Ce qu'elle aime, ce qu'elle n'aime pas.

 
♥ - Son travail, l'argent, le sang, ses clients, la nuit, les vêtements, ses employés, les gens naïves, la beauté, la folie, l'élégance, le charme, les oiseaux, la musique, les lacs, les chats, les livres, se détendre, l'art, la différence, les mécanismes à rouage, la couleur rouge, les moustaches, les penseurs, le feu, la pluie, les éclairs, le bruit des cris, la façon dont certaines personnes ont de laisser glisser le son « ssss » lorsqu'ils l'appellent, répondre à une question par une autre question, porter des robes qui traînent,  les parquets qui craquent, les malles, les objets insolites, les cabinets de curiosité, les regards qui tuent, jouer, faire craquer sa nuque et ses doigts, les accordéonistes, faire des ricochets, la pleine lune, la peinture, la sculpture, jouer à cache-cache...

/♥/ - L'ennui, l'oubli, l'eau, les personnes politiquement correctes, les religieux, les pastiches, la glace, l'acidité, les échanges de bons procédés, le vent, les barils en bois, qu'on réponde à des questions par des questions, l'odeur du brûlé, l'odeur des gens odorants, les gens qui demandent pardon, qu'on la décoiffe, les curieux, jeter les poubelles, l'odeur des chiens mouillés, les gens qui parlent fort, le sang des orcs, passer inaperçu, les gens qui manquent de confiance en eux, les personnes âgées...

A quoi elle ressemble...

Végace est une femme à l'apparence juvénile, dotée d'un corps cristallisé depuis ses 14 ans. Elle mesure aux alentours des 1m55 et elle est plutôt svelte. Sa peau délicate est pâle, parsemée de quelques tâches brunes autour des yeux et son visage est allongé, noble et sans imperfections. C'est l'avantage de ne pas avoir connu cette horrible période de la puberté...
Son teint est... crémeux, ni trop brillant, ni trop éclatant, pas rougeaud.
Sa volumineuse chevelure blonde, mi-longue et ondulée pend le long de sa nuque en caressant ses joues, masquant ainsi son front aplati et une partie de ses sourcils bruns. Ceux-ci surplombent ses yeux d'acier aux orbites un brin creusées.
Elle a un petit nez retroussé, plutôt fin. Sa bouche est plutôt pulpeuse, pas bien large mais au traits bien démarqués. Elle aime y ajouter une pointe de maquillage d'un rouge sang, fabrication maison... Ses lèvres cachent une dentition particulière aux vampires, deux belles canines bien aiguisées et blanches.
Quant à ses joues sont mises en valeur par de belles petites pommettes légèrement rosées et joufflues.
Le reste de son corps est mince, il est celui d'une gamine de 14 ans. Fine comme un oiseau, les épaules tombantes. Ses mains sont aussi fines que le reste de son corps, et au bout de celles-ci, dix ongles longs, vernis d'une teinte sombre.  
Sa démarche est gracieuse, droite, elle marche généralement d'un pas assuré et félin.
Sa voix est feutrée et timide, hésitante. Un léger cheveu sur la langue apporte quelques moqueries, que la « gamine » sait vite faire taire.
Le choix de ses vêtement dépend des matières, elle les aime en velours, laine tressée, fourrure, les matières épaisses et chaleureuses. Elle s'habille avec soin et cela lui donne un petit côté bourgeois.

Et dans la tête...

La vampirette est plutôt cultivée, elle profite de ses longues années de vie pour apprendre encore et encore, lire, écrire, Son éducation lors de ses 14 premières années de vie fut plutôt dans ce même sens, amenée dans différentes zones culturelles, initiée à la culture du savoir, ses parents furent des intellects.
C'est une personne honnête, même si cet aspect de sa personne ne plaît pas à tout le monde. Parfois ses mots dépassent sa pensée, elle parle comme elle pense.

Végace est la typique représentation des 7 péchés capitaux :
La gourmandise - avec une préférence pour les cous parfumés et jeunes.
L'orgueil – Sa réussite dans son établissement
L'avarice – L'argent chéri rapporté par ses employés.  
L'envie – Elle veut ce qu'elle n'a pas, ne veut pas ce qu'elle peut posséder.
La colère – Un esprit parfois violent, torturé qui s'exprime à travers sa chasse à l'Homme.
La luxure – A travers son établissement.
La paresse – Un amour du repos qui la pousse parfois à omettre ses responsabilités de tenancière, préférant se pavaner au coin du feu.

La jeune femme est amoureuse de Samane, un humain torturé d'esprit. Il est son premier amour, amour qui a débuté il y a 8 ans. Mais là où les choses se compliquent, c'est qu'il vieillit, pas elle. Cela ne les empêche pas de roucouler paisiblement pour le moment. Cet amour ne devait pas naître, Samane devait initialement n'être qu'un casse-croûte, mais rapidement leurs caractères et goûts se sont trouvés être similaires et les affinités sont nées. Le défi pour Végace, ce qui rend les choses plus excitantes, c'est de ne pas le croquer.  
Elle a plutôt un tempérament calme en public, avec cet air hautain, son vocabulaire soutenu mais en société restreinte, ses amis et proches compris, elle est possédée par la folie douce, l'humour noir, les rigolades, avec son caractère de femme-enfant.

