Voila que j'avais quitté Aldran et Nova depuis plusieurs semaines, j'étais partie des alentours de la ville d'Endorial pour visiter un peu plus le monde. Nova m'a donné un bon chemin pour aller aux forges, pour me faire fabriquer une nouvelle armure lourde, mais aussi pour avoir une nouvelle arme. J'avais jeté mon dévolu sur une faux, j'aimais beaucoup les faux. Donc je me dirigeais vers la Ville de Stellaraë. Je marchais pendant des jours entiers et j'étais en train de me dire que j'avais sérieusement besoin d'un compagnon avec moi. Je n'aimais pas me voyager toute seule, je ne me sentais pas très bien sans compagnon auprès de moi. De plus, j'étais encore bien fragile pour une Stryge blanche, même si Nova m'avait aidé à combattre des monstres et a pu me donner des conseils sur les armes, mais j'étais encore bien loin de la jeune Orc.

Je soufflais un bon coup et je m'arrêtais à une auberge près la Ville de Stellaraë en me disant que j'étais bien arrivée enfin aux grandes forges. L'auberge était pleine à craquer et je m'installais pour prendre quelque chose à manger. Soudain, je pus attraper une conversation intéressante pour moi :" Il parait qu'à BaldorHeim, y a un entaché qui se baladerait dans la nature." - " Pardon ? Il a pu se sauver des mines de Kazhar ? Il a du courage l’entaché."- " Oui, mais il parait que cela fait quand même trois ou quatre ans qu'il se balade dans la nature" Cette information me fit titiller automatique. Mon frère, Soren, était parti depuis quatre longues années de notre maison car il était devenu un entaché et avait fui la mine. Grâce à cette information, je ne pris même pas la peine de prendre à manger pour le voyage, je devais me rendre à BaldorHeim pour avoir des indices, voir des informations précieuses concernant mon frère. Je repris mon long voyage, qui fut bien plus long pour y aller. Je commençais à bien être fatiguée pour le coup , mais je dois retrouver mon frère avec les indices que j'aurais dans cette grande ville. Personne ne pourra m'empêcher de faire cela.

Des jours entiers après cette conversation, je pus enfin arrivée dans la ville de BaldorHeim. La ville était remplit de mineurs et d'hommes qui me faisaient peur. Je pris mon courage à deux mains et j'allais dans une taverne pour commencer ma petite enquête. J'entrais dans la taverne, et je vis que des hommes, des hommes partout, tellement d'hommes dans cette taverne, que je crus que j'allais m'évanouir aussitôt. Je respirais un bon coup et je décidais de m'asseoir au bar où il n'y avait personne pour le coup. Comment allais je faire pour poser des questions à des hommes où je n'avais pas la capacité d'être bien ? Des tremblements me prirent soudainement et je ne pouvais pas les arrêter, c'était plus fort que moi. "Voulez vous un peu de Thé mademoiselle ? " Je redressais la tête doucement, alors que le barman me posa devant moi une tassé de thé chaud. Je lui souris et j'acceptais volontiers cette petite boisson chaude. Je la portais à mes lèvres et je pus me détendre petit à petit.

J'avais passé la journée à ne rien faire. Depuis la mort de mon vieux maître, le nain Dolgarinn Barbe-des-Tempêtes, je ne menais pas une existence des plus productives. J'avais du fermer sa boutique, et la forge qui allait avec, faute de pouvoir mener une activité rentable. L'entraînement, ce domaine auquel j'avais consacré une immense partie de ma vie, n'était plus vraiment une priorité. Je faisais quelques exercices, mais c'était principalement pour rester à peu près en forme. Dans le temps, les exercices qui constituaient mes séances n'auraient même pas été considérés comme de l'échauffement.

Après avoir fini mon entraînement, j'avais pris un bain, et m'étais regardé dans la glace. J'avais à peine 27 ans, et pourtant j'avais l'impression d'être un vieillard. Mes cheveux et ma barbe, autrefois d'un roux presque rouge, avaient perdus de leur éclat, et tendaient sur le gris en plusieurs endroits. Sur mon avant-bras droit, j'observais la longue cicatrice qui marquait ma chair. Je passe sans attendre l'avant-bras d'armure de Hyeon. Voir cette cicatrice me refait irrémédiablement penser à lui, et cela me déprime. Pourtant, cette remontée de souvenir me donne la motivation de mettre le nez dehors. L'hiver est glacial dans la cité de BaldorHeim, mais mon manteau de fourrure me protège. Je sais parfaitement où je vais. J'ai arpenté les rues de cette ville pendant une année entière, aux côtés des miens qui ne sont plus, alors que nous n'avions pas de logement. Comme tout ceci me semble lointain!

Je pénètre dans l'auberge la plus proche, et hume l'air empli de bière et de sueur. Malidios, mon chat, m'a bien évidemment suivi et s'est déjà trouvé une place au coin du feu. J'embrasse les lieux du regard. Que de souvenirs qui sont nés en ces lieux. Enfin... des histoires qu'on m'a raconter après coup, pour être honnête. Dans le temps, en compagnie de Hyeon, nous nous rendions souvent ici, les dimanche soir. Des soirées folles, nous en avons vécues un paquet, et les effets de l'alcool font que je n'en ai pas vraiment un souvenir précis. Cela fait longtemps que je ne suis pas venu, mais le tenancier me reconnaît immédiatement:
"Mais si c'est pas ce bon vieux Dragoholt! Comment vas-tu, l'ami? Tu comptes encore me piquer ma clientèle féminine?

Je souris. Quand Hyeon et moi venions régulièrement, il y a quelques années, nous n'avions guère l'habitude de rentrer seuls. Surtout Hyeon, qui était de loin le plus grand séducteur que j'ai jamais vu. Hyeon... la mélancolie me guette à nouveau, les larmes me montent aux yeux, alors que je serre la main tendue du tenancier.
Non, mon ami, pas ce soir. Je ne viens que pour me noyer. Sert moi donc une pinte.

Je m'installe au bar, à la gauche d'une jeune stryge blanche avec un thé. Je ne lui prête pas vraiment attention, la saluant simplement d'un signe de tête. Le tenancier revient très vite avec ma commande, que je vide de moitié d'une seule traite. La première d'une longue série. Je pense alors.

Me voila installée à une taverne, en train de siroter mon bon petit thé que le barman m'a offert. Je le bus tranquillement sans que des hommes viennent me déranger pendant ce moment. Puis, une nouvelle personne poussa les portes, un autre homme vint dans la taverne. Il était grand, il faisait tellement vieux avec sa barbe et ses cheveux de couleur rouge ou orange. Il n'était pas mal comme cela, mais il faisait réellement vieux avec tout cela.

Je l'imaginais avec des cheveux plus courts et sa barbe bien rasé au niveau du menton. Cela dégagerait un peu plus son visage, car je ne voyais pas très bien ses traits. Je fixais l'homme qui venait de s'asseoir au bar et visiblement, le barman le connaissait très bien. Je souris car je me disais que c'était bien d'avoir une connaissance dans ce milieu de virilité et de muscles. Je continuais de boire tranquillement mon thé, du thé aux fruits rouges. Mon préféré. Je n'avais pas terminé mon thé que le jeune homme à côté de moi, avait déjà bu la moitié de sa chope de bière. Wouah ! Ça c'était un grand buveur ! Je posais mon thé car je le regardais boire encore et encore et encore, jusqu'à quand au juste ? L'homme voulait noyer sa tristesse ou bien une blessure bien plus profonde encore. Et franchement, je n'avais pas envie qu'il finisse au fond du trou, je devais l'aider quoi qu'il arrive...

