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'Attaque - Humain' :

Nous avons eu beaucoup de blessures avec ces combats violents et sans repose. J’avais une belle blessure sur mon crane, et j’avais du sang qui n’arrêtait pas de couler devant mes yeux et cela commençait sérieusement à m’énerver. De plus, je sentais que j’allais bientôt m’évanouir si on ne terminait pas rapidement le combat. J’étais bien contente car il ne restait que deux ennemis, deux citoyens qui avaient des yeux remplit de colère et une envie de se battre contre nous. La haine ne changerait rien au monde… Beaucoup de personnes pensaient que se révolter et se battre pourraient changer de choses, ramener une certaine paix ou bien éviter certains conflits entre des peuples. La donne et le destin étaient des choses qu’on ne pouvait pas interagir, qu’on ne pouvait pas manipuler à notre guise. Dragoholt décida de prendre les devants comme je lui avais dit de le faire, car vraiment, je ne pourrais pas tenir une dizaine de minutes de plus, ce serait trop dangereux pour nous à la fin. L’homme avait bien compris mes intentions. Donc, ce dernier attrapa l’homme qui avait fait une attaque assez dangereux avec sa dague.

Mon cœur s’était emballé comme une folle, j’avais eu beaucoup peur de ce geste rapide et si fluide aussi. Mais Dragoholt avait pu l’arrêter à temps grâce à son armure. Avec quelques gestes de mon ami, il put immobiliser cette personne sans trop de problème, j’étais vraiment impressionnée par sa technique de déplacement. Moi, ces déplacements m’étaient impossibles, à cause de mes ailes qui me prenaient trop de places pour me déplacer comme je le voulais, même si je pouvais les replier et me les mettre dans mon dos sans aucun problème. Je lui souris avant de venir vers l’ennemi avec mon épée pour en terminer avec lui. Je lui donnais un coup en diagonale et assez profond. L’homme cria quelques secondes avant d’avoir les yeux aussi vides qu’un poisson. « Tu peux le lâcher maintenant… » Je me retournais vers le dernier ennemi et je m’approchais de lui doucement en lui disant d’une voix froide et sans peur : « J’espère que tu comprends maintenant, que tu n’as plus de chance de fuir et que tu es condamné à mourir sous nos lames. Je te conseille de prier avant qu’il ne soit trop tard pour toi et pour ton âme. »

Je restais près de Dragoholt pour lui montrer qu’il était tout seul maintenant, et qu’il ne pouvait plus reculer en arrière après tout cela. Mes yeux se baissèrent doucement avant de remonter vers le visage de mon ami près de moi. Il n’était pas très bien lui aussi et je craignais de ne pas pouvoir terminer le combat avec toute ma tête… Peut-être qui sait ? Nous verrons bien … Ma bouche se rapprochait de l’oreille de Dragoholt : « Je pense fortement que lorsque nous en aurons terminé avec lui, tiens-toi à me rattraper d’une chute certaine… » Oui, il devait se tenir à tout moment, car j’étais vraiment mal en point, j’avais du mal à voir mon dernier ennemi, j’avais du mal à rester sur mes jambes … mince … C’était la merde …

[Attaque le citoyen C ainsi que Dragoholt]

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'Attaque - Stryge B' :

Citoyen éméché tape à 20 sur Azura


Les joueurs débutent le tour.

