Qui c'est que t'es en vrai?
Pseudo : Norihc : He has 2 legs. And also, no balls.
Âge : 17 ans
Classe/métier : Je glande principalement en cours, au lycée
Hobbies/activités : J'aime avoir des activités à but purement procrastinatrices.
Couleur préférée :Car le rouge.
Opinion sur le forum : Ça me gène pas moi j'aime bien. Sinon une très bonne première impression c'est vrai ^^
Comment as-tu connu ce forum ? C'est Kiloë qui m'en a parlé
Oh je vois... et ton personnage ?
Nom : Je présente, je Norihc
Âge : 49
Sexe : Ce qu'il en reste. Mais cela ne regarde que moi et un très gros piège à loup-garou.
Race : Je suis un centaure.
Classe envisagée : Un barbare, un vrai, un pur, un dur. Un qu'a peur de l'eau et qui ne nettoie jamais ses sous-vêtements. Et qui n'utilise pas la ruse. Sinon Krom rira de moi et me jettera hors du Vallala.
Ce qu'il aime : Il aime la baston. Et Dougal. Si il se laisse taper dessus.
Ce qu'il n'aime pas : Dilon. Parce qu’il utilise ruse pour vaincre Barbare Centaure. Et j'aime pas mon gobelin de compagnie, parce qu’il est chiant.
Situation amoureuse : J'aime femme virile. Ou jument fougueuse. Je cherche encore grande histoire de ma vie.
Code du règlement : Bête à deux dos
(Validé par Mohana) Voie Standard ou Voie Spécialisée ? Standard
{Facultatif} Un pouvoir particulier ? Sans être une compétence hors normes, son compagnon gobelin le suis partout (pas le choix) et peut l'aider dans diverse occasion. Ça peut aider d'être deux.
Et du coup, tu ressembles à quoi?
Vous vous avancez aux abords de la foret. Là, juste à sa lisière, vous pouvez apercevoir ce nouveau venu, qui commençait à faire parler de lui. C'est un centaure dans la fleur de l'âge, il fait parti d'un troupeau sauvage, barbare, cela est remarquable à ses tatouages tribaux. Il a perdu ses deux pattes arrière. Vous apprendrez plus tard, lorsqu'il vous rejoindra, intrigué par votre attitude, qu'il a aussi perdu la moitié de son appareil génital suite à un accident avec un piège à loup-garou, après l'attaque d'un village gobelin. Là, un mage barbare lui a lié une de ces créatures afin qu'elle lui serve de prothèse vivante.
Il possède une robe claire, alezan, et un tatouage représentant son avenir sur le haut de cuisse arrière gauche. Son avenir. Vous ne comprenez pas ce que cela signifie. Pour la partie humaine de la chose, il est musclé, forgé par la guerre et les batailles, alors qu'il semble jeune pour un centaure. Une cicatrice lui barre l’œil gauche, et ses traits sont assez marqués. La lueur du feu de camp que vous partagez désormais y laisse briller une ombre de folie. De folie guerrière. Ses cheveux longs, gris, sont ramenés en queue-de-cheval. Ce n'est pas un mauvais jeu de mots, seulement la coupe des guerriers et c'est justement d'eux qu'elle tire son nom. C'est ce qu'il vous à dit, d'une voix gutturale, peu habitué à parler dans votre langue.
Il possède une forte pilosité, notamment sur le torse, et une magnifique barbe, taillé en pointe. Ses poils de mâle sont roux. Son gobelin de compagnie se nomme Ngatkex, mais comme il n'arrive pas a le prononcé, il l'a renommé Cuduort. Maigrichon, il porte un simple pagne. Le pagne. Un vieux morceau de cuir tanné qu'il s'enroule autour de la taille. Il est d'un teint verdâtre gobelin, et ne possède que trois poils sur le caillou. Les deux forment un étrange duo, assez dérangeant. En effet, lorsque le centaure se déplace, on peut voir Cuduort qui court là où devraient se situer ses jambes, les bras levés pour tenir les moignons.
