Sujet: Le Pavillon Hiératique [Zone Communautaire] Jeu 16 Aoû 2018 - 14:45
Le Pavillon Hiératique
Le Pavillon Hiératique est un bâtiment considéré comme sacré. C’est un lieu où les djöllfulins aiment à se retrouver et où ils brûlent de l’encens en l’honneur de leurs dieux. L’endroit est découpé en une grande cour très vaste où les habitants du village aiment à vaquer à diverses occupations. Cette cour est entourée par une petite palissade, où trois loges, chacune en faveur d’un dieu djöllfulin, se dressent.
Cette zone est autorisée uniquement aux personnages suivant la quête « Initiation Djöllfuline ».
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Sujet: Re: Le Pavillon Hiératique [Zone Communautaire] Sam 16 Nov 2019 - 16:41
" Il doit être là, " indiqua la djöllfuline qui ouvrait la voie, alors qu'elle pénétrait dans une vaste cour où flottait une odeur d'encens. C'était l'adolescente qui, partie à la recherche de sa mère, avait retrouvé les deux combattantes au terme de leur affrontement, et accueilli la transformation maternelle d'un cri de joie. Elle encore, qui les avaient amenées à un soigneur, puis avait promis à Arhiann de revenir pour la présenter à un éminent personnage de leur communauté : celui-là saurait lui expliquer ce qui s'était passé sur les rives du lac. A présent, elle s'était arrêtée pour chercher des yeux une silhouette familière et, l'ayant trouvée, partit vers la droite, suivie de la faune. Celle-ci passa lentement pour admirer les lieux, et remarqua trois petits pavillons : aux symboles qui y étaient représentés, il devait s'agir de zones liées à chacun des trois dieux locaux. Puis elle pressa le pas pour rejoindre sa guide, déjà en grande conversation avec un djöllfulins plus âgé que la plupart de ceux qu'elle avait rencontrés, mais dont émanait malgré tout une solidité physique dissuadant de lui chercher des ennuis.
" Approche, étrangère, " l'invita-t-il après quelques instants d'observation réciproque, et elle s'exécuta. Il y eut un nouveau silence, avant que celui qui était manifestement un guerrier vétéran ne reprenne : " Hyuga me dit que tu as libéré sa mère. Que Lagmarù t'en remercie. " Ne sachant que répondre, Arhiann esquissa un léger haussement d'épaules. " Je n'ai fait que me défendre. Si cela a eu de bonnes conséquences pour l'une des vôtres, tant mieux, mais il n'y avait rien de voulu. " " Un autre aurait pu la tuer ! Vous l'avez empêchée de vous faire du mal, mais en même temps, de se faire du mal à elle-même, " se récria la jeune qui l'avait amenée jusque-là. Le cornu plus âgé hocha sobrement la tête, tout en invitant d'un signe la blonde à marcher avec lui. " Tu as bien fait de me l'amener. Maintenant, va, " fit-il seulement à l'adresse de l'adolescente, qui s'inclina respectueusement avant de repartir par là où elle était venue.
Sans transition, il se tourna vers l'hybride : " Sa mère est une ekkja. Était, plutôt, puisqu'elle est maintenant prêt à reprendre place parmi nous. On appelle ainsi les veuves de couples dédiés à l'un de nos dieux, et prêts à tout pour les servir, y compris le sacrifice. Le père d'Hyuga était l'un de ceux-là. " Ayant traversé la moitié de la cour, le duo changea de direction, avançant un instant en silence. " Les ekkjas deviennent dangereuses, et donc, se retirent souvent. Nous supposons que leurs pouvoirs viennent de la perte qu'elles ont subie... mais qu'une invités combatte avec leurs propres armes, voilà qui est nouveau. Pardonne ma question, mais serais-tu une ancienne ekkja parmi les tiens ? " Le sujet était sérieux, mais cette possibilité tira malgré tout un sourire à la faune, tant elle était loin de la réalité. " Non, ma magie ne vient pas de là. Je ne sais pas pourquoi j'ai ce don. Là d'où je viens, on l'appelle la magie du vide, ou la magie d'éther. Pour moi, c'est lié aux étoiles, et au néant qui les entoure. Ma déesse réside dans le ciel nocturne, et mon père m'a appris à lire ses messages dans les lumières de la nuit, " expliqua-t-elle avant de s'arrêter brusquement, réalisant soudain que sa situation n'était pas totalement dépourvue de similarités avec celle d'une ekkja. C'était différent, certes, mais...
" Pardonnez-moi, " se reprit-elle en secouant la tête, " je pensais que finalement, peut-être que ma magie est issue elle aussi d'une perte que j'ai connue dans mon enfance. " Quand son père les avait quittés, cela avait été tout un pan de son existence qui s'en était allé. Et un pan particulièrement connecté au divin. Finalement, il se pouvait que le djöllfulin ait eu raison avec sa supposition. " Quoi qu'il en soit, vous avez su éviter de vous faire submerger par ces forces. Nous vous devons déjà beaucoup, mais j'aimerais vous demander une faveur supplémentaire. Accepteriez-vous de revoir la mère d'Hyuga, pour l'aider à surmonter complètement cette sombre période ? " Le guerrier, pourtant franc et direct, avait semblé hésiter un instant. L'ensorceleuse, elle, ne tergiversa pas : " Si je peux faire quelque chose pour elle, j'en serais ravie. J'aurais aimé pouvoir la neutraliser sans la blesser. " " Il est impossible de raisonner une ekkja, même pour nous. Vous avez fait ce qu'il fallait, et vous avez réussi là où bien des nôtres auraient échoué. Je prierai Lagmarù de vous donner toujours la force d'emporter la victoire. "
[HJ : pour la quête "les larmes de la solitude" - RP de combat lié : L'arme des larmes]
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Sujet: Re: Le Pavillon Hiératique [Zone Communautaire] Lun 18 Nov 2019 - 21:32
Les larmes de la solitude
Bilan : Euî'Gan éprouve une certaine reconnaissance envers @Arhiann pour sa bonne action envers la communauté. L'hybride l'intrigue et il pense que sa présence pourrait apporter de bonnes actions pour les siens. Il ne voit aucune inconvénient à ce que la jeune femme séjourne dans le village.
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Sujet: Re: Le Pavillon Hiératique [Zone Communautaire] Mer 8 Jan 2020 - 12:56
Suite à sa rencontre avec Dara et le duergar à la crinière d’argent, Arhiann avait souhaité revoir la musicienne cornue qui connaissait si bien ces animaux. La faune avait d’ailleurs ouvert de grands yeux quand il lui avait été annoncé que la monture djöllfuline serait à elle désormais, et s’il était exclu de refuser un tel cadeau, elle se sentait une responsabilité envers cette belle créature dont elle craignait de ne pas savoir s’occuper correctement. Dara avait accepté de bon cœur de lui transmettre ce qu’elle avait appris à la fréquentation des quadrupèdes, même si elle lui répétait qu’ils n’étaient pas si différents des chevaux qu’utilisaient largement les Dùralassiens… Mais Arhiann n’avait jamais eu de tel compagnon : les enfants de Magnésie se fiaient à leurs propres sabots pour voyager, et se chargeaient peu pour pouvoir porter eux-mêmes leurs bagages. Pourtant, quand Dara lui fit la démonstration de la vitesse qu’il était possible d’atteindre, juchée sur le dos de l’un des équidés qu’elle connaissait le mieux, la blonde se dit qu’elle avait peut-être tord d’exclure une telle coopération.
Au cours des longs moments où la djöllfuline lui montrait ce qu’il fallait faire pour assurer le bien-être du duergar, davantage qu’elle ne le lui disait, toutes deux en vinrent à se faire mutuellement confiance. Si bien qu’un jour, la pâle cornue osa lui parler du bâton sculpté qu’elle portait toujours dans son dos. La blonde expliqua à quoi elle s’en servait, tout en indiquant les fortes similitudes entre sa magie et celles des ekkjas locales. Dara avait eu vent de sa réussite face à la mère d’Hyuga, et elle ne se montra pas des plus étonnée. Non, elle redirigea plutôt la conversation vers les motifs de branches feuillues qui s’entrelaçaient sur la tête ronde de l’arme, et la sculptrice lui avoua, non sans une certaine fierté, que ces ornements avaient été formés par ses propres mains. Un intérêt nouveau brilla dans les prunelles rougeoyantes de l’autre.
« Vous sculptez donc le bois ? Nous le faisons aussi, mais notre matériau de prédilection ne ressemble pas beaucoup à celui que vous trouvez en Dùralas. » Ce fut au tour des iris couleur de mousse de s’éclairer de curiosité. « Vraiment ? Est-ce… est-ce secret, ou pouvez-vous m’en dire plus ? » « Oh, je peux faire mieux que ça… venez. Je vais vous montrer, même si vous avez forcément déjà rencontré nos précieux bambous. » La faune se retrouva donc entraînée jusque dans un des innombrables jardins qui s’épanouissaient dans le village. Le bosquet devant lequel Dara s’arrêta la laissa interdite. Bien sûr, elle avait vu cette plante omniprésente parmi la verdure djöllfuline, ces longs fûts aux feuilles fines que chaque souffle de brise faisait chuinter doucement, mais elle n’aurait jamais imaginé qu’on puisse en faire un usage utilitaire.
« C’est ça ? Ça a l’air plutôt… fragile, » fit-elle en s’approchant pour toucher délicatement les jeunes cannes qui sortaient de terre devant elle. La musicienne prit un air amusé. « Quand on sait bien le choisir et le manipuler, on peut créer presque n’importe quoi avec. Et il pousse très vite, ce qui nous permet de ne jamais en manquer, ni de tronçons fins pour faire des choses fines, ni des plus épais qui servent d’armature, y compris à la plupart de nos maisons, » indiqua-t-elle en montrant à son hôte les tiges de section épaisse qui formaient le cœur du massif. Celle-ci resta un moment à effleurer les unes et les autres, cherchant à comprendre comment les djöllfulins pouvaient parvenir à une telle solidité avec ce végétal d’apparence si frêle. « C’est comme avec les duergars : si on fonce droit devant, ça ne marche pas. Il faut prendre le temps de les connaître, d’apprendre leurs forces et leurs faiblesses pour travailler avec eux, savoir comment les aider à mettre en valeur leurs avantages, et éviter leurs inconvénients... »
Arhiann finit par s’éloigner de la plantation, tout en y laissant son regard fixé. « C’est fascinant… vous avez vraiment quelque chose à apprendre à ce monde. Tout est si différent, ici. Et… j’aimerais beaucoup voir comment vous travaillez ce… bambou, si c’est possible. » Dara inclina la tête, comme pour s’excuser, et l’entraîna vers une allée parallèle du jardin. « Nos bûcherons n’apprécieraient pas beaucoup de voir une étrangère sur leurs chantiers, mais… si cela vous intéresse vraiment, je pourrai peut-être faire quelque chose. Comme vous l’avez vu, nous avons nos coutumes, et c’est vrai aussi à propos de nos bosquets. » Sachant que l’autre en dirait davantage quand elle y serait prête, la fille des forêts la suivit silencieusement, jusqu’à ce qu’elle s’arrête.
Face à elles se trouvait une étendue impressionnante de bambous, presque une forêt. Mais surtout, celle-ci était bordée d’une quantité de statuettes, toutes faites dans l’étrange bois, et qui formaient comme une clôture autour de cette ressource vitale pour la communauté. Des bruits de scie parvenaient jusqu’aux deux cornues, témoignant d’une activité de bûcheronnage au cœur du bosquet. « Avant d’être autorisés à récolter le bambou, nous devons prouver que nous saurons le traiter avec le soin nécessaire. C’est à cela que servent ces effigies. Celui ou celle qui a pu en créer une, montre ainsi qu’il est prêt. » Les petits personnages présentaient des allures variées, mais possédaient tous les caractéristiques des djöllfulins. Ils étaient constitués tantôt de bois évidé, tantôt de fines cannes reliées entre elles, voire d’autres techniques qu’Arhiann ne comprenait pas.
« Si vous avez l’habitude de sculpter les bois de Dùralas, vous pourriez entrer en contact avec nos bûcherons… à condition de leur montrer que vous aussi, savez respecter vos matériaux. Si vous formez une statuette de ce genre, en utilisant un panel d’essences représentatif de votre monde, ils devraient se montrer compréhensifs. Je pourrais vous aider pour la réalisation. » Un sourire se dessina sur les lèvres de la faune, qui se termina pourtant en rictus déçu. « Merci pour cette proposition, Dara, vraiment, c’est très aimable. Je crois que ça me plairait beaucoup, mais… je ne sculpte pas depuis si longtemps, et je ne connais pas encore tous les bois principaux de Dùralas. Il en existe notamment un, qui pousse sur une île un peu légendaire… Le baobab. J’aimerais voir à quoi ressemblent les arbres avant tout. Sans compter que je n’ai pas le moindre petit morceau de planche avec moi... » La djöllfuline ne céda pas pour autant à cette contrariété, et renchérit plutôt : « Eh bien, apprenez ce dont vous avez besoin, Arhiann des forêts étoilées. Mon offre reste valable, et j’aimerais espérer que cela vous donnera une raison de revenir. » Retrouvant sa bonne humeur, celle qui avait été l’hôte des « démons nordiques » assez longtemps pour se lier d’amitié avec certains d’entre eux, se garda bien de démentir. « Pourquoi pas ? Ce serait avec plaisir, vraiment. »
[juste un RP transitoire - fin du premier séjour d'Arhiann au village Djöllfulin]
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Sujet: Re: Le Pavillon Hiératique [Zone Communautaire] Sam 9 Mai 2020 - 15:29
2ème quête de la série « Initiation djöllfuline »
Les larmes de la solitude
Seconde étape
La vampire faisait donc chemin inverse au petit matin, pour se rendre à l'endroit ou se trouvait son général, Greil Dalen et leur hôte leur ayant permis de résider dans ce village, Chanveasna Punlok. Les jardins sont également de magnifiques havres de paix au levé du soleil. Il en émanait une tranquillité imperturbable et brillante de mille reflets du soleil sur l'eau courante au milieu de ceux-ci. Seul le bruit de l'eau et les croassements des quelques grenouilles vivant dans ces quelques mares aménagées semblaient s'y faire entendre. Tout semblait d'une haute noblesse et d'une quiétude sans faille dans ces jardins, que ce soient les cerisiers déposants silencieusement leurs pétales dans les cours d'eaux ou les usagers Djöllfulins profitant silencieusement des lieux. Ce fut avec une certaine paix dans l'âme que la vampire, les yeux encore rougits de son experience récente, passa le pas de la porte de l'endroit ou Greil et elle pouvait se reposer pendant leur visite. La vampire sourie à son partenaire qui la regardait avec interrogation. Greil s'inquiétait particulièrement de ce qui venait de se passer et attendait le retour d'Elincia sur cette mission auto-attribuée.