Mais rien qu'à l'idée de faire cela, mes mains tremblaient comme des feuilles. Ma phobie des hommes étaient de retour et je devais combattre cela au plus vite, car cela devenait sérieusement embrassant et complexe de même. Je m'approchais doucement de cet homme avec ma tasse de thé à la main. Puis, je m'assis sur la chaise en bois juste à côté de cet homme à la barbe rousse. Je le regardais avec un regard tendre pour lui dire que je n'étais pas une ennemie et que je n'étais pas là pour l'emmerder, mais pour l'aider s'il avait besoin de mon aide. Je pensais fortement que cet homme était bien seul dans sa vie, en ce moment... Je soufflais doucement et je pris la parole avec une voix calme et douce pour ne pas le perturber : " Monsieur ... Il ... Il ... Il faudrait que ... que... Que ... Que vous arrêtiez de boire. Cela ne sert à rien ... rien de boire encore et encore, pour noyer sa douleur ou sa peine..."

Je continuais de le regarder, même si mes joues rougissaient et que mon corps essayait de fuir la conversation pour me tirer de cette taverne. J'attendis quelque chose de cet homme, mais je me demandais s'il m'avait entendu malgré toutes les chopes qu'il avait bu ... Puis, je me retournais vers le barman : "Monsieur le Barman... Est ce que vous auriez vu un Stryge blanc avec des ailes rougeâtres dans les environs ? Cela peut remonter dans les quelques semaines auparavant ..." Le barman réfléchit doucement et je faisais signe que non " Pourquoi ? Cherchez vous une personne ?" - "Oui je recherche mon frère qui a disparu depuis quatre ans ..." Je baissais la tête et je continuais de boire mon thé tout en regardant l'homme roux.

La soirée avançait bien lentement lorsqu'on était seul avec soi-même. Perdu dans mes pensées, les yeux dans le vide, je ne portais pas vraiment d'attention sur le monde alentours. Ma chope faisait d'incessants aller-retour entre le comptoir et mes lèvres, mais à chaque fois, je ne prenais que de minuscules gorgées, tant et si bien que malgré les apparences, il me fallut une éternité pour la finir. J'en commandais immédiatement une deuxième, lorsque je remarqua du coin de l'œil une présence sur ma droite. La jeune stryge blanche que j'avais brièvement saluée en arrivant me fixait d'un air inquiet. Elle me conseillait d'arrêter de boire dès maintenant, que c'était inutile de noyer son chagrin dans la boisson. Je lui répondais d'un air interrogateur, mes yeux parfaitement lucide allant rapidement de son visage à ma chope. J'avais à peine entamé ma seconde bière! Faute de savoir quoi répondre à cela, je haussais les épaules, et prenais une nouvelle petite gorgée de bière. N'empêche, ce que cette jeune fille m'a dit... m'a troublé. Ai-je l'air si malheureux? Il est vrai que ce n'est pas la forme en ce moment, mais quand même... suis-je à ce point devenu une épave après la mort de Dolgarinn, après celle de Caomh? De Syeda? De Hyeon? Ma main passe dans mes longs cheveux, emmêlés, puis vient caresser ma barbe. Je jette quelques œillades à cette stryge blanche.

Cette dernière est restée juste à côté de moi, mais semble s'être désintéressé de ma personne. Au lieu de ça, je la vois qui questionne l'aubergiste, quand à son frère disparu depuis des années. Ben tiens... un stryge blanche aux ailes rougeâtres. C'est pas commun ça. Je ne connais que très peu les stryges blancs. Avant cette jeune femme dont je ne connais pas le nom, la seule que j'avais jamais rencontré était Ciryis, la mage guérisseuse qui avait initié Syeda à la magie de soin. Dans mes souvenirs, elle vivait reclus dans les hauteurs des Baldors, bien qu'elle ne soit pas foncièrement en conflit avec les siens. Cela fait bien longtemps que je ne l'ai pas vue, tiens. Peu de chance toutefois qu'elle sache quoi que ce soit.

Malgré tout, l'évocation de frère perdu fait inexorablement monter quelques larmes à mes yeux. Une partie de moi, la partie rationnelle sans doute, pense qu'après tant d'années, le frère en question a peu de chance d'être en vie. Mais l'autre partie de moi sait ce que c'est de perdre des membres de sa famille, et comprend, peut-être mieux que quiconque, la peine que doit traverser cette jeune femme. Marmonnant dans ma barbe, je m'adresse à ma voisine de comptoir: Comment ça se fait qu'en quatre ans, il ai jamais tenté de vous retrouver?

J'étais restée à côté du jeune homme à la barbe rousse, car je me sentais bien en sa compagnie même s'il ne me parlait pas pour l'instant. Il continuait de boire sa bière par petites gorgées, mais je me demandais si c'était bien qu'il boive encore... Je continuais de le regarder en espérant qu'il n'allait pas faire n'importe quoi par la suite. Et comme j'avais une bonne âme, je décidais de rester près de lui en cas de problème avec d'autres personnes de la taverne. Le fait d'être soûle pouvait souvent dégénérer rapidement en gros problème avec d'autres personnes de l'auberge et fait de sacrées dégâts physiques ou matériels. De plus, j'avais besoin de me détendre et de prendre un peu de repos en même temps, mais je pense que ce ne serait pas le cas. Je caressais mes ailes blanches avant de les remettre bien correctement dans mon dos et bien pliée.

Le barman me donna quelque chose à manger, puisqu'il voyait bien que j'étais pâle de visage et que je n'étais pas épaisse pour une femme. Je devais avouer que je mangeais très peu et que j'avais presque la peau sur les os depuis que je n'arrêtais pas de voyager dans ce nouveau monde pour moi. Puis, je vis que le jeune homme à côté de moi avait les larmes aux yeux. Je le fixais avec un sourire tendre avant de poser ma main gauche sur son épaule pour le réconforter un peu. Ce dernier m'avait posé une question concernant les nouvelles de mon frère. Je baissais les yeux et je lui répondis avec sincérité : " Non. Je n'ai jamais eu de lettres, de nouvelles le concernant... Aucune communication avec cet être, que j'appelais mon frère. Lorsqu'il est partit de la maison ayant fait ce crime abominable, lorsqu'il est devenu un entaché, mon père m'a strictement interdit de le poursuivre ou bien même de communiquer avec lui. Pour notre famille, il était devenu un traite, et on l'avait renié de notre mémoire..."

Je bus la dernière goutte de mon thé et mange une petite part de mon assiette bien garnie avant de reprendre la parole pour terminer avec cela: "Finalement, j'ai du attendre que j'ai la majorité pour pouvoir partir de la maison et pour le retrouver dans ces terres. Et j'ai bien peur que je ne pourrais jamais le retrouver et jamais le ramener à la maison pour qu'il s'excuse... Désolé de t'avoir gêné avec cela... Ce n'était pas voulu ... Excuse moi... " Je fis une pause avant de reprendre :" Et toi ? Pourquoi es tu dans un état comme celui-ci ? Ahhh ! Excuse, je ne me suis pas présentée, je m'appelle Azura, ravie de te rencontrer." Je terminais l'assiette doucement tout en le regardant dans les yeux... Punaise, j'avais tellement envie de lui raser sa barbe pour connaitre ses expressions de visage. Mince, je n'avais pas de ciseaux sur moi ... Humm ... Dommage ... Je regardais le monde autour de moi et je compris qu'il y avait quand même des hommes qui voudraient bien me tuer à cause de mes ailes. je n'étais pas très en sécurité maintenant, mais je faisais comme si je n'avais rien vu pour l'instant.

Alors que je continuais à siroter distraitement ma seconde chope de bière, je m'amusais de l'indécente générosité de mon vieil ami le tavernier. Il avait servi une sacré assiette à sa jeune cliente, et ce sans qu'elle ne le demande. Sur le ton de la boutade, je l'apostrophais donc: Bordel, ça fait des années que je viens chez toi, tu m'as jamais fait une ristourne. C'est ta gamine où quoi? Nous rirent grassement, tous les deux. Puis les sujets fâcheux furent abordés. Alors comme ça, cela faisait quatre ans que mademoiselle aux ailes blanches avait perdue son frangin. La date coïncidait avec la mort de Hyeon, et ma gorge se serra immédiatement. Fautes de nouvelles, les possibilités étaient larges. La plus probable, malheureusement, était que le frère ai péri, d'une manière ou d'une autre. Mais en écoutant les paroles de ma jeune voisine, je comprenais qu'il pouvait encore y avoir de l'espoir. L'idée d'un crime abominable me paraissait bien floue, aussi décidais-je d'énoncer mes pensées à voix haute.

