Ca y est, on arrivait désormais à la dernière épreuve des festivités subaquatiques d'Ynatlatt. Les participants avaient d'abord pu participer à une chasse aux trésors pour le moins spéciale, avant de goûter les somptueux mets (ou pas) de la cuisine sitlantéenne. La dernière épreuve, qu'il attendait avec hâte, concernait un combat contre une puissante abyssale du nom de Karâ. La particularité de ce défi était que ce combat devait se faire... Sous l'eau, et donc avec les membres particulièrement engourdis par l'eau.
Avec ses équipiers de la région Centre, Dilon attendait le début des hostilités. Ils se trouvaient dans une grotte sous-marine, justement du nom d'Ynatlatt. Muni de son respirateur-aquatique le guerrier tentait d'estimer les capacités de leur adversaire. Elle était particulièrement grande -au moins deux mètres dix- et très massive puisqu'elle devait avoir la carrure de Dilon, en plus sèche. Une épaisse armure de corail (que l'on aurait dit incrusté sur son corps tels des cristaux) protégeait les endroits sensibles de son corps, à savoir la tête, les bras, les jambes, le buste. Enfin, elle était armée d'un grand sabre, lui-même recouvert de coraux verts et rouges.
Dilon l'observait, bougeant continuellement ses jambes afin de ne pas couler. Il avait quant à lui dégainé Excalibur, et il attendait l'annonce du combat. Karâ, quant à elle, semblait impassible, et se mouvait dans l'eau avec une agilité déconcertante. Elle était clairement en terrain favorable.
Un abyssal arriva bientôt entre les deux équipes, il se mit à énoncer quelques règles simples avant de souffler dans un coquillage en forme de corne, afin d'annonce le début des hostilités. Tout de suite, le Deraborne donna une forte impulsion avec ses jambes et fonça en direction de la guerrière Abyssale. Son épée enflammée (elle ne pouvait pas s'éteindre dans l'eau) était pointée vers son adversaire, et il avait l'intention de lui porter un premier coup.
Mais ce fut sans compter sur la rapidité de Karâ qui para aisément le coup d'une simple parade, avant d'érafler le bras de Dilon d'un simple revers du poignet. Le Gardien jubila intérieurement : ce combat s'annonçait épique et il avait hâte de voir comment ses compagnons s'en sortiraient.