Excelsior n’en revenait pas que l’elfe soit d’une mauvaise foi aussi chimériquement monstrueuse. Il se contint cependant d’afficher un air surpris, prenant au sérieux chacune de ses paroles.
« On ne tue pas l’honneur, jeune elfe. La seule chose qui peut altérer l’honneur de quelqu’un, c’est soi même, sache le. Cependant, si tu continues à penser que j’ai blessé ton honneur, alors j’accepte ton défi. La prochaine fois que nous nous recroiserons, lorsque tu seras remis, nous nous battrons. Et cette fois-ci, je ne compte pas te sauver. Les individus comme toi ne font qu’assombrir ce monde que j’aimerais éclairer. »
Il se sentait mal. Il ne se sentait pas comme un héros. N’était-il rien de plus qu’un simple aventurier ? Le dégout de ses paroles et du comportement de son nouvel ennemi le faisait réflechir jusque sur sa propre condition.
Sur ces paroles, il contourna l’elfe, qui le coinçait encore entre son corps et l’arbre, et fit quelques pas. Dégainant sa lance, la posant sur son épaule droite comme il l’aurait fait d’un baluchon, il déclara sans se retourner :
« Sache aussi que si la prochaine fois, tu as autant de force que tu as eu de mauvaise foi aujourd’hui, je n’ai pas l’ombre d’une chance »