Greil : Bonjour Elincia. Ça a donné quoi du coup ?
Elincia : Ce genre de douleur ne s'estompe pas en une unique nuit mais au moins elle n'est plus aveuglée par celle-ci. Elle va enfin pouvoir recevoir l'aide et le soutient des siens et aller mieux. C'est une femme charmante, une fois qu'on commence à l'approcher.
Greil : Chanveasna Punlok a eut l'immense gentillesse de m'en dire plus pendant ton absence. C'est une adepte du culte de Lagmarù et il va falloir rendre compte immédiatement de tes actes et de leur résultat auprès d'un certain Euî'Gan.
D'après ce que Chanveasna Punlok avait bien voulu révéler à Greil pendant l'absence d'Elincia, Euî'Gan est l'un des plus anciens djöllfulin foulant les terres de Duralàs. Rustre et peu bavard, ce Djöllfulin dispose néanmoins d'une pédagogie similaire à son maniement des armes. C'est-à-dire bien plus que simplement parfaitement exemplaire. Passionné d'armes et de combat, Lagmarû est son dieu protecteur et Greil semblait particulièrement attiré par cet aspect du Djöllfulin, gardant même dans l'idée de lui proposer un duel amical ou un petit entraînement une fois qu'ils seraient un peu plus acceptés par cette communauté. Euî'Gan promet d'être un adepte redoutablement intéressant et son dieu et culte, celui de Lagmarù, intéressent de plus en plus l'ancien général.
Le trithéisme semble être un point capital de la culture djöllfuline, et ce point a visiblement une influence sur l'organisation de leur société. Aussi loin que notre duo le sache, il y avait les cultes de Kar'Magûl, penchée sur l'érudition, mais également d'Urgaal'Mar plutôt axé sur la ruse. Pour finir, il y avait Lagmarù qui était une divinité et un culte très nettement dirigé sur la force. Les disciples de Lagmarù vénèrent en priorité le Dieu djöllfulin de la Force donc et celui-ci est symbolisé par un golem de pierre et de lave. Greil portait un intérêt tout particulier à ce culte, car c'était celui-ci qui poussait les Djöllfulins a être de courageux et farouches combattants, n’ayant peur de rien et protégeant les leurs, mais également les autres, même les plus faibles. Ce point en particulier était la signature du Stolenmark et le comportement que Greil voulait pour ses hommes. Ce qui expliquait donc l'intérêt du Général pour ce culte, alors que sa seconde, la Main-Gauche, penchait clairement pour celui d'Urgaal'Mar.
Quoiqu'il en soit, le duo se dirigea vers l'endroit où on lui avait dit pouvoir trouver et être reçu par le respectable Euî'Gan. Une bâtisse similaire a son résident, fort et puissant, mais également empreinte de sagesse et de culture, et d'un certain respect à l'image que l'on pouvait voir de toute la culture Djöllfuline. Conduit à l'intérieur du bâtiment, le duo fut amené devant Euî'Gan, assis au milieu de la pièce où il était sensé les recevoir, posant son verre en terre contenant un thé chaud infusé à partir d'une herbe au goût puissant, le Djöllfulin les attendait, voulant visiblement entendre leur compte-rendu. S'asseyant devant leur hôte après y avoir été invité, Greil prit la parole pour remercier Euî'Gan de les avoir reçus. S'en suivit une petite discussion entre Elincia et Euî'Gan sur la Djöllfulin qu'elle avait essayé d'aider, Euî'Gan se tournant clairement vers la vampire après l'allocution du général.
Greil : Bonjour noble Euî'Gan. Nous vous remercions de votre hospitalité en ces lieux.
Euî'Gan : Je vous en prie. Il m'a été rapporté que vous aviez combattu une Ekkja cette nuit. Pourriez-vous m'en dire plus ?
Elincia : Nous n'avons pas vraiment combattu. Cette jeune femme était en prise à la douleur suite à la perte de sa moitié, totalement aveuglée par celle-ci. Je l'ai juste neutralisée le temps qu'elle reprenne ses esprits. C'est une femme charmante mais particulièrement affectée par la perte de son âme sœur. Je n'ai cherché qu'à l'aider au mieux de ce que je pouvais et nous avons surtout discuté au final. Cette jeune femme avait surtout besoin de soutien et d'évacuer sa tristesse et elle s'appelle Ayana, de ce qu'elle me disait.
Euî'Gan avait hoché de la tête suite au récit de la vampire. Le Djöllfulin était pour le moins impressionnant physiquement et dégageait une autorité pour la moins certaine. Elincia n'en était pas à l'aise, ne sachant pas réellement sur quel pied danser avec lui. L'ancien Euî'Gan se voulu pour le moins pédagogique dans sa réponse et c'est en se penchant en avant, dominant la vampire, que l'adepte de Lagmarù lui répondit. Parlant habituellement peu, ceci devait être une exception due justement à l'explication nécessaire à Elincia pour comprendre ce qu'est réellement une Ekkja.
Euî'Gan : Pour votre éducation dans notre culture, Elincia, c'est précisément ceci que nous autres appelons une "Ekkja". Quand un couple dédie sa vie aux dieux, on trouve dans leur foyer une forte connexion divine avec le dieu choisi, ici, il s'agissait du Dieu de la Force, Lagmarù. Cette douleur que vous décrivez crée une rupture dans la relation avec nos dieux et nos Ekkjas traversent une passe très difficiles ce qui les rendent très instables et très dangereuses. Cependant, vous semblez avoir réussi à la libérer de ses maux sans sérieusement la blesser et vous avez agit pour lui venir en aide d'une manière aussi têtue que déterminée à la simple mention de son histoire. Pourquoi ?
Elincia : Sauf votre respect, Euî'Gan. Je n'aurais jamais la prétention de comprendre l'intégralité des rouages et de la mentalité de votre belle culture, mais je ne connais que trop bien la douleur aveuglante qu'occasionne la perte de sa moitié, pour l'avoir également vécue. J'ai énormément de mal à envisager de laisser quelqu'un traverser ce genre d'épreuves sans aide.
Euî'Gan : Ainsi c'est par compassion et empathie d'une vampire est venue aider une des nôtres ? Surprenant.
Elincia : Et pourtant, exact.
Le Djöllfulin imposant et impressionnant se recula un peu, reprenant sa position initiale et s'enticha d'un léger sourire envers le duo avant de reprendre son discours. L'individu se savait imposant et son charisme impressionnant et sa petite idée avait fonctionné. Euî'Gan avait pu voir ce que la vampire avait dans le ventre et dans la tête, même sous pression. Euî'Gan invita donc ses invités à prendre congé après avoir rassuré la vampire sur la situation.
Euî'Gan : Vous avez bien agi. Pour votre information, Ayana a retrouvé ses esprits et elle est entourée actuellement des siens, qui prennent soin d'elle. Vous pouvez disposer et que Lagmarù guide vos pas à vos prochaines victoires.
Elincia : Je vous remercie sincerement de me faire part de cette bonne nouvelle et pour votre hospitalitée.
Ce fut donc ainsi que le duo fut invité à quitter le Pavillon Hiératique, poursuivant sa découverte de la culture Djöllfunin et des aventures que celle-coi avait à leur offrir.
Sujet: Re: Le Pavillon Hiératique [Zone Communautaire] Dim 10 Mai 2020 - 2:19
Les larmes de la solitude
Bilan : Euî'Gan remercie Elincia pour avoir pris soin de la veuve. Le djöllfulin apprécie de voir ces deux inconnus respecter les différences culturelles et religieuses.
Vainqueur du GCDBD édition 1 (Tournoi)
Gagnant du Quizz Chatbox - 2e édition (Event)
Gagnant du Quizz Chatbox - 3e édition (Event)
Voyageur de la Caverne Mystérieuse (Quête)
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Sujet: Re: Le Pavillon Hiératique [Zone Communautaire] Dim 24 Mai 2020 - 0:01
Une (f)âme en peine
Une fois l'Ekkja maîtrisée, Urua s'était dirigé vers le village. On lui avait donné comme instruction de revenir faire son rapport directement après l'altercation afin qu'ils puissent prendre des mesures et il entendait bien constater qu'elles seraient prises. La pauvre femme avait été une adversaire redoutable mais il n'empêchait qu'on devait en prendre soin après qu'elle ait été libérée.
Dès qu'il put entrer dans le village, quand les gardes le reconnurent et le laissèrent passer, encore avec quelques réticences, il se dirigea droit vers de pavillon hiératique. C'était un bâtiment qui ressortait bien et il le connaissait pour y avoir pris ses instructions auprès du même Djöllfulin à qui il devait raconter son aventure : Euî'Gan. À peine entré, il le trouva en pleine méditation, agenouillé, les yeux fermés d'un air concentré. Il ne douta pas que sa présence ait été détectée, son odeur de fauve, ses pas lourds et les cliquetis de son armure passaient difficilement inaperçus. Il patienta donc, ses grandes pattes croisées dans son dos, ressentant lui-même les bienfaits du calme de cet endroit chargé de spiritualité.
- Vous revoilà messire. Avez-vous rencontré des difficultés ?
Urua savait que le musculeux Djöllfulin n'en disait jamais plus que nécessaire et que cette simple et courte question était son signal pour démarrer son récit. Il sourit discrètement, appréciant les manières directes de son interlocuteur.
- Vos Ekkja sont vraiment impressionnantes mais rien que je ne puisse surmonter. Elle était comme vous l'aviez décrite. Terrifiante et triste à la fois. On sentait le désespoir dans ses cris et bien qu'on puisse deviner le carnage dont elle aurait été capable, on ne pouvait qu'avoir pitié de son état. Nous avons tenté de l'assommer plutôt que de la blesser, je n'ai pas utilisé d'armes, seulement celles que m'a donné la Nature. Malgré quelques coups reçus sans gravité, nous avons triomphé et elle dort maintenant sur un lit de fortune que nous avons reconstitué avec ce qu'il restait dans sa demeure.
Le Löwen se garda bien de demander ce qui allait être fait ou même de suggérer qu'on envoi quelqu'un, Euî'Gan était quelqu'un à qui on n'avait pas besoin de dire les choses. Urua n'aurait qu'à observer les allées et venues dans le village et repasser rapidement par la ferme pour constater.
- Quels sont vos plans pour moi maintenant ? Dois-je à nouveau combattre ? Il faut dire que je suis échauffé maintenant.
Un rire profond, non sans rappeler celui du lion roula doucement dans la grande salle. Visiblement, l'enthousiasme du guerrier avait touché le cœur d'un autre guerrier. Il fallait avouer que les deux personnages se ressemblaient étrangement dans leur façon de se tenir, leur masse musculaire et leur regard emprunt à la fois de bonté et de sauvagerie.
- Assez de combat ! Du moins, de ce type de combat. Va voir Dara. Tu la trouveras certainement près du lac en dehors du village. Tu ne peux pas la manquer, elle est belle et joue du tamtam.
Les instructions étaient courtes, précises, on ne pouvait se tromper. Décidément, voilà une personne avec qui Urua pourrait sympathiser. Il lui tardait de le rencontrer à nouveau. Quelque chose lui disait qu'il aurait des choses à apprendre de lui.
Il emprunta donc le chemin de la sortie du village, passa le grand portail sous le regard à moitié exaspéré des gardes qui avaient du ouvrir et refermer la porte plusieurs fois dans la même heure, tout ça pour un étranger. Urua suivit le son lointain des percussions qu'on pouvait même entendre de là où il était et finit par apercevoir une silhouette un peu plus loin. Sa nouvelle mission allait commencer.
Sujet: Re: Le Pavillon Hiératique [Zone Communautaire] Dim 28 Juin 2020 - 12:46
Les larmes de la solitude
Bilan : Euî'Gan apprécie Urua pour son état d'esprit combattif et lui rend grâce de ne pas l'avoir utilisé pour blesser plus que nécessaire la veuve djöllfuline. C'est un respect des coutumes djöllfulines qu'il salue.
Sujet: Re: Le Pavillon Hiératique [Zone Communautaire] Mer 1 Juil 2020 - 11:23
Artisanat djöllfulin - Effigie de bambou
1ère partie de la série de quêtes « Artisanat djöllfulin ».
La Sculpture avant la Forge
Après avoir capturé le Duergar, Greil avait prix congés de Dara, cette jeune djöllfuline timide et réservée qui semblait se libérer grâce à sa musique et ses percussions. La jeune femme semblait nettement moins timide quand elle discutait via sa musique au point que l'on croyait facilement être en face d'une autre personne et l'ancien général ne désespérait pas à l'idée d'arriver à simplifier le dialogue entre eux même lorsqu'elle sera loin de ses tambours. Cette jeune femme semblait avoir nettement plus à offrir au monde qu'un visage timide et renfermé après tout.
Quoiqu'il en soit, Greil avait regagné les quartiers que leur hôte lui avait prêter le temps de son séjour. À sa surprise, en rentrant, le général avait vu sa compagne lui apporter un nouveau défi sur un plateau d'argent, métaphoriquement parlant, bien sûr. Le bambou était la base de l'architecture djöllfuline. Un bois particulier, ou plutôt une plante particulière puisqu'il est de la famille des roseaux. Une plante à pousse rapide et dont la particularité résidant dans ses fibres est que, plus le bambou est sec, plus celui-ci est solide. A contrario, plus celui-ci est humide ou fraîchement coupé et plus celui-ci sera flexible et malléable. Ainsi donc, nous pouvons concevoir des formes et courbures complexe lors de la conception de bâtiments ou d'objets en bambous et le temps qui passe se chargera de solidifier tout cela en séchant ce curieux bois.