Vitesse des joueurs : 209

Dragoholt : 65
Vitesse : 81
Dégâts : 42

Azura : 50
Vitesse : 127
Dégâts : 47

--------VERSUS---------
Ennemis

Vitesse des ennemis : 120

Citoyen éméché A : MORT
Vitesse : 60
Dégâts : 20

Citoyen éméché B : MORT
Vitesse : 60
Dégâts : 20

Citoyen éméché C : MORT
Vitesse : 60
Dégâts : 20

Citoyen éméché D : 80
Vitesse : 60
Dégâts : 20

Enfermé dans ma prise, l'ivrogne avait tenté de se débattre, donnant des coups de talons aussi imprécis que futile. J'avais tenu bon, et Azura avait fini le travail. La poussière retombait peu à peu, il ne restait plus qu'un ennemi. Pourtant je ne lâchais pas mon ennemi immédiatement. Il devenait de plus en plus lourd, au fur et à mesure que la vie quittait son corps. Finalement, sous l'injonction de mon alliée, je laissais la carcasse encore chaude glisser lentement vers le sol. J'observais la jeune stryge sous un jour nouveau. Elle était comme métamorphosée, plus rien à voir avec la gentille enfant timide que j'avais rencontré quelques minutes plus tôt. En face de moi, ce n'était plus une gamine, mais une femme, froide, forte, déterminée... et aveuglée par la rage. Elle n'était pas obligée de tuer cet homme. C'était la troisième vie qu'elle prenait en quelques instants, et je ne pouvais m'empêcher de penser qu'il aurait pu y avoir une autre issue. Ces hommes l'avaient attaqués, ils lui voulaient du mal, certes. Mais dans quelle mesure l'abus d'alcool avait-il amplifié leur tempérament belliqueux? Dans d'autres circonstances, auraient-ils attaqués?

J'avais envie de vomir. Le combat n'était pas encore tout à fait terminé, mais je prenais maintenant conscience de ce qui venait de se produire. C'était ça la justice? Nous avions sommairement assassiné trois hommes qui avaient eu le tort de chercher la bagarre dans une auberge. Combien de fois Hyeon et moi nous étions battus avec des inconnus passés quelques choppes? Des tonnes de fois, sans qu'aucun drame tel que celui-ci ne se soit produit. Dans de rares cas, nous avions même payés une tournée à nos adversaires. Pourquoi les choses avaient-elles été si différentes cette fois? Le point de non-retour avait été franchi, nous avions commis l'irréparable.

Tout en me postant aux côtés d'Azura, je rengainais mon épée. En fin de compte, je ne m'en étais pas servi. Ma partenaire de combat proférait d'ultimes menaces à notre agresseur, lui promettant une mort certaines dans les secondes qui allaient suivre. Face à nous, l'ivrogne était dans le doute. À deux contre un, ses chances de victoires étaient faibles, mais dans son regard, rendu vitreux par l'alcool, persistait une lueur de haine. Son petit poignard en main, il était sur la défensive. Pourtant, je me plaçais devant lui, tout en posant la main sur le bras armé d'Azura, lui indiquant gentiment, mais fermement, de baisser son épée. Je m'adressais principalement à elle.

Ça n'a pas à finir comme cela. Nous avons versé suffisamment de sang pour aujourd'hui. Ces hommes... malgré leur tort évident, ils demeuraient de simples citoyens venus passer la soirée dans cette taverne. Désormais, BaldorHeim compte peut-être trois veuves et orphelins supplémentaires, par notre faute. Inutile d'ajouté une unité supplémentaire au décompte. Je marque une pause, me tourne vers notre assaillant, incrédule et indécis par mes mots. Pars, mon ami. Quitte ces lieux pour la soirée, et nous te pardonnerons. Ce conflit est terminé, inutile d'empirer les choses.

Une poignée de secondes s'égrènent. Je me présente face à un homme qui nous a attaqué sans motif, et ce sans porter la moindre arme au devant de son visage, sans prendre un air énervé. Je suis prêt à croire en sa bonne volonté. Pas lui.

Plus vif que moi, il tente d'embrocher mon cœur de la pointe de son poignard. Pris de court, je ne peux que placer un bras protecteur désespéré au devant de l'organe vital. La lame transperce la peau de mon bras gauche, tandis que je ne peux retenir un cri. Dans un ultime réflexe, j'effectue un pas de recul, emportant avec moi le poignard de l'assaillant, désormais désarmé face à Azura. Malgré tout, je ne peux m'empêcher de murmurer, un genou à terre. Ne le tue pas. S'il-te-plaît.

[C'est moi qui subirait l'attaque à la fin de ce tour]

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'Attaque - Humain' :

Alors que nous combattions dans la taverne contre ces quatre personnes, je commençais à perdre la tête, ce n’était pas moi qui combattait, c’était une autre partie de mon esprit qui m’avait remplacé. Que devais-je faire maintenant ? J’étais spectatrice de ce combat et je pense que c’était à cause de l’alcool ? Attend de l’alcool ? Je n’avais bu que du thé depuis que j’étais arrivée dans cette taverne… Se pourrais-je que j’ai été empoissonné pour qu’on abuse de moi après ? Non, quand même pas, je ne pense pas que le tavernier, qui était aussi l’ami de Dragoholt, ait fait cela. Je secouais la tête pour reprendre mon esprit, mais ce n’était pas encore cela. Dans mes veines, je ressentais quelque chose que je n’avais jamais ressenti auparavant, depuis ma naissance même.

