A peine le pallié de la porte franchis, je sentis une aura sombre et sanglante dans la demeure. Le jeune homme de Kastalinn m’aurait-il caché quelque chose ? Non. Cette présence me rappelait celle de la créature de tout à l’heure, encore écrasé à l’entrée de la maison. La pièce était plus ou moins dévastée, des bouts de verres traînaient un peu partout dans le salon … Je n’avais dégainé aucune arme, préférant ne pas intimider l’être à l’origine de cette aura. La présence semblait se diriger à l’étage, je pouvais la sentir, mais je n’arrivais pas à me l’expliquer… Je grimpais les marches de l’escalier quatre à quatre et me rendis dans la pièce du fond que mon instinct me désignait. Je poussais la porte très légèrement, sondant les environs puis, tout doucement, je dégainais ma dague et entrais tout en finesse dans la pièce.

??? – C’est toi qui viens de casser ma marionnette ?

Garràn – Une marionnette ? Ça ?

??? – Comment tu as fait ?

Garràn – Bas … Je l’ai écrasé, comme ça. Je reproduisais la scène qui s’était déroulé dehors.

Jusqu’à maintenant, je n’avais pas encore aperçu la créature, qui me parlait tout en restant caché dans la pièce. Pourtant, à entendre sa voix, j’avais l’impression qu’elle se déplaçait autour de moi sans que je ne puisse la voir. Une fois de plus, je laissais mes hypothèses sur la question aux mystères du monde. Je rangeais la lame à sa place, comprenant que j’avais trouvé plus discret et plus subtil que moi. Et comme pour satisfaire ma curiosité, la créature apparut, petit à petit, retirant sa capacité à être invisible. Elle pouvait donc apparaître et disparaître à sa guise ? Elle pouvait donc m’éliminer quand elle le souhaitait, sans que je ne puisse rien faire. Mais si elle ne l’avait pas fait, c’est qu’il y avait une raison … Les traits de ce dernier étaient tout à fait particulier, faisant penser à … à un dessin d’enfant de la grande faucheuse. De grands yeux globuleux cachés derrières un grand masque squelettique. Cela faisait penser à un petit esprit plus qu’à autre chose à mon avis, trop peu intimidant. Le dit « esprit » n’était pas plus haut que trois pommes, ridiculisant sa personnalité et son aura pourtant si sombre. Egalement équipé d’une faux miniaturisé adapté à sa taille, celle-ci paraissait bien aiguisée pour une simple manufacture.

Garràn – Pourquoi tu ne m’as pas tué quand je suis rentré dans la pièce ?

Esprit Vengeur – Tu as piqué ma curiosité. L’esprit se rapprocha de moi, flottant dans les airs, et me tourna autour pendant quelques minutes. Je m’ennuie ici, il n’y a personne à tuer et je suis devenu trop faible pour le faire moi-même. L’esprit vengeur s’arrêta devant moi, plongeant son regard dans le mien. Je vais te suivre dans tes aventures, je veux voir du sang couler sur le fer de ma faux, je veux …

Garràn – Hey ! Deux minutes l’asticot, j’ai pas dit que je voulais bien de toi dans mes aventures. Je t’interdis de me suivre.

D.M.S – Je suis un démon mineur sanglant, je me nomme Baël et rien ni personne ne m’empêchera de te suivre partout où tu iras. Le diablotin disparu à nouveau, invisible. Et puis de toute manière, je ne vois pas comment tu pourrais m’y empêcher. Ha Ha Ha !!

Garràn – Maudit sois-tu Kastallinois de mes c****** !!