tu attribues à la poursuite de tes entraînements que t'a inculpé ton père ne sont que futilités. Je suis certain que du haut de son panorama entre l'espace et le temps, il se mord les doigts d'avoir engendré un fils pareil ! Et je ne parle point de ta mère ! Tu es une véritable honte pour ton espèce autant que pour eux. Je pense franchement que ces chenapans provenant de ton passé sont allés de manière soft. Sinon, tu ne serais point comme ça !
Je secouai la tête, m'ôtant toutes ces idées monstrueuses ainsi que ces scénarios qui m'envahirent l'esprit, face à tant que culpabilité. Surtout, lorsque tu constates qu'un enfant à peine âgé de huit ans possédait plus de compétences que tu ne l'espérais. Mes lèvres se métamorphosèrent en un merveilleux rictus, laissant transparaître une canine.

Malgré cela, je risquai d'y jeter un autre et bref coup d'œil vers mes alliés. Malheureusement, un immense brouillard masquait mon champs de vision, en faisant ouïr néanmoins des hurlements d'agonie. Ceci m'indiqua que Darrö et son chien Touki avaient fait leur part alors que moi, je me trouvais toujours au même stade.
Agggrrrrrr !!! Voilà que je recommençais à me prendre la tête. Lysandre, tu crois vraiment que c'est le moment de t'apitoyer sur ton sort !?
Mes oreilles de renard s'agitèrent de nouveau en direction de trois ombrageuses silhouettes. Le sanglier, quant à lui, semblait patienter, comme si ce dernier attendit quelque chose. Je ne réalisai point sur le coup jusqu'à ce que je puisse voir qu'il avait subitement décidé de changer de proie. J'accourus du mieux que je pus à cause de la douleur qui m'élança à l'intérieur de tout mon organisme. Du coup, m'apercevant que la bête sauvage me distança, peu à peu, en nous créant un énorme fossé entre nous que je me mis à hurler en espérant qu'ils ont été capable d'entendre mon avertissement.

Je me sentis de nouveau percuter. Mon corps valsait contre l'arbre le plus proche, tout en me transportant dans un état qui était semblable à celui de désarçonner. La main sur mon crâne pour tenter d'apaiser la migraine, mes yeux, quant à eux, me dévoilèrent celui qui avait produit cette attaque. Il s'agit du Linbog. Malgré les importantes séquelles décorant sa physionomie où on put distinguer la touche personnelle de Touki ainsi qu'une flèche incrustée au plus profond de sa chair en plus d'être près du coeur de la part de Darrö, il se tenait, entre la vie et la mort, devant mes prunelles. En tout cas, il est vrai que je n'ai guère pu m'empêche de sourire sur la zone choisie par l'animal de compagnie qui me ramena à la dure réalité. J'étais toujours sous ma véritable nature cependant je n'étais plus submergé par la colère ou tout autre sentiment réciproque.

A ma proximité, je découvris mon vieux tonfa dont j'étais contraint d'abandonner si je tenais vivre durant un long moment encore. Je bondis rapidement dans sa direction avant de foncer vers l'hideuse créature qui me fit plus songer à un bandit des bois qu'à un combattant hors pair. Lorsque la distance me parut satisfaisante, je sautai pour une technique en piquet, le bâton logé dans mes mains, pareil à une lame. Je comptai une nouvelle fois sur ma puissance surnaturelle.

A noter que j'usai de ce terme puisqu'elle était effectivement plus élevée qu'un être humain ordinaire mais que si j'ai la malchance de devoir lutter contre un lycanthrope, honnêtement, niveau force, je me situai bien en dessous de la moyenne. Toutefois, plaçons cette information de côté et croisons les doigts afin de savoir si j'étais parvenu à lui ajouter un mal supplémentaire au Linbog ou l'avais - je complètement achevé en lui brisant les cervicales car en plus d'être une technique en piquet, j'additionnai à cela une charge en courbe provenant de mon arme. Cela avait pour but de donner un coup à l'arrière du crâne ou bien l'avais - je épargné comme son partenaire pour être encore plus la risée de ce monde en lui gratifiant une nouvelle disponibilité pour qu'il puisse prendre conscience qu'il était probablement encore temps de changer d'avis et de s'éclipser de ces lieux dont il faisait tâche ? J'énonçai cela mais en visionnant la situation dans laquelle je me trouvais, il faudrait franchement que je réapprenne à me la fermer parce qu'au final, je ne valais guère mieux que lui.  

Combat Darrö Aldhren & Lysandre Nox Caelum – Marcassin

Pris au piège par le Linbog, j'ai été contraint d'engager le duel en sa compagnie, le cœur serré car je ne possédait nullement la connaissance sur le fait que Darrö ait pu ouïr mon avertissement sur la menace qui s'approchait à une allure effrayante. En tout cas, j'atterris en souplesse sur le sol, suite à l'attaque que j'avais attribué à mon adversaire.

