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Le Monde de Dùralas


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 [Solo] Ziggy Zolero

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Sobek E. Grey
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Sobek E. Grey

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MessageSujet: [Solo] Ziggy Zolero    [Solo] Ziggy Zolero  EmptyMar 9 Jan 2024 - 13:25
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[Solo] Ziggy Zolero  Styx-Sigil

L'histoire entame son dénouement. Au loin, les oracles sonnent de leurs trompettes un chant guerrier, martial, tandis que sur les champs de blé le vent qui soufflent les épis n'est calme que d'apparence. Car la marée d'or, doucement agitée, dissimule en elle le feu qui fera germer l'apogée de cette trame, car aussi inexorablement que l'air bat les foins la fin est inéluctable.

Ziggy Zolero refermait l'ultime page qui clôturait son œuvre. "La Mariée de Kastalinn" ; un travail sulfureux et avant-gardiste a propos du désir féminin rédigé par un homme qui voulait explorer le temps de quelques instants cet insondable Abysse.

Sa barbe négligée se prit dans le col de sa veste tandis qu'il esquissait un mouvement de cou pour récupérer une vieille pipe dans son cendrier. Ses mains, tremblantes de l'effort de rédaction, allèrent attraper une bouteille de vin dont il vidait triomphalement le contenu.
Les alentours de son bureau, maigrement aménagé de feuilles blanches, d'une plume et d'un encrier, ainsi que du nécessaire du fumeur,  était assiégé de tessons, cadavres d'alcools divers, et papiers amochés. L'aubergiste l'avait déjà apostrophé deux ou trois fois pour l'état de sa chambre, alors qu'il descendait se prémunir de son caisson de vivres -surtout composé de diverses substances addictives, et crème glacée- mais à chaque fois il s'était contenté de lui répondre d'une bourse remplie. Ainsi maintenait-il l'équilibre diplomatique avec le propriétaire de la Digue du Fût.

L'existence depuis que son équipage avait péri dans une explosion dont il avait été la cause s'était teintée d'un voile. Ziggy avait passé de nombreux mois à se remettre tout d'abord de l'incident ; entre guérisseurs et exercices de remise en forme, son corps dont la mobilité avait été réduite -les premières semaines en chaise roulante furent éprouvantes- n'avait regagné de vigueur seulement grâce aux effets de sa connexion à l'Immatériel et son entraînement de sorcier qu'il avait employer à régénérer les tissus morts.
Et ils allaient bon train, encore aujourd'hui, si bien que son visage autrefois immaculé s'était orné de plusieurs cicactrices dont la forme lui évoquerait toujours les éclats d'acier que forme une coque de bâteau qui explose. Pour cela, il avait également cesser d'opérer pour les Pirates. L'activité lui était difficile, car rester debout trop longtemps ou effectuer des agilités -comme au hasard, travailler une voile- l'épuisait. Secrètement, il avait acquis une incapacité à se tenir près de navires et entendre le fracas des vagues du port emplissait parfois son coeur de mélancolie.

Son Livre vivant, autrefois compagnon de route et fidèle Encyclopédie ne lui était d'utilité que pour rechercher des synonymes, se renseigner sur un sujet précis, ou bien visualiser la morphologie de créatures et cela se ressentait dans les humeurs de l'objet. Il était clair que même s'il ne formulait jamais, car un familier lié à l'âme d'un propriétaire ne peut aller à son encontre, le Güthemberg se sentait pris au piège. Il n'amasserait aucune nouvelle entrée au code d'aussitôt. Pensa Ziggy tandis qu'il le regardait du coin de l'œil, une bière en bouche, sinistrement calme sur son étagère privative.

Ses seules interactions avec le monde extérieur se résument à l'aubergiste pour le loyer et les provision, ses éditeurs -et encore, il n'avait parfois pas l'envie de répondre à leurs invitation de rencontrer ses mécènes- et les étrangers qu'il croisait lors de ses ballades motrices qui se soldaient presque toujours chez l'elfe vendeur d'herbe local. S'il fallait être honnête, cela lui allait, car Ziggy Zolero, combattant d'Arène et Capitaine en devenir s'était éteint aussi brillamment qu'il n'avait vécu. Bien entendu, il avait eu tout le temps, dans les lits qui avaient composé la plupart de son existence cette dernière année, de réfléchir aux événements.
Sur cela, il n'y avait pas grand chose à ajouter. Ziggy avait cherché le savoir du Nécronomicon, et cela avait provoqué une fission Immatérielle au sein de son propre vaisseau pendant un affrontement contre un assassin en provenance de Spelunca. Tout le monde, sauf lui évidemment, avait péri.

