Me voilà arrivée à endolorir, cette ville est vraiment magnifique, je n'avais jamais quitté mon village avant mais ce coin m'inspirait bon vivre.
néanmoins il me fallait de l'argent et ça je ne pouvais pas le faire apparaitre comme par magie, alors j'ai ouvert mon sac a l'angle d'une ruelle et j'ai commencé à jouer de la flute traversière. ces gens avaient l'air d'avoir l'habitude de voir ce genre de spectacle, je ne remassais aucune pièce, pas une seule! alors je décidais de sortir le grand jeu.
Je me concentrais sur une petite pousse et commençai à danser au tour en jouant de mon instrument, la pousse se mit à grandir et à bouger au rythme de la musique, quelques passants s'arrêtèrent, puis d'autres et encore d'autres!
La plante semblait charmée par la mélodie de ma flute, elle bougeait et poussait, en plus de cela elle avait commencé à éclore, une belle fleur fit son apparition.
À ce moment là les gens commencèrent à jeter une pièce dans mon sac.
Un homme s'avança vers moi, il était petit, gros, barbu, le stéréotype du nain mais c'était un humain, je restais méfiant envers cette nouvelle rencontrer, les nains eux ne détruisent pas la nature par plaisir et ont des croyances pures, les humains sont plus corrompus et perfides:

- bonjour l'ami, j'ai vu de quoi vous etes capable, vous voulez travailler pour moi? il me faut juste du bois, avec votre don vous pouvez en avoir toute l'année, nous ferions une belle équipe tous les deux non?

Je fis un bond en arrière, c'est bien ce que je pensais, l'argent avant tout ils détruisent la nature, quand comprendront-ils que c'est la nature qui les nourris et pas leur or.

-Je suis désolé mais je ne peux pas me résigner à tuer un être vivant, les arbres respirent et ont des émotions monsieur!

L'homme déguéna son arme et s'avança vers moi d'un air menaçant:

-Hola l'ami on s'est mal compris, je vais vous couper du bois mais ce sera le bois que j'aurais choisi.

Je partais donc dans la forêt avec ma hache et ma flute "esprit de la forêt guidez-moi vers la source de votre mal" je commençais à jouer et un chemin de fleurs entra en éclosion, je suivais donc le sentier construit par les fleurs, quand j'arrivais au bout un autre par terre de fleur faisait son apparition, jusqu'au moment où je me retrouvais face à un arbre mort, il était vide, sans feuilles, l'émotion me submergeât et une larme glissa le long de ma joue.
Je posais alors une main sur l'écorce:

-je ne peux rien faire pour toi l'ami, je ne suis désolé, il ne reste qu'à te couper et espérer que mère nature t'offre une nouvelle vie ailleurs.

Je brandissais ma hache et commençai l'exécution, je pouvais sentir la douleur dans l'âme de cet arbre, je n'étais pas fier de moi, mais c'étais la seule solution pour qu'il repousse encore plus beau.
Une fois fini je ramassais les quelques morceaux et allais les vendre en ville.

Ornecoeur était dans une taverne, debout sur une table, à moitié éméchée et sa flûte à la main.
Les gens au tour de lui étaient amassés et l'écoutaient chanter et danser:
- chères personnes, je vais vous conter l'histoire d'un satyre courageux qui s'est battu jusqu'au bout pour sauver sa forêt, et ce satyre n'est autre que ... MOI!
Un grand silence retentit dans l'assemblée.
-J'étais dans la forêt non loin d'ici, il faisait froid c'était le matin, le soleil montrait tout juste le bout de son nez, SOUDAIN! J'entends un bruit! je me retourne et là! que vois-je?!
Il ne lui avait fallu que deux phrases pour emmener avec lui les gens de la taverne, il commença à jouer de sa flûte et le lierre sur sa tête commença à bouger.
-Vous attendez la suite avec impatience? je vais continuer alors, DEVANT! se tenait une jeune femme... oui une jeune femme tout ce qu'il y a de plus normal, mais elle courait à toute allure! elle avait peur, elle était chassée! par quoi me direz-vous? Par le plus grand prédateur, des barbares armés de tronçonneuses et assoiffés de sang!
Sans réfléchir j'armais mon arc et commença à décocher des flèches pour les effrayer, mais cela n'a pas suffi, AU CONTRAIRE! ils m'ont pris en chasse! Ni une ni deux je grimpais dans un arbre et passais de branche en branches en décochant des flèches.
Ornecoeur sautait de table en table avec sa chope d'alcool, les yeux étaient rivés sur lui, mais lui regardait surtout les femmes.
-Mais! a un moment ils se sont mis à couper les arbres! en tant que satyre je ne pouvais pas laisser faire cela! Alors je me suis armé de mon courage et je les ai affrontés, a trois contre un! J'ai prié la terre mère et le ciel étoilé, puis je suis descendu pour stopper le massacre! J'ai sauté sur le premier et je l'ai assommé avec les sabots.
Le satyre montra son sabot et tapa sur la table plusieurs fois:
-comme cela PAM PAM PAM! je tirais une flèche sur le second, PAM! en pleins dans l'épaule du malfrat, mais le troisième m'attrapa par-derrière et me projeta contre un arbre, ensuite il me fonça dessus avec son arme, je me suis vite relevé et j'ai esquivé de justesse son arme qui coupa net l'arbre derrière moi!
Inutile de dire que j'avais peur, mais le courage n'existe pas sans peur! Alors je suis retourné a l'assaut avec mes flèches et mon arc! j'ai finalement vaincu ces adversaires! MOI! LE SATYRE DE RUE!
Les habitant applaudirent tous le satyre, même si certains avaient des réserves sur la véracité de l'histoire.
Il descendit de la table et donna une tulipe à une jeune femme blonde:
-pour une femme comme vous je ferais n'importe quoi.
Puis il se plaça devant le bar, le tavernier s'avança vers lui:
-je te paye une chope si tu me dis la vérité, cette histoire est vraie?
Ornecoeur se mit à rire aux éclats:
-ho non, je me suis contenté de couper au bois dans la forêt, mais il faut bien apporter une peu de magie aux gens non? regarde les, ils sont contents maintenant, ils auront quelque chose a raconter a leurs mais, j'ai même vu des étoiles dans les yeux de certains, puis j'aime faire le spectacle j'avoue.