C’était drôle, mais cela me faisait froid dans le dos, de savoir que je pouvais faire cela avec une épée et avec mes mains surtout. J’ouvris les yeux maintenant que j’étais bien éveillée, et le sol de la taverne ressemblait à une mer rouge. Un océan de sang autour de nous et à mes pieds. Mais qu’est que j’avais fait au juste ? Qu’est que nous avions fait au juste depuis un bon quart d’heure maintenant ? Le sang touchait mes pieds ainsi que les cadavres de ces trois hommes : « OH mon dieu ! Qu’avons-nous fait Drago ? Qu’est que j’ai fait pour tuer des personnes ? Je pense, enfin, j’affirme que j’ai perdu la tête… Je suis d’accord, il faut en rester là ! Il faut partir avant que ce ne soit trop tard pour nous… » Je baissais la tête et je vis le dernier homme qui était en face de nous, et qui voulait toujours se battre contre nous et je ne pensais pas que ce soit une bonne idée de faire cela… Je ne voulais pas faire plus de victimes aujourd’hui, je devais me repentir pour mes pêches… Je pense que je devrais faire un petit tour à la tour blanche pour aller prier un peu.

Il fallait que je fasse quelque chose pour oublier cela. Donc, j’écoutais le jeune homme, je rangeais mon arme qui était remplit de sang et je fis demi-tour avec la tête basse pour sortir de la taverne, sous des yeux que je ne pourrais pas qualifier. Soudain, le dernier homme ne l’avait pas entendu de cette oreille et vint nous agresser encore une fois avec une dague et ce fut Dragoholt qui avait pris l’attaque. La dague s’était enfoncé dans le bras et très profondément. Un cri retentit dans la taverne de bois et l’homme avait un sourire jusqu’aux dents. Quant à moi, je courus vers Drago et je regardais sa blessure qui n’était pas belle du tout : « Tu vas bien ? Montre-moi ta blessure, pour que je voie la gravité de celle-ci … Il va falloir que … » A peine finir ma phrase pour savoir si le jeune homme allait bien, je me pris une bouteille d’alcool sur la tête et de plein fouet. Des morceaux de verres avaient ouvert ma peau de mon cuir chevelue. Du sang coulait encore plus devant mes yeux. « Merde, ce n’est pas bon pour moi… » Je mis un genou à terre près du jeune homme et mes yeux commencèrent ne plus y voir, c’était sombre comme les ténèbres. Je n’étais pas très bien et drago non plus… Là, il fallait réellement partir d’ici avant que ce ne soit pire ou trop tard pour nous.

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'Attaque - Stryge B' :

Citoyen éméché attaque à 20 sur Dragoholt.


Les joueurs commencent le combat/le tour

Vitesse de la première équipe : 208

Dragoholt Campbell : 45
Vitesse : 81
Dégâts : 42

Azura Khayla : 50
Vitesse : 127
Dégâts : 47

----------VERSUS----------
Ennemis

Vitesse cumulée de l'équipe B : 60

Citoyen éméché A : MORT
Vitesse : 60
Dégâts : 20

Citoyen éméché B : MORT
Vitesse : 60
Dégâts : 20

Citoyen éméché C : MORT
Vitesse : 60
Dégâts : 20

Citoyen éméché D : 80
Vitesse : 60
Dégâts : 20

Mes paroles avaient provoqué un électrochoc sur Azura. Elle devenait subitement consciente de ce qui l'entourait, comme si depuis le début du combat, elle avait été remplacé par une autre partie d'elle. Je connaissais assez bien cette sensation, pour en avoir fait l'expérience. Ces combats si intenses durant lesquels nous mettons momentanément de côté notre humanité, dans le but de tirer le meilleur de nos capacités physiques. Cela m'était arrivé lorsque j'avais du affronter Caomh, mon ami, mon frère, mort puis ressuscité par le Comte Motch'Hollow. Il m'avait fallu des jours, voire des semaines avant que des bribes floues de souvenirs me parviennent. La jeune stryge n'aura pas cette chance, son humanité ayant ressurgit trop tôt, elle devra composer avec ces corps étendus et ce sang sur le plancher jusqu'à la fin de ces jours. J'espère juste qu'elle n'aura pas de problèmes avec la justice des siens. D'après ce qu'elle m'a raconté, ce n'est pas la joie que de devenir un "Entaché".