La perception du crime d'autrui tant à varier selon la personne. Étiez-vous présente au moment des faits? Je ne suis pas vraiment au point concernant les réglementations des vôtres, mais dans l'hypothèse ou votre frère se serait retrouvé en situation de légitime défense, n'y aurait-il pas prescription ? Ce n'était pas impensable. Toutefois, si le père lui-même avait coupé les ponts, cela expliquait au moins l'absence de nouvelles, à défaut de prouver la non-culpabilité du frère. C'est alors que la jeune femme s'excusa, brusquement, de l'avoir importuné avec ses problèmes. Ne t'en fais pas. C'est moi qui me suis immiscé dans ta conversation avec notre ami LE PINGRE! Répondis-je avec sérénité, criant toutefois ces deux derniers mots à l'attention de l'aubergiste qui se situait à l'opposé de nous.

Ainsi, la stryge blanche se nommait Azura. Retournant la politesse, je lui donnais mon identité à mon tour: Je me nomme Dragoholt Campbell, fils de Velimor. Si je suis ici... Je marquais une pause, incertain quand à la tournure que prenait la conversation. Si je suis ici, c'est car la vie n'a pas été tendre avec moi. Je vous épargne les détails, ce serait bien trop ennuyeux, mais... de temps à autre, j'admets qu'une chope ou deux... ou une dizaine, ne sont pas de refus.

Je dois sembler pathétique, et surtout avoir l'air d'un sacré alcoolique. Mais je n'ai guère l'habitude de mentir, et les mots que je viens de prononcer résume assez bien mon existence actuelle...

Je lui avais raconté mon histoire concernant mon frère, je n'avais pas peur de divulguer des informations comme celle-ci à des personnes dont je n'avais pas de liens. A vrai dire, je pouvais la raconter à n'importe qui du moment qu'il me dise des informations nécessaires pour le retrouver. Je m'étais présentée au jeune homme à la barbe rousse et je m'étais excusée aussi pour l'avoir embêté avec mon histoire. Je continuais de manger mon assiette qui était vraiment bonne, cela me donnait de manger encore et encore, jusqu'à que mon ventre éclate à la fin. Mais en même temps, je n'avais pas mangé depuis des jours voire des semaines pour ne pas vous mentir. Le jeune homme essaya de faire des blagues concernant la ristourne que me fait le barman: "Ah non, je vais quand même vous payer la nourriture, cela ne se fait pas vis à vis des autres clients dans cette auberge. Et en plus, j'ai assez d'argent pour vous payer tout cela. A vrai dire, cela m'a fait du bien de manger et de boire un peu. Je vous remercie". 

Puis le jeune homme à coté de moi me demanda si j'avais vu les faits, si j'étais là lorsque ce crime s'était passé. Je m'arrêtais de manger quelques secondes et il me posait quelques doutes ... Je n'avais jamais vu le crime de mon frère et je ne connaissais même pas ce qu'il avait fait pour le coup. Et surtout, je ne connaissais rien du tout de son histoire, de l'histoire de sa déchéance. Je me grattais les cheveux et de prendre la parole pour lui répondre. Oui cela me faisait du bien de lui parler et de parler de tout cela et d'essayer de comprendre ma motivation pour le retrouver... J'en avais parlé à Nova, mais aussi profond que cela..." Non Non, je dois être honnete avec toi, je ne l'ai jamais vu de ma vie, je ne sais pas ce qu'il a fait... Je n'ai rien vu ... Je ne sais même pas de quoi il est coupable dans notre société. En fait, lorsque j'ai appris cela, je voulais voir mon frère, pour savoir ce qu'il avait fait. Cependant, mon père m'a formellement interdit de le voir et que dorénavant, je n'avais plus le droit de le considérer comme un membre de notre famille... Aucune idée s'il était en légitime défense ... C'est pour ça aussi que je dois le retrouver absolument !"

Je terminais de manger et j'étais rompu. " Ah c'était bien bon pour mon bon monsieur, je vous félicite !" Je lui donnais un beau sourire et je me retournais vers Dragoholt. J'aimais bien ce nom, il était vraiment orignal, contrairement au mien. Puis, il ne voulait pas me dire ce quoi il n'était pas vraiment bien. Je m'approchais un peu plus pour m'intéresser à son histoire :" Allez raconte moi, j'ai raconté mon histoire et donc c'est ton tour aujourd'hui. Tu as de la chance, j'aimais toutes les histoires des personnes et cela ne me gênerait pas du tout." Mes tremblement s'étaient bien calmés et j'allais un peu mieux mais ce n'était pas encore cela. Je respirais un bon coup et j'étais dans mon bon jour. Bon, on allait dire que j'étais toujours heureuse et de bonne humeur tous les jours. 

L'auberge commençait à se remplir rapidement, et je ne comprenais pas pourquoi il y avait autant d'hommes autour de nous. Cela devenait glauque pour moi et j'avais un peu peur de ce qu'il allait se passer dans les prochaines minutes. Donc, je restais un peu plus à côté de Dragoholt, et leur faisant comprendre que je n'étais pas seule dans la taverne, que j'étais venue accompagner avec cet homme, même si je venais de le connaitre aujourd'hui. " Je suis désolée d'être collée à toi, juste que y 'a trop d'hommes dans cette taverne, et je ne me sens pas du tout en sécurité. Tu as vu leur yeux, on dirait qu'ils veulent me manger tout crue... On dirait qu'ils veuillent me dépouiller, qu'ils veuillent prendre mes ailes blanches... Aurais je dit quelque chose de mal ??" Les hommes étaient mauvais à part des personnes que j'avais concerné, mais je n'étais vraiment pas bien.  Que allais-je faire maintenant ? Moi j'avais entendu dire qu'il aurait des personnes qui auraient des informations sur un entâchés. Mais où ?

La conversation suivait tranquillement son cours. L'air sérieux, je tentais de comprendre et de rassurer ma jeune interlocutrice, mais certaines de ses paroles me firent réagir. Que voulez-vous dire par "je ne l'ai jamais vu de ma vie"? On parle de votre frère, là, je me trompes? Comment est-il possible que vous soyez de la même famille si vous ne l'avez jamais rencontré? Cela m'intriguait fortement. De mon côté, bien que je n'avais pas de frère biologique, j'avais toujours considéré Hyeon, Caomh et Syeda comme ma famille proche. Mais peut-être étais-ce commun chez les stryges blancs que les enfants ne se rencontre pas... À moins que le frère en question était un solitaire, qui n'avait jamais vraiment eu affaire à sa famille... non, cela ne faisait aucun sens, sinon le père n'aurait pas prit la peine de définitivement couper les ponts. Malgré tout, cette histoire ne me disait rien qui vaille, et j'en faisais part à la stryge blanche. Au risque d'être brutalement honnête, je dois vous avouer mon point de vue sur cette situation. Quatre années... cela fait une longue période d'absence, surtout si votre frère à passé tout ce temps à vagabonder seul dans la nature. De ce fait, je crains que vous ne le retrouviez pas vivant. Cependant, je vois à votre air déterminé que vous avez toujours en vous cette étincelle d'espoir, cette volonté de penser que votre frère va bien. Accrochez-vous à cela, de tout votre être... les limbes de l'esprit sont des lieux bien sombres une fois cette flamme éteinte. Cette dernière phrase... je parlais d'expérience. Je lâchais un soupir discret.

