Finalement. Après tous ces déboires, tous ces Kelpis voulant détruite son bateau et toutes ces particularité communément exceptionnelles si caractéristique de l'île de Wystéria, notre aventurier avait enfin réussi à atteindre la fameuse clairière de Baobab. Ayant traversé la Mazonie avec une petite carriole pliante et son matériel de bûcheron, notre homme allait passer la journée à récolter du Baobab. Pour la première fois de sa vie, notre homme allait enfin pouvoir récolté ce fameux bois réservé à l'élite des bûcherons.

Le baobab Wystérien, connu sous le nom scientifique d'Adansonia grandidieri, à des caractéristiques bien particulières. Moins utile que le chêne "sa majesté, l'utilité", le baobab reste tout de même une sommité en la matière. Moins grand que le sapin, le Baobab reste tout du moins un géant avec ces trente mètres de hauteur et ces huit mètres de diamètre. Inutile de dire qu'un représentant d'une telle espèce peut fournir énormément de planches à lui seul. L'écorce, également, peut servir à faire des cordages et les fruits comme les feuilles sont des denrées consommables. De plus, de sa particularité principale, lui vient de son surnom, "l'arbre bouteille". Si vous mourez de soif, percez un baobab. Son bois est gorgé d'eau pour lui permettre de survivre à une grande aridité, si besoin est.

Petite chose étrange, le fruit du baobab pèse en moyenne deux cent cinquante grammes. Il se présente sous une forme oblongue d'environ dix centimètres de diamètre et une trentaine de centimètres de long. Il est entouré d'une coque assez dure, ligneuse et recouverte d'un fin duvet urticant jaune-vert virant au beige à maturité. Il faut donc le prendre avec des gants épais pour ne pas se blesser. Ce fruit contient en moyenne quelques centaines de graines enrobées d'une pulpe sèche blanche amylacée comestible. C'est cette pulpe qui est comestible et elle est également appelée le pain de singe.

Quoiqu'il en soit et ayant une présence limitée sur l'île, notre homme va devoir abattre un de ces représentants boisés et en débiter le tronc sur place, afin d'en tirer un maximum de planches à stocker dans la soute avant le grand départ sur les terres de Duralàs. Il faudra au moins quatre sciences complètes de récolte pour pouvoir utiliser le tronc en entier et notre homme n'allait pas gaspiller le bois le plus précieux de Duralàs. Une fois son arbre choisi, Greil commença son office à la scie afin d'abattre un arbre et de commencer son travail de débitage et de fagotage du bois de baobab.

Aujourd'hui, notre homme pouvait enfin entamer sa seconde des quatre séances de débitage du baobab. L'arbre abattu n'avait pas bougé et aucune créature de la faune massive de Wysteria ne semblait avoir voulu jouer avec celui-ci, ce qui indiquait que les lieux étaient pour le moins sûr. Notre homme put ainsi débiter le second quart du baobab à grand renfort de sa hache et de sa scie de bûcheron. Malheureusement, le Baobab est un bois capricieux et son tronc est particulièrement filandreux. Composé de fibres humides plus que de bois plein, il fallait une certaine expertise pour trancher celui-ci sans pour autant détruire la structure fibreuse de celui-ci pour qu'il soit réutilisable à l'avenir. Ayant des projets bien précis pour cette fibre de bois, notre aventurier devenu maître bûcherons au plus haut niveau se devait d'être particulièrement méticuleux, quitte à y faire passer toutes les ficelles du métier.

Ce fut donc toute la journée durant que notre homme allait devoir débiter son Baobab fraîchement abattu en tronçons méticuleusement taillé. Ce fut donc une fois que le soleil atteignit sa pente descendante que notre homme recouvrit l'arbre abattu d'une grande toile pour le protéger et commençait a transporter ses tronçons fraîchement découpés pour les stocker dans la cale de son bateau. Une cale désormais à moitié pleine et conçue pour transporter pas moins de quatre-vingts tronçons de bois de baobab, soit tout ce que notre homme pouvait tirer de l'arbre qu'il avait dû coucher au sol. Il y avait un petit encarts resrvé aux trouvailles sur Wysteria qui contenait également de quoi prévoir un peit extra de ce bois si cela s'averrait possible mais cela seul le temps nous le dira, lorsque notre homme s'approchea du départ de l'ile d'ici une quinzaine de jours, vois un peu plus s'il ne trouve pas le maitre des competances pouvant l'aider a parfaire son art, comme les notes sur son livre l'indiquaient.