Il prit la parole juste après que son gobelin lui ai délicatement posé la croupe au sol. Si vous ne vous concentriez pas dessus, il pouvait passer pour un centaure sans amputation lorsqu'il était assis.
Et... tu penses à quoi, là, maintenant?
Je pris place face à l'étranger qui m'avait dévisagé. S'il m'avait regardé de travers, je l'aurais enterré vivant, avec juste la tête qui dépasse, et j'aurais laissé Cud lui sucer les yeux jusqu'à ce qu'ils sortent de leurs orbites. Et ensuite je l'aurais relâché. Je ne suis pas un sauvage. Je suis un barbare. Cela désigne toute ma philosophie de vie. Mais, il y avait peu de chance que tout cela arrive, ce qui me frustra légèrement, alors je frappais Cuduort au bide. Je m'emporte très facilement, je cogne pour résoudre les problèmes. Si jamais je suis de mauvaise humeur, si jamais je suis triste, si jamais je suis en colère, si jamais je suis content, si jamais je suis euphorique, si jamais j'ai besoin de m’entraîner ou si je m'ennuie, je tape sur Cuduort. Ça me défoule. Je passe la majorité de mon temps à m'entraîner pour devenir plus fort. J'aime les armes très lourdes, comme les gros marteaux. Un dans chaque main. Comme les deux magnifiques exemplaires que j'ai toujours sur moi. J'espère ne pas me les faire voler. J'y tiens beaucoup. Je suis très soigneux avec mes belles armes. Mes si belles armes …
Vous restez là, inquiet. Le centaure qui avait à peine commencé son récit s’interrompit, et, après avoir frappé son compagnon, dans la gratuité la plus totale, se mit à lisser avec amour ses marteaux déjà magnifiquement polis.
Hum... Je vois... Mais dis moi, c'est quoi ton histoire?
Je repris mes esprits. Je posais mes marteaux à côté de moi. L’étranger me regarde, cirque... circonspect... en attente. Il me demande brièvement de lui raconter mon histoire. J’acquiesce rapidement. J’aime quand les personnes avec qui je discute ne s’étendent pas en palabre. Le soleil se dérobait à l’horizon, la nourriture que je faisais cuire commençait à sentir bon. Parfait. Le feu faisait jouer les ombres sur mon visage. L’ambiance était posée.
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Je galope. Fier de mon corps de guerrier bien forgé, je m’amusais à faire rouler les muscles de mes jambes. Nous étions un groupe d’une dizaine de puissants combattants, dont j’allais pouvoir prendre le contrôle d’ici quelques lunes. Ainsi, je pourrai reconstruire la Horde Sauvage des légendes. Un éclaireur avait aperçu un village de gobelin aux pieds des montagnes, et un détachement de cinquante guerriers venait de le quitter. Nous galopions en ce moment vers leur position. Et je leur apprendrais que Norihc avait beau être une brute, il était aussi un fin stratège. Arrivé à l’orée du bois, je levais le bras. Tout le monde s’arrêta. Goldur envoya les deux archers se mettre en position. Il me fit un signe de la tête. C’était à moi de lancer l’assaut. Nous attendîmes deux heures durant, avant de voir apparaître le bataillon de guerriers gobelins. Je levais la main droite. Nos ennemis arrivèrent à notre hauteur. Mes compagnons me regardèrent, intrigués. Lorsque l’arrière garde fut face à moi, j’abaissais le bras. Deux flèches s’envolèrent. Les gobelins se retournèrent face à nos deux archers, déjà loin. Je sifflais alors bruyamment, lançant ainsi l’assaut. Nous prîmes nos ennemis à revers, et le temps qu’ils réagissent, une quinzaine d’entre eux avaient déjà succombé sous les coups de nos sabots. Je sortis mes énormes marteaux et fracassais un crâne. J’étais désormais dans la fureur de la bataille et rien ne m’arrêterait tant que le dernier de nos ennemis ne serait pas étendu, gémissant sur le sol. »
Tu me regardes, surpris. Tu ne t’attendais pas à tant de violence, car malgré tout, une impression de calme se dégage de moi tandis que je te compte ces événements. Tu vis ce que j’ai vécu. Tu vois les crânes se fendre sous mes assauts. Tu vois la prairie rougir du sang de ceux que je piétine. Je n’ai aucune pitié.