Mais... n'est-ce pas plus simple de définir quelqu'un avec quelques qualificatifs ?
Aristocratique, dandy féminine, hautaine, familière, séductrice, douce, provocatrice, espiègle, calme, distante, glaciale, timide, franche, impulsive, rigolote, contradictoire... Elle fronce souvent les sourcils, lève les yeux au ciel, se mord la lève, se racle la gorge lorsqu'on dit une bêtise, parle avec les mains. Elle est tactile, arrive souvent en retard...  

Racontons l'histoire...



Végace est née dans la grande ville de Kastalinn, il y a 75 ans cette année.
L'avenir sombre de cette gamine était déjà dessiné lorsque sa mère, en accouchant, manqua de perdre son bébé, qui avait le cordon autour du cou. Heureusement qu'une femme de chambre accompagnait la famille et eu le bon réflexe en coupant rapidement le traître. Ce qui engendra quelques soucis à la mère par la suite, mais rien de bien grave.
Son enfance fut relativement banale, elle grandi dans une famille aisée, dans une sorte de manoir assez imposant, avec de la place pour jouer, et puis, un petit frère vint pointer le bout de son nez, agrandissant ainsi la famille.
Le début de son adolescence était plutôt sympathique, c'était une bonne élève, assidue, concentrée, intégrée, bien que quelques difficultés avec certaines races un peu moqueuses. On rigolait de la pâleur de sa peau, son cheveux sur la langue. Mais rien de bien méchant, pas suffisamment pour en déclarer un incident diplomatique.
Rapidement, à l'âge de 13-14 ans, elle aimait sortir de chez elle pour aller faire quelques esquisses de belles maisons se trouvant dans les quartiers sombres de Kastalinn, surtout une, à la façade sombre, avec deux tourelles, des vitraux incroyables qui laissaient émaner une lumière violette fascinante. Elle dessinait une heure ou deux, assise sur un vieux baril de bière qui servait de table extérieur à l'occasion, puis elle repartait chez elle, et racontait ses exploits à son petit frère qui ne fermait pas l’œil de la nuit durant les excursions de la demoiselle. Elle prenait alors le temps de lui raconter les choses qu'elle pouvait voir, et surtout l'évolution de son pouvoir.
Ce pouvoir qui lui permettait de faire voler les choses à une hauteur ridicule, de quelques centimètres, et pendant des durées très limitées, allant de 5 à 20 secondes, et elle s'entraînait toujours un peu plus. Souvent lorsqu'elle rentrait en longeant les murs, elle faisait léviter son crayon devant elle, pointe vers l'avant, au cas où une menace viendrait d'en face, et elle espérait alors pouvoir percer les genoux des individus.

Mais voilà qu'une nuit, alors qu'elle était en tailleur sur son baril, les yeux plissés, la lèvre inférieur mordue, observant la façade, une drôle de sensation parcouru son corps.
Son visage était saisi en étau entre deux mains qu'elle ne pouvait pas réellement distinguer, les doigts de l'individu arrivant jusqu'à ses tempes. Il se trouvait derrière lui, et la gamine dont la tête avait été penchée sur la gauche senti son corps se vider, comme si son âme disparaissait à ce contact. Impossible de contrôler quoi que ce soit, elle laissa tomber son carnet, son crayon, puis son corps.

A son réveil, la môme était dans la même ruelle que quelques heures auparavant, mais le soleil commençait à pointer le bout de son nez.
Son visage était collé aux pavés froids de la ruelle, et sous sa joue un liquide encore tiède et d'un rouge vif. Elle se redressa brutalement, voyant qu'un chat léchait le liquide et elle se plaqua contre le mur derrière elle. En baissant la tête, elle pouvait observer une coulure de sang qui longeait son buste et elle porta la main à son cou.
Sous ses doigts fins, à présent plus pâles que la veille, deux trous assez conséquents se dessinaient.