De son côté, Azura insistait pour que je lui conte mon histoire. Dans les faits, je n'y voyais aucun inconvénients, mais je ne savais seulement pas par où commencer. Si je lui disais tout, cela durerait des heures et des heures. Si je réduisais trop mon récit, elle me prendrait certainement pour un fou dangereux. Finalement, après une dizaine de seconde d'hésitation, durant lesquelles je me caressais pensivement la barbe, je décidais de me concentrer sur l'essentiel. Connaissez-vous le Comte Motch'Hollow? Il s'agit d'un seigneur vampire nécromancien, qui fut autrefois humain, et qui a été scellé dans une sombre demeure au fin fond de la Perracie. Et bien... il se trouve que je suis son descendant direct. Je suis issu d'une tribu nomade, autrefois importante, mais décimée par le poids des ans. Il n'y avait plus que trois familles, en comptant la mienne. Chaque famille avait eu un fils, Hyeon et Caomh. Ce dernier avait également eu une sœur, Syeda. Malheureusement, à nos dix ans, nos trois pères périrent au mains des sbires de Motch'Hollow, nous obligeant à la fuite. Depuis, nous quatre avons dédiés nos vies au combat contre le Comte. Nous sommes venus à BaldorHeim dans le but de nous entraîner, et durant de longues années, c'est ce que nous avons fait. Malheureusement, au cours de notre première expédition en Perracie, menées aux côtés de mes frères Hyeon et Caomh, le premier a péri en nous sauvant d'une mort certaine. Voici tout ce qu'il me reste de lui. À ces mots, je lève mon bras droit, couvert par la protection de l'armure de mon jeune frère. Un temps abattus, Caomh et moi-même, rejoint ensuite par Syeda, avons jurés de venger notre petit frère. Cependant, de la seconde expédition... je suis le seul rescapé. De plus, la putride magie de Motch'Hollow m'a obligé à abattre mon propre père, ainsi que Caomh. Mes blessures étaient si grave que Syeda, mon seul amour, devenue Guérisseuse, à donné ses dernières forces pour que je vive. Aujourd'hui, je me retrouve seul, brisé physiquement et mentalement. Je suis bien loin d'avoir recouvré ma force d'antan, peut-être même n'y parviendrais-je jamais. Mais j'ai compris une chose: ma destinée est de vaincre Motch'Hollow. Ce n'est pas quelque chose que je serais capable d'accomplir seul. J'ai fait le vœu, sur la tombe des mes frères, de parcourir ces terres à la recherche de valeureux guerriers, prêts à me rejoindre dans ma quête. Je marque une pause, ingurgite une nouvelle gorgée de bière, et termine mon monologue d'un ton lourd. Vous vouliez connaître mon histoire... vous voilà servie...

Conter mes aventures, même d'une manière si condensé, m'a une nouvelle fois rappelé le tragique destin de tout ceux que j'ai connu. Les larmes me montent aux yeux, mais je les essuie rapidement du revers de la main. Je remarqua lors qu'Azura s'est rapprochée de moi. Elle semble inquiète. Elle me confie qu'elle craint pour son intégrité physique, avec la présence de tout ces hommes dans l'auberge. Je lui souris calmement. Si te rapprocher d'une épave comme moi te permet de te sentir plus en sécurité, ne te gènes pas. En plus, tu sens drôlement bon, alors ta présence ne m'est pas désagréable. Toutefois, je jette un regard à la dérobée vers les autres clients. La soirée n'est pas très avancée, mais certains ont déjà le nez bien rouge. Plus sérieux, mais toujours dans l'optique de rassurer la jeune femme, je dis: Ne les regarde pas, et ne t'inquiètes pas. Ils sont un peu bourrés, mais ils ne sont pas dangereux. Et si vraiment il y a besoin, je suis là aussi. Je n'ai plus grand-chose du guerrier que j'étais jadis, mais je suis encore capable de lever mon épée. L'étais-je vraiment? Depuis ce funeste jour, je ne m'étais plus battu. C'était à peine si j'avais retouché à mon arme depuis. Alors si une bagarre se déclenchait, serais-je vraiment capable de faire le nécessaire?

Alors que je lui avais demandé de me raconter son histoire, il accepta bien de me le dire avec une très grande gentillesse. Mais avant son grand récit, je me disais que j’avais une grande volonté pour retrouver mon frère disparu, même si cela était un peu trop tard pour le faire revenir dans la famille ou pour commencer comme si rien n’avait changé au fond. Mais je pense d’une part de moi-même, qu’il avait parfaitement raison, mais une autre part me disait que je devais y croire encore jusqu’à preuve du contraire. Hum, il fallait que je le retrouver coute que coute ! C’était ma mission principale avant que je change de direction avant que je trouve ma voie dans ce monde immense. «  Je vous remercie de vous inquiéter pour moi, mais je pense que je le retrouverais et que je mettrais les points sur les I et régler nos différents avant que je ne passe à autre chose. Mais c’est une mission difficile, je le pense sincèrement. »

Je lui souris et j’écoutais attentivement son histoire, son passé et pourquoi il était là tout seul dans ce bar aujourd’hui. Son histoire était vraiment plus longue que la mienne et je compris qu’il avait un lourd passé sur ses épaules. Son histoire était remplit de choses que je n’aurais jamais pensé de ma vie, et je compris maintenant que tout le monde avait des vies différentes et un passé différent du mien. Son histoire était vraiment incroyable, je restais bouche bée devant son récit avec le Motch'Hollow, le seigneur vampire qu’il voulait absolument le tuer pour se venger de ses frères ainsi que de son seul amour sur terre. Une fois qu’il s’était arrête, il versa quelques larmes, je sortis un mouchoir de tissu fin pour l’aider à sécher ses larmes doucement, qui coulait encore sur son visage : « Je comprends ton histoire et j’en suis désolée pour tes frères et ton âme sœur. Je suis sincèrement désolée pour cela… J’espère que je ne t’ai pas fait revivre de mauvais souvenirs par ma faute et je dois m’excuser.  Je ne voulais pas te rendre triste à cause de mes questions intimes. Je pense… Je pense que ton amour, Syeda, est morte parce qu’elle t’aimait tellement et qu’elle voulait que tu vives encore aujourd’hui. Je pense qu’elle t’a fait un cadeau, elle t’a fait don de la vie, don d’une seconde chance dans ce monde. Elle veut que tu sois heureux et que tu vives d’autres aventures actuellement. Même si tu es réduit physiquement et psychologiquement, tu peux toujours remonter à la pente, et tu peux toujours te venger de ce Motch'Hollow. Il faut que tu te remettes dans le droit chemin, tu dois profiter du don qu’elle t’a donné pour te venger mais aussi pour profiter de la vie. Ta mission première est de vaincre ce seigneur vampire, c’est un fait, mais je pense qu’après, tu pourras vivre librement et sans remord. Plus tard, si tu le souhaites, je pourrais t’aider à vaincre cette personne et à te libérer de ces chaines de ton passé, pour vivre dans le présent. »

Je séchais les dernières larmes avant de ranger mon mouchoir dans mon petit sac en cuir. Je lui souris pour lui dire que j’étais tout cœur avec lui et je comprenais ce qu’il ressentait un sens alors que je n’avais pas perdu réellement mon frère. Je restais à une bonne distance de lui quand même, car nous étions quand même des inconnus. Il me conseilla de ne pas regarder ces hommes qui n’étaient pas si dangereux que cela, mais je devais faire attention de ne pas les provoquer quand même. Je posais ma main sur sa lame : « Non, je ne ferais pas nous battre dans une taverne, cela pourrait déranger le barman... Je ne veux pas que du sang coule à cause de nous. Restons calme et je ferais ce que je peux pour ne pas les regarder dans les yeux. » Je pris un temps de respiration avant de continuer la conversation : « Dragoholt, dis-moi, quel est ton métier aujourd’hui ? Qu’est que tu aimes faire ? » J’essayais de changer de sujet pour éviter qu’il ne rappelle de son passé, je voulais lui faire changer les idées en discutant d’autres choses.