Nous en sommes désormais à la troisième et avant dernière des quatre sessions de récolte du baobab. Notre bûcheron aventurier allait pouvoir attaquer le troisième quart de son arbre abattu lors de sa première session. Cela dit les choses n'allaient pas être aussi simple, car il semblait que l'arbre soit parasité. Enfin parasité n'est pas le mot car les parasites sont aussi gros que le diamètre du tronc de l'arbre, voir même un peu plus pour certains. Ces drôles de créatures étaient immenses et ressemblaient à des crabes. Aussi gros qu'une poubelle d'Ishtar, ces créatures semblaient pour le moins dangereux. Ce que Greil ne savait pas, c'est qu'il s'agissait de Birgus latro, autrement appelé "crabes de cocotiers", immenses, effrayant et totalement inoffensifs. Aussi, une fois prêts et armés de ses armes de combats et non de ses outils de bûcheron, notre homme chargea en hurlant l'armée de crabe qui eut pour première réaction de retourner à la plage non loin ou de se cacher là ou ils pouvaient dissimuler leur énorme carapace.

Greil prit donc sa hache pour faire son office sur le baobab, peu rassurer par cette armée de crabes géants et fuyants. L'homme avait gardé ses armes a porté et coupait son bois en observant surtout autour de lui, guettant le moindre mouvement pour reprendre ses armes et s'apprêter à attaquer. Dès que le bûcheron reprenait ses armes, les crabes géants se cachaient un peu plus profondément dans leurs cachettes de fortunes ayant nettement plus peur de l'homme que l'homme franchement pas rassuré avait peur d'eux. Recouvrant le dernier quart de l'arbre de sa toile avant de fagoter ses différents tronçons, notre homme regardait toujours les énormes et terrorisés Birgus. Ces animaux sont étranges et peu rassurant et c'est avec un grand soulagement que notre bûcheron s'éloigna de son baobab et de ces bestioles parasitaires géantes.

Chargeant son bateau de son baobab fraîchement collecté, Greil en profita pour faire le tour du navire avec de s'assurer qu'aucune de ses choses n'avait élu domicile dans celui-ci. Une fois, ceci fait, notre homme ferma toutes les ouvertures de son embarcation à double tour et vérifia qu'aucun passage ne laisserait rentrer ce genre de crabes effrayants. Pendant ce temps, les Birgus terrorisés quittaient peu à peu leur cachette et regagnaient la plage, jurant mentalement et certes un peu tard, qu'ils ne mettraient plus jamais leurs pattes dans ce coin remplit d'humains tueurs de baobab.

En cette belle matinée, notre maître bûcheron allait s'occuper de la quatrième et dernière session de récolte de baobab. Il s'agissait tout simplement de récolter le quatrième et dernier quart de son arbre abattu. Approchant discrètement et le plus furtivement possible de celui-ci, notre homme voulait avant tout vérifier que ces curieux crabes géants de la dernière fois ne soient pas présent de nouveau sur la plage. Ce fut donc après une approche silencieuse que notre homme put voir que la plage où il avait couché son baobab était de nouveau déserte de ces curieux Birgus latro.

Prenant garde aux bruits autour de lui, notre homme approcha doucement du dernier quart de baobab, couvert de sa bâche, et inspecta les alentours. Voyant qu'il n'y avait toujours personne, Greil retira la bâche et la plia avant de la ranger dans un coin. Il n'allait pas laisser celle-ci sur Wysteria, après tout, car celle-ci pourrait lui être utile dans le futur. Prenant sa hache et ses outils de bûcheron, notre homme commença son office et commençait à découper son dernier quart, débitant les morceaux de bois en tronçon et en planches avant de les fagoter ensemble en fonction de leur style et de leur taille.

Ce travail, particulièrement soigné, prit au général quelques heures de son temps, ne voyant pas le soleil continuer sa course dans le ciel. Ce fut quand sa peau et ses outils lui semblaient chaud à tenir, après avoir fini son dernier tronçon, que notre homme se rendit compte qu'on approchait des midis. Transportant son bois dans son bateau parfaitement scellé, notre homme avait remplit sa soute de ce bois wysterien et profitait paisiblement de la fraîcheur et de l'ombre de celui-ci. Se regardant dans un miroir, Greil put se rendre compte qu'il avait pris des couleurs, plus précisément du rouge. Un beau coup de soleil lui avait marqué la peau du cou et annonçait quelques jours à venir compliquer sans pommades pour calmer la douleur de la brûlure qui allait sans doute arriver dans l'heure qui vient. Un dernier souvenir de Wysteria et son climat particulièrement chaud.