Les choses n'allaient plus jamais être les mêmes, les conséquences parurent évidentes à Végace. Elle venait tout simplement d'être vampirisée. Ayant l'esprit clair mais néanmoins troublé, elle compris rapidement qu'elle ne pourrait en aucun cas rejoindre sa famille, au risque d'avoir à faire d'eux un simple en-cas.
Sa conscience allait-elle durer ? Devrait-elle quitter le coin avant que son esprit ne soit embrumé de pensées sanglantes ?
Sans réellement attendre que ses idées se mettent en place, elle se mit en route direction les sombres montagnes de Kanaan, et plus précisément le Vulkar, lieu où personne ne soupçonnerait son passage. Elle ne voulait pas penser à la tristesse de sa famille lorsqu'ils ne la verrait pas réapparaître, elle ne voulait pas penser à l'inquiétude de son petit frère qui l'attendait pour son histoire nocturne.
Elle prit la fuite.
Elle se trouva rapidement une grotte, quel lieu lugubre et froid pour une gamine de 14 ans qui passait ses nuits dans un lit douillet quelques jours plus tôt. Sur son chemin elle avait croisé quelques marchands, qui n'étaient jamais arrivés à destination.
Le premier d'entre eux qu'elle croqua était vieux, mais elle n'avait pas de point de comparaison et dégusta son premier repas de vampire avec grand plaisir. Elle était plutôt douée pour appâter les humains, et malgré la conscience de ses actes, elle n'avait pas vraiment de scrupules, préférant se faire à l'idée de sa condition que de se morfondre et consommer le sang de bêtes nocturnes peu méfiantes. Soit elle faisait la gamine perdue, triste, et se faisait porter dans les bras jouant l'épuisée et hop, un coup de quenottes dans le cou, ou bien par prudence elle préférait planter une petite dague dans le cœur avant de planter ses crocs. Son dernier plan consistait à faire voltiger la cible dans les airs pour la faire tomber de haut et ainsi l'assommer. Ses pouvoirs commençaient à être un peu plus puissant à chaque entraînement.
Ses vêtements devenaient sales, son état psychologique en pâtissait de ses journées et nuits sans dormir, sans ressentir le temps qui passait, sans manger tous les jours et ne pas ressentir la faim. Lorsqu'elle voulu boire de l'eau pour s'hydrater (par principe) elle vomi le liquide qui paraissait être comme de l'huile dans sa bouche.
Ses premières nuits furent rythmées par d'effroyables cauchemars, elle se voyait faire couler le sang de sa famille et prendre un bain dans celui-ci, s'imaginait se faire couper la tête pour ses crimes contre l'humanité et autres tortures...
Mais la gamine avait besoin de retrouver une vie sociale, de s'amuser. Ce n'est pas en devenant vampire que le caractère entier d'une personne change. Il lui faudrait alors retrouver un lieu dans lequel elle n'aurait pas à galérer pour se nourrir, où elle serait entouré, où le jeu, l'amusement et le plaisir seraient maîtres mots.  




Moins d'un mois après cette sombre nuit, Végace retourna en ville et rencontra d'autres personnes de son genre qui l'aidèrent dans sa quête de reconstruction, et contrairement à ce qu'elle s'imaginer, ce n'était pas aussi glauque et étrange. C'était une communauté dont elle ignorait tout et apprenait les rudiments. Elle eut été au service d'une grande famille de vampires, pas des mordus, c'était de naissance. Elle se reconstruit une nouvelle vie, tentant d'oublier sa famille.

8 ans plus tard, elle était tenancière d'un établissement de charme qui faisait également office de salon de thé et les finances allaient bon train. Durant les années passées dans cette famille d'adoption avec qui elle n'avait pas spécialement d'attaches, elle s'était créé un petit réseau de jeunes femmes et d'hommes, respectueux envers elle (et à qui elle rendait la pareille, dans un sens), qui étaient sympathiques, bons vivants (si on peut dire), c'était ces personnes qui allaient devenir de bons amis, de bons employés.
Le système était plutôt bien rodé et fonctionnait depuis quelques années.
Le principe était qu'au rez-de-chaussé de l'établissement se trouvait un salon de thé, ouvert à toutes les races et toutes les classes de ce monde. Seule Végace et un ami étaient autorisés à y faire le service, car ils avaient appris à contrôler leurs pulsions. Une armoire à glace avait été postée à l'entrée du salon pour éviter que les vampires incontrôlables ne fassent trop de dégâts.
A l'étage se trouvait l'établissement, une sorte de maison close où les vampires (majoritairement) pouvaient se détendre, accompagnés.
L'accès au salon était face à l'établissement, l'entrée de la maison se faisait par la cour arrière.
Ses employés étaient invités à parcourir les alentours à la recherche de proies humaines pour faire office de garde-manger, de préférence les gens seuls, les perdus, les voyageurs, les gens dont on ne remarquerait pas l'absence dans cette grande ville.
De temps en temps Végace demandait une commande spéciale, et un jour on lui ramena un jeune homme d'une trentaine d'années. Celui-ci était destiné à être vidé de son sang, mais ils discutèrent un moment (comme à chaque fois qu'elle avait une proie) et les affinités se créèrent, à la grande surprise de Végace. Elle décida alors de donner cette chance à cet humain qui ne semblait pas effrayé par les circonstances. Tout deux s'installèrent ensemble dans les appartements de Végace au dernier étage de l'établissement, et des règles avaient été installées pour ses employés et clients. Le premier qui s'attaquerait à lui serait torturé jusqu'à ce que mort s'en suive. Mais comme tout le monde respectait son autorité (car elle était bonne avec ses employés et clients) tout se déroula bien. Un petit chat noir vivait avec eux, appelé Archéon.
Leur amour tenait toujours et était toujours aussi fort, car l'un comme l'autre vivait dans une excitation permanente : Végace devait se retenir de tuer son amant, et lui devait tenir à l'idée de risquer sa vie.

Un rêve ?

Faire connaître son établissement à la communauté vampire - être respectée dans son domaine.