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Code du règlement : 214d8f0d314d3876e41b571ba1bf4e34 (validé par Dougal)
Prénom et nom : Shi (pas de nom)
Âge : 25 ans
♂ ou ♀ : ♀
Race choisie : Naga
Classe envisagée : Guérisseuse, une fois qu'elle aura fini de se familiariser avec la magie en somme.
Métier envisagé : Probablement future mineuse.
Pouvoir : Devin - En plus de son futur rôle de guérisseuse, pour lequel elle est encore loin d'avoir toutes les compétences requises, Shi possède quelques compétences prémonitoires, dépendantes de son venin. À petite dose, ce dernier provoque une transe et des hallucinations, qui parfois permet de percer le voile couvrant le futur. La plupart du temps, elle se passe volontiers de ce don, et ne prépare ce mélange hypnotique qu'à de rares occasions ; mais il lui est arrivé à de nombreuses reprises de tomber dans une transe involontaire après s'être mordu la langue.
Mode hardcore : Non.
Mode de présentation : Voie standard.
Shi est une jeune naga d'une vingtaine d'année, à l'apparence plutôt svelte ; si le blanc n'est pas tout à fait sa couleur de naissance, c'est maintenant sa couleur naturelle, autant pour sa queue ornée de motifs rouges que ses cheveux aux teintes rosées, ou encore sa peau, bien trop pâle pour donner une impression de bonne santé aux nouvelles connaissances. La partie supérieure de son corps présente des courbes généreuses et est entièrement humaine, à l'exception de ses canines, venimeuses, et de ses pupilles reptiliennes qui arborent un rouge profond. De petite taille, elle ne pèse pas bien lourd pour une naga, bien que la présence d'une queue à la place de ses jambes la fasse forcément dépasser tous les standards humains. En parlant de jambes, elle est en mesure d'en adopter pour des durées assez longues, mais évite de le faire quand l'environnement autour d'elle n'est pas trop hostile à son espèce, trouvant cette apparence assez gênante et peu habituée à la démarche bipède. Quant à ses sens, le plus développé est évidemment l'odorat, comme chez beaucoup de reptiles ; suivi du toucher et du goût, particulièrement sensibles aussi ; suivent après, l'ouïe, et enfin la vue, ce dernier sens étant plus que dégradé chez elle.
Côté vestimentaire, Shi a tendance à voyager léger, par confort certes, mais surtout par manque de moyens. Pas d'armure, pas de protections, juste quelques habits de tissu rafistolés tant bien que mal par ses soins. Mais comme de toute façon, les tenues élaborées et les vêtements luxueux ne sont que rarement l'apanage de son espèce, cette apparence un peu pauvre ne lui vaut que peu d'attentions. De même, pas de coiffures élaborées, elle se contente la plupart du temps d'une simple épingle pour retenir sa chevelure, et les laisse simplement tomber à l'occasion. La couleur de sa queue, en revanche, a déjà attiré des attentions peu désirables, le blanc n'étant pas commun chez les reptiles ; elle n'a pas encore trouvé de moyen durable de se camoufler pour éviter ce genre de situations, mais elle ne cesse d'essayer de nouvelles méthodes, avec un succès assez variable, mais jamais pour bien longtemps.
La vie de tous les jours de Shi ne laisse que peu de place à son tempérament plutôt calme : elle voyage beaucoup, et aime voyager ; et forcément, les nouvelles rencontres nécessitent de dépenser un minimum d'énergie, que ce soit pour attaquer, pour se défendre, ou pour tenir une conversation sur la pluie et le beau temps sans effrayer les potentiels interlocuteurs. La raison de ses voyages est toute simple : elle déteste la solitude. Et donc, elle recherche de la compagnie, au sens large du terme ; pour elle, une troupe de soldats voulant la virer de leur ville compte comme compagnie, de même qu'un chasseur en voulant à sa peau. Tant que des gens sont présents pas trop loin, de préférence en grande quantité, elle est contente. Elle préfère donc les grandes villes animée au silence des villages de campagne ; et si elle n'est pas inconsciente au point de se balader sous sa forme naturelle devant ceux qui haïssent son espèce, elle a tendance à flirter un peu trop souvent avec le danger dans le seul but d'échapper à l'isolement.