IL semblerait que Greil soit amicalement convié à une épreuve, non pas en tant que général d'une armée ou homme politique, mais bien en temps de sculpteur. Peut-être que le griffon de chêne offert à l'entrée de leur village avait porté ses fruits après tout. En tout cas, l'hôte du maître d'arme avait bien enregistré que celui-ci vouait une passion pour la sculpture. Ce fut donc la conception d'une effigie composée de bambous qui fut proposée au général du Stolenmark. Celui-ci devait donc se rendre à l'atelier de sculpture du village le lendemain matin pour y rencontrer une certaine personne pouvant lui enseigner le maniement et le travail du bambou.
La surprise du général fut assez grande, le lendemain, matin en voyant qui était la personne en question l'attendant à l'atelier de sculpture. Venu avec son matériel de sculpture personnel, l'expert en la matière ne s'attendait pas à ce que le maître sculpteur pouvant lui montrer le maniement de ces bois serait également la musicienne dresseur de Duergar, Dara. N'ayant pas encore vu son arrivée, l'ancien général en profita pour approcher discrètement la jeune djöllfuline pour lui parler directement, espérant l'habituer à sa proximité et l'inciter à simplifier leurs échanges verbaux.
Greil : Bonjour Dara et ravi de te voir ! Tu serais donc la personne qui s'est proposé pour m'apprendre à manier et sculpter votre fameux bambou ? Si j'ai bien compris la missive, il s'agira de créer une effigie.
Dara : Ah ! ... Heuu, oui... Maintenant que vous êtes là ... Commençons !
Ce fut une djöllfuline plus rouge que bleue qui répondit à l'ancien général, visiblement trop timide et gênée par la proximité de celui-ci. Cependant, tandis qu'elle remettait discrètement une distance de sécurité de quelques mètres entre eux, la djöllfuline montrait les installations à l'aventurier. Greil se fit la réflexion interne de savoir comment celle-ci interagirait avec Arkos pendant cette petite présentation. Entre la djöllfuline timide au possible fuyant tout contacts physiques et le Rôdeur curieux maladif qui passerait son temps à essayer de lui toucher les cornes. Une situation légère située entre la gène et la curiositée, sans doute. Quoiqu'il en soit, la djöllfuline sortit du bambou se la réserve des sculpteur et montra à Greil comment celui-ci se travaillait.
Étape par étapes, ce fut d'abord la découpe qui fut montrer à l'ancien général. Le bambou est composé de segments et il faut calculer ses découpes pour ne pas tomber sur la liaison de deux segments. Le bambou est solide et résistant de base et peut être coupé avec différents angles pour peu que vous ayez un bon ciseau à bois. Étant une série de tiges, le bambou ne peut pas être sculpté comme un sculpte un rondin de chêne aussi la djöllfuline, basée sur plusieurs exemples au sein de l'atelier montra au sculpteur attentif comment associer les différentes tiges de bambou, par un jeu d'emboîtage ou de collage, puis comment sculpter le bloc ainsi obtenu. Après ces quelques explications sur la base du maniement du bois djöllfulin, Greil fut laissé par la djöllfuline observatrice, afin que l'homme conçoive son ébauche et ses premiers plans pour l'élaboration d'une effigie de bambou.
Ce fut encore un Griffon, sans trop d'originalité connaissant Greil. Mais ce ne fut pas n'importe quel Griffon, il s'agissait d'une représentation de Griffure en tenue d'apparat. Ayant parfaitement l'image de son propre griffon en tête, Greil pouvait utiliser cette image mentale pour concevoir ce qui serait une effigie de bambou de qualité. Une fois les premiers plans et les ébauches de sculpture terminées. Dara revint porter ses conseils à l'artisan sur la finition de l'effigie. Le griffon de bambou fut bientôt terminé et prêt à offrir à son hôte. Ce fut une fois cette tache riche en enseignement terminée que Greil lança une petite phrase amicale à Dara. Phrase qui reçut une réponse timide, mais également une invitation avec un regard fuyant.
Greil : finalement terminée ! Le résultat est magnifique en plus ! Merci beaucoup pour ton expérience et pour ton aide, Dara. J'ai appris énormément de choses sur ma propre passion aujourd'hui, grâce à toi.
Dara : ... Heu, merci... Nous manions également le tamahagane et ... je pourrais vous apprendre à le manier aussi... Si ça vous intéresse.
L'ancien général acquiesça à l'affirmative à la proposition de la djöllfuline. Celle-ci est timide, mais au moins la présence de Greil ne lui est pas trop insupportable puisqu'elle lui propose d'elle-même à continuer à lui enseigner sur leurs cultures.
[HRP] validation : 1 ère partie de la série de quêtes « Artisanat djöllfulin »[/HRP]
Sujet: Re: Le Pavillon Hiératique [Zone Communautaire] Jeu 16 Juil 2020 - 22:16
[2ème quête de la série « Initiation djöllfuline ».]
Cylicia était quelque peu sous le choc. Après avoir remit le corps de l'Ekkja à un garde, ceux-ci s'excusa pour cette attaque soudaine et expliqua à la Purificatrice le pourquoi de ce comportement. La Stryge était bouleversée, comment en cette société aussi calme et paisible pouvait exister avec un Dieu aussi cruel? Enlevé ainsi le compagnon de cette jeune femme qui n'avait rien demander... Pour Cylicia, c'était à cette femme de payer le prix et non à son compagnon! C'est ainsi, quelque peu déboussolée, qu'elle alla parler à Euî'Gan pour lui faire part de l'incident. L'homme était en charge de la bonne assimilation des étrangers.
- Je suis désolé pour ce qui vous ait arrivé, Cylicia. Dit-il en s'inclinant.
La Purificatrice ne lui rendit point son salut, ce qui montrait bien que les choses n'allaient plus être totalement pareil. La méfiance s'était installée dans le coeur de notre héroïne et, à présent, elle se demandait quelle autre obscure réalité elle allait découvrir. Enfin, sa mission restait la même. Elle restait là en tant que représentante de la Tour Blanche et laisserait son avis de côté pour le bien commun. Partir ou jouer les effrontés n'était dans l'intérêt de personne.
- C'est une bien triste scène à laquelle j'ai assisté... Mais bien pires choses se déroulent sur certaines terres Dùralassiennes, j'aime à croire qu'il est peut-être un peu tôt que pour vous en tenir rigueur.
Par la même elle faisait comprendre à l'homme qu'elle était compréhensive, bien que tout ceci allait bien figurer dans son rapport final. D'après elle, ce n'était tout simplement pas son rôle que de le juger.
- Cela ne devrait plus se reproduire... En signe de nos bonnes intentions, vous êtes invitée à une partie de chasse au Duergar, demain. Si cela vous tente bien évidemment.
Cylicia salua alors son hôte avant d'accepter l'invitation :
- Avec grand plaisir, j'aimerais également vous faire part d'un peu de notre culture également. Ce livre devrait contenter, en partie, votre curiosité.
Elle sortie alors le dit livre de sa poche et le tendit à Euî'Gan. Sur la couverture on pouvait y lire "Chroniques des Saints", qui restituait une bonne partie de l'histoire des saints de la Tour Blanche. Ainsi, elle espérait que le bon exemple de ceux-ci raisonnent en eux et remette en doute certains de leur choix. Sans doutes Euî'Gan aura-t-il le même espoir qu'elle après avoir lu ces pages, difficile fatalité de l'inconnu.
Le reste de la journée, Cylicia regarda les villageois d'un autre oeil. Ils avaient l'air si paisibles, et pourtant toute cette injustice était une réalité. Plus tard, elle écrivit son rapport à la Tour Blanche en tâchant d'être la plus objective possible. Expliquant cette drôle de malédiction et les capacités psychiques dont semblaient pourvues les Djöllfulins. En un sens cela lui rappelait celles des abyssales, mais beaucoup plus agressives...
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Sujet: Re: Le Pavillon Hiératique [Zone Communautaire] Jeu 6 Aoû 2020 - 10:22
Comme elle l’avait évoqué lors de son premier passage au village djöllfulin, Arhiann envisageait toujours d’y retourner pour y revoir les connaissances qu’elle s’y était faites, ainsi que le duergar à la crinière d’argent qu’elle y avait laissé de crainte de ne pouvoir subvenir correctement à ses besoins en forêt Sylfaën. Elle n’avait pas non plus oublié la proposition de la musicienne Dara, qui s’était montrée toute prête à l’aiguiller dans la réalisation d’une œuvre représentative de son savoir-faire sur les bois Dùralassiens. Maintenant qu’elle avait découvert le baobab dans son milieu wystérien, et travaillé quelques fois avec, la faune se savait prête.
Puis il y avait eu la planification de l’expédition dragonnière contre le campement Perrack des montagnes orientales, et elle avait songé qu’au retour, ce pourrait être l’occasion de faire un crochet par le village des "diables nordiques". Là-dessus, Manydh était arrivé à sa porte, désœuvré et découragé, ce à quoi la blonde avait réagi en lui proposant de se changer les idées en découvrant de toutes autres choses : pourquoi ne l’accompagnerait-il pas dans son prochain voyage ? Arhiann, qui avait particulièrement apprécié son séjour parmi les cornus aux trois dieux, l’en entretint longuement, et pas tout à fait objectivement, mettant en avant les spécificités de cette belle culture, ainsi que le sentiment d’harmonie qui semblait recherché en tout là-bas. D’abord hésitant, le chamane avait fini par se laisser convaincre, et tous deux avaient donc commencé leurs préparatifs.
A l’issue d’un long voyage qui les avait amenés à traverser les plaines d’Aran dans leur plus grande longueur, et où Arhiann avait secrètement espéré revoir Doebroksh et Nyssa, puis à aborder les régions plus montagneuses de l’est, les deux faunes s’étaient temporairement séparés : le chamane ne souhaitait pas s’immiscer dans les affaires dragonnières, pas plus qu’affronter des hordes de gobelins morts-vivants. Consacrant son temps à une étude de cet environnement d’altitude, bien étrange pour un enfant des forêts, il avait pu patienter sans difficultés jusqu’à ce que la blonde le rejoigne, son devoir accompli. Ensemble, ils avaient repris la route parmi les volcaniques monts de Kanaan, jusqu’aux portes du village djöllfulin.
Là, l’ensorceleuse n’avait pas été oubliée, et les gardes ne firent que peu de difficultés pour laisser entrer également son compagnon. Comme lors de sa visite précédente, elle fut accueillie par l’ambassadeur Chanveasna, à qui elle présenta Manydh. Cette fois, la rencontre avait l’agréable senteur de retrouvailles, autant avec ces individus qu’elle avait apprécié de côtoyer, qu’avec la sérénité si caractéristique des lieux, et qui en imprégnait chaque détail. Les enfants de Magnésie furent conviés à se reposer dans le pavillon des invités, où la zéphyrienne avait déjà logé bien des mois plus tôt, et à prendre le temps de s’y remettre des fatigues de la longue marche d’approche les ayant amenés jusqu’au refuge des exilés.
Le lendemain, après que tous deux eurent exploré les principaux lieux publics, Manydh découvrant et Arhiann retrouvant, la clochette qui indiquait un visiteur à leur porte sonna. Ce fut le brun qui alla s’enquérir de l’identité de cette présence matinale, et heureusement qu’il eut la présence d’esprit de mentionner sa semblable, tout en s’écartant pour la laisser approcher, car la djöllfuline hésitante et balbutiante qui se tenait là avait bien semblé prête à s’enfuir devant cette figure inconnue. « Dara ! » La blonde était ravie de revoir la timide percussionniste, et s’ensuivirent les présentations d’usage, ainsi que les échanges de nouvelles. Et puis, la cornue à la peau pâle perdit de nouveau toute sa maigre assurance, pour lui annoncer que "son" duergar, sur lequel elle lui avait promis de veiller, s’était enfui des écuries. « Le premier lien est généralement le plus fort… je suis désolée, je n’ai pas réussi à gagner sa confiance, et il ne se plaisait pas ici. Mais, je le vois encore régulièrement dehors, pas très loin. »
L’ensorceleuse la rassura du mieux qu’elle le put, s’excusant elle aussi de lui avoir abandonné une telle responsabilité et, de fil en aiguille, on décida d’une petite expédition pour voir s’il était possible de retrouver l’animal. Les deux faunes suivirent la musicienne, chargée de ses inséparables tambours, et ils crapahutèrent ainsi toute la matinée, parmi les rochers volcaniques entourant le village, sur des chemins que seule la djöllfuline semblait capable de voir. Alors qu’ils s’apprêtaient à renoncer, Dara s’immobilisa derrière un amas de pierres sombres, en leur faisant signe d’approcher discrètement. Un peu plus loin, broutant quelque rare lichen, se trouvait le superbe équidé cornu que, jadis, Arhiann était parvenue à approcher.
Lentement, silencieusement, la musicienne disposa ses instruments devant la fille de Magnésie, laquelle commença à les faire résonner, retrouvant peu à peu la sensation grisante de l’immersion dans le rythme. Le duergar s’immobilisa, seules ses oreilles remuant en direction du son familier. Un mince sourire aux lèvres, leur hôtesse se leva souplement pour se placer en retrait et ne pas interférer lorsqu’il osa faire quelques pas en avant. Manydh s’apprêtait à l’imiter mais, voyant le regard qu’il posait sur l’animal, la zéphyrienne tenta de l’en dissuader d’un geste, lui proposant plutôt une des peaux à faire résonner. Elle insista malgré ses dénégations silencieuses, et il céda pour s’accroupir face à elle. D’abord dérouté par cette variation de rythmique, le quadrupède reprit ensuite son approche chaotique, pour finir à portée de main des deux faunes. Elle laissa à son compagnon le soin de finalement saisir la longe un peu râpée qu’il portait toujours, vestige de son précédent domptage.
