Du sable. Du sable à perte de vue. Laora marchait depuis maintenant quelques heures sur la plage depuis la Red Sun Belt où elle était sortie de l'eau et avait rencontré son premier "terrien" : Oxymore. . L'abyssale admirait la beauté du couché de soleil derrière la grande forêt - Sylfaen - qu'elle pouvait distinguer au loin. C'est là bas qu'elle se rendait. Elle n'avait jamais vu d'arbre avant aujourd'hui alors une forêt attisait sa curiosité.

Elle s'arrêta. Elle avait beaucoup marché et commençait à s'épuiser. Elle contemplait les teintes orangées qu'avait le sables a causes des derniers rayon du soleil. C'était beau. Seize ans. Seize ans qu'elle était venue au monde et jamais elle n'avait vu cela. Elle se sentait comme au paradis. Les profondeurs étaient sombres et oppressantes. Maintenant qu'elle était seule, à la surface elle ressentait comme un sentiment puissant de liberté.

Le soleil avait presque totalement disparu derrière la forêt de Sylfaen quand elle entendit des bruits de pas dans le sable, derrière elle.

Ahrya était partie. Sans rien dire. Elle avait quitté sa forêt natale à l'insu de sa famille. A dire vrai, ses proches se doutaient qu'elle allait fuir un jour où l'autre, mais ils ne savaient pas quand, ni dans quelles circonstances. La jeune elfe n'avait pas emmené beaucoup de choses avec elle : seulement le strict minimum. De l'argent, une carte et... Et elle improviserait pour le reste. Déjà six jours qu'elle était partie, et son corps commençait à  lui faire sentir une grande fatigue. Elle s'était nourrie de fruits secs seulement, durant son trajet, ce qui ne la gênait pas spécialement, mais il était vrai que sa plus grosse envie était de se reposer. Durant ses six jours de marche vers le sud-ouest, Ahrya n'avait pas croisé âme qui vive, si ce n'est quelques oiseaux et de rares animaux sauvages.

Ahrya avait décidé que son prochain lieu de repos serait un endroit de l'immense plage qui s'étalait devant elle. Du sable, elle commençait à en avoir assez car la traversée d'une partie du Désert de Hareda avait été une étape assez éprouvante. Cependant, cette étendue d'eau quelques centaines de mètres plus loin lui faisait de l’œil. Elle n'avait plus qu'à trouver où dormir. Il ne fallait pas un lieu trop à découvert, ce qui, dans un désert comme sur une plage, était assez difficile à trouver.
Dans un court instant de nostalgie, elle regretta d'être partie sans son lit de plumes et un ou deux de ses camarades elfes avec qui elle aurait pu parler, puis, elle se ressaisit : Ahrya continuerait à marcher, et en silence.

Le soleil se couchait, à présent, dans un dégradé de couleurs qui fit dresser les poils de l'elfe dans sa nuque. On distinguait au loin une forêt, celle de Sylfaën, d'après sa carte qu'elle roula et rangea. Ahrya se laissait guider par ses pieds qui, inlassablement, continuaient leur chemin. Elle errait, sans but précis.

Soudain, l'elfe s'arrêta pour regarder de nouveau autour d'elle : il lui avait semblé entendre des pensées. Cependant, dans le noir, il était dur de distinguer quoi que ce soit. Immobile, la respiration coupée, elle laissa à sa vision le temps de s'adapter à l'obscurité ambiante puis avança d'une dizaine de mètres vers l'eau. Une être vivant se trouvait là. Cessant tout à coup de réfléchir et trop heureuse de voir de la vie, Ahrya s'approcha à pas d'elfes de cette personne qui ne semblait pas l'avoir entendue. En s'approchant de cette dernière, Ahrya comprit pourquoi elle l'avait difficilement distinguée : la personne, ou la chose avait une peau bleue. Elle s'en approcha encore un peu sans envahir son espace vital pour ne pas lui faire peur et se racla la gorge.

- Euh. Bien le bonjour, mons.. Madam... Moiselle ? fit l'elfe d'une voix rauque, car elle n'avait pas parlé depuis un bon moment. Je... Je m'appelle Ahrya Kashah, vous devez probablement connaître mon nom, comme tout le monde. Excusez-moi, mais... Je n'avais jamais vu de personne semblable à vous jusqu'à maintenant.

Ahrya marqua une courte pause avant d'ajouter, dans un souffle :

- Et... Savez-vous précisément où nous sommes ?

Une étrange personnes aux oreilles pointues qui marchait avec grâce. Elle était habillée vêtue d'une robe, d'une belle robe. Peut être était-ce ça que la mère de Laora appelait les elfes. Quoi qu'il en soit, elle s'approchait de l'abyssale. L'air perdue. Elle avait du mal a parler. Elle s'appelait Arhya Kasha. Il semblerait qu'elle était célèbre et qu'elle n'avait jamais vu d'abyssale. Elle fit une pause et ajouta :

- Et... Savez-vous précisément où nous sommes ?