Désormais, il était convaincu que vivre avait été son châtiment pour la mort de son équipage. Personne n'a entièrement la responsabilité d'autrui, un fait que les parents et compagnons devraient parfois se remémorer, toutefois, personne n'est exempt de sa part d'implication. Et la sienne avait été énorme.
Il acceptait ainsi sa nouvelle vie d'éclopée de manière discrète et recluse, trop honteux pour même se montrer au bateau de Garzvorgh, quartier-général de faction.
Les Pirates l'avaient laissé tranquille, involontairement ou non, et cela lui convenait.

Après avoir trouvé un endroit convenable dans le cimetière de verre qu'était sa chambre pour la bière, seul adversaire qu'il était capable de terrasser efficacement, Ziggy Zolero prenait l'amas de pages qui constituaient son dernier livre, enfilait un blouson -plus pour couvrir l'état de ses vêtements, que par froid- et filait en direction du bureau postier le plus proche. L'endroit se trouvait à quelques mètres, à l'entrée du port, ainsi il ferait également sa marche quotidienne, une pensée qui le rassura, il n'aurait pas à rester plus que de besoin au milieu de la foule Ishtarienne pour laquelle il avait développé une étrange méfiance.
Alors que le chemin habituel défilait sous ses yeux pour la énième fois, un événement tout à fait singulier se produisit dans un geste des plus normaux.

La patrouille (non-officielle) de Pirates qui passait son temps à surveiller caissons de narcotiques, et autres joyeusetés, au cas où la Garde Royale ait la stupide idée de faire une descente -la défaite de la Congrégation du stupide Serpent avait jeté un froid aux ennemis de la faction Ishtarienne- était rassemblée autour d'un individu.
Ziggy Zolero reconnu la manière dont les Pirates, aux manteaux qui claquaient sous le soleil hivernal et ses vents secs, intéragissaient avec l'étranger. Il l'avait lui-même fait lors de ses missions, et savait comment on agissait face à une potentielle menace. Cerner, discuter, et ensuite avertir. Il n'y aurait nulle effusion de sang ici, le Port étant la zone commerciale des Pirates il fallait veiller à ce qu'un semblant de civilité existe ici, aussi factice soit-it, mais dès que cet homme aurait tourné le dos un compte à rebours se déclencherait. Une âme de plus serait surinée dans les ruelles sombres bordées par la Mer d'Ishtar plus tard. Nombreux étaient les mendiants capables d'un travail acharné pour une somme toute modique.

Zolero allait dépasser le groupe, se lamentant intérieurement pour le sort de cet ignorant ayant froissé sa faction, lorsqu'il s'arrêta net.

L'étranger arborait des atours fastueux, bien que volontairement discrets. Un costume trois-pièces, une cape en peau de lynx, et des bagues en or font rarement mouche à dissimuler qui que ce soit dans une ville de pêche, contrebande, et loups-de-mer. Ici le style n'avait sa place que dans l'aménagement de son navire de combat, les couleurs du bois et le tissu des voiles, ou dans l'alliance de matériaux employés pour son sabre.
Or, la figure qui semblait désormais susciter un émois montant chez la patrouille pirate se tenait droite et sans peur face à ceux qui jouaient à domicile. D'un geste d'une main aussi pâle que les sables de Wystéria, il rassemblait une quantité impressionnante de magie que Ziggy, dont les yeux étaient accoutumés à voir s'étirer les fils arcaniques du monde, avait appris à redouter ; L'Immatériel.

Fronçant les sourcils, il levait la main sa main libre, qui n'enserrait pas son bouquin relié d'un vieux fil, et employait ses talents d'Ensorceleur pour désarmer le magicien.
Celui-ci, se retourna presque immédiatement, ce qui fit sursauter l'écrivain. Instinctivement, il siffla sa plume magique, éternellement brochée à sa vieille veste de costume. La pointe, en diamant, étincela, et le ramage de corbeau fouetta joyeusement l'air tandis qu'elle se postait aux côtés de son oreille gauche prête à foncer sur sa cible.
D'un autre geste de la main, il conjurait Guthemberg, qui surpris par le portail d'invocation, mis une longue et gênante seconde à s'ouvrir. Se tenant en respect mutuel, le pâle arcaniste et Ziggy Zolero se jaugeaient comme deux lions qui croiseraient chemin.
- Qui es-tu ?

