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- Spoiler:
Code du règlement : Lollipop - Validé par Dilon
Prénom et nom : Athanasia Darkan
Âge : 20 ans
♀ ou ♂ : Femme
Race choisie : Humaine
Classe envisagée : Voleuse
Métier envisagé : Chasseuse
Pouvoir : Aucun
Mode hardcore : Non
Mode de présentation : Voie Standard
Le vent sifflait, fouettant à chaque rafale les dunes de sable rougies par le soleil couchant. Les alentours de Stellaraë étaient magnifiques à cette heure-ci.
Adossée contre les remparts de la ville, une silhouette profitait des derniers instants de ce panorama idyllique avant que les dernières lueurs de la journée s’estompent derrière l’horizon. Les rues n’étaient pas très sûres pour retourner à sa bâtisse, aussi il ne fallait pas trainer.
C’est sur cette réflexion que la jeune femme s’élança vers les ruelles qui s’assombrissaient de minutes en minutes. Le pas rapide et silencieux, ce petit bout d’humaine (qui ne devait pas dépasser le mètre soixante-dix) se mût dans l’obscurité avec une rare douceur. Ses longs cheveux châtains s’éparpillaient dans l’air après chaque foulé, le foulard qu’elle portait sur sa tête pour se protéger de la chaleur ne parvenant pas à retenir les mèches rebelles. Cette tignasse surplombait un visage cristallin et clair que les rayons du soleil n’avaient pas réussi à faire brunir. Ces vêtements fins et larges, obligatoires dans une région aussi aride, bruissaient et claquaient contre le fourreau de sa dague, signalant par leurs sonorités délicates le passage de notre marcheuse nocturne dans les dernières allées la séparant de chez elle.
Elle marqua une pause devant la porte de sa maison, ses muscles fins, à peine visible sur ce corps de femme juvénile, commençaient à se détendre. L’effort n’avait pas beaucoup participé à cette tension, mais l’adrénaline et la peur de se faire truander aux détoures d’une rue l’avait habité tout au long de cette traversée. Ses doigts fins attrapèrent la poignée de la porte et elle passa le pallier quittant définitivement la pénombre de la ville.
Fatiguée, elle enleva un à un les vêtements qu’elle portait. Ces morceaux de tissus devenaient insupportables dès que les premières fraîcheurs de la nuit commençaient à apparaitre, tant sa peau érodée par les faisceaux flamboyant de la journée criait d’envie de respirer cette atmosphère glacée. La largeur de ses habits masquaient en réalité un corps gracieux et parsemé de quelques générosités qui faisaient d’Athanasia une femme pleine de surprise tant par ses capacités physiques, son agilité et sa souplesse, que par sa beauté.
Après s’être glissée dans sa couchette, son regard se figea dans le plafond comme si elle scrutait son âme à la recherche d’un ciment imaginaire capable de reboucher les failles de son esprit…
Celui-ci regorgeait de coins et de recoins où la dernière de la ligné des Darkans avait préféré cacher ses secrets les plus sombres.
Derrière son masque de calme et de discrétion se camouflait l’angoisse du lendemain et la timidité la plus pure. Son éducation laïque lui forgea une capacité de raisonnement logique, basé sur l’empirisme. Elle n’agissait jamais sans savoir et ne reproduisait que rarement les mêmes erreurs.
Son talent pour la réflexion n’avait d’égal que sa dévotion pour son prochain. Il était quasiment impossible de gagner la confiance d’une personne aussi méfiante mais si cela arrivait, vous auriez alors trouvé votre plus fervente amie.
Durant ses vingt années d’existence, personne n’avait encore eu cette chance, si ce n’est ses parents.
En fouillant encore plus loin dans sa tête, alors que l’onirisme atteignait presque son paroxysme, elle se sentit soudain oppressée et sa propre cage thoracique lui refusait presque l’accès à l’oxygène. Alors que la panique la gagnait elle se redressa sur sa couche et les étreintes qui la gênaient lui rendirent brutalement la liberté, lui permettant de prendre une grande respiration.
La peur. La peur du vide et de l’enfermement. Les démons les plus invisibles qui hantaient ces nuits, lui empêchant l’accès au sommeil la plupart du temps. Elle avait les capacités de terrasser ses ennemis, de traverser le désert de Harena voir même de gravir les montagne du Baldor s’il le fallait, que ce soit pour elle ou pour quelqu’un qu’elle porte en son cœur, mais elle ne pouvait se battre contre elle-même.
De part son détachement envers toutes divinités, rien ne pouvait la consoler et la guérir de ses mots de mortelle. Aussi elle avait dû trouver un moyen de survivre dans ce monde sans pitié. Ses capacités physiques et sensorielles lui permis d’apprendre à s’approprier les choses dont elle avait besoin. Cela en devenait presque une manie, une obligation. En vérité, pour sa famille, elle n’avait pas bien eut le choix que de voler pour survivre.