Azura semblait bel et bien prête à tout pour retrouver son frère. Cette détermination était admirable, d'autant que la cause était loin d'être acquise. Il y avait plus de chances pour qu'elle retrouve son frère mort, mais elle voulait y croire, elle voulait comprendre, et finalement, c'était tout ce don elle avait besoin. Malgré tout, je remarquais dans ces paroles un fait intéressant: la jeune femme souhaitait retrouver son frère, afin de pouvoir avancer dans ce monde. Je n'étais pas vraiment le mieux placé pour critiquer cela, mais je ne pus m'en empêcher. C'est dommage, je trouve. Bien sûr, je comprends que cette quête, cette volonté de retrouver votre frère soit votre objectif principal actuellement. Mais si vous menez ce dessein au détriment du reste de votre vie, alors vous perdez un temps précieux. Ce que je veux dire, c'est que si cette quête venait à s'éterniser, ce qui en un sens est déjà le cas, puisque votre frère a disparu depuis quatre ans, vous perdriez une grande partie de votre propre vie à chasser un fantôme. Je marque une pause. À vouloir expliquer mon point de vue, je me suis un peu perdu dans mon propos. En résumé, ne laissez pas cette quête ruiner votre existence complète, aussi importante soit-elle à vos yeux.

Vint ensuite mon tour de parler de moi. Elle m'écoutait sans rien dire, intégrant difficilement certains passages du récit. Son point de vue m'arracha un sourire. Sa théorie sur Syeda... Mon maître Dolgarinn disait la même chose. À bien y penser, Ciryis, la stryge blanche qui a initié Syeda à la magie de soin, disait la même chose également. Et pour être honnête, je me raccroche à ces paroles tant que je peux, mais parfois, je me demande pourquoi moi? Pourquoi suis-je le seul à être encore en vie? Une nouvelle pause, le temps qu'Azura m'aide à sécher mes larmes à l'aide d'un mouchoir. Je la remercie d'un signe de tête, avant de reprendre. Pour ce qui est de Motch'Hollow... je serais ravi de t'avoir à mes côtés lorsque le jour sera venu. Il me reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant d'espérer triompher de ce monstre, et je sais que je n'en serais pas capable seul. C'est une vraie armée qu'il faudra réunir, et c'est à cela que je compte m'atteler sous peu.

Dans mon dos, je sens les regards des autres clients se faire de plus en plus insistants. Les pintes descendent de plus en plus vite, tandis que le taux d'alcoolémie général grimpe en flèche. Je reste vigilant, quand bien même mon interlocutrice semble réticente à l'idée d'engager un combat. Ne t'en fait pas, je ne compte pas chercher la bagarre. La rassurais-je. Toutefois, dans l'hypothèse où quelqu'un s'en prendrait à nous, je ne compte pas me laisser battre sans rien faire. Un nouveau regard rapide derrière moi, rien d'inquiétant pour le moment. Par mesure de sécurité, j'adresse un signe de tête à mon ami l'aubergiste. Il sait ce que cela signifie. Si quelque chose vient dans mon dos, il me préviendra. Ce ne serait pas la première fois que je me bat ici. Les fois précédentes toutefois, Hyeon était en ma compagnie... Mais je reportais mon attention sur Azura, qui reprenait la conversation sur un ton bien plus badin que précédemment. Plus jeune, lorsque je suis arrivé ici, j'ai payé mes repas en livrant des colis, entre autres choses. Mais depuis ma dernière... "escapade" en Perracie, je me suis formé à l'art de forger des armures, sous l'enseignement de Dolgarinn Barbe-des-Tempêtes. Malheureusement, le poids des ans l'a rattrapé avant qu'il n'ai pu finir ma formation... Je compte me rendre à Stellaraë, dans peu de temps, pour y découvrir les forges royales. L'un de mes objectifs dans ce monde serait de pouvoir rouvrir la boutique de mon maître. Un air déterminé se forme alors sur mon visage. Un objectif. Mon objectif, que je me suis fixé. Pas une finalité imposée par ma destinée. Je me retourne enfin vers Azura. Et toi? Par quel moyen gagne-tu tes pièces d'or?

" Je comprends très bien ce que tu veux me dire, Dragoholt. J'ai bien conscience que cela peut durer encore des années, mais je verrais bien. Mais je pense qu'à un moment de ma vie, je laisserais tomber, mais je suis encore jeune vous savez. Je pense que je continuerais jusqu'à que je me lasse... A vrai dire, je me lasse déjà de le chercher... J'aime parcourir le monde comme je le fais aujourd'hui, et j'ai pris le gout de voyager où je le voulais, quand je le voulais, et rencontrer des personnes en cours de route. Et je souhaiterais à faire cela autant que je le voudrais... Je dois t'avouer que tu as bien raison à propos de cela, mais je veux au moins essayer de le retrouver et ne pas me dire que je suis nulle, inutile et que je n'ai pas fait le maximum pour le retrouver mon frère." Je relevais la tête doucement et je lui souris pour ne pas qu'il s'inquiète pas pour ma quête. Je serrais le poing car je ne savais bien que cette quête sera bien longue et complexe. Quatre ans sans nouvelle de cette personne, j'avais l'impression que c'était peine perdu, que j''étais loin derrière lui... Je n'avais que vingt ans, mais je me disais que je ne pourrais pas supporter cela pendant des années encore. Je soufflais sans que le jeune homme s’aperçoit de mon geste. Je lui tapotais l'épaule pour qu'il se remette de cette souffrance creuse dans son coeur et cette blessure était vraiment très profonde pour le coup. Je demandais au barman, si c'était possible d'avoir une autre tasse de thé pour continuer à écouter son histoire mais aussi pour comprendre à quel point le coeur de cet homme était vraiment mal en point. Il me remercia pour le monstre lorsqu'il sera un peu plus rétabli et plus fort pour pouvoir le battre facilement et sans aucune difficulté cette fois-ci.

 Le barman me servit une autre tasse de thé que je pris avec un sourire avant de la porter à mes lèvres doucement. Je bus une goirée bien chaude avant d'écouter le métier de ce dernier. " Oh ?? Vous êtes forgeron d'armure ? Comme c'est drôle ! Moi aussi, je voulais devenir une forgeronne d'armure, enfin je le veux toujours, mais je pense que c'est bien mieux de bien connaitre les composants d'une armure pour la fabriquer. Si tu ne connais pas les différents matériaux, tu ne peux rien faire d'extraordinaire. Enfin, c'est ce que je pense pour ma part. Donc, si tu as  bien compris, je suis une mineuse, je viens de débuter dans mon métier et je veux devenir la meilleure dans cette discipline, avant de me tourner vers les grandes forges. Donc, je mine beaucoup et je peux dire que j'aime beaucoup ce métier, enfin pour l'instant." Je lui souris et je continuais de boire mon thé doucement, car il était assez chaud. Une fois refroidis, je le bus d'une traite avant de reprendre la parole :"  Voyez vous, je suis à la recherche d'une personne qui pourrait me faire fabriquer une armure complète, oui avec casque, buste et des bottes. Je cherche une personne qui pourrait me fabriquer cette armure et je veux une armure lourde et pas légère. Vous vous demandez pourquoi une lourde ? J'aimerais devenue une protectrice comme mon père l'est. Cela est bizarre pour vous qu'une femme veuille devenir une protectrice ?" 

Je penchais le tête vers lui en essayant de savoir ce qu'il allait me répondre. Mon père ou bien ma mère ne voulaient pas me laisser devenir une protectrice, car j'étais une femme et les femmes étaient faibles et inutiles dans les combats... je serrais un peu du poing et je voulais leur montrer que je serais digne d'une protectrice et que je serais capable de porter une armure.