L'abyssale se releva. Essuya le sable collé sur ses écailles puis répondit :

- Laora Moelyn. Excusez moi mais je n'ai jamais entendu parlé de vous. Voyez vous : C'est la première fois que je quitte l'océan. Et par ce fait je ne peux pas vous éclairer sur notre position non plus.

Elle observa l'elfe de haut en bas, ces yeux noirs tels analysait qui elle était cette elfe. Il y eut un silence puis elle reprit.

- Très joli vêtements.

Laora, ayant passé sa vie presque nue, était en train de développer une passion pour les habits "terriens". Elle les trouvait étranges et pas utiles. Mais intéressants.

Laora Moelyn. Cette personne qui disait être sortie de l'eau il y a peu s'appelait donc Laora. Maintenant que ses yeux s'étaient habitués à l'obscurité, Ahrya put observer en détail la jeune fille qui se trouvait près d'elle pendant que le mot « abyssal » lui traversait l'esprit. La jeune elfe ne fit pas directement le lien entre les Abyssal, cette espèce mythique dont on lui avait parlé à l'Ecole Elfique Elémentaire et Laora, dont la peau d'un bleu velouté et les nombreuses écailles auraient du lui mettre la puce à l'oreille dès l'instant où elle l'avait vue.

Ahrya fut soulagée que, pour une fois, son nom soit étranger à quelqu'un. Cela était tellement rare qu'elle en sourit malgré elle tout en se disant qu'elle avait peut-être été naïve de croire que le nom Kashah était connu au delà des forêts, des déserts et des mers. Ahrya fut interrompue dans ses pensées quand Laora lui dit qu'elle n'en savait pas plus qu'elle sur leur position. Mais peu lui importait, elle était bien trop heureuse d'avoir à faire à une personne vivante qui, de surcroît, n'avait aucune connaissance de la renommée familiale dont elle jouissait.

- Très joli vêtements., lui fit alors Laora.

- Oh. Merci, répondit Ahrya en remarquant que l'abyssale était à peine vêtue. Mh, ce sont des vêtements de haute qualité, nous les elfes accordons beaucoup d'importance à cela. C'est pour cela d'ailleurs que mes vêtements sont encore en bon état malgré ma longue marche jusqu'ici. La fierté dans la voix de Ahrya était palpable, sans être pour autant hautaine. La jeune elfe se sentait simplement rassurée d'avoir de quoi venter sa race qui, à ce qu'on lui avait dit, n'était pas des plus appréciées.

- Mais, dis-moi, tu n'as pas froid, toi, avec ton.. Tes... Enfin, ce que tu portes ?

Ahrya se sentit stupide au moment même où les mots franchirent ses lèvres. Elle s'empressa donc de passer à autre chose, ce qui ne fut pas difficile puisque sa curiosité grandissait à mesure que le temps passait.

- Et pourquoi as-tu décidé de sortir de l'eau ? Parle-moi de ton espèce !

Décidément, la solitude de son début de voyage n'avait pas aidé Ahrya. Elle avait l'impression qu'elle ne s'arrêterait jamais de parler, avec cette créature bleuâtre qu'elle trouvait fascinante.

- Mais, dis-moi, tu n'as pas froid, toi, avec ton.. Tes... Enfin, ce que tu portes ? Et pourquoi as-tu décidé de sortir de l'eau ? Parle-moi de ton espèce !

Tant de questions... L'elfe devait se sentir bien seule. Depuis combien de temps marchait-elle dans ces contrée ? Laora la regardait malgré tout avec une certaine admiration.

- Eh bien .. C'est à dire qu .. J'ai passé mon enfance seule avec ma mère au fond de l'océan .. Je n'ai rien à vous apprendre sur mon espèce que je n'ai que très peu fréquentée. A part ce que tout le monde sait : Qu'il y a une guerre entre les abyssaux de la Muse et ceux du Seigneur des Tempêtes. Mais étant une hybride, aucun des deux clan ne m'accepte.

L'abyssale se sentit moins enjouée après avoir parlé de son espèce. De ceux qui l'avaient chassée, menacée. De sa mère, du clan de la Muse, qui a passé sa vie à lui mentir. De son père, de l'autre clan, qu'elle ne connaissait pas. Laora n'avait plus la tête à discuter avec l'elfe. Elle allait la saluer quand elle vit arriver au loin un masse noire dans la nuit. Au fur et à mesure que la chose approchait, elle distinguait de mieux en mieux la forme et pris peur. C'était un bébé crabe géant.

Les joueurs débutent le combat.

Vitesse des joueurs : 220

Kasiarya : 105
Vitesse : 105
Dégâts : 35

Laora Moelyn : 70
Vitesse : 115
Dégâts : 15

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Ennemis :

Vitesse des ennemis : 200

Bébé crabe géant : 200
Vitesse : 35
Dégâts : 45