Je pivotai sur mes talons et le vis étendu, raide sans l'ombre d'une vie, ressemblant à une masse que les barbares auraient utilisé en guise de décoration pour leur demeure. Je m'en approchai, m'accroupis en souhaitant vérifier son destin en plaçant ma main devant ses narines, les yeux rivés vers sa cage thoracique. Aucun souffle émana de son corps et aucun soulèvement se fit apercevoir. Je décidai donc de le toucher tout en prenant un périmètre de sécurité. Sa peau était froide, presque glacée, m'indiquant ainsi qu'il avait bel et bien rejoint le royaume des mort. Toutefois, je ne pouvais baisser ma garde car le sanglier se trouvait encore dans les parages. Ayant obtenu la moindre séquelle, il devait se sentir fier, en transformant ce sentiment en celui de l'orgueil. Embarqué par l'anxiété à l'égard de mes amis, si je puis les nommer ainsi, je me précipitai à une vitesse de course phénoménale.

Une fois parvenu à l'endroit où ils se situaient par rapport à ma dernière vision avant d'être saisi en embuscade, je pus constater que l'enfant portait en son cœur une profonde tristesse mêlé à celui de la rage. Et là, je ne puis me duper en ce qui aborda la détection de cet émotion purement néfaste du à un transport vers l'aveuglement puisque j'ai pris conscience de cela quelques minutes auparavant. La colère, la jalousie, l'apitoiement, l'impuissance face à certaines situations n'étaient qu'entraves à notre raisonnement.

Mes iris cherchèrent son animal de compagnie, Touki qui se révéla être dans un piteux état. Mon cœur se serra une nouvelle fois semblable à un étau à la vue de son flanc exposé à une atroce douleur se montrant par une démarcation sur son doux pelage. Ses paupières étaient closes tandis qu'il était pris de convulsion me rassurant que l'animal était toujours en vie, me faisant comprendre la raison d'un tel comportement. Cependant, étant donné les capacités du gamin, sa magie fortement particulière allait y répondre mais pas forcément de la manière dont il souhaiterait. J'énonçai ce fait et je fus le premier à y avoir succomber. C'était bien beau de faire la morale mais franchement, je n'était point un bon exemple à suivre.

Dorrö invoqua une nouvelle fois sa source surnaturelle. Cette dernière fonça en direction de la bête sauvage tel un torrent de brumes solides, manquant sa cible pour exploser le premier arbre qui lui tomba sous la main. Patientant que la situation soit calme, ayant protégé Touki des projectiles dont quelques une vinrent s'incruster dans ma chair et ayant eu le temps de lui faire un bandage avec un morceau de mon pantalon dont un maintenant m'arriva à la hauteur des genoux, me donnant un style plutôt proche d'un corsaire, je pliai mes paupières pour tenter de distinguer la présence du jeune magicien qui fut projeté.

J'accourus vers lui, tout en gardant un œil sur Touki et sur l'animal en furie en parvenant à lui procurer le moins de mal possible en l'ayant attraper au vol.

- Est - ce que tu as mal quelque part ? Es - tu capable de tenir sur tes jambes ?L'interrogeai - je d'une voix douce remplis d'anxiété.

D'un examen rapide, je le déposai sur le sol ne me détachant de lui uniquement lorsque je fus rassuré qu'il n'avait rien de grave pour l'empêcher de fuir en cas de nécessité. Je me retournai vers la bête forestière. Mes prunelles dorée flamboyèrent de haine. Je n'avais guère eu besoin de m'exprimer puisque mes actes ainsi que mes expressions étaient le reflet de mes intentions. Je le tenais du côté paternel.

Sans perdre une once de temps à l'ennemi de répliquer, je fondis sur lui, le tonfa brandi entre nous. Je le bloquai sur ses défenses pour m'en servir d'élan et sans m'en détacher, j'atterris en souplesse sur son dos comme s'il s'agit d'une monture. Hélas, si je devais un jour m'en procurer une ce ne sera guère de cette espèce. Puis, mon bâton, les cuisses serrées autour de sa taille pour ne point tomber pour me paraître encore plus humiliant parce que j'étais déjà assez furieux contre moi-même pour n'être nullement parvenu à lui administrer une bonne correction, je lui décochai un violent coup derrière la tête et plus précisément au niveau des cervicaux. Maintenant, était - ce assez puissant pour lui infliger une blessure, je n'en savais rien, étant donné que je n'ai qu'accumulé que trop d'échec à son égard.