Tandis qu'Azura me rassurait au sujet des réserves que j'exprimais sur sa quête, je ne pouvais m'empêcher de penser que nous étions tout deux lancés dans des entreprises d'une bien grande ampleur. Pour ma camarade stryge blanche, la recherche de son frère était un travail éreintant, aux chances de réussites restreintes. Mais au moins prenait-elle plaisir à visiter les différentes contrées de Dùralas, cela pourrait contre-balancer sa lassitude grandissante, au moins pour un temps. Quand à moi, j'étais revenu à mon point de départ. Comme il y a maintenant dix-sept longues années, je suis à nouveau un faible guerrier, livré à lui-même, à des années-lumières de la force requise pour se débarrasser de mon ancêtre à la sordide réputation, le Comte Motch'Hollow. Toutefois, semblait-il que je venais de recruter une première équipière, au vu du combat épuisant qui s'annoncerait tôt ou tard. J'en étais assez content. Bien qu'Azura me semble pour l'heure assez frêle, et un peu timorée, je n'ai aucun doute sur sa détermination. Et puis le temps que je retrouve mon niveau, elle-même aura largement le temps de progresser. Elle me tapote l'épaule en me souriant légèrement. Sourire que je lui rends calmement, avant de livrer mon verdict quand à ses explications sur son frère. Chercher une seule personne dans des terres aussi vastes que celle-ci est une tâche bien fastidieuse lorsqu'on est seul. Mais accrochez-vous à votre espoir. Tel est le conseil d'un homme qui l'a déjà perdu, l'espoir. Je parle comme un vieillard, mais c'est quelque part ainsi que je me sens. La période de ma vie qui avait suivi la perte de Hyeon avait été sombre. Des jours durant, je restais prostré dans un fauteuil, le regard vide. Je m'étais laissé aller, et je savais bien à présent que ce n'était pas la bonne chose à faire.

La conversation reprenait un cours plus normal. Mon métier de forgeron allumait une flamme d'enthousiasme chez la jeune stryge blanche. Ainsi donc, elle aussi ambitionnait de rejoindre les forges, mais elle préférait d'abord apprendre à connaître les différent minerais... C'était une approche très intéressante, et je ne manquais pas de le lui faire savoir. Effectivement, il me semble bien malin d'apprendre à connaître les composants de notre labeur avant de pratiquer celui-ci. Feu mon maître Dolgarinn m'a personnellement enseigné les propriétés des minerais, et comment en tirer parti dans la fabrication d'armures. Encore aujourd'hui, ces conseils me sont précieux. Azura embrayait en affichant sa volonté d'acquérir une armure lourde, un casque et des bottes, pour devenir un jour une Protectrice. Elle tenait d'ailleurs à avoir mon avis sur son statut de femme dans cette spécialisation. Mes instincts de marchand, développés aux côtés de Dolgarinn, prirent tout de même le dessus, alors que je me proposais gentiment: Si vous souhaitez devenir forgeronne d'armure, je suppose que vous n'êtes pas sans savoir que tout ceci à un coût. En ce qui concerne les bottes, ce n'est malheureusement pas de notre ressort, et vous devriez plutôt vous tourner vers un sculpteur. Mais pour l'armure et le casque, je pourrais très certainement réaliser cela pour vous! Cela toutefois, si vous m'apportez les minerais nécessaires, ainsi que l'argent requis pour le coût de fabrication. C'est un budget, mais je vous garantis que vous ne serez pas déçue du résultat! Je marque une pause. Durant mon apprentissage, faute de pouvoir produire des pièces d'une qualité suffisantes, j'étais souvent délégué à la promotion de la boutique. Ce discours, je l'avais sorti à toutes les sauces, avec un certain succès. Mais une autre question m'avait été posée, à laquelle je répondais avec franchise. Honnêtement... je ne vois pas pourquoi je serais choqué qu'une femme devienne Protectrice. Je ne suis pas vraiment au fait des préjugés, mais dans mon esprit, je ne vois aucun problème à cela.

Cette révélation me faisait réfléchir à mon propre futur. Azura avait déjà de vrais plans. Elle était devenue mineuse pour en apprendre plus sur les minerais, et plus tard exceller dans le marché de la forge d'armure. Elle souhaitait retrouver son frère. Elle avait déjà choisie de devenir Protectrice. Et moi? Qu'allais-je devenir? Je ne savais même pas cela, c'en était désolant. Mais soudainement, mon regard fût attiré par un discret mouvement de tête de l'aubergiste. Occupée à autre chose, Azura n'avait rien vue, mais je n'eus pas besoin de demander plus d'explication. Ce signe, je le connaissais bien assez. Jetant une légère œillade dans mon dos, je découvris une bande de clients, visiblement bien alcoolisés. Ils avaient des poignards et autres couteaux en main, et un sourire mauvais sur le visage. Ils ricanaient grassement, et à plusieurs reprises, certains lançaient d'avides coup d'œil vers ma voisine de comptoir. En m'efforçant de rester discret, je soufflais à l'oreille de la jeune femme: J'ai l'impression qu'on va avoir de la compagnie... D'une manière préventive, je plaçais ma main droite sur le pommeau de mon épée, et serrais mon poing gauche pour parer à toute éventualité.

Combat Glorieux... or nah?:

L'espoir ... Il me disait de l'espoir, mais je n'étais pas sur que c'était de l'espoir que j'avais en moi mais plutôt de l’acharnement, mais pourquoi pas de l'espoir. Je ne connais pas beaucoup ce mot et ce sentiment en même temps, peut-être que je le ressentais savoir ce que c'était réellement. Je fis un sourire forcée, car je ne me sentais pas à l'aise avec des émotions comme celle-ci. Puis, je regardais encore une fois le jeune homme qui n'était pas dans son assiette aujourd'hui, et qui continuait de boire de la bière encore et encore, mais jusqu'à quand au juste ? Puis nous continuions notre conversation sur les forgerons d'armure, je lui avais dit que je préférais être une mineuse pour connaitre les matériaux pour fabriquer ce que je voulais pour moi ainsi que pour les autres qui en avaient besoin. " Tu en as de la chance d'avoir un maître pour t'aider dans les forges, tu as pu avoir de bons conseils venant de cette personne. Je suis un peu jalouse de ta position car je dois me forger toute seule dans ce monde. Je n'ai personne qui peut m'aider dans ce monde, puisque ma famille n'a jamais bougé des berges du lac Fresha... Mais j'ai hâte de trouver une personne qui pourrait m'apprendre correctement l'art de la forge et de la fabrication des armures."

 Je lui souris doucement avant de reprendre ma tasse de thé qui froidissait à cause de notre longues conversations sur tout et rien, mais cela me plaisait beaucoup de parler et de faire connaissance avec une nouvelle personne. Ce genre de rencontre me donnait beaucoup de chaleur à mon cœur qui était seul et qui avait peur de tout et de n'importe quoi. Je continuais de l'écouter sur les forgerons, il me disait que les bottes n'étaient pas de son ressort mais celui des sculpteurs. Ah ! Je croyais que c'était les forgerons d'armures qui faisaient cela, cependant, je m'étais trompée dans ce que je pensais. Je me grattais la tête doucement, une question me trottinait dans ma petite tête, je me disais où je pourrais trouver une personne sculpteur, je n'en avais jamais rencontré depuis que j'étais partie de la maison. Hum, je verrais bien plus tard, mais avant tout je devais me faire fabriquer une armure lourde pour intégrer les protecteurs. Je jouis mes mains avant de prendre la parole: "Oh vraiment ?? Vous pourriez me faire cela Drago ? Si cela est possible alors je vous ramènerais tous les ingrédients que vous avez besoin pour faire cela ainsi la somme d'argent pour ce service. A vrai dire, j'aimerais besoin de cela, mais je me dépêcherais de récolter les minerais dont vous avez besoin pour faire le nécessaire." 