En passant outre cette haine farouche de la solitude, on peut trouver chez elle une nature bienveillante, calme et rarement encline à l’agression. Si elle n'hésite aucunement à se défendre, et qu'elle n'a aucun scrupule à chasser pour se nourrir, elle esquive autant que possible toute discussion pouvant donner naissance à un conflit, conflit qui se débrouille très bien pour la trouver de lui même de toute façon. C'est aussi pour cela qu'elle évite souvent les membres de son espèce, prompt à s'engager dans de nouvelles rixes ; sa race lui cause déjà assez d'ennuis comme ça. Et enfin, pour en terminer sur ses rapports à autrui, elle peut faire preuve d'un peu de timidité lorsque l'accueil qui lui est réservé est bien moins négatif que celui auquel elle s'attendait, même si la tolérance envers les nagas n'est pas le point fort de beaucoup de gens.
Pour ce qui est de son éducation, autant dire qu'elle est quasi-inexistante ; Shi sait certainement parler, compter jusqu'à une certaine limite, mais la lecture et l'écriture ne font pas actuellement partie de ses compétences. Et ses manières en société laissent également à désirer ; si elle possède une apparence élégante, elle est loin de savoir s'en servir, et ferait certainement tâche au moindre évènement mondain. Comme ladite apparence la fait également paraitre hors sujet dans une taverne standard, elle se retrouve bien souvent à part, bien malgré elle. Sa culture générale n'est pas beaucoup étendue non plus ; elle ne sait rien de l'histoire ou de la politique, et ses connaissances en géographie se limitent aux contrées dans lesquelles elle a elle même voyagé. Seules ses connaissances pratiques en matière de survie sont à la hauteur de ses besoins, ce qui est déjà pas si mal.
Enfin, elle aime manger. Plus que de la gourmandise, elle aime simplement être en mesure de remplir son assiette autant qu'il lui plait ; c'est une des raisons pour laquelle son escarcelle lui parait toujours trop peu remplie lorsqu'elle fait ses provisions.
Comme tous les nagas, Shi est née d'un œuf. D'un œuf issu de parents venimeux, sous le regard bienveillant même si un peu carnassier du grand Basilic. D'un œuf comme tous les autres, en somme ; à un détail près : il s'était perdu. Pas en se déplaçant lui même, non ; mais dans les montagnes, une chute malencontreuse dans une crevasse étroite, hors d'atteinte. Et une chute en entrainant une autre, elle avait dévalé dans un labyrinthe naturel de cavernes profondes, loin de tout ceux qui auraient pu chercher à la retrouver. Encore heureux que la coquille ne se soit pas brisée durant la chute ; même si les œufs des nagas étaient plutôt solides, une descente aussi mouvementée aurait fracassé beaucoup de protections. Elle ne dût son salut qu'à la présence d'un petit lac souterrain sur son point d'arrivée, l'eau glacée étant un peu plus accueillante que la roche dure.
Son éclosion ne se déroula donc pas sous les meilleurs auspices ; brisant la coquille lors de son éveil au monde, elle fut accueillie par une gorgée d'eau s'engouffrant dans ses poumons, le froid la mordant alors qu'elle paniquait sous la douleur, tentant tout son possible pour rejoindre la surface. Suivant ses instincts, elle finit par s'extraire de son réceptacle et émerger de l'eau tranquille, toussant toute l'eau qu'elle avait inspiré avant de prendre enfin une première gorgée d'air. Mieux. Elle ne se sentait pas bien du tout, mais elle était en vie ; dans cet environnement entièrement noir, dont le silence n'était ponctué que par les bruits réguliers de gouttes d'eau perlant du plafond. Elle était trop jeune pour vraiment réaliser la situation ; et d'autres races plus fragiles, ou moins adaptées aux ténèbres, auraient probablement péri. Shi, elle, avait au moins ses instincts reptiliens pour la guider ; nageant au hasard, elle finit par rencontrer la berge, se hissant hors de l'eau pour se sécher un peu.
Les mois suivants furent une guerre sans merci entre Shi et son environnement, une guerre désespérée puisqu'il s'agissait avant tout d'une question de survie pour elle. La température, elle pouvait gérer, du moment qu'elle trouvait à manger pour avoir assez d'énergie. C'est la nourriture qui posait le plus de problèmes ; si elle pouvait toujours trouver des lichens à grignoter à l'occasion, c'était loin d'être suffisant pour rassasier son appétit. Et si quelques créatures habitaient les cavernes, elles étaient rares, et savaient se cacher. Sans parler de celles qui étaient bien plus fortes qu'elle, et qui l'auraient probablement engloutie si elle avait fait l'erreur de s'aventurer dans le mauvais tunnel. Comme elle ne pouvait pas se reposer sur sa vision pour les trouver, ni sur d'éventuelles prouesses physiques pour les abattre, elle adopta l'approche la plus simple et la moins fatigante : trouver leur nid à l'odeur, s'y poster, et leur administrer une dose de venin à leur retour. Et c'est ainsi que périrent moult rongeurs et rats, deux chauves-souris qui avaient eu le malheur de nicher sur une corniche à portée de grimpette, et même un serpent. Petit à petit, le labyrinthe souterrain devint son environnement naturel, connaissant les moindres coins et recoins des galeries, les régions dangereuses à éviter, les terrains de chasse, les sources d'eau... Au fil des mois également, ses écailles et ses cheveux perdirent en coloration, prenant les couleurs pâles qu'on leur connait aujourd'hui, l'absence de lumière leur faisant perdre leurs couleurs d'origine.