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Le temps a passé. Le soleil s’est élevé au-dessus de nous, et déjà, poursuit sa course. Cinq gobelins sont en train de fuir, essayant de rejoindre leur village. Je m’élance à leur poursuite. Deux tombèrent avant d’être hors de portée de nos flèches. Je les rattrapais avant qu’ils soient impossibles de les revoir. Plus rapide qu’eux, je les talonne, puis saute par-dessus eux. Ils s’arrêtent net. Après un violent coup circulaire, on peut apercevoir de loin deux têtes qui s’envolent vers d’autres cieux. J’élève au-dessus de moi mon arme, prêt à achever le misérable survivant, qui s’est recroquevillé prêt à recevoir le coup fatal. Un bruit fracassant retentit. Le ciel se couvre de nuage, et brusquement, dans la seconde, ce dernier se fend et un éclair s’abat sur ma cible. Il ne reste de lui qu’un tas de cendre, sans forme, sans vie. Je regarde souriant mon ami, le chaman, qui s’approche de moi, lui aussi le sourire aux lèvres.
— “Alors mon ami ? Tu ne laisses pas au sage chaman l’honneur d’exécuter le dernier de nos adversaires ?
— Ce n’est pas la peine, dis-je en riant, il est assez puissant pour l’achever s’il l’a décidé. Alors mon frère, qu’as-tu pensé de cette bataille ?
— Ce que j’en pense ? Parlons en après avoir rasé le village gobelin tu veux-bien ?”
Et c’est ainsi que nous partîmes immédiatement pour le village, au pied de la montagne. Il nous fallut plusieurs jours avant de le rejoindre, et nous perdîmes un vaillant compagnon lors de notre voyage, à cause d’une plaie, causée par une épée empoisonnée. Ce centaure a été la seule perte due à la rencontre avec la petite armée de peau verte. Le petit village était logé au creux du flanc de la montagne. Constitué d’un ensemble de huttes en bois, basses, construise à la va-vite, il avait pour seule défense une grande palissade en bois, fabriqué avec de simples troncs taillés en pointe et dressés vers le ciel. Je me tournais, interrogateur, vers Chaiïchi, le chaman, et lui demandé pourquoi ils n’avaient plus plutôt élu domicile à l’intérieur de la montagne, comme leur peuple avait l’habitude de le faire.
— “À cause des hommes-loups Norihc. À cause des hommes-loups, me répond-y-t-il d’un ton révérencieux.”
Il y avait donc une meute de loups-garous qui avait élu domicile à l’intérieur des montagnes ? La région était vraiment peu sûre, mais pas de quoi inquiéter un guerrier. On monta le campement et on se mit à attendre que la nuit tombe avant de prendre le village d’assaut. »
Tu me regardes, surpris. Intrigué, tu me fais une réflexion sur le village, comme quoi il ne devait plus rester que femme et enfant. Une mine de dégoût se peint sur ton visage lorsque je déclare que oui, effectivement, c’est tout ce qu’il y restait. Mais je souligne d’un regard dur que les gobelins sont des créatures faibles, qui ne méritent pas de vivre. Cuduort me lance un regard noir. Je ne m’en aperçois pas, et cela te fait sourire. J’en déduis alors que tu es d’accord avec moi, et démarre la dernière partie de l’histoire, celle où le guerrier est humilié, abandonné, laissé pour mort et mutilé.