Les jours suivants, le chamane passa de longues heures auprès de la monture djöllfuline, qui semblait le fasciner littéralement, et avec laquelle il s’entendait à merveille. Arhiann était ravie de le voir ainsi s’intéresser à quelque chose de complètement extérieur à sa vie précédente, et Dara devenait presque volubile quand il s’agissait de conseils sur la vie de leurs ombrageux chevaux. Alors que la blonde n’avait pas été aussi loin dans son intimité avec l’animal, son ami démontra des talents de cavalier jusque-là inconnus, et profita à plusieurs reprises du pied sûr de la créature pour explorer les environs. C’est au cours de l’une de ses absences que l’ensorceleuse retrouva la pâle cornue, pour évoquer ensemble ses capacités de sculpteure : cette fois, elle avait tout le bois nécessaire à la réalisation requise.
[HJ : un autre RP transitoire, pour situer et introduire la suite]
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Sujet: Re: Le Pavillon Hiératique [Zone Communautaire] Sam 22 Aoû 2020 - 22:21
Arhiann se retrouva donc seule avec Dara, et commença par lui montrer les différents bois Dùralassiens qu'elle avait collectés. « Voici le sureau, l'un des plus communs, que les débutants utilisent beaucoup. Celui-ci, avec sa jolie couleur rosée, est le cerisier, je l'aime beaucoup pour son esthétique, même s'il n'est pas le plus solide non plus. Ah, le sapin, j'ai toujours du mal avec lui, c'est un arbre bien différent des autres, il n'a même pas de feuilles, seulement des aiguilles sombres, mais il ne les perd pas en automne… et sa sève est très épaisse. » Les unes après les autres, la faune déballait ses planches, sous le regard curieux de l'autre cornue. « Enfin, les deux rois de cette matière pour nous : le chêne, un arbre magnifique qui devient très grand, très majestueux. J'espère que vous aurez l'occasion de venir à Sylfaën, nous en avons des spécimens plus âgés que la majorité des elfes, vous devriez les voir de vos propres yeux... C'est vraiment l'arbre emblématique de notre forêt. Et puis, celui qui vient de loin, de l'île de Wystéria : le baobab. Un végétal vraiment curieux, adapté au climat de là-bas, ce qui donne un bois bien particulier, très humide s'il n'est pas bien choisi, mais qui a de grandes facilités à s'imprégner de magie s'il est récolté au bon moment. Voilà, rien qui ne ressemble à vos... bancs-bouts. »
Comme la djöllfuline semblait intéressée au plus haut point par cet aperçu du monde extérieur, Arhiann lui tendit un échantillon de chaque matériau, lui faisant signe de ne pas hésiter à les toucher. « Fascinant… tant de variations, et pourtant, ils ont de grandes choses en commun. Les bambous ont ces fibres, aussi. Disposées différemment, et avec un espace creux au milieu, mais il s’agit bien de bois également. » La fille de Magnésie hocha la tête avec enthousiasme, avide elle aussi d’en savoir plus sur la ressource locale. « Vous aviez parlé d’un objet que je pourrais tenter de réaliser, pour prouver mon savoir-faire à vos bûcherons... » « Je n’ai pas oublié… Puisque vous êtes prête, commençons. Vous avez vu qu’il s’agissait de statuettes représentant des djöllfulins. A vous de choisir la forme que vous souhaitez donner à la vôtre, en fonction de ce que vous êtes, bien sûr. »
La blonde considéra un instant son interlocutrice, songeuse, en se demandant si elle lui posait une énigme. Mais, n’ayant pas l’habitude de chercher compliqué quand les choses lui paraissaient simples, elle résolut rapidement de former l’effigie d’un faune… en insistant tout particulièrement sur les cornes, caractéristique physique partagée avec les "démons nordiques". « Vous devrez mettre en valeur chaque type de bois, montrer que vous le connaissez, que vous savez le manipuler pour en tirer le meilleur, » indiqua Dara en la voyant hésiter sur le matériau avec lequel elle commencerait, « mais d’après ce que vous m’avez dit, ce ne devrait pas être trop compliqué : vous connaissez déjà les forces de chacun d’eux. »
Hochant la tête devant la confiance affichée de la djöllfuline, Arhiann se décida à prendre quelques morceaux de baobab, qu’elle façonna en une forme oblongue. Elle comptait l’agrémenter de détails formés dans les divers autres matériaux, mais elle avait encore besoin des conseils de Dara. « C’est une œuvre personnelle… est-ce que c’est trop si j’y imprègne un peu de moi, de manière magique ? Puisque c’est la qualité la plus remarquable de ce bois... » « Si cela vous semble approprié, alors, faites-le. C’est vraiment à vous de décider. » La sculpteure tailla donc de petites goulottes en spirale, forme qui facilitait la diffusion des énergies impalpables, le long de la pièce centrale du futur objet. Puis elle y glissa quelques brins de sa laine immaculée, ce qui n’était pas grand-chose en apparence, mais symbolisait un peu sa particularité en tant que faune, et possédait forcément une infime partie de sa propre essence.
Autour de cette base informe, la blonde créa d’abord des pattes solidement ancrées, en bois de chêne qui, lui aussi, possédait une force et un enracinement profonds. Elle le travailla ensuite longuement pour donner à sa surface un aspect de laine frisée, et s’arrêta pour entendre l’opinion de Dara : la djöllfuline se voulut encourageante, l’incitant à continuer sur la même lancée. La couleur du cerisier fut donc mise en avant avec le façonnage des mains et du visage, qu’Arhiann ne fit pas nécessairement à sa ressemblance, mais plus solennel : après tout, il s’agissait d’un objet rituel. Elle passa encore beaucoup de temps à travailler deux paires de cornes enroulées sur elles-mêmes, cannelées et conçue chacune dans un rondin de pin, avec des formes qui rappelaient les spirales de la pièce en baobab. Enfin, une fine couche de sureau représenterait la chevelure, et ce fut de nouveau une tâche longue et précise que de sculpter les innombrables boucles de bois qui la composaient.
Enfin, comme lorsqu’elle créait des pièces d’armement, il fallut assembler le tout, et la faune tailla différentes chevilles pour renforcer son œuvre aux points les plus fragiles, en choisissant à chaque fois l’essence adaptée pour que ces ajouts soient les moins visibles possibles. L’objet terminé, elle se retourna vers sa pâle conseillère, qui l’avait observée tout au long de sa création, questionnant parfois, d’autres fois soulignant un petit détail qui méritait d’être approfondi. Celle-ci se contenta d’abord d’un hochement de tête approbateur, tout en examinant la figurine achevée. « Je pense que nous pouvons aller voir tout de suite ce qu’il en est. Amenons-la avec les autres, à l’entrée du bosquet de bambous, et nous aurons sûrement très vite une réaction de nos bûcherons. » Portant son effigie de faune en bois dùralassiens, l’ensorceleuse suivit donc sa guide jusqu’au lieu prévu, où elle déposa son œuvre parmi les autres. Le sujet et le matériau différaient, mais finalement, elle semblait bien à sa place, ce qui était assurément un excellent signe.
[pour la quête d'artisanat "effigie de bambou", j'utilise donc x5 sureau + x10 cerisier + x15 sapin + x20 chêne + x25 baobab (tout est dans mon inventaire)]
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Le Juge
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Sujet: Re: Le Pavillon Hiératique [Zone Communautaire] Mar 10 Nov 2020 - 14:00
Les larmes de la solitude
Bilan : Une double méfiance s'est installée entre les autorités du village et la première représentante de la Tour Blanche, @Cylicia Condoris. Euî'Gan rend tout de même grâce à la stryge blanche de ne pas avoir été trop dure physiquement avec la veuve djöllfuline.
Récompenses :
10 Points de réputation
1 Tissu maudit
25 points d'expérience
Récompense bonus
Bilan : Il a été soulevé que la dùralassienne @Arhiann, dont l'accueil avait été accepté quelques temps plus tôt, fait preuve d'une grand amabilité envers les djöllfulins du village, une qualité qui les enthousiasme. Ils sont ravis de pouvoir la considérer comme une invitée de marque avec qui ils pourraient sans souci se lier d'amitié.
@Arhiann est maintenant considérée comme une « amie des Djöllfulins » lui donnant droit à l'utilisation des artéfacts, porte-bonheur et équipements djöllfulins exotiques (ne concerne pas les « armes asiatiques » qui n'ont pas ce pré-requis).
Récompenses :
5 Points de réputation en bonus
Effigie de bambou
Bilan : Dara a beaucoup apprécié le partage du savoir et des connaissances de la faune @Arhiann sur les principaux matériaux boisés de Dùralas et a présenté avec fierté l'effigie de bois réalisée par la demoiselle de Sylfaën. Son accueil par les bûcherons et charpentiers djöllfulins a été un succès et remercient l'artiste de cette création et de ce don. Ils acceptent de lui en dévoiler un peu plus sur le travail du bambou.
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Sujet: Re: Le Pavillon Hiératique [Zone Communautaire] Jeu 13 Mai 2021 - 21:06
La zéphyrienne se promenait désormais à son aise dans le village djöllfulin, et connaissait plus d’un de ces sympathiques cornus ne partageant pourtant pas sa parenté avec Magnésie. Et, régulièrement, elle se rendait compte qu’elle était connue par davantage encore d’entre eux : les murmures sur son compte ne devaient pas manquer, derrière les cloisons de papier qui constituaient une part de leurs demeures. Elle en eut une nouvelle preuve, lorsqu’une inconnue, plutôt jeune, de ce qu’elle pouvait en deviner, l’aborda sans plus de façons. Elle portait des cornes nombreuses et volumineuses, qui lui auraient valu les honneurs de la communauté de faunes-béliers, si jamais elle les avait rencontrés.
« Vous êtes Arhiann ? » demanda-t-elle pour la forme, et de fait, il y avait peu de risques de se tromper sur l’identité de l’étrangère. « Il paraît que vous venez d’une forêt où il y a les meilleurs archers du monde… mais, est-ce que c’est le monde avant qu’on arrive, nous, ou maintenant ? » questionna-t-elle avec espièglerie, tout en guettant la réaction de l’hybride. Celle-ci, d’abord interdite par la rapidité de cette entrée en matière, esquissa ensuite un sourire. « Hum, je ne sais pas… C’est vrai que Sylfaën regroupe les elfes et les centaures, qui sont deux des races appréciant le plus le tir à l’arc, et doués à ça. Mais je n’oserais pas en dire plus. Je crois me souvenir que le dernier concours, organisé par le roi des elfes voilà quelques années, avait été remporté par un jeune humain. »
« Un concours de tir à l’arc ? Vous savez quand sera le prochain ? Et vous, vous pratiquez ? » Décidément, cette djöllfuline semblait pleine d’une énergie qui ne demandait qu’à se décharger, et le faisait actuellement dans ses paroles, lesquelles se bousculaient presque pour sortir. Cela changeait de la sérénité tranquille de l’ambassadeur, ou de la timidité de Dara… Plutôt amusée, la faune dut secouer la tête négativement. « Je n’en ai aucune idée, mais je peux me renseigner quand je rentrerai. Ces concours ont lieu pour de grandes occasions, je crois. Je ne suis pas sûre qu’ils soient réguliers. Quant à moi… je tire un peu à l’arc, parce que c’est quasiment obligatoire pour faire partie de la garde Zéphyr, qui veille sur la forêt. Mais je ne suis pas une grande experte. Je me contente de me débrouiller. »
L’air de déception qui passa sur le visage de la cornue était presque risible. Cependant, elle retrouva rapidement tout son enthousiasme : « Ce que j’aimerais jeter un coup d’œil aux techniques de vos elfes et vos centaures… et avec l’aide d’Urgaal'Mar, je leur montrerais ce qu’être une archère veut vraiment dire ! » termina-t-elle en se redressant fièrement. Son engouement était communicatif et, comme elle se trouvait là principalement pour échanger avec les locaux, quel que soit le domaine, Arhiann ne fut pas bien longue à lui renvoyer une proposition. « Eh bien, même en n’étant pas moi-même une archère particulièrement accomplie, je serais bien curieuse de voir ça… si ça n’est pas trop secret, bien sûr ! » « Vraiment ? Si ça vous intéresse... Et puis, vous êtes là depuis suffisamment longtemps pour que je vous montre ! Vous voulez voir ça quand ? » renvoya aussitôt la djöllfuline, visiblement ravie d’échanger avec cette hôte de l’ouest. Rendez-vous fut finalement pris pour deux jours plus tard : Chenglei Fuhua, puisque tel était le nom qu’elle finit par donner, viendrait chercher la faune au pavillon des invités, en début d’après-midi.
[HJ : c'était juste une petite introduction pour ce qui va suivre]
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Le Juge
Personnage Non Joueur
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Sujet: Re: Le Pavillon Hiératique [Zone Communautaire] Mer 2 Juin 2021 - 23:41
Récompense bonus
Bilan : Chenglei Fuhua a grande hâte de prouver à la faune @Arhiann à quel point le maniement des arcs chez les Djöllfulins est un art noble est ancestral. Il ne fait aucun doute que la nouvelle alliée du village éprouverait un intérêt notable pour cette session personnelle.
Vainqueur du GCDBD édition 1 (Tournoi)
Gagnant du Quizz Chatbox - 2e édition (Event)
Gagnant du Quizz Chatbox - 3e édition (Event)
Voyageur de la Caverne Mystérieuse (Quête)
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Sujet: Re: Le Pavillon Hiératique [Zone Communautaire] Mar 16 Nov 2021 - 15:13
Après avoir découvert l'étonnant pouvoir sur la musique auprès des animaux, et s'être promis d'en faire part à Holy à son retour dans la forêt, Urua avait reçu une nouvelle invitation de Dara. Si sa crinière avait pu rougir, elle aurait pris la forme d'un nuage crépusculaire autour de son visage. Il avait apprécié la jeune Djöllfulin et ne pensait pas avoir fait pareil impression. Il n'allait certainement pas refuser. Tous les prétextes étaient bons pour passer de tels moments à ses côtés. C'est ainsi qu'il se mit en route vers sa maison, un peu excentrée du village afin de pouvoir se recueillir et s'occuper de ses animaux.