Il lui fallut dix ans pour trouver un passage qui débouchait vers la surface. Et elle en perdit ensuite encore quatre à délibérer de si elle devait sortir ou non. Là dehors, il y avait des bruits, des odeurs qu'elle n'avait jamais entendu ; et surtout, une lumière tellement aveuglante qu'elle avait eu mal au crâne des semaines durant, la première fois qu'elle s'était approchée de la galerie de sortie. Dehors, il pouvait y avoir d'autres prédateurs inconnus, elle ne connaissait rien des lieux, elle ne savait même pas si elle pouvait y trouver de la nourriture. Seule la curiosité la poussait à revenir, encore et encore, devant la galerie, pesant le pour et le contre d'y aller... Ce fut donc à quatorze ans qu'elle effectua ce second bond dans l'inconnu, bandant ses yeux avec la peau d'une aile de chauve-souris pour ne pas finir aveugle, sortant pour la première fois à l'air libre. À cet âge, elle n'était pas si loin de sa taille adulte, même si elle avait encore un peu de marge pour grandir ; et son venin était bien plus concentré qu'à sa naissance, la rendant plus confiante s'il s'agissait de croiser involontairement le chemin de prédateurs.
Malgré tous ses préparatifs, le monde extérieur s'avéra être bien plus compliqué qu'elle n'aurait pu l'imaginer. Déjà, une fois ses yeux un peu accoutumés à la lumière, elle constata un fait simple : c'était grand. Très grand. Incroyablement plus grand que tout ce qu'elle avait connu jusque là. Si cela voulait dire qu'elle ne manquerait pas de terrains de chasse, ça avait quelque chose d'intimidant ; de plus, les puissances qui gouvernaient ces terres la dépassaient complètement. De plus, les habitants de ces contrées semblaient bien plus intelligents que les animaux des cavernes. Les premiers qu'elle avait croisés s'étaient enfuis à sa vue, proférant des exclamations sonores qui ne lui disaient pas grand chose. Les seconds portaient des espèces d'objets durs sur eux, et semblaient beaucoup moins intimidés ; cette fois, c'était elle qui s'était enfuie, n'aimant pas trop les regards qu'ils portaient sur elle. Au final, rencontre après rencontre, et après avoir croisé des individus un peu plus cordiaux, elle assimila quelques mots élémentaires, ainsi que quelques principes des sociétés qu'elle croisait.
Les années suivantes, jusqu'au jour actuel, furent donc des années de voyages, d'apprentissage, d'éducation amassée sur le tas, et de survie dans les bas quartiers de différentes grandes villes. Même si elle avait des difficultés à se fondre dans la masse informe des populations, c'était encore l'endroit le moins dangereux pour elle, et le plus instructif sur le plan pratique. En tout cas, cela valait mieux que d'être esclave, lui avait dit un tavernier un jour. Elle n'avait alors pas su ce que voulait dire esclave ; mais le mot ne lui disait rien de bon. Elle fit également la connaissance de concepts variés, comme le savoir, les arts martiaux, la guerre ou encore la magie. Rien de tout ça ne lui disait grand chose, elle qui n'avait toujours dépendu que d'un peu d'astuce pour chasser. Mais bon, il n'était jamais trop tard pour bien faire...
En première ligne de ses préoccupations, Shi va certainement continuer à chercher à en apprendre plus sur ce monde dans lequel elle est tombée. Et si au passage, elle peut s'assurer une existence un peu plus confortable, elle ne dirait certainement pas non ; du moment qu'elle peut continuer à côtoyer des gens, n'importe qui. Elle doit également en apprendre un peu plus sur cette histoire de magie, dont elle ne sait pas grand chose : si ses capacités pour la magie curative l'ont peut-être aidé par le passé à survivre, ce fut à son insu, et de toute façon apprendre à les contrôler serait une bien meilleure issue. Après, encore faut-il qu'elle puisse se payer lesdites études... on en revient à l'argent. Elle ouvrira peut-être un stand pour dire la bonne aventure, qui sait ?
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