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Lorsque la lune fût haute dans le ciel, et que tous les feux à l’intérieur du village furent éteints, l’attaque débuta. Les gobelins avaient allumé des feux tout autour du village pour tenir les thérianthrope à l’écart, mais d’aucuns savent que cela ne fonctionne pas, et que la seule conséquence est que les loups peuvent vous localiser. Le village n’avait plus aucune sentinelle, tous étaient partis à la guerre, et nous savions que personne ne reviendrait. On commença par entrer bruyamment dans les maisons, où l’on tua tout ce qui vivait. Nous rassemblâmes tout ce qui pouvait avoir de la valeur au centre du village. On s’éloigna du village, chargé comme des mules d’or et d’armes, certainement tiré de pillage, mené par les gobelins. À plusieurs lieues à la ronde, toutes les formes de vie pouvaient voir, près de la montagne, un énorme feu, qui rougissait le ciel de ses flammes, qui éclairait une nuit pourtant si sombre. Si sombre.
— «
HAAAAAAAAAAAAAarghhhh. Une douleur me transperça tout l’arrière du corps. Le sang gicla. Je souffrais horriblement. À un tel point que j’en perdis connaissance…
Quelques heures plus tôt. Nous sommes tous rassemblés, pas loin du village, en train de fêter notre victoire. La bière coulait à flots, la viande était bonne, et je soupçonnais quelques-uns de nos éléments d’avoir réussi à attraper une ou deux nymphes dans les bois. Nous dansions et chantions, nous étions heureux.
Je cours dans les bois. Je ne sais plus pourquoi. Si. Je me souviens, au fur et à mesure. Je fuis. Pour la première fois de ma vie, je fuis.
Les guerriers étaient fatigués, et le campement déjà établi. Aucun danger à l’horizon. Goldur nous donne l’autorisation de dormir sur place pour cette nuit, déjà bien avancée. Le village en proie aux flammes nous éclaire d’une douce et rassurante lumière. Celle de la guerre. Celle qui a bercé notre enfance. Je suis allongé dans l’herbe, à l’abri des arbres, avec mes amis, qui m’entourent. Très loin de notre position, à plusieurs mois de galop intensif, se situe un petit village, paisible, qui à vue partir il y de cela dix lunes un détachement de dix combattants, qui partent avec la promesse de revenir plein de gloire et de richesses. Et nous sommes aujourd’hui pleins de gloire et de richesses, alors nous rentrons chez nous, dès demain.
Un bruit dégouttant, un bruit de succion, de chair suintante, me réveille. Je redresse légèrement la tête. Goldur me fixe, horrifié, les traits figés dans la mort. Au-dessus de lui, un loup-garou, blanc, se repaît de son corps. Je me redresse brusquement, je hennis. Je constate que trois de mes camarades connaissent déjà le même sort. Tout le monde se réveille, on hurle, ça crie. Les loups sont trop nombreux. J’en écrase un sous mes sabots, ses os se brisent. On sonne le repli. Quelques minutes plus tard, nous ne sommes plus que trois, armés, prêts à défendre nos vies. Reste seulement Caiïchi et un des deux archers, Neruu, qui revenais tout juste au campement, la nuit passée dans des bras plus chaleureux que ceux de la mort qui accueillaient déjà nos amis dans une froide étreinte. Alors d’un commun accord, nous fîmes demi-tour, pour fuir. Comme des lâches. Des traîtres à leur sang. Lorsque l’on se posa enfin, tout était loin derrière nous. Je pris le temps de regarder autour de moi. Un village. Gobelin, creusé à même la montagne. Abandonné, certainement pour préférer celui que nous avions réduit en cendres. Et, tandis que