Tournant au coin de la rue, il l'aperçut au loin, les mains pleines d'argile, faisant tourner un pot et lui donnant une forme élégante de ses mains délicates. Urua se posta non loin d'elle, les mains croisées dans le dos, attendant qu'elle ait fini sans la déranger. Ce peuple appréciait la patience et cherchait la perfection dans tout ce qu'ils faisaient. C'eut été extrêmement mal vu de l'interrompre, même s'il avait été invité. Au bout de plusieurs minutes, elle finit avec sa création, qui était d'un goût exquis, d'une belle finesse mais paraissait assez solide pour traverser le temps. Ce peuple avait le don de fasciner Urua avec ses compétences. Elle se releva et regarda le Löwen, qui comprit qu'elle l'invitait à la rejoindre. Avec Dara, il fallait savoir interpréter ses réactions et ses mouvements. C'était une femme de peu de mots.
S'efforçant de ne pas la mettre mal à l'aise, Urua s'efforçait de calquer son comportement sur le sien et ne parlait pas inutilement. Il acquiesçait d'un signe de tête ou simplement exécutait ce qu'elle lui demandait silencieusement. Cette proximité et la compréhension sans mots lui faisaient penser à une autre créature fascinante rencontrée il y avait une éternité dans les recoins les plus sombres de la forêt. Dara, dégageant la même douceur, s'éloigna et revint avec quelques buches, qui semblaient provenir d'arbres différents. Des outils étaient disposés devant elle alors qu'elle s'asseyait en tailleur et commençait à travailler le bois avec la même tendresse qui la caractérisait dans toutes ses tâches. Urua s'assit à son tour, faisant de son mieux pour ne pas se laisser tomber à terre comme à son habitude, se saisit d'une buche et s'essaya au travail manuel.
L'ennui avec lui était que ses pattes étaient trop grosses pour les outils qui semblaient avoir été conçus spécifiquement pour la petite main de la Djöllfulin. Il ne parvenait pas à retrouver la précision qu'il pouvait atteindre dans des réalisations plus massives comme ses armures. Le regard de Dara se faisait sentir et il ne voulait surtout pas perdre la face ni fabriquer un objets à la qualité approximative. Ainsi lâcha-t-il tous les outils et, sans prêter attention à la curiosité de sa camarade, se mit à utiliser ses griffes pour travailler. Leur solidité et la pointe bien plus fine étaient des outils qu'il maîtrisait bien mieux. Il en avait l'habitude avec les pièces qu'il réalisait dans sa forge et le bois étaient beaucoup plus tendre et malléable que les matériaux qu'il devait graver d'ordinaire. Il crut apercevoir un sourire furtif sur les lèvres de Dara tandis qu'elle détournait le regard et se préoccupait de nouveau de sa statuette qui commençait rapidement à prendre forme.
Elle travaillait avec beaucoup plus de rapidité que le Löwen, sans doute n'en était-elle pas à son coup d'essai, mais ça permettait à Urua de comprendre les subtilités des imbrications des différentes parties et comment jouer avec les teintes pour donner corps et relief à la figure. Bien que les deux effigies semblaient se diriger vers une forme humanoïde, elles ne pouvaient pas être plus différentes. Celle de Dara arboraient des cornes, se dirigeant probablement vers une direction purement Djöllfulin, tandis que celle d'Urua avait un visage plus pointu et un corps étrangement proportionné. Chacun jetait de temps en temps des coups d'œil à la réalisation de l'autre, essayant de deviner ce que serait la finalité. Le jeu s'était établi de manière tacite et assez naturellement et ils cherchaient à retarder le plus possible la victoire de l'autre en s'occupant de parties qui devaient s'assembler plus tard et donner la forme définitive à leurs effigies.
Soudain, Dara se fendit d'un sourire en regardant la figurine de bois d'Urua. Elle semblait avoir trouvé. En même temps, la petite queue sinueuse, le museau pointu et les petites oreilles tendues, on reconnaissait bien une souris maintenant. La question était cependant, connaissait-elle les Mouss'Queterres dont était inspirée la figurine ou s'amusait-elle de voir un énorme lion fabriquer une souris armée d'un arc ? Pendant ce temps, elle avait terminé sa sculpture et la présentait, debout sur ses deux mains tendues en direction du Löwen. Ce dernier secoua la tête, signifiant qu'il ne parvenait pas à reconnaître de qui il s'agissait. Il n'avait jamais croisé ce personnage et était plus que curieux de savoir ce qu'il représentait pour elle.
- Kar'Magûl.
Ce seul mot expliquait tout. Il savait qu'il était le Dieu Djöllfulin de la connaissance et ne s'étonnait donc pas que sa partenaire ait choisi de représenter cette divinité. Urua se sentit le devoir de lui expliquer ce qu'il avait représenté aussi.
- Mouss'Queterre.
Il avait présenté sa figurine presque terminée de la même manière qu'elle afin qu'elle sache ce qu'il voulait dire. Les yeux de Dara s'illuminèrent. Elle avait du entendre parler du petit peuple et avisa l'arc, ses yeux pétillant. Elle n'avait du en voir qu'en images alors que la figurine avait été créée par un aventurier qui avait vu le monde et, bien qu'elle n'en sut rien, fréquentait assidument un Mouss'Queterre.
Séparation
Les deux figurines terminées, Dara ne semblait pas en avoir terminé avec Urua. Elle partit derrière sa maison et revint avec des plaques et des blocs de métal. Les yeux forgeron pétillèrent. Voilà qui devrait lui permettre de redorer son blason. Par chance, les métaux étaient ceux-là mêmes qu'il travaillait dans sa forge et il les connaissait bien. Leurs propriété, leur dureté et élasticité. Il avait passé des années à les fondre, les marteler, les creuser et les graver. Paradoxalement, il aurait moins de mal à tirer quelque chose de beau et de minutieux avec ce matériaux plus dur et froid que le bois tiède et vivant. Elle se réinstalla face à son compagnon d'artisanat et se remit à la tâche sans un mot.
Se saisissant de quelques pièces devant lui, Urua s'attaqua aussi à la fabrication. Il ne cherchait pas à savoir ce qu'elle allait réaliser mais lui savait pertinemment à quoi il voulait que son effigie ressemble. Jetant de fréquents coups d'œil à son modèle, il continua d'utiliser ses pattes pour écraser et plier les plaques tandis qu'il creusait et reformait les blocs pour qu'ils aient la forme et la dimension adéquat. Il pouvait voir Dara s'appliquer, utilisant des outils que même lui n'avait jamais vu mais qui semblaient diablement efficaces. Le métal prenait vie dans les délicates mains couleur azur et les grandes pattes fauves. Chacun exerçant son art avec une concentration bien plus importante que précédemment.
Le métal qu'Urua avait choisi pour l'ensemble de sa sculpture était d'un argent bleuté. Une fois poli, il serait tel un miroir reflétant le ciel d'un bleu froid et la neige immaculée. Petit à petit, un petit buste tenant tout juste dans sa patte se matérialisa. Des épaules fines, un visage délicat, des lèvres pleines, un petit nez retroussé. Puis des cornes vinrent orner la tête qui appartenait sans nul doute à la race des Djöllfulins. On pouvait déjà reconnaître la forme et l'idée derrière la fabrication mais Dara ne semblait plus vouloir jouer et n'avait pas relevé la tête sinon pour chercher le morceau de métal parfait qu'il lui fallait pour l'endroit exact où elle comptait le placer.
Maintenant qu'il avait la forme générale, il fallait qu'Urua peaufine son idée. Ce n'était pour l'instant que le canevas sur lequel allait broder son imagination. Il s'appliqua donc à creuser plus précisément les yeux, les crevasses et monts des cornes, à rendre plus terne le métal pour représenter les signes présents sur le visages de son modèle et bien sûr toutes les subtilités des cheveux qui pouvaient rendre très mal lorsqu'on sculptait le métal et qu'on ne savait pas s'y prendre. Pour finir, le forgeron utilisa la fourrure plus épaisse qu'il possédait sous les coussinets et ensuite celle qu'il arborait sur le dessus de ses pattes pour poncer puis polir la surface, retirant ainsi les impuretés et le rendant réfléchissant à loisir.
Une fois terminé, il releva les yeux et cette fois-ci, c'était Dara qui le regardait fixement. Elle avait du terminer peu avant et l'attendait patiemment afin de comparer les figures qu'ils avaient réalisées. Elle lui tendit des deux mains un équidé surmonté de cornes et semblait vouloir lui offrir plus que lui montrer. Urua reconnut le Duergar qu'il avait apprivoisé à ses côtés quelques temps auparavant. Il était évidemment très touché et reçut le cadeau des deux mains, comme on le lui avait enseigné dans le village. Ensuite, ce fut à son tour de lui offrir sa représentation d'elle. Elle accepta sans réagir, si ce n'était un bleuissement plus profond au niveau de ses pommettes. Rougissait-elle ?
Chacun resta un moment à examiner et admirer le travail de l'autre. Elle était sans nul doute une artiste, les détails allaient jusqu'à la texture du pelage du cheval Djöllfulin et des sabots. On aurait presque dit qu'en le posant sur la neige, il allait s'animer et se mettre à trottiner gaiment autour d'eux, n'attendant qu'une chose, un petit morceau de musique pour se détendre. Pendant ce temps, Dara observait son propre visage attentivement. La surface réfléchissante transférait la teinte de sa peau et quelques détails de son visage sur le buste, ce qui le rendait encore plus réaliste. Même Urua fut surpris, il n'avait pas prévu cet effet mais en fut heureux. Il rajoutait de la valeur à son présent.
- C'est magnifique, merci.
Elle avait dit ça d'une toute petite voix, comme si elle n'osait pas réveiller le temps qui s'était assoupi durant leur moment ensemble.
- Tout le plaisir est pour moi. Tu as un talent impressionnant, je prendrai soin de ce petit. Répondit Urua chaleureusement, sincèrement ému.
- Tu sais, tu devrais aller chercher du bambou et du tamagahane. Ce sont du bois et du minerais qui ne se trouvent qu'ici. Nous pourrions te montrer comment les travailler. Tu pourrais aller encore plus loin.
- J'en serais honoré.
- Je glisserai un mot pour qu'on te laisse approcher. Attends de mes nouvelles.
Avec cette dernière phrase, Urua comprit que le moment qu'ils venaient de passer touchait à sa fin. Il se releva s'un mouvement raide, suite à sa longue période à rester assis, penché sur sa réalisation. Il adressa un signe de tête à Dara et s'en fut, serrant doucement le Duergar qui s'était réchauffé à son contact contre ses coussinets, heureux et serein d'avoir passé un si bon moment.
[Réalisation des quêtes Effigie de bambou et Effigie de tamahagane.]
Sujet: Re: Le Pavillon Hiératique [Zone Communautaire] Lun 17 Jan 2022 - 6:11
Effigie de bambou
Bilan : Dara a beaucoup apprécié le partage du savoir et des connaissances du Löwen @Urua sur les principaux matériaux boisés de Dùralas et a présenté avec fierté l'effigie de bois réalisée par le sieur de Sylfaën. Son accueil par les bûcherons et charpentiers djöllfulins a été un succès et remercient l'artiste de cette création et de ce don. Ils acceptent de lui en dévoiler un peu plus sur le travail du bambou.
Bilan : Il a été soulevé que le dùralassien @Urua, dont l'accueil avait été accepté quelques temps plus tôt, fait preuve d'une grand amabilité envers les djöllfulins du village, une qualité qui les enthousiasme. Ils sont ravis de pouvoir la considérer comme une invitée de marque avec qui ils pourraient sans souci se lier d'amitié.
@Urua est maintenant considéré comme un « ami des Djöllfulins » lui donnant droit à l'utilisation des artéfacts, porte-bonheur et équipements djöllfulins exotiques (ne concerne pas les « armes asiatiques » qui n'ont pas ce pré-requis).
Récompenses :
5 Points de réputation en bonus
Effigie de tamahagane
Bilan : Dara a apprécié le partage du savoir et des connaissances du thérianthrope @Urua sur les principaux minéraux de Dùralas et a présenté avec fierté l'effigie de tamahagane réalisée par le Seigneur sylvestre de Sylfaën. Son accueil par les mineurs et forgerons djöllfulins a été un succès et remercient l'artiste de cette création et de ce don. Ils acceptent de lui en dévoiler un peu plus sur le travail du tamahagane.
Vainqueur du GCDBD édition 1 (Tournoi)
Gagnant du Quizz Chatbox - 2e édition (Event)
Gagnant du Quizz Chatbox - 3e édition (Event)
Voyageur de la Caverne Mystérieuse (Quête)
Tueur de troll (Titre honorifique)
Votre paladin préféré (Event 10 ans)
Le meilleur theorycrafteur (Event 10 ans)
Le membre le plus motivé (Event 10 ans)
Jack'o'Piñata (Event)
Héros de l'Est (Event)
Pâques-Man (Event)
Hommage de FrörHeim (Event)
Sculpteur de citrouilles (Event)
Champion du Manoir Lunatique (Event)
Forgeron invétéré (Artefact)
Alchimiste (Artefact)
Maître des bêtes (Artefact)
Sujet: Re: Le Pavillon Hiératique [Zone Communautaire] Mer 16 Mar 2022 - 23:22
Le Löwen ne savait pas à quoi s'attendre quand un messager arriva dans son camp et lui demanda de se trouver sur la place du village à midi. S'agirait-il d'une initiation à un autre art ? Une cérémonie particulière à laquelle on souhaitait le faire participer ? Ou pire, avait-il offensé ses nouveaux compagnons cornus sans le savoir, par un manquement à leurs coutumes ? Il ne le saurait qu'en se présentant à la convocation officieuse. La matinée était encore jeune, aussi prit-il le temps de se préparer, mettre de l'ordre dans sa crinière, lustrer son poil pour apparaître sous son meilleur jour face à la communauté Djöllfulin. Que la situation se révèle positive ou négative, une bonne première impression lui serait toujours favorable.