Oh mon dieu, j'étais bien contente d'avoir trouvé une personne qui pourrait m'aider dans cette tâche qui me semblait bien compliqué jusqu'à maintenant. " Oh merci, cela faisait depuis que je suis jeune que je rêve de devenir une protectrice, je pense que je vais prochainement toucher mon rêve du bout des doigts. Au fait, petit conseil pour vous, je pense qu'il serait bien que vous vous rasiez la barbe, cela vous irait beaucoup mieux." Le barman sourit et laissa échapper un petit rire rapide et je souris à mon tour. Cela me fit tellement du bien de parler à cet homme, mes tremblements semblaient s'apaiser petit à petit. Soudain, je sentis un souffle dans mon oreille droite et mes tremblements reprirent de plus belles et je ne pus m'empêcher de m'écarter vivement de Dragoholt avec un visage assez rouge. Il m'avait dit que nous avions dans la compagnie dans notre conversation, je me retournais doucement et je vis quatre hommes bien sous l'emprise de l'alcool qui allait nous aborder: " Oh ? Mais qu'est que nous avons là aujourd'hui dans la taverne ? Une stryge blanche ?" - "Regarde comme elle a de belles ailes blanches et douces ..."  - "Messieurs, je vous en prie, il ne faut pas les toucher... S'il vous plait, laissez nous tranquille..." - "Tranquille ? Tu rêves ma poule !"  Le rire de ces personnes me firent peur et je me posais ma main sur mon épée courte et soudain, l'un des hommes me prit par le bras pour m'attaquer. Je lui donnais un coup dans les cotes avant de sortir mon épée courte.

Le Juge:

Les ennemis débutent le combat/tour.

Citoyen éméché A attaque à 20 sur Dragoholt
Citoyen éméché B attaque à 20 sur Azura
Citoyen éméché C attaque à 20 sur Azura
Citoyen éméché D attaque à 20 sur Azura

Vitesse des joueurs : 209

Dragoholt : 85
Vitesse : 81
Dégâts : 42

Azura : 110
Vitesse : 127
Dégâts : 47

--------VERSUS---------
Ennemis

Vitesse des ennemis : 240

Citoyen éméché A : 80
Vitesse : 60
Dégâts : 20

Citoyen éméché B : 80
Vitesse : 60
Dégâts : 20

Citoyen éméché C : 80
Vitesse : 60
Dégâts : 20

Citoyen éméché D : 80
Vitesse : 60
Dégâts : 20

La soirée se déroulait parfaitement bien. La jeune stryge blanche et moi avions une conversation constructive, et manifestement bénéfique pour tous les deux. Elle parlait de son frère disparu, moi de mon passé, et cela nous faisait énormément de bien de nous sortir ce poids du cœur. La conversation avait dévié sur le métier de la forge, et Azura m'enviait d'avoir eu un maître. Je souris, une pointe de tristesse dans le regard, mais n'osais lui dire que Dolgarinn était mort la semaine dernière. Ça aurait fait un peu trop, pensais-je. À croire que tout ceux qui m'approchaient finissaient indéniablement par mourir. Cette pensée m'avait souvent traversé l'esprit ces derniers temps. Suis-je néfaste pour les autres? Plusieurs fois j'ai pensé me retirer de la société, faire comme Ciryis et vivre en ermite quelque part. Mais je n'étais jamais passé à l'acte.

Alors que nous causions toujours armure, Azura me lança soudainement une petite pique concernant ma barbe. Une pique qui arracha un ricanement à mon ami le tenancier, et qui moi-même me fît sourire. Je passais une main dans mes poils drus. Il était vrai qu'un petit débroussaillage ne ferait pas de mal. J'allais répliquer, toujours le sourire aux lèvres, lorsque mon nez perçu une forte odeur d'alcool, qui n'émanait pas de moi. Je me figeais en un rictus mi-amusé, mi-fatigué. Tout se passait bien ce soir, pourquoi des imbéciles venaient-ils tout gâcher. Je n'avais pas envie de me battre, je n'étais même pas sûr d'en être capable. Mais j'avais suffisamment écumé les tavernes pour savoir qu'à ce degré là d'alcoolémie, il n'y avait aucune autre issue. Je faisais un quart de tour sur mon tabouret, afin d'obtenir un visuel sur quatre clients, le nez rougis et l'haleine putride, tourner autour de ma voisine de comptoir, lorgnant sur ses ailes. Sans que je l'anticipe, la stryge blanche balança un beau coup de coude dans les côtes de l'un d'eux, lançant les hostilités. Elle avait dégainé son épée, mais je ne pus me résoudre à faire de même. À la vue de ce début d'échauffourée, je m'étais trouvé comme paralysé. Le temps d'une seconde, je ne pus esquisser le moindre mouvement. Dans mon esprit, les scènes tragiques de mon passé ressurgissaient sans prévenir, et le traumatisme avec. Il me fallut plusieurs secondes supplémentaires pour retrouver mes moyens. Trois hommes maltraitaient déjà Azura. J'attrapais alors le quatrième par le bras et le tirait vers moi, seulement pour recevoir un direct du droit, droit dans le nez. Je sentis du sang s'écouler de mes narines, mais cela eu pour effet de me réveiller. Serrant mon poing droit, je l'expédiais dans la gorge de mon agresseur, qui toussa brièvement en reculant de quelque pas. À mon tour, je dégainais ma vieille épée. Aurais-je seulement la force physique et mentale de m'en servir pour tuer? Était-ce seulement la bonne chose à faire?

[ATTAQUE CITOYEN A]

IMPORTANT pour Azura: stratégeons!:

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'Attaque - Humain' :

Cette journée se passait très bien pour ma part. J’étais fière de moi, j’avais pu faire la conversation avec un homme, je connaissais à être à l’aise avec lui et nous parlions de choses que nous avions en commun. Nous parlions des armures, de la forge ainsi que des métiers en générale. J’étais bien contente d’être venue dans cette taverne.  Je lui souris avant que nous nous fassions agressés par quatre hommes qui avaient bien bu. Leur bouche empestée l’alcool, et je pensais fortement qu’ils n’étaient pas conscients de leur geste en ce moment précis. Je devais quand même essayer les raisons avant que cela ne parte en sucette. « Allez je vous en prie messieurs, nous nous n’allons quand même pas nous battre aujourd’hui… » Quoi que, j’avais déjà sorti mon épée courte, donc c’était un signe pour eux que nous allions nous battre dans ce bar. Je me mordais les lèvres doucement car j’étais en train de me demander si cela était une bonne raison de faire cela ici et maintenant. Déjà trois des quatre hommes m’embêtaient pour toucher mes ailes blanches et je n’aimais pas qu’on touche mes ailes, c’était sacrée pour moi. « Va te faire fo***** ». Au moment où j’allais attaquer l’un des trois hommes en face de moi, Dragoholt se prit un coup violent dans le nez et pissa le sang. Merde ! 

Puis, Dragoholt ne se retient pas et lui enfonça un coup de poing dur dans la trachée. L’homme avait du mal à respirer correctement, mais il n’avait pas peur d’attaquer encore une fois. Je devais en finir avec cette personne pour éviter qu’il ne redonne un coup fatale à mon ami. Et je ne supportais pas qu’on touche à une personne que j’appréciais. Il était vrai que je venais à peine de faire connaissance avec lui, mais je l’apprécie pour sa gentillesse et sa politesse envers les femmes. J’avançais vers cet homme pour lui asséner un coup dans le ventre. J’avais pu me défaire des trois autres hommes pour attaquer le quatrième et le mettre à terre dans tous les cas. Je sortis mon épée courte et je donnais un coup violent avec l’arrière de mon épée dans la nuque. Ce dernier ne pouvait pas en sortir indemne de cette action. Il était maintenant à terre, ne pouvant plus bouger et peut-être ni respirer pour le coup. Je me retournais et je me dirigeais vers Dragoholt en lui donnant mon mouchoir, même que celui de tout à l’heure pour sécher ses larmes : « Allez tiens, je te le donne. Tu en as plus besoin que moi maintenant. » Je lui souris et je me retournais vite fait vers les trois derniers hommes.  

[Attaque le citoyen A]

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'Attaque - Stryge B' :

Les ennemis débutent le combat/tour.

