L'elfe avait fait le voyage jusqu'à la Forêt de Cashlippe pour y trouver un nouveau compagnon de voyage. Un familier et plus exactement, un corbeau. Pourquoi ? Il fallait bien commencer par un petit compagnon ailé avant de songer au dragon. En effet, c'était un de ses rêves que de chevaucher et posséder un dragon, mais un rêve ne se réalisait pas toujours. Alors, à défaut, il songea à un corbeau. Cela ne lui plaisait guère de venir dans cette sombre masse végétale, mais il semblait que c'était un lieu apprécié de cette espèce végétale.

Au bout d'une petite heure de marche, il tomba sur une petite clairière qui laissa s'envoler tous les corbeaux présents, après avoir marché sur une branche. Sauf un. D'un air intéressé ce dernier ne lâchant pas le combat de regards qu'ils s'échangèrent. Il semblait manifester un certain agacement, qu'on vienne ici le dérangeait, lui majestueux plumeau noir de ses terres... Tandis qu'il allait attaquer, il croassa tout en déployant ses ailes, le mage jeta quelques graines comestibles au devant. Les corbeaux le regarda de travers avant de se pencher en direction des graines.

HRP:

L'oiseau resta immobile quelques secondes avant de goûter à une graine. De nouveau, son regard jongla entre sa nourriture et le mage. Il mangea une à une les graines que lui avait offert l'elfe avant de croasser comme un affamé. Il sautillait d'abord, ici et là, tournant autour d'Olórin afin d'en obtenir davantage. Il s'acharna en picorant les doigts de l'elfe, ses vêtements et ses poches à la recherche de nouvelles graines. Puis, il n'en trouva pas. De nouveau, par frustration probablement, il croassa mécontent et pencha la tête quand le mage de glace aligna quelques mots.

Tu en aurais bien plus en te joignant à moi, tu sais ?

Le volatile se redressa fièrement avant de douter. Il s'envola, et ne montra plus signe de vie... Un soupire s'échappa d'entre les lèvres d'Olórin. Il était désormais seul, au milieu de cette clairière. Il en profita pour s'y promener, profitant de l'ouverture présente dans la frondaison de cette forêt si dense. Peut-être n'était-il pas fait pour avoir un compagnon ? Qu'importe, il se retourna et entama le voyage du retour jusqu'à la Forêt Sylfaën. Mais arrivé aux portes de la Garde Zéphyr, ce même corbeau s'était posé sur son épaule droite, et n'en bougea plus.