nous progressions, on put apercevoir des os et autre reste en putréfaction des familles qui avaient vécu ici, décimé par les thérianthropes. Mais il y avait aussi des cadavres de loups-garous, tranchés par des pièges immenses, des pièges en formes de mâchoire, faits dans une matière semblable au fer de nos armes. Certains corps étaient plus récents que d’autres. Puis l’on arriva face à un immense gouffre. Nous étions en train d’essayer de nous entendre sur la meilleure façon de le franchir lorsque des grognements retentir. Sans plus nous concerté, on recula légèrement, puis on s’élançât à toute allure. La peur, peut-être, nous donna-t-elle des ailes. Nous réussîmes à franchir le fossé. Et la fuite reprit. Dans une jungle glauque, ou régner une ambiance morbide. La couleur verte, normalement vive et caractéristique de ce genre d’endroit, avait laissé place à un vert marronâtre, qui avait perdu tout son éclat. Aucun bruit, aucun son ne s’échappaient de nulle part. Les corps sans vie de loups-garous s’accumulaient de plus en plus. Sous mes sabots, une corde céda. Soudain, un grincement horrible se fit entendre. Je baissais la tête, par réflexe. Devant nous, le chaman s’arrêta, stupéfié. J’entendis Noruu s’effondrer. Je me retourner. J’avais activé un des pièges, encore en état de fonctionnement, et une immense mâchoire de fer, suspendu au-dessus de nous, s’était refermée brusquement. Dessus reposait encore une tête effrayée, celle de l’archer. Nous reprîmes notre course, mais avec plus de précautions cette fois. Si il resté des pièges encore activables, nous devions-nous méfier…
Cette fois, ce fut Caiï qui activa le piège. Le principe était diffèrent du précédent. Celui-là se refermé lorsque l’on marchait en son centre. Mais trop vieux, peut-être même rongé par la rouille, le mécanisme ne s’enclencha pas immédiatement. Mon ami eu la dent de le traverser, et comme je le suivais, j’eus le temps de réagir. Mais j’allais trop vite. Un clac retentit. Le piège s’était bloqué. Les dents, de par et d’autres des deux mâchoires, était désormais visible. Je ne pris pas le risque de marcher dessus. Je reculais un peu, puis je bondis. Mes pattes avant se posèrent sur le sol. Je souris au chaman, fière d’être passée. Un clac retentit. Les mâchoires, qui s’étaient alors comme suspendues dans le temps, reprirent leurs courses. Mes antérieurs n’avaient même pas encore rejoint la terre ferme. Tout s’était déroulé en une fraction de seconde. Je m’écroulais. Face à moi, deux paires de sabots.
J’ai mal. Je suis traîné sur le sol. Mes yeux se ferment. J’ai mal. Des bruits de feuillages, un sac que l’on fouille. Mes yeux se ferment. Je vois des mains. Elles s’agitent au-dessus de moi. J’ai mal. Quelqu’un psalmodie les mêmes choses en boucle. Je souffre. Mes yeux se ferment. Tu es sauvé mon ami. Je n’ai plus mal. Mes yeux se ferment. Quelqu’un dort à mes côtés, lorsque soudain mes jambes explosent. Je souffre. Des mains s’agitent au-dessus de moi. Mes yeux se ferment. Des sabots cognent contre le sol. Un liquide coule contre mes lèvres, dans ma bouche, dans ma gorge. Mes yeux se ferment. J’ai mal. Moins. Mes yeux se ferment. Je mâche. Je bois. Les mains qui s’agitent puis les paroles psalmodiées. Mes yeux se ferment. Je vais mieux. Je suis guérie. Mais mes membres antérieurs ne répondent plus. Alors je me souviens. Alors je pleure. Mes yeux se ferment. Un grognement. J’ai peur, j’appelle à l’aide. Personne ne vient, alors on me tu, puis ça me mange. Mes yeux s’ouvrent.