Malheureusement pour moi, l'ultime adversaire restant ne semble pas enclin à quitter les lieux vaincus. La lame désormais plantée dans mon bras gauche en témoigne. Inquiète, Azura c'est précipitée vers moi, en demandant à inspecter la plaie. Surtout pas! Laisse le poignard là où il est pour l'instant. Fais moi confiance. Si elle l'avait retiré, le sang se serait massivement écoulé. En temps normal, ça n'aurait pas vraiment posé de problèmes, mais avec la fatigue et le sang déjà versé aujourd'hui, je pourrais perdre connaissance. Et je ne compte pas laisser mon amie seule une fois de plus. Par ma faute, elle a du tuer trois hommes pour me protéger. C'est trois de trop. Qui sait quelles seront les séquelles sur son psyché?

La lame reste dans mon bras, mais notre ennemi ne l'entend pas de cette oreille. Désarmé, il sait qu'il perd la mince chance qu'il lui restait de nous vaincre. De ce fait, il se lance vers l'avant, espérant nous prendre à nouveau par surprise et récupérer son arme. Je ne me laisse pas avoir. Repoussant Azura afin qu'elle ne soit pas touchée, je pivote mon pied droit vers l'arrière. Ainsi de profil, j'ai tout le loisir de voir mon rival passer à côté de moi, et de le cueillir d'un coup d'avant-bras métallique dans la gorge. Depuis le début de cette bagarre, c'est la première fois que je porte une offensive, un coup visant à blesser mon adversaire.

Mon regard se porte vers Azura. L'ennemi est à sa merci, que va-elle faire? Tu n'as pas à le tuer. Je rappelle gentiment.

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'Attaque - Humain' :

Dragoholt avait été blessé par le dernier des ennemis de la taverne. L'homme était dans une rage incontrôlable, il fallait attention à cette personne, il pourrait être bien ramener d'autres personnes dans la taverne pour nous tuer définitivement. Je soupirais. Franchement, je n'aimais pas me battre sauf pour protéger une personne qui était importante pour moi. Mais aujourd'hui, je pense que j'avais bien perdu la tête. j'avais commis des choses impardonnables et je me demandais comment j'allais faire pour avoir encore la tête froide et innocente. Comment allais-je me faire pardonner par la mort de ces trois hommes ? C'était la bonne question, je pensais que je devrais repartir à la tour blanche pour aller prier un peu. Peut-être que le dragon, notre dieu, pourrait m'aider à me montrer le chemin de la rédemption. Qui sait ? Peut-être que j'allais avoir de la chance pour le coup. Dragoholt saigna de son bras, mais il n'était pas en hémorragie, et cela me rassurait beaucoup. Mince, je ne voulais pas devenir une entâchée... Serais-je comme mon frère alors ? Avions-nous la même tare ? Que suis-je alors ? Je prenais ma tête dans mes bras, et j'avais l'impression que je perdais toute ma tête maintenant. Alors que le dernier homme prenait de l'avance pour nous tuer avec sa dague, je sentais qu'il allait m'attaquer pendant que j'étais en train de réfléchir à ce que j'allais devenir en ce jour dramatique.