Le trajet de son camp jusqu'au village se fit dans le silence de con corps mais dans le tumulte de son esprit. Il ne cessait de penser à ce qu'on lui voulait, d'imaginer toute sorte de situation sans réussir à démêler le fantasme du plausible. Il commençait à connaître cette race timide mais féroce, calme mais passionnée, mais il lui restait des zones d'ombre l'empêchant de vraiment deviner leurs intentions clairement. Urua dut se faire violence pour cesser de se tourmenter et revenir au présent. S'il entrait dans le village tout pimpant mais les yeux vitreux, dans ses pensées et ratant la moitié de ce qu'il allait se passer, il perdrait directement la face et il ne pouvait se le permettre, quoi qu'il se passe ce jour. Les Djöllfulins mettaient tant d'application dans toutes les tâches qu'ils accomplissaient au quotidien qu'ils n'avaient pas le temps de rêvasser et ne voyaient pas d'un bon œil ceux qui se le permettaient. Il fallait rester dans le moment présent afin de s'acquitter au mieux de ce qu'on entreprenait.
Lorsqu'il entra par les grandes portes, mis à part les gardes, il ne trouva pas âme qui vive. Le village semblait désert et un silence de mort y régnait. S'il se trouvait dans la nature et qu'il croisait ce type d'ambiance, il penserait automatiquement à un grand malheur, mais les Djöllfulins étaient particuliers et la présence des gardes qui ne semblaient pas alarmés mais plutôt solennels le rassurèrent. Il s'avança donc d'un bon pas vers la place centrale du village. Le soleil était à son zénith, le Löwen était ponctuel. C'était une qualité qu'il s'efforçait de maintenir et qui plaisait au peuple si ritualisé où il avait trouvé refuge ces derniers temps. Le respect commence par le respect des horaires. Alors que la place entrait dans son champs de vision, il comprit pourquoi le village lui semblait vide. La population entière semblait s'être donné rendez-vous en ce lui et était tournée dans un silence cérémonieux vers le monument central. Urua n'eut pas à parler ni à toucher qui que ce soit ; quand il arriva au niveau des premiers dos, un chemin s'ouvrit pour lui comme généré par un champs de force, le menant vers l'objet de leur attention. Même s'il faisait attention à ne pas toucher les cornus, il lui semblait évoluer dans de l'eau tant il ne ressentait aucun contact, tous effectuaient des gestes fluides et presque imperceptibles pour qu'il n'effleure pas même un bout d'étoffe.
Après avoir traversé la foule, le Löwen observa la personne qui lui faisait face. Il s'attendait au chef du village, peut-être espérait-il retrouver Dara. Mais non, c'était un immense Djöllfulin qu'il n'avait pas encore rencontré. Une montagne de muscles rouges, les yeux sombres où on ne voyait presque plus le blanc, le torse libre et un solide pantalon de toile l'observait sans ciller, sans bouger. On eut dit une statue d'un de leurs Dieux. Urua pensa tout naturellement à Lagmarû. Des illustrations qu'il avait vues, des descriptions qu'on lui avait faites, de l'image qu'il en avait dans son esprit, il pouvait tout naturellement penser qu'il se trouvait face au Dieu de la force. On le disait fait de roche et de lave et la puissance des membres de l'individu ainsi que sa couleur qui chatoyait dans le soleil donnait cette impression.
Il ne faisait aucun doute que l'imposant Djöllfulin attendait le massif Löwen. Il ne le quittait pas des yeux alors qu'il terminait son approche et se plantait à quelques pas de lui. Un léger son commença à émerger de la foule. Le pied droit de chaque Djöllfulin présent, homme, femme, enfant, frappait doucement le sol, produisant un battement lent et sourd dans le silence de cette journée fraîche. Le cœur d'Urua se synchronisa avec ce battement, le gardant calme et lucide. Seuls deux individus ne tapaient pas du pied. Ils se faisaient face, se jaugeant du regard, pic glabre rouge contre roc velu fauve. Puis, prenant une inspiration que tous purent entendre considérant la taille des poumons du cornu, le Djöllfulin bougea enfin et se mit à parler, sans quitter des yeux son interlocuteur principal, bien qu'il donna l'impression de s'adresser à tous :
- Voici venu le temps de te tester Guerrier. Tu as précisé à maître Punlok que tu combattais pour préserver ta forêt. Je combats pour préserver le village. Ceci est un défi Djöllfulin. Celui qui ne tient pas sur ses jambes à perdu.
Urua fit de son mieux pour réprimer un sourire carnassier. Son regard en revanche avait du prendre l'air prédateur qu'il arborait quand un combat qu'il ne pouvait éviter se présentait à lui. Tous surent quelle serait sa réponse avant même qu'il n'ouvre la bouche. Sa posture, son regard, le côté félin laissait beaucoup de signes des pensées de l'homme.
- J'accepte ton défi ! Qui vais-je combattre ?
- Je suis Isamu, disciple de Lagmarû.
Urua avait vu juste. Difficile de faire plus proche de la divinité. La question pouvait se poser de s'il s'était tourné vers Lagmarû parce qu'il lui ressemblait ou s'il avait fini par lui ressembler à force de lui vouer un culte. Il ne se risquerait cependant pas à poser la question de peur qu'elle ne soit inconvenante. À la place, il retira ses vêtements jusqu'à ne porter que son pagne de cuir clouté afin de garder un semblant d'égalité dans ce combat à venir. Le Löwen savait qu'il n'y avait pas de pitié à attendre de son adversaire mais il savait qu'il combattrait avec honneur et tenait à faire de même. Peut-être était-ce là le premier des tests que comportait cette cérémonie. Les deux combattants se firent face dans le cercle libéré par les Djöllfulins. Le battement de leurs pieds s'intensifia, signe qu'ils étaient prêts à se repaître du spectacle.
La tension était à son comble tandis que les deux combattants se jaugeaient du regard. Chacun se demandait qui allait se lancer en premier, chacun observait les muscles de l'autre, prêt à esquiver ou contrer le moindre mouvement. Ce moment, bien que long de seulement quelques instants parut durer des heures dans la tête du Löwen. Souvent les moments précédent l'action semblaient s'étirer à l'infini jusqu'à faire perdre toute notion du temps à ceux qui les vivaient. Puis un instant changeait totalement la donne. Un instant d'action, de décision, de mouvement et le temps reprenait son déroulement normal. L'éternité redevenait une seconde et la brise faisait de nouveau virevolter la crinière. Le son revenait et les sensations avec.
Les chocs de la chair contre la chair, des muscles contre les muscles, faisaient frémir les premiers rangs de Djöllfulins, comme s'ils ressentaient l'onde provoquée par le combat de ces deux titans. Pendant les premiers échanges, personne ne put déterminer qui aurait l'ascendant. Les deux monstres semblaient se valoir en force, en férocité, en habileté. Tantôt ils étaient enlacés comme deux amants, les observateurs extérieurs ne se doutant pas un instant de la puissance développé dans l'étreinte pour faire perdre pied à l'autre. Tantôt ils se séparaient pour mieux se jauger et se rejeter dans la mêlée. Le respect se lisait dans les deux paires d'yeux. Rarement avaient-ils rencontré pareille résistance, pareil équilibre des forces. Toutefois, cet équilibre se modifia subtilement à mesure que le temps passait. La fatigue n'y était pour rien. Le talent pour beaucoup. Urua perdait peu à peu ces affrontements au corps à corps et n'évitait la chute que de justesse. Jusqu'à ce qu'il morde la poussière sans même s'en rendre compte. L'action s'était passée si vite que son esprit eut besoin d'un temps d'adaptation pour appréhender ce qu'il venait de lui arriver.
Une énorme main écarlate apparut dans son champs de vision voilé par l'action qui se déroulait au ralenti dans sa tête. La patte recouverte de fourrure s'en empara et fut tirée vers le haut pour relever le lion. Il fut surpris de se retrouver dans un silence que seul venait perturber le souffle du vent et devant un sourire chaleureux qui contrastait étonnamment avec l'attitude froide et solennelle avec laquelle il avait été accueilli au centre de ce cercle vivant. Cercle qui commença à se disperser maintenant que le spectacle était terminé. Urua fut surpris de voir que le soleil avait bien entamé sa descente et que la luminosité commençait de baisser. Tout absorbé qu'il avait été dans sa lutte, il n'avait pas senti le temps passer et ils y avaient apparemment passé plusieurs heures. Ce n'était pas surprenant qu'il sente ses muscles si durs et fatigués. Il y avait longtemps qu'il n'avait pas combattu pendant aussi longtemps, lui qui était habitué aux victoires en un coup grâce à sa rapidité et à son fléau destructeur.
- Félicitations Guerrier. Il y a bien longtemps qu'on ne m'avait pas résisté comme ça. Viens avec moi.
Le Löwen était sans voix. Il avait encore le souffle court de l'affrontement interminable, de sa chute et de sa défaite cuisante. Pourtant, il ne percevait aucun ressentiment en lui. Son adversaire avait la victoire modeste, l'avait félicité, le combat avait du être de toute beauté et il était fier d'avoir tenu aussi longtemps contre un adversaire de cette trempe. Lui qui était habitué aux armes forgées et à celles que lui avaient donné la Nature, savait maintenant qu'à part tomber sur un tel spécialiste, il était plus qu'efficace au corps à corps aussi. Le chemin qu'ils empruntèrent menait à un bâtiment qu'Urua n'avait jamais eu l'occasion de visiter. De plain-pied, comme la plupart des constructions du village, il se tenait un peu à l'écart, comme si ce qu'on y faisait nécessitait d'être isolé. La porte ouverte révéla une salle qui fit presque baver le lion. Des râteliers ornaient tous les murs, séparés par des peintures incroyablement précises des muscles de créatures humanoïdes et de postures complexes. Le centre de la pièce immense était recouvert de sable ratissé et égalisé. Ils se tenaient dans la salle d'entraînement des guerriers Djöllfulins.
Urua craignait un nouvel affrontement aussi vite, avant même d'avoir pu se reposer mais il se détendit en voyant qu'ils ne se dirigeaient aucunement vers le centre de la lice. Au contraire, Isamu lui fit faire le tour des murs, expliquant l'origine et l'utilité de chaque objet, traduisant les textes des affiches afin que le Löwen put comprendre totalement l'image les accompagnant et s'imprégner des siècles d'étude du combat que ce peuple avait emmagasiner. Quantité de connaissances s'étaient perdues durant le Grand Exil mais le perfectionnisme des cornus leur avait permis de retrouver la plupart par l'expérience et la pratique. Il en manquait encore car ils n'avaient pas passé encore énormément de temps sur ces terres mais ils ne doutaient pas de découvrir d'anciennes et nouvelles pratiques qui les aideraient. Maintenant, Urua était initié à leurs arts martiaux et pouvait venir consulter leurs documents à loisir. De plus, le mastodonte qui l'avait défait s'était proposé de lui fournir un entraînement intensif et rigoureux, lui permettant de ne plus se faire vaincre à cause de sa prévisibilité.
Pourfendeuse de Skarniens (Event)
Chasseur de poules (Event)
Jack'o'Piñata (Event)
Héroïne de l'Est (Event)
Hommage de FrörHeim (Event)
Chasseuse d'Acolytes de la Convergence (Event)
Rivale des Acolytes de la Convergence (Event)
Sculptrice de citrouilles (Event)
Sculptrice fidèle (Event)
Sujet: Re: Le Pavillon Hiératique [Zone Communautaire] Lun 14 Nov 2022 - 22:42
Le jour dit était arrivé, et Arhiann terminait de déguster une infusion djöllfuline qu'elle s'était mise à bien apprécier, même si elle ne comprenait pas tout à fait le cérémonial dont les diables nordiques l'entouraient. Chenglei Fuhua apparut en avance, pleine de cette énergie qui avait frappé la faune lors de leur première rencontre, et l'invita à partager ce breuvage avec elle et Manydh, en profitant pour faire les présentations. Cependant, l'archère était si impatiente que la fille de Magnésie ne traîna pas davantage une fois sa tasse terminée, et souhaita bonne chance à son compagnon qui avait prévu de continuer à approfondir sa connaissance des duergars.
Chenglei la conduisit à un bâtiment tout en longueur, qui ouvrait sur un espace dégagé : c'était là l'archerie du village djöllfulin, où elle évoluait comme un poisson dans l'eau. La première surprise de la faune l'attendait devant le lieu de stockage des arcs : si certains elfes affectionnaient les arcs longs qui les égalaient presque en taille, ceux-ci auraient semblé ridicules devant les immenses arcs des réfugiés du volcan. Apparemment ravie devant l'étonnement de son hôte, la fougueuse cornue s'empara de l'une des armes, au bois rougeoyant, sans la moindre hésitation, et le planta devant son invitée. " Alors, c'est vrai que vous en avez de tout petits ? Je sais bien que c'est pas la taille qui compte, mais quand même... " commenta-t-elle avec malice, tout en couvant son objet de prédilection du regard. Arhiann le détailla à son tour, et put remarquer que sa dimension n'était pas sa seule différence avec ceux qu'elle connaissait : Galiléa, l'une de leurs meilleures archères de la garde Zéphyr, risquerait sans doute la syncope si elle voyait cet arc dissymétrique, dont la partie haute semblait à peu près deux fois plus importante que la partie basse.
Chenglei le tenait pourtant avec tant d'aisance, qu'il devait s'agir d'une autre particularité locale. La djöllfuline, toujours impatiente, ne lui laissa que peu de temps à se demander, éberluée, quelles pouvaient bien être les raisons et les conséquences d'une telle morphologie, et la pressa en direction d'étagères plus ordinaires, où elle se munit d'un gant et pria la faune d'en choisir un à sa taille. Ceci fait, elle se dirigea à grandes enjambées décidées vers l'aire extérieure, aussi naturelle avec son encombrant arc en main, que si elle avait promené une simple brindille, et Arhiann la suivit en allongeant le pas. " Je te montre d'abord une fois, et après je t'explique, d'accord ? " Attendant à peine que son invitée acquiesce, et passant au tutoiement avec le plus grand naturel, la cornue se positionna au niveau d'une marque au sol. L'ensorceleuse remarqua qu'il y en avait de semblables alignées face à chaque cible, à différentes distances : logiquement, Chenglei avait choisi la plus éloignée possible pour sa démonstration.