Au bout de quelques minutes, assise sur son lit, Athanasia s’écroula en arrière de sommeil. Après presque quarante-huit heures de veillée, son corps commençait à proclamer son droit au repos laissant son âme tourmentée s’en aller vers ses pires cauchemars.
À peine l'aube levée, le père de famille transpirait déjà à grosses gouttes. La chaleur des fourneaux étaient insoutenables pendant la montée en température. Les flammes consumaient le bois fraîchement fendus alors que le boulanger pétrissait énergiquement la pâte. Les mouvements mécaniques et répétitifs de l'artisan transformaient un monticule de farine et d'eau en pâtons, prêt à être enfourné quand le brasier aura atteint la température souhaitée. Macraan aimait travailler seul. S'approchant de la cinquantaine, il avait la carrure d'un homme qui avait travaillé de ses mains depuis son plus jeune âge : les épaules larges et le dos légèrement vouté à cause de l'effort répété. Sa chevelure longue et dense était attachée en queue de cheval par une fine corde en lin afin d'éviter que des mèches traînent dans les préparations. Depuis quelques temps, sa fille venait lui donner uncoup de main pour la partie vente, ça lui permettait de produire plus de marchandise tout en s'assurant que les clients soient bien servi. Cette légère hausse de chiffre d'affaire lui permettait de verser un peu d'or à son unique descendance.
Mais ce n'est pas cette petite modification d'habitude qui allait le déranger, il y avait beaucoup plus grave en ce moment, se dit-il dans sa tête. Le visage de l'homme ce ferma, fronçant encore plus qu'habituellement ces épais sourcils grisonnant. Il se re-concentra pour finir sa tâche.
Après avoir fini de façonner un à un les amas de pâtes parfaitement arrondi, il se dirigea vers le four pour s'assurer que la température soit satisfaisante. Il ferma le tirage sur le panneau en fonte qui bouchait l'alimentation en bois afin de stabiliser les flammes et retourna vers sa production pour attaquer la dernière partie de cette fastidieuse préparation. Il attrapa une gigantesque pelle en bois et d'un geste agile et travaillé transféra les morceaux de pâte du plan de travail à la sole du four afin de débuter la cuisson. S'enchaîna alors un ballet de va en vient de la pelle afin de réaliser une rotation parfaite.
Plongé dans son travail, il perçut une légère distorsion dans le bruit ambiant que provoque les flammes qui crépitent. Il s'arrêta quelques minutes. Sans faire un seul mouvement, il se concentra pour retrouver ce qui avait bien pu le perturber. Ce n'est que lorsqu'il allait reprendre enfin sa tâche qu'il sentit un violent frisson lui parcourir la colonne vertébrale jusqu'à s'arrêter net à la base du dos.
“Je ne vous attendais pas si tôt.” Dit-il la voix tremblante.
La lame qui lui transperçait la peau superficielle le dissuadait de réaliser le moindre mouvement. Il était contraint d'attendre une explication de la part de son bourreau. La discrétion de ce dernier était infaillible. Le boulanger était incapable de distinguer sa respiration ou le moindre bruissement de vêtements.
Une voix rauque brisa ce silence insoutenable. “J'ai dû accélérer le processus. Où est notre argent ?”
“Vous avez déjà la réponse à cette question, comment voulez-vous qu'un artisan comme moi trouve une telle somme d'or ?” La voix du boulanger frémissait sous l'effet de la douleur.
La silhouette répliqua instantanément. “Il ne fallait pas accepter notre marcher. Si vous aviez refusé, votre affaire n'aurait peut-être pas survécu mais vous oui.”
“Si les termes du contrat avaient clairement été défini ainsi dès le début, j'aurais préféré perdre ma boulangerie…” répondit-il résigné.
À peine eut-il le temps de finir ces mots qu'une violente douleur explosa dans sa tempe et il s'écroula au sol dans un nuage de farine.
...
Athanasia s'arrêta quelques secondes pour reprendre son souffle. Elle abaissa rapidement le foulard qui masquait sa bouche pour prendre une grande respiration. Elle senti alors l'air brulant lui chauffer la gorge puis les poumons. La température était insoutenable et pourtant le petit groupe d'aventurier s'approchait des marais Hukutav. Après avoir remit son foulard correctement elle emboîta le pas pour ne pas se faire distancer. Avec la fatigue, elle aurait été incapable de se défendre seule si un animal sauvage lui tombait dessus, heureusement qu'elle avait trouvé cette troupe qui allait à sa destination. Tous n'avait pas donné les raisons de leurs voyage, peut-être que c'était mieux ainsi.