 Puis, Drago prit les devants en lui donnant un coup méchant dans la gorge. L'homme était vraiment devenu fou avec ce qu'il s'était passé dans cette taverne. Cette taverne était le tournant de ma vie, ce que pourquoi mes parents ne voulaient pas que je vienne dans cette partie du monde. Maintenant, c'était trop tard pour revenir en arrière, je voulais découvrir la véritable facette de mon esprit. Drago me disait que je ne devais pas tuer cette personne, pourquoi voudrais-je le tuer ? J'aimerais qu'il me tue à cause de ce que j'avais fait aujourd'hui, mais je pense que ce n'était pas la meilleure des solutions, le destin se rattrapera plus tard dans ma vie. C'était une certitude. Je ne croyais pas au destin, mais mon père me disait souvent que si on provoque le destin, il viendra nous cueillir dans les moments les plus tendres et les plus heureux de notre vie pour nous casser, nous briser. Etait-ce une vérité générale ? Verrai-je un jour la malchance me tomber dessus ? Je rangeais mon arme dans tous les cas... Je ne comptais pas le tuer, j'en avais bien marre de tout cela, j'avais juste envie de partir d'ici, et très loin d'ici pour me vider la tête. "Ne t'inquiète pas, je ne le tuerais pas, j'ai assez de sang sur mon épée et sur mes mains... Je veux rentrer à la maison pour être tranquille, j'en ai assez vu pour aujourd'hui. Viens partons d'ici." 

Je me retournais pour partir de la taverne, mais l'homme continua son chemin avec la dague à la main et je savais qu'il n'allait pas s'arrêter d'aussitôt. Je ne voulais pas le tuer, il se lança et sauta sur moi avec sa dague. Je n'avais pas le temps de réagir pour prendre de quoi me défendre. Avec mon bras droit, je le repoussais avec toute la puissance que j'avais. Je le repoussais en plein saut et je le fis éjecter sur le bar. Ta tête rencontra la coin du bar et je pus entendre un craquement au niveau de sa tête. Il était mort, même si je n'avais voulu que me défendre... Je fermais les yeux et je m'assis par terre... et m'allongea par terre pour comprendre ce que j'avais fait pendant ce temps, je voulais être invisible pour longtemps.

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'Attaque - Stryge B' :

Les joueurs l'emportent. Ils gagnent 44 points d'expérience et 39 pièces d'or. Le RP peut continuer.

Tout était terminé. Que ce soit volontairement ou par malchance, nos quatre assaillants avaient tous péris aux mains d'Azura. Bien sûr, je n'avais pas été étranger à ce funeste résultat, apportant mon écot tout au long du combat. J'étais épuisé. Le souffle court, le teint brillant d'un mélange poisseux de sueur et de sang, je contemplais, sans vraiment le voir, le spectacle qui s'offrait à tous. Quatre corps sans vie étendus sur le sol de cette taverne que j'ai maintes fois visité. Du sang partout, un vrai carnage. Et au milieu de tout ça, la jeune stryge blanche, effondrée. Avant de prendre cette dernière vie, elle avait simplement voulu partir, fuir cette scène chaotique. Le destin en avait décidé autrement. Prenant les choses en main, je l'aide à se redresser, et la soutient dans ses pas. Avant de partir, j'apostrophe une dernière fois le tavernier. Désolé mon ami... dis-je avec regret. Il soupire: Il vaut peut-être mieux qu'aucun de vous deux ne remette jamais les pieds ici... Bien sûr, je comprends... Adieu, dans ce cas. C'est donc pour la dernière fois que je quitte cette taverne dans la nuit.

J'emmène la jeune stryge blanche chez moi. Je ne vis pas très loin, et il est évident que nous avons tous les deux besoin de calme après tout ce qu'il vient de se passer. Je ne parle pas de tout le (court) trajet. Parvenu à destination, j'annonce sans grande conviction: Bienvenue chez moi...

J'entreprends ensuite de nettoyer mes nombreuses plaies. Je réalise des bandages rudimentaires, évitant de trop m'éterniser, sachant que je ne suis pas le seul à avoir besoin de soin. Une fois le gros du travail fait, je m'installe près de la cheminée. Malidios, mon chat, vient se lover sur mes genoux en ronronnant. Je le caresse distraitement, mon regard vide se perdant dans les braises. Un temps indéterminé plus tard, je pars trouver Azura.

Tu peux rester ici aussi longtemps que tu le souhaites. Pour l'heure, je pense que nous avons tout deux besoin de repos.

Trouverons nous seulement le sommeil? Mes nuits étaient déjà hantées de cauchemar avant cette soirée, mais celles de ma jeune amie? J'espère qu'elle s'en remettra. Sans rien ajouter, je prends congé et m'enferme dans ma chambre. Je ne veux pas parler de cette soirée, c'est encore trop récent. Je ne pense pas qu'elle veuille en discuter de son côté non plus. Je m'allonge et m'endors assez vite.