Lentement, la djöllfuline sembla préciser sa posture, avant d'encocher, puis d'élever son arme, toujours dans une économie de mouvement qui trahissait la concentration de la tireuse. Elle tendit la corde, visant la cible... pendant un temps prolongé au cours duquel, la faune le pressentait, se passait quelque chose d'extrêmement profond chez la volcanique fidèle de Urgaal'Mar, en cet instant métamorphosée en une concentration de calme intérieur qui semblait se répandre autour d'elle. Enfin, sans que sa spectatrice n'ait pu déceler le signal de l'action, la flèche partit. Un claquement sec résonna du côté de l'arme, auquel répondit bientôt celui du projectile, frappant la cible en son centre exact. L'archère sembla de nouveau faire durer l'instant puis, à gestes mesurés, rabaissa le grand instrument, et se tourna vers sa visiteuse, s'autorisant enfin la détente d'un sourire. " Alors ? Tu en penses quoi ? "
" Impressionnant, " ne put d'abord que répondre Arhiann, à la grande satisfaction de la jeune nordique. " Viens, on va chercher la flèche, et tu me diras ce que tu penses avoir vu, " l'entraîna ensuite celle-ci, retrouvant toute son impatience. " Oui, impressionnant. Pas tant le résultat, même s'il est juste parfait, mais je m'y attendais un peu. Par contre, la manière de tirer, de faire ça de manière tellement... harmonieuse... Je n'avais jamais vu ça. Le tir ressemblait presque à un genre de danse, un art en tout cas. " Le regard de la djöllfuline s'éclaira encore à ce commentaire. Elles étaient arrivées au niveau de la cible, où s'accrochait encore le projectile de Chenglei, en plein milieu. A la différence des cercles de bois de Sylfaën, il s'agissait ici d'un cadre tendu de papier, que la flèche avait largement transpercé. L'archère la retira avec une certaine délicatesse, et fit signe à Arhiann de la suivre.
Elle s'arrêta cette fois à l'une des marques les plus proches de l'objectif, et reprit la parole avec une certaine solennité. " Bien sûr, le tir à l'arc est un art. Comment pourrait-il en être autrement ? Chez nous, la technique est passée de génération en génération, depuis davantage de temps qu'on ne peut en compter ou en concevoir. On raconte que c'est le divin Urgaal'Mar lui-même qui l'a apprise à ses premiers disciples, et je pense que c'est la vérité. Nous n'aurions jamais pu trouver tout cela seuls... C'est donc un art sacré, une prière en soi, et nous n'avons pas pour habitude de l'enseigner aux étrangers. Mais tu n'en es plus une parmi nous, Arhiann, et on m'a permis de t'en montrer davantage. " " Je suis très honorée de votre confiance, " formula la faune, posant la main sur sa poitrine. Elle était sincère, et la fraternité dont témoignait à son égard ce peuple si secret, la touchait réellement. D'un autre côté, elle s'étonnait de découvrir que la proposition de Chenglei, loin d'être aussi spontanée qu'elle lui avait semblé, avait dû en passer par une approbation de ses pairs. Cependant, celle qui prenait visiblement à cœur son rôle d'instructrice, reprenait avec davantage de naturel : " Le but, c'est pas de balancer une flèche, même si elle transperce le milieu de la cible. Ce qu'on veut, c'est chercher la perfection dans le geste, et dans l'état d'esprit. C'est beaucoup de travail, et tu vas pas y arriver aujourd'hui, mais au moins, tu auras une bonne idée de notre façon de faire, et de pourquoi on fait comme ça. D'abord, il faut te placer. Montre comment tu ferais, sans l’arc et sans les bras d’abord. "
Arhiann se campa donc là où elle se trouvait, le regard dirigé vers la cible, se sentant un peu bête de devoir garder les bras ballants. La djöllfuline restait en attente, sans qu’elle ne sache de quoi, alors, elle s’imagina tenant un arc, sans pour autant bouger les bras. Elle prit une grande inspiration, un peu comme avec les exercices de sa mère, et se concentra sur le centre de la cible. " Pas mal, pas mal ! " l’encouragea Chenglei au bout d’un moment, " tu sais déjà comment effleurer l’état de concentration nécessaire, c’est vraiment bien pour un début. C’est juste le premier pas, mais certains mettent des années avant d’y arriver. Par contre, t’es trop rigide dans ta façon de te tenir. Si tu veux continuer, il faudra chercher plus de souplesse, sinon tu casseras l’harmonie intérieure que t’avais réussi à toucher. Vas-y, bouge un peu maintenant. " L’archère avait raison, bien sûr, Arhiann s’en rendit compte alors qu’elle se mettait en mouvement : elle s’était tellement concentrée, que ses muscles s’étaient tendus malgré elle. " C’est vrai, je n’avais pas réalisé que je m’étais tellement crispée… Il y a longtemps, ma mère me faisait faire ce genre d’exercice. Mais depuis un moment, je ne pratique plus aussi régulièrement qu’avant. Je devrais peut-être m’y remettre. " Un simple hochement de tête approbateur lui répondit, et après un moment à faire jouer ses membres de façon à les détendre, elle revint à son instructrice improvisée. " Bon, je t’ai expliqué pour la posture, et je pense que t’as compris la théorie, t’as ressenti ce qu’il fallait. Ensuite, ce sera juste beaucoup, beaucoup de travail pour t’améliorer, mais pour ça, t’as pas besoin de moi. On va quand même passer à la suite, histoire de te montrer un peu tout. Tiens, " fit-elle en positionnant l’immense arc devant elle.
" Regardes bien mes mains, et essaye de mettre les tiennes pareil. " Elle observa, et imita de son mieux, ce qui n’empêcha pas la djöllfuline de venir légèrement corriger sa position. Étrange, comme la courbe de bois semblait facile à tenir de cette manière ! Et puis, la sculpteure ressentait dans sa matière quelque chose d’infiniment noble, que venait renforcer sa manière de s’élancer doucement, en toute harmonie, en direction du ciel, comme pour constituer elle-même une prière… A gestes précis mais absolument pas brusques, Chenglei était venue placer une flèche contre la corde. " Tu as une connexion avec l’arc… continues. Une partie de toi doit faire partie de lui, et intégrer la flèche. Pas trop, parce que tu devras ensuite la laisser partir, mais tu dois lui insuffler ta volonté, et faire le lien avec la cible. " Cristallin et imprévu, un éclat de rire résonna sur l’aire d’entraînement. " Je suis presque étonnée de pas t’avoir encore perdue avec mes histoires. Je m’attendais un peu à ce que tu me regardes avec de grands yeux qui se demandent si j’suis pas un peu dingue. " Arhiann lui rendit son expression amusée. " Peut-être juste que je le suis aussi… nos peuples ont beau être différents, je retrouve des points communs, une fois effacé le vernis des noms que nous donnons et des traditions que nous avons développées. "
Un air espiègle se peignit sur les traits de la jeune djöllfuline. " On va voir jusqu’à quel point… vise-moi un peu la cible. Je vais te guider pour les mouvements. Et n’oublies pas : la concentration, sans tension. L’arc, la flèche, la cible, toi, tout doit se lier et ne faire plus qu’un. Tout doit être en harmonie, comme vibrer à l’unisson. C’est ton énergie qui fait tout. Prends ton temps. " La faune laissa l’archère poser les mains sur les siennes, pour lui faire sentir les mouvements justes. Tout en restant attentive à ses sensations, elle-même songeait à l’arbre qui avait fourni le bois dont était fait l’arc, même si elle en ignorait l’essence, pour s’en rapprocher mentalement, comme lorsqu’elle sculptait. Le bois de l’arc, le bois de la flèche, le bois qui formait le cadre de la cible… La corde, la pointe et l’empennage, le papier translucide tendu là-bas, comme une invitation… Elle-même, étrangère sur cette terre volcanique, mais pourtant curieusement à l’aise, et Chenglei, pleine d’un jeune feu qu’elle maîtrisait remarquablement quand le besoin s’en faisait sentir… Oui, tout était à sa place.
Elle sentit la djöllfuline s’écarter légèrement, tout en maintenant une présence bienveillante, et comprit que son tour était venu de jouer. Elle était placée, le grand arc tendu, le projectile pointé… ne pas se précipiter, surtout. Il fallait ressentir le bon moment. L’harmonie. Elle avait tout son temps, rien à prouver, aucune inquiétude. ça devait être un peu comme la contemplation du ciel nocturne… Magnésie était avec elle. Depuis quand, elle n’aurait su le dire, mais elle le réalisait maintenant avec certitude. Sa déesse, même au milieu d’un peuple qui vénérait d’autres êtres, savait la trouver, l’envelopper de son doux manteau de nuit piqueté de lumières. Elle tira, et le frémissement du papier transpercé par la pointe de flèche la fit sursauter, la tirant de son état méditatif.
Aussitôt, son instructrice bondit, libérée comme un diable sortant de sa boîte. " T’as de bonnes bases ! Y’a encore beaucoup à travailler, mais tu pourrais faire quelque chose de pas mal avec un entraînement assidu. Bon, t’es sur le bord de la cible, mais t’es dedans, c’est déjà bien. T’as pas encore un lien vraiment stable avec la cible et tout, mais j’crois que tu sens les choses comme il faut, et que tu pourrais le trouver. Mais ça prend beaucoup, beaucoup de temps, et de pratique tous les jours. Des années, et même des dizaines. Il paraît que les plus grands maîtres, ils avaient plus besoin d’avoir physiquement une flèche, et qu’ils entendaient la voix d’Urgaal'Mar. Allez, ça suffit pour aujourd’hui, tu sais où me trouver si t’as envie de continuer ! " Amusée de retrouver la bouillante jeune archère, après cet instant de plénitude qu’elle avait pourtant partagé avec elle, Arhiann ne trouva rien de mieux à faire, que de lui sourire. Elle n’avait pas l’impression de s’être énormément dépensée, mais pourtant, au fond d’elle, un épuisement la gagnait. Le mieux allait être de retourner à la maison des invités, fatiguée, mais aussi extrêmement satisfaite de ce qui s’était passé en ces lieux, après avoir chaudement remercié une Chenglei qui était redevenue la bavarde facétieuse et remuante de leur première rencontre.
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Le Juge
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Sujet: Re: Le Pavillon Hiératique [Zone Communautaire] Mar 6 Déc 2022 - 2:32
L'épreuve de confiance réciproque
Bilan : Chenglei Fuhua a apprécié la présence d'Arhiann lors de cette initiation. Elle en ressort grandi, et souhaite le remercier avec des présents de qualité.
Récompenses :
30 Points de réputation
ET
Jô: 278 dégâts ; -66 vitesse ; la valeur des Coups critiques est augmentée de 25%.
ET
Sceau d'amitié djöllfulin (+10 à chaque caractéristique)
Pourfendeuse de Skarniens (Event)
Chasseur de poules (Event)
Jack'o'Piñata (Event)
Héroïne de l'Est (Event)
Hommage de FrörHeim (Event)
Chasseuse d'Acolytes de la Convergence (Event)
Rivale des Acolytes de la Convergence (Event)
Sculptrice de citrouilles (Event)
Sculptrice fidèle (Event)
Sujet: Re: Le Pavillon Hiératique [Zone Communautaire] Dim 19 Mai 2024 - 20:42
Arhiann était cette fois de retour auprès de Dara, qui avait offert de lui en dévoiler davantage sur le minerais local. Maintenant qu'elle pensait avoir assez bien compris les liens du peuple cornu du nord avec le bambou, l'hybride était prête à une nouvelle découverte. Le métal lui était moins facilement accessible que le bois, matière vivante à l'origine, et si omniprésente dans sa forêt natale, alors que les minerais restaient froids et inertes, cachés aux regards au sein du sol ou dans les mines des nains. Mais on ne progressait jamais en restant dans sa zone de confort, et elle avait tout de même pu travailler quelques éléments métalliques dans ses sculptures : elle avait bon espoir de pouvoir finalement toucher le fameux tamahagane des djöllfulins.
Le processus à suivre était manifestement parallèle à celui qui l'avait menée jusqu'au bosquet de bambous : d'abord, elle devait préparer un choix des différents minerais présents dans le reste de Dùralas, et c'était là le plus aisé pour elle qui, désormais, ne manquait pas de finances pour se procurer ces composants somme toute assez accessibles, car les mineurs restaient réguliers dans leurs travaux. Elle avait aussi passé un peu de temps pour en savoir plus sur chacun de ces composants, dont elle n'avait auparavant qu'une connaissance assez superficielle.
" Nous avons le fer, qui est le moins esthétique, mais reste assez solide. Il est apparemment assez facile à miner, et le plus courant, ce qui fait que les débutants commencent en général par lui. Le cuivre, " continua-t-elle en passant à une autre plaque brillante, " ...est plus malléable, mais reste assez fragile s'il est seul. Par contre, pour décorer, il est déjà beaucoup plus adapté. Ensuite, nous avons les minerais précieux, que préfèrent les orfèvres : l'argent, couleur de lune, et l'or, couleur de soleil. Ils sont bien plus rares, et coûtent donc plus cher, ce qui les rend très prisés des mineurs nains.
La plupart de ces éléments se trouvent dans les montagnes qui se trouvent au sud-ouest de votre village, les montagnes du Baldor, une région très accidentée et très froide. Et donc, ce sont surtout des nains qui les habitent, mais il y a aussi d'autres sortes de créatures. "
" Et celui-là ? Est-ce du métal aussi ? Il semble différent, mais est si joli... " Dara avait désigné le groupe de cristaux qui restait parmi le déballage de la faune. " On le trouve aussi dans des mines, mais c'est plutôt un cristal. Le plus solide et le plus pur de tous, nous l'appelons diamant. On le trouve dans l'île tropicale de Wystéria : c'est un lieu au climat bien différent d'ici ou de votre village, il y fait très chaud et très humide, et la végétation pousse énormément. Il y a aussi beaucoup de créatures dangereuses... ce qui fait que seuls les mineurs les plus expérimentés se risquent à le récolter, mais le jeu en vaut la chandelle pour eux, vu le prix auquel ils le négocient. " Elle leva l'une des gemmes pour faire jouer le soleil sur ses nombreuses facettes parfaitement taillées, produisant des reflets évanescents. La djöllfuline semblait conquise.