« Arrivé à la prison, c'est chacun pour soit. » Dit le chef de la bande, celui qui avait plus ou moins organisé cet attroupement. « Ceux avec qui j'avais convenu d'un paiement, je prendrais votre argent quand on arrive aux marais, pas d'entour-loupe. »
Le jeune Darkan sera sa bourse contre elle. C'était sa seule chance de retrouver son père et elle ne voulait pas se faire égorger pour défaut de paiement. C'était l'équivalent de deux mois d'économie, de vol à la tire et de revente illégale qu'elle tenait dans les mains. Son inexpérience avait malheureusement ralentit ce processus d'enrichissement, mais il fallait bien un début à tout.
« Vous nous assurez de nous emmener à la prison, même après le paiement, n'est-ce pas ? », marmonna Athanasia.
Le chef s'arrêta net et se retourna vers la perturbatrice. Sa carrure imposante n'était pas très rassurante. Ces nombreuses cicatrices et blessures mal soignées démontraient que c'était un homme de combat, un vétéran. Sur un bon coup de poing, il pouvait sans aucun doute lui briser les côtes.
« Si vous n'aviez pas confiance en moi, il ne fallait pas venir. C'est une proposition à prendre ou à laisser. » Sur ces mots, il se retourna et recommença à marcher en direction de l'ouest.
Elle baissa la tête. Elle n'avait plus le choix que de suivre cette route jusqu'au bout. Les réponses qu'elle était venu chercher sur la disparition de son père s'approchait de jour en jour. Les yeux mordorés de la jeune femme scrutèrent les dunes à l'horizon dans l'espoir d'y voir une altération, un peu de verdure, mais en vain. Elle reprit la marche à la suite du groupe.
...
Les flammes du bivouac crépitaient. Le groupe était entré dans les marais depuis moins d'une heure et déjà l'humidité et la flore étaient insupportables pour eux, étant majoritairement natif de Stellaraë. La jeune femme grelottait, la nuit s'annonçait difficile. Un jeune homme brun et d'une corpulence moyenne vint s'asseoir à côté d'elle. Elle ne le connaissait pas mais l'unique contact qu'elle avait eu avec lui au début de l'expédition c'était bien passé et sa présence ne la dérangeait pas.
« Ça va ? » demanda-t-il, perplexe de voir cette femme si forte et motivé dans cet état.
« Oui… Le froid m'affaiblit mais j'ai hâte d'être demain.»
Le jeune homme se raidit, « tu as déjà une stratégie pour délivrer la personne que tu viens chercher ? »
Elle haussât les sourcils, « comment ça ? Je ne compte pas délivrer qui que ce soit, je ne sais même pas si mon père est ici… »
« Tu pourras peut-être payer la caution, ça dépendra de ce qu'il a fait. Mais c'est étrange de faire un si long voyage pour peut-être rien. Nous sommes tous ici en petit groupe, prêt à prendre la prison de court pour pénétrer dans l'enceinte et faire délivrer nos proches. »
Le regard d'Athanasia se figea, perdu dans ses pensées. Elle appréhendait de plus en plus son arrivée à la prison. Sachant que les autres allaient tenter d'entrer par effraction, elle savait que sa présence serait louche et qu'elle risquait de s'attirer des ennuis. Et puis, même si son père était là elle n'avait plus une seule pièce d'or pour payer la caution.
Conscient de l'état de son interlocutrice, le jeune homme s'allongea par terre pour essayer de dormir. Voyant cela, les autres aventuriers en firent de même. Il était nécessaire de prendre des forces pour espérer vaincre les ennemis qui les attendaient demain. La fille Darkan resta assise de longues minutes, les yeux observant la danse incessante des flammes qui oscillent dans la nuit.
Après deux semaines de captivité, Athanasia était enfin sortie. Une troupe la transportait en Stellaraë avec d’autres détenus qui venait de retrouver leurs libertés. Cette expérience fut compliquée mais elle savait une chose : son père n’était pas là-bas. La prison lui avait néanmoins apportée les informations nécessaire pour le retrouver : qui, quoi et comment… Un seul but l’habitait désormais : gagner assez d’argent pour acheter sa liberté à ses détenteurs.
- Ton âge : 25 ans
- Ce que tu fais dans la vie : Comptable, marié et père d'une fillette de bientôt 2 ans.
- Tes activités et hobbies : Musique, informatique et RPG, bien entendu !
- Par quel biais as-tu connu ce forum (ou par qui ?) : Monsieur Google.
- Quel est ton avis à première vue sur le forum, tes premières impressions, tes remarques : J'ai hâte de commencer, le BG est vraiment complet (je n'ai malheureusement pas encore tout regardé mais ça sera fait avec plaisir !)
Je compte finaliser cela très prochainement, j'ai préféré en poster un aperçu pour savoir si l'introduction du personnage était cohérente pour l'instant.
Merci pour vos retours et à très vite en RP !