Caiïchi me regarde. Il est fier, car je suis guéri. Cela n’a pas été facile. Sur son visage, on voit qu’il a ri. Car les loups ont cru que j’étais mort, et ne m’ont pas touché. Alors il a ri. Et il me fixe, le sourire aux lèvres, fier de moi, car je suis un survivant.
— “Tu vois Norihc, j’ai utilisé un sortilège, pour te guérir, et tu découvriras bien assez tôt en quoi il consiste.”
En fait, il ne me dit rien de tout ça. Je le compris par moi-même. De toute façon, on ne peut pas parler quand on à la gorge ouverte, lacérée par les crocs d’un prédateur trop puissant, trop puissant pour qu’un chaman, fatigué par des jours des jours d’opération intense, puisse lui résister. Je tenté de me redresser. Bien entendue, je ne pus y arriver, car mes pattes arrière me firent défaut. À mes côté, je trouvé des légumes et des rations sans traces de viande, suffisantes pour tenir trois jours. Derrière, deux gourdes pleines d’eau. Pour commencer, il fallait que je fasse une rapide constatation des dégâts que j’avais subits, afin de savoir si je pouvais pallier d’une façon ou d’une autre à mon nouveau handicap. En m’aidant de mes bras, je me relevais. Je sentis deux moignons à l’autre bout de mon corps. Bien cicatrisé, ils ne représentaient plus un danger pour ma vie. Je ressemblais un peu une charrue laissée à l’abandon, avec l’arrière qui traîne sur le sol. Ainsi, je réussis à me glisser jusqu’au corps de Caiïchi. Je le sortis, l’éloigné le plus possible, et n’eus pas d’autres choix que de laisser sa carcasse au bête. Je lui ôté cependant sa sacoche, et l’emportais avec moi. Mon arrière-train raclé sur le sol, d’une manière très désagréable. »
Tu m’interromps alors dans mon récit. Tu me demandes comment j’ai pu tenir si longtemps sans antérieur, comment je suis sorti de là. Les questions se bousculent dans ta bouche. Je trouve cela dommage. Tu avais si bien su écouter jusqu’à présent. Mais là, tes questions incessantes commencent à m’embêter. Alors, sans que tu t’y attendes, tu te retrouves sonné, les quatre fers en l’ai, si je puis dire, une immense trace de marteau figé sur le côté du crâne. Lorsque tu revins à toi, j’étais déjà loin, et le contenu de ta bourse aussi. Tu ne comprends pas trop pourquoi je me suis emporté si vite, tu en déduis que cela est dû à mon tempérament. Bon tant, pis. Après tout tu as passé une bonne soirée, et le soleil est maintenant assez haut dans le ciel pour que tu reprennes ta route. Étrange rencontre tu te dis. On se reverra, toi et moi, étranger qui à su m’écouter. Tu es une des premières personnes à qui j’ai confié mon histoire, et je t’en suis redevable. Au revoir.
«
La sacoche est lourde. Je me souviens de cet instant. Et puis, elle bouge en plus. Alors je l’ouvre. Je suis surpris. À l’intérieur, un petit gobelin, rescapé de l’attaque que nous avions menée sur son village. Il dort. Je sens qu’un lien a été tissé entre nous. Et lorsque je le touche, il se réveille. Je lis de la peur dans son regard, et de la colère, ainsi qu’une profonde aversion. D’un seul coup, des mots résonnent dans ma tête, et je sais que lui aussi les entend.
— “Vous êtes lié désormais. Herrgüdaïl. Symbiose.”
Alors le petit être se tourne vers moi, et je constate que son dégoût pour moi a encore augmenté. Il tourne son crâne, si laid vers moi, et articules un seul mot, dans sa petite bouche de gobelin. Et aujourd’hui encore, ce mot me terrifie, et résonne dans mon esprit.
“Maître.”
Mais... A-t-il un rêve?
Oui. Faire renaître la Horde, et régner sur les plaines de Duralas. L’ambition n'as jamais tué personne. Si ?