" Il est très difficile à travailler, très dur, et demande vraiment une expertise que je n'ai pas, mais les nains, encore eux, sont des maîtres en la matière. J'ai acquis ceux-ci chez l'un des meilleurs joailliers de Baldor'Heim, leur capitale. Tu crois que ça ira ? " " L'important, c'est surtout ce que tu vas en faire. Tu démarres avec du matériel de qualité, c'est un point qui peut t'aider, mais un bon artisan fait des merveilles avec le plus basique des matériaux. " Arhiann acquiesça. Bien sûr, Dara avait raison. Ce n'était sûrement pas parce qu'elle avait pu choisir de jolis matériaux que les cornus la laisseraient accéder à leur divine mine, elle les connaissait assez pour savoir qu'ils ne se laisseraient pas amadouer par si peu. Il était donc temps de montrer ce qu'elle savait faire, et la cornue lui laissa accès à l'outillage d'un de ses collègues forgerons pour qu'elle réalise une nouvelle statuette avec sa collection de minerais dùralassiens.
Un peu moins à l'aise qu'avec le bois, mais néanmoins déterminée à prouver sa valeurs, la faune se mit donc au travail. Connaissant la précision nécessaire dans la fonte des minerais, elle avait plutôt amené ses dons en plaques fines, que l'on pouvait tordre, cisailler ou modeler à loisir, ce qu'elle maîtrisait davantage. Sans trop savoir vers quoi elle s'embarquait, elle commença par former une base de fer, quelque chose sur lequel le reste, quel qu'il soit, pourrait s'appuyer. Peu à peu, l'évidence de ce que devrait représenter son œuvre s'imposa à elle. C'était peut-être ambitieux, mais certainement pas insurmontable.
Le cuivre, dont la couleur rappelait le plus la peau des djöllfulins, servit à esquisser trois silhouettes, disposées sur trois des quatre faces de la base de fer. La quatrième accueillit un corps argenté, avec quelques inclusions cuivrées, tout comme l'argent restant servit à agrémenter les représentations en cuivre. Des cornes apparurent, et petit à petit, des attribut, tantôt d'or, tantôt d'un autre minerais. Finalement, les plus gros diamants furent inclus pour former les yeux de chacune des quatre figures, et les plus petits pour souligner un vêtement (la cape du premier être, tout en souplesse), un objet (le livre du second, également porteur d'une longue barbe d'argent), une arme (celle de troisième personnage cuivré, un colosse) ou comme un ornement dans la chevelure (pour la seule forme argentée, et féminine).
Arhiann avait retrouvé, avec un certain plaisir, l'état de conscience un peu second dans lequel la mettait aussi la pratique de la sculpture sur bois. Le problème, c'était qu'elle en oubliait aussi toute notion du temps - mais en était-ce vraiment un ? Lorsqu'elle eut terminé, et qu'elle s'écarta enfin de son œuvre et de ses outils, elle n'avait pas la moindre idée du temps qui s'était écoulé. Dara n'était certainement pas restée à l'attendre... et en effet, lorsqu'elle retrouva l'air de l'extérieur, la nuit était complète, et le ciel, constellé des étoiles de sa déesse. Le cœur plein de gratitude pour cette entité qui lui avait permis de connaître une si belle existence, elle se décida cependant à rejoindre Manydh dans le logement qui leur avait été attribué cette fois encore au sein du village nordique : la fatigue la rattrapait à grande vitesse, et elle s'endormit à peine étendue.
Le lendemain la vit levée tardivement, contrairement à son habitude. Une fois restaurée - son compagnon chamane la regarda avec un amusement certain, alors qu'elle engloutissait la nourriture étrangère de grand appétit - elle s'en alla à la recherche de Dara. Elle la trouva finalement à l'atelier qu'elle avait abandonné tard dans la nuit, en train d'inspecter sa création. Un peu tendue, la faune s'annonça, et fut soulagée de voir un large sourire se peindre sur le visage de la jeune cornue. " Tu as dû travailler tard... je dois dire que je ne m'attendais pas à cela. " Elle saisit la sculpture entre ses mains, entraînant Arhiann à l'extérieur. " On y verra mieux à la lumière du soleil... Je trouve que tu as parfaitement bien représenté nos dieux, un des nôtres n'aurait pas fait mieux. Et celle-ci, c'est ta déesse, n'est-ce pas ? " " C'est Magnésie, oui, notre mère nocturne. J'espère que cela ne vous choque pas de la voir aux côtés de vos trois divins ? " " Il y en aura toujours quelques-uns pour trouver à redire, mais pour ma part, j'aime beaucoup le symbole de les réunir ainsi. Je vais tout de suite présenter cela aux gardiens de la mine. Je suis sûre qu'ils seront d'accord avec moi " Ne sachant comment remercier son amie au visage singulièrement pâle pour sa race, Arhiann se contenta de poser la main sur son cœur et d'incliner la tête, à la manière locale. Dara s'éloigna avec un enthousiasme qui lui était peu coutumier, mais faisait tellement plaisir à voir, qu'elle resta à la suivre des yeux jusqu'à ce qu'elle disparaisse au coin du bâtiment des forgerons.
[HJ : pour l'effigie de tamahagane, les minerais nécessaires (x5 Minerai de fer + x10 Minerai de cuivre + x15 Minerai d'argent + x20 Minerai d'or + x25 Minerai de diamant) sont dans mon inventaire]
" il n'y a personne qui soit né sous une mauvaise étoile, il n'y a que des gens qui ne savent pas lire le ciel "
Le Marchand
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Sujet: Re: Le Pavillon Hiératique [Zone Communautaire] Lun 24 Juin 2024 - 1:06
Effigie de tamahagane
Bilan : Dara a apprécié le partage du savoir et des connaissances de l'hybride @Arhiann sur les principaux minéraux de Dùralas et a présenté avec fierté l'effigie de tamahagane réalisée par la sculptrice et son compagnon Manydh. Son accueil par les mineurs et forgerons djöllfulins a été un succès et remercient l'artiste de cette création et de ce don. Ils acceptent de lui en dévoiler un peu plus sur le travail du tamahagane.
Sujet: Re: Le Pavillon Hiératique [Zone Communautaire] Mer 25 Sep 2024 - 7:44
Aide chez les Djöllfulins - Conclusion
La nuit tombait lorsque le duo composé de Eyara et Jack revint au village. La chaleur de la journée s'atténuait, mais le cœur de la jeune femme battait encore au rythme des événements récents. Ses pas crissaient dans le sable couvrant le chemin alors qu’elle se rapprochait du Pavillon hiératique, le pirate sur les talons, ses pensées toujours tournées vers les deux Ekkjas qu’ils avaient affrontées plus tôt.
L’harenienne n'avait jamais vu une telle souffrance déchirer des âmes. Ces deux femmes djöllfulines, en proie à une douleur trop grande pour être contenue, avaient laissé leur chagrin se transformer en colère. Perdre un être cher était toujours un fardeau insupportable, mais pour elles, c'était devenu un poison. Leur souffrance lui rappelait ses propres pertes, celle qui lui rongeait maintenant l’intérieur, puis celle qui l'avait éloignée de son clan. L’abandon de son mari, bien qu’ayant eu lieu plusieurs mois plus tôt, lui pesait encore énormément. Sans oublier le bannissement que son père lui avait fait subir.
À l’origine, l’arlequine avait cru qu'ils n'auraient d’autre choix que de les combattre. Les Ekkjas s’étaient battues avec une rage aveugle, chacune de leurs attaques imprégnée de désespoir. Mais alors que la lutte continuait, Eyara avait senti autre chose derrière leurs coups. Une détresse profonde, un besoin de réconfort. Ressentiment que la jeune femme avait également mieux senti après la bagarre, une fois la discussion engager. La solution ne se trouvait pas dans le sang versé. Non, la solution se trouvait être dans la discussion. Car parler de ses soucis était une excellente façon de les extérioriser. C’est ainsi que les larmes avaient remplacé la colère. Les deux femmes, autrefois si farouches, avaient finalement déposé les armes. Elles avaient parlé de leurs maris, de leurs rêves brisés, et de ce vide qui les rongeait. Peu à peu, les mots ont adouci leurs cœurs, tout comme le vent adoucit les dunes. Mais ce n’était pas tout, car, par le fait même, Eyara avait enfin demandé pardon à Jack, après avoir écouté ce que le lycanthrope avait raconté de son histoire aux deux femmes. Elle-même avait vécu une histoire tragique et c’était ouvert sur ses sentiments.
Le Pavillon hiératique n’était plus très loin maintenant, et la renarde distinguait la silhouette massive d’Euî'Gan à l’entrée, ses cornes sombres se détachant sur le ciel rougeoyant du crépuscule. Le duo lui devait un compte rendu sur sa demande, mais au fond d’elle, l’harenienne savait que les mots ne suffiraient pas à décrire ce qu’elle venait de vivre. Comment raconter que deux âmes tourmentées avaient trouvé la paix, non par la force, mais grâce à la compréhension … bien que cela était au final le but premier de la mission ? La maman s’approcha de Euî'Gan, son cœur encore lourd des émotions partagées avec les deux Ekkjas. Ses yeux sombres l’observèrent en silence, mais elle perçut une lueur d’interrogation.
- Nous avons parlé, après une petite altercation comme vous m’aviez prévenu. Mais elles ne sont plus en colère. Leur peine ne disparaîtra pas, mais les Ekkjas ont compris qu’elles ne sont pas seules.
Et puis la rouquine se lança dans des explications plus détaillées, faisant un compte-rendu des plus complet à Euî'Gan, laissant de temps à autre la parole au lycanthrope afin qu’il puisse lui aussi exprimer son point de vue. La jeune femme n’omis aucun détail, abordant même les prémices d’une réconciliation avec Jack, sans non plus discuter des frictions qu’il y avait entre eux deux. En effet, l’harenienne préférait de loin jouer la carte de l'honnêteté avec les djöllfulins, mais sa vie sentimentale n’était pas non plus un livre que tous pouvaient consulter facilement. Ça, il fallait le mériter.
Euî'Gan hocha lentement la tête, son regard scrutant l’horizon. Il n’était pas homme à demander des détails, et pour cela, Eyara lui était reconnaissante. Il respectait les silences, comprenait que parfois, ce qui importait vraiment ne se disait pas. Le djöllfulin finit tout de même par la remercier pour son travail, sans oublier Jack. L’arlequine laissa échapper un soupir qu’elle ne réalisait même pas retenir. Un sentiment de paix l’envahit, semblable à celui qui avait été vu se refléter dans les yeux des deux Ekkjas, juste avant de les quitter.
Après cette importante discussion, la renarde prit congé de ses hôtes et rejoignit ses enfants pour la nuit. Son premier séjour auprès du peuple cornu touchait à sa fin, mais l’arlequine avait déjà bien hâte de revenir et d’approfondir ses connaissances et renforcer son lien d’amitié avec eux.
[Conclusion pour la quête 2 : Les Larmes de la Solitude]
Sujet: Re: Le Pavillon Hiératique [Zone Communautaire] Lun 7 Oct 2024 - 14:37
Jack suivait la renarde en silence. Son cœur était toujours lourd. Plus encore depuis qu’il avait dû confier une partie de sa vie à des inconnues. Et surtout, cela lui avait fait remonter des souvenirs plus que douloureux… mais parfois, il fallait savoir en passer par là pour atteindre la rédemption. Alors qu’il marchait seul le bruit de leurs pas résonnaient à ses oreilles. Il était légèrement absent. Si son corps se mouvait, son esprit lui était prit dans la tourmente. Ailleurs. Resté figé dans le passé. Il marchait la tête basse, regardant chaque pas qui le faisait avancer sans réellement les voir. Il repensait à ce qu’il venait d’accomplir. À ce qu’ils venaient tous les deux d’accomplir. Ces Eikja avaient finies par accepter leur aide. De les écouter. Et ils avaient finit par réussir à un peu apaiser leurs tourments.
Mais lui n’était pas encore prêt à partager réellement toute son affliction avec tout le monde. Il n’était pas fait de ce bois là… il gardait en lui ses tourments et sa tristesse. Enfouie au plus profond de ses entrailles. Cette boule de rage qu’il avait et qui lui servait au combat quand il choisissait d’en libérer une partie. S’il la perdait après tout? Qu’en serait il? Comment pourrait il canaliser son énergie ailleurs? Tant de questions pour le moment peu utiles, mais qui lui fournissaient un exutoire.
Alors que le pavillon Hiératique fut enfin en vue, il suivait toujours Eyara pour y entrer et faire face à Euî’Gan avec respect. Inclinant légèrement le buste pour cela avant de se redresser. Tout d’abord, il laissait la renarde parler et expliquer le déroulement de cette mission. Il n’avait pas grand chose à ajouter, si ce n’est quelques petits détails de ci de là, concernant le cheminement de ses idées pour les apaiser. Se confier, pour qu’elles se confient à leur tour. Créer un lien avec elles, discuter, sans faire couler le sang. Ne pas résoudre la violence par la violence. Ils s’étaient contentés de les maîtriser afin de pouvoir leur parler. Mais aucun mal ne leur avait été fait.
Puis une fois l’entièreté de leur histoire contée, Jack s’inclinait légèrement de nouveau lorsqu’il lui semblait qu’Euî’Gan en avait finit avec eux et les libérait. Jack quittait ensuite le pavillon, tout aussi silencieux qu’il n’avait pu l’être à l’aller, mais fit néanmoins un hochement de tête à Eyara avant de la quitter, avec un regard bien plus amical qu’à leur arrivée. Il ne la forcerait pas à lui parler. Mais à présent elle savait que s’il advenait qu’elle éprouve le besoin, elle avait un ami sur qui compter.
Forme lupine de Jack et de Rosy
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Sujet: Re: Le Pavillon Hiératique [Zone Communautaire]