Citoyen éméché B attaque à 20 sur Dragoholt
Citoyen éméché C attaque à 20 sur Azura
Citoyen éméché D attaque à 20 sur Azura

Vitesse des joueurs : 209

Dragoholt : 65
Vitesse : 81
Dégâts : 42

Azura : 70
Vitesse : 127
Dégâts : 47

--------VERSUS---------
Ennemis

Vitesse des ennemis : 240

Citoyen éméché A : MORT
Vitesse : 60
Dégâts : 20

Citoyen éméché B : 80
Vitesse : 60
Dégâts : 20

Citoyen éméché C : 80
Vitesse : 60
Dégâts : 20

Citoyen éméché D : 80
Vitesse : 60
Dégâts : 20

Un de moins... plus que trois...

Cette pensée occupait mon esprit tout entier, tandis que je considérais ce premier adversaire vaincu. Mon alliée aux ailes blanches ne l'avait pas manqué, frappant avec force et précision. Il lui faudrait du temps pour s'en remettre. Malgré le fait que nous étions les victimes dans cette bagarre, je ne pouvais m'empêcher de me sentir mal. C'était mon premier combat depuis que j'étais revenu seul de la Perracie, et ce que j'avais vu et enduré là-bas ressurgissait maintenant devant moi. Cela faisait un an, je pensais m'être sorti de ce blocage mental, mais la vérité était tout autre. Sans doute n'oublierais-je jamais ce qui m'est arrivé là-bas. Avoir vu mon père mourir, suivi de mon frère de cœur, avait été un coup d'une violence inouïe. Devoir les tuer à nouveau, de mes mains, alors qu'ils étaient sous l'emprise de Motch'Hollow avait été une déchirure qui ne se refermerait jamais.

Un sifflement dans l'air me ramena brusquement à la réalité. Je me trouvais toujours dans cette taverne, aux prises avec trois clients alcoolique au tempérament belliqueux. Deux d'entre eux continuaient de maltraiter Azura, tandis que le troisième venait prendre le relais de son ami tombé quelque seconde plus tôt. Un réflexe insoupçonné de ma part me permit d'éviter le même sort. Un pas de recul, et la lame du poignard de cet homme se contenta d'entailler mon abdomen, déchirant mon haut, qui se tâchait de quelques gouttes de sang. Reprenant mes esprits, je lançais ma contre-attaque. Toutefois, mes mouvements étaient saccadés, incertains. Je réfléchissais trop, au lieu d'agir spontanément. Une partie de moi me disait de parer à la menace immédiate, sans penser aux conséquences. Mais l'autre partie, justement, connaissait les séquelles inhérentes à ce type d'affrontements, et m'intimait de ne pas y aller trop fort, de veiller à ne pas tuer. Ainsi, d'un puissant coup d'estoc, je modifiais mon attaque en un coup de pommeau. Un bruit sourd retentit lorsque mon épée entrait en contact avec le front de mon rival. Il était sonné.

[ATTAQUE CITOYEN B]

Spoiler:

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'Attaque - Humain' :

Alors que j'avais battu l'un des quatre hommes saoules, il en restait quand même trois autres personnes qui n'arrêtaient pas de nous combattre. Je croyais qu'il allait arrêter en voyant leur ami à terre. Mais bon, c'était le contraire, ils avaient la rage au ventre et ils avaient une grande envie de nous tuer comme si nous étions des bêtes à chasser. J'avais la grande impression qu'ils étaient des chasseurs dans leur vie, même si cela ne se voyait pas au premier abord. Alors que j'en avais terminé avec le premier des quatre homme, je me fis attaquer par les deux autres hommes. Je me pris un coup dans le dos, un coup assez violent car je faillis tomber par terre devant les autres hommes qui restaient loin de nous et loin du combat de même. Et le dernier homme me prit un coup de bouteille sur la tête, ce qui m'assomma terriblement. J'avais du sang qui me coulait sur les yeux, je ne voyais plus rien devant moi. Il fallait que je fasse attention à ces deux là, qui prenait un malin plaisir à me torturer et à me voir flancher. Je m'essuyais le visage avec mon bras droit et je décidais d'aider Dragoholt pour en terminer avec son ennemi avant d'en finir avec les miens.

 Dragoholt avait été blessé mais je sentais qu'il avait envie de changer, d'évoluer, d'être une autre personne. Je sentais qu'il allait bientôt se libérer de son passé, mais ce n'était pas encore cela. Je me dirigeais rapidement vers son ennemi qui avait pris un bon coup dans le ventre et il était sonné. Bien sonné même, je devais en profiter pour le mettre à terre et pour qu'il ne se batte plus contre nous. Je courrais vers lui avec un coup d'aile pour aller plus vite. Je pris mon épée courte et je lui donnais un coup violent sur son torse pour lui rendre la pareille pour ce qu'il avait fait à Drago. "Hey il faudrait qu'on fasse attention à nous car sinon nous allons vraiment mourir à cette allure ! Il faut en terminer rapidement et quitter cette auberge et partir loin pendant un long moment, si on ne veut pas avoir des problèmes après. bon, il faut en finir maintenant, courage !" 

[Attaque le citoyen B]

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'Attaque - Stryge B' :

Les joueurs débutent le tour.

Vitesse des joueurs : 209

Dragoholt : 65
Vitesse : 81
Dégâts : 42

Azura : 70
Vitesse : 127
Dégâts : 47

--------VERSUS---------
Ennemis

Vitesse des ennemis : 120

Citoyen éméché A : MORT
Vitesse : 60
Dégâts : 20

Citoyen éméché B : MORT
Vitesse : 60
Dégâts : 20

Citoyen éméché C : 80
Vitesse : 60
Dégâts : 20

Citoyen éméché D : 80
Vitesse : 60
Dégâts : 20

Au prix de plusieurs coups reçus, Azura et moi-même avions réussi à vaincre la moitié de nos ennemis. Notre infériorité numérique avait été brisée, et désormais nous étions à deux contre deux. D'un revers de main, j'essuyais le sang qui s'écoulait toujours de mon nez, puis je pansais rudimentairement la plaie sur mon torse. Mon premier combat depuis longtemps se déroulait finalement assez bien. Je n'avais toujours pas joué de la pointe de mon épée, et autant que possible je voulais éviter d'avoir recours à ça. De son côté, la jeune stryge blanche s'était montré encline à faire le nécessaire, mettant au sol les deux premiers agresseurs. Ses capacités au combat m'impressionnait.

Toutefois, au cours de cette altercation, j'avais souvent été le protégé, alors qu'à la base, c'était bien la jeune femme qui était la cible de nos rivaux. Cela me frustrait d'être incapable de lui rendre la pareille. Elle se démenait depuis plusieurs minutes, seule face à plusieurs hommes physiquement plus fort qu'elle, tandis que j'étais mis en difficulté par un ennemi isolé. Et pourtant, c'était elle qui avait achevé les deux ennemis précédent. Maintenant que nous étions à effectifs égaux, il était temps de travailler en équipe. Tandis que la jeune femme m'encourageait à en finir aussi vite que possible, j'acquiesçais en répondant: Finissons-en. J'étais déterminé à me rendre plus utile que durant la première partie du combat.

Cette fois, personne ne vint me ralentir. Nos ennemis semblaient vouloir conserver leur supériorité numérique sur la stryge blanche. Qu'à cela ne tienne! Je venais me poster à ses côtés, alors qu'elle était aux prises avec ces deux malandrins. L'un d'eux s'apprêtait à asséner un coup de poignard qui aurait pu s'avérer dangereux. Mais, grâce à la protection offerte par le bout d'armure de Hyeon, j'écartais la lame hors de sa cible. Pivotant habilement, je me plaçais dans le dos de mon adversaire, passant mes bras sous ses aisselles, et joignant mes paumes au niveau de sa nuque. Ainsi prisonnier de ma prise d'immobilisation, l'inconnu ne pouvait attaquer immédiatement. J'apostrophais ma coéquipière: Azura! Une cible facile! Elle n'avait qu'à l'achever.

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