Je me réveille en sursaut. Des cauchemars, comme d'habitude, toujours la même chose. Je me lève. La soirée de la veille passe mal. J'y ai réalisé que ma place n'était plus à BaldorHeim. Dans cette taverne, j'ai pu constater ma faiblesse. J'ai peiné à me défendre et à défendre mes amis face à de simples soûlards. Si mon père, si Caomh, si Dolgarinn me voyaient, ils riraient de moi. Je dois partir sur le champ. Ce n'est pas en écumant les tavernes que je mettrais enfin un terme à l'existence de Motch'Hollow. Je rassemble mes affaires, sans un bruit. Dehors, l'aube ne poindra que dans une heure ou deux. Avant de partir, je prends le temps, à la faible lueur d'une bougie, de rédiger une courte missive pour Azura. Histoire qu'elle ne s'inquiète pas à son réveil.

Azura.
J'ai décidé de quitter la ville. Il me reste tant à accomplir, je ne puis rester une seconde de plus ici. Tu peux rester ici tant que tu le souhaite, cela ne me dérange pas.
Je suis navré pour ce qui est arrivé à la taverne. J'espère que lorsque nous nous reverrons, ce sera sous de meilleures hospices.
Mes amitiés. Dragoholt.

Je laisse ma lettre sur la table de la cuisine, et pars sans tarder. Malidios m'emboîte le pas sans hésiter.

Et oui mon grand. C'est plus que toi et moi maintenant. Je lui murmure en souriant.

Maintenant, tout était terminé ! Je n'étais pas très bien et je me demandais pourquoi j'avais fait cela au juste ? Pour me défendre contre des hommes qui m'en voulaient ? Pour défendre mon jeune ami ? Aucune idée. Ma tête était tellement vide, que j'avais l'impression que je n'avais plus de cerveau, que je ne pouvais plus réfléchir à quoi que ce soit. J'avais juste envie de me reposer et de dormir encore et encore, sans que personne ne vienne m'embêter. Le jeune homme décida de me prendre avec lui, pour sortir de l'auberge et je pense qu'on ne pourra plus revenir dans cette auberge, définitivement... Dommage, j'avais bien aimé le patron de cette auberge, vraiment dommage pour moi. Je devrais peut-être le dédommager avec l'argent qu'il me reste. Cependant, je n'avais plus rien pour vivre sinon. Je reviendrais lorsque j'aurais le temps et l'argent surtout. Je verrais lorsque j'aurais repris mon esprit correctement, mais pour l'instant, je n'avais pas envie de repenser au carnage que nous avions fait aujourd'hui. Moi qui voulait juste avoir des informations pour retrouver mon frère, je pense que c'était bien rater ! 

Dragoholt me ramena chez lui, enfin, c'est ce que je pensais sur le coup, il me disait que je pouvais rester autant que je le voulais, et j'appréciais beaucoup son geste. Il me déposa dans un lit pour me reposer et il fit de même. Je ne savais pas combien de temps j'avais dormi, mais à mon réveil, je me sentais en pleine forme et beaucoup d'énergie. Je n'avais pas fait de cauchemars, rien du tout, j'avais dormi comme un bébé. J'avais l'impression que cela ne m'avait pas du tout affecté de tuer des personnes. Mon esprit ne m'avait rien dit de spécial. Lorsque j'étais debout, je pus voir sur la table de la maison, qu'il y avait une note à mon intention. Je la pris et je la lus doucement pour bien tout comprendre. Il n'avait pas une écriture formidable, donc je pris le temps qu'il me fallait. Cette lettre me fit du bien car il ne me détestait pas pour que j'avais fait dans la taverne. Je souris et cela me mit du baume au coeur de la savoir. A mon tour, je devais partir d'ici pour me rendre aux mines de Kazhar, pour trouver quelque chose. je verrais bien à ce moment là. Je pris mes affaires et je décidais de partir d'ici en douceur, car ma tête me faisait encore bien mal. Je pris la route vers ma maison, une nouvelle fois.