L'homme décrocha la chaîne d'or qui retenait sa cape, ce qui demanda à Ziggy toute la retenue du monde pour ne pas envoyer sa plume le transpercer, une ruse qu'il compris volontaire afin que son ennemi ne puisse éventuellement plaider une légitime défense. Là, au milieu des pavés et l'air emprutn d'odeurs salines, tandis qu'une brume nocturne commençait à se former à leurs pieds, les Pirates purent admirer la rose rouge, symbole de l'Empire Vampire, cousues de fils d'or sur la veste noire de l'étranger. Au milieu de la fleur, un serpent s'avançait.
Presque nonchalamment, l'intrus se fendit d'une courbette impeccable, dévoilant là une agilité qui s'ajouta à l'impression globale de puissance qu'il irradiait. Ils n'avaient pas affaire à un simple agent de la Couronne.
- Faustus Fortuna, premier Chercheur des Laboratoires Fortuna, et Valet personnel de sa Sainteté l'Empereur Sobek Elpoemer Grey, celui qui Unifia les peuples Spelunciens, Ami du Dragon des contrées du Sud et Thaumaturge des Flammes, l'Elu d'Adam qui...

Ziggy Zolero qui jusqu'ici se considérait comme une vieille breloque, un dinosaure ayant pris sa retraite, fut lui-même le premier étonné d'une fouge et d'habitudes toutes retrouvées. Il coupa court au dialogue d'un lever d'index, et ne quitta pas une seconde son interlocuteur des yeux. Ce Faustus devait comprendre à qui appartenait ce territoire. Pas étonnant que ses camarades furent plus tôt offensés de son comportement, si c'était bien ses manières pédantes qui avaient agacé la patrouille, et non quelque chose de pire ;
- Ziggy Zolero, Capitaine de la Faction Pirate. Mentir était parfois nécessaire en intimidation.

Faustus Fortuna, dont le visage présentait autant d'émotions qu'une mer plate, avec ses yeux noirs au sourcils levés et sa bouche pincée en une expression presque hilarante, jeta sur Zolero une analyse rapide, non dissimulée. Le toisant de la tête aux pieds, le Valet ne cachait pas un mépris certain.
Cela blessa plus que de raison Zolero, dont l'égo se faisait chétif par ces temps-ci. Se rapprochant de lui, lentement, le majordome réprimait un agacement à peine contenu :
- Comme la tapisserie de la Fortune est tissée, ses protagonistes finiront toujours par se retrouver. En temps normal, je vous aurais corrigé pour avoir interrompu la présentation du Maître, mais voilà que vous, Ziggy Zolero dont le nom sonnait familier à mes oreilles d'aîné sans que je n'y rattache immédiatement de sens, êtes à présent invité de Château-Rouge. Ce qui, à mon grand regret m'interdis formellement de vous nuire. Pour l'heure. Un sourire courtois, de circonstances, mais tout à fait mauvais se riva l'espace de la menace dissimulée sur le visage glabre de Faustus Fortuna. D'aussi près, Ziggy pouvait à la fois sentir les effluves délicieuses, réminescentes de roses bourgeonnantes, et l'immense pouvoir qui se dégageait du Valet. Décidément aujourd'hui serait une corvée à endurer.
- Qu'est-ce que tu me racontes, là ? Mais son interlocuteur n'écouta pas, préférant se tourner vers la Patrouille Pirate en leur ouvrant l'invitation.
- De fait, si vous êtes unis par les liens de la camaraderie factionnaire, sachez que vous pouvez vous aussi bénéficier de l'opportunité de vous joindre au Sire Capitaine Ziggy Zolero. L'hospitalité de l'Empire Vampire commencera ici, en vous offrant un repas et toute la boisson que vous désirerez à l'auberge la plus proche. Allons, ne perdons pas de temps j'aimerais être rentré pour m'assurer la température des piscines. C'est jour de nage pour le Maître, et il déteste l'eau froide.

Les happant par cette alléchante proposition, l'étrange négociateur, émissaire d'un pouvoir étranger à Ishtar, réussit ainsi à les traîner à la Digue du Fût -Zolero se laissant accepter, afin de se trouver à proximité de ses appartements une fois tout ce cirque terminé-. On mangea effectivement en grandes portions, tous les quatres Pirates en tout cas, Faust quant à lui ne fit que boire une carafe d'eau de tout l'entretien. Eux autres alternèrent bière et vin, rhum parfois.

Bien sûr, et car ils étaient ici pour affaires, le Majordome leur expliqua tout d'abord la raison de sa venue. Calmement, tandis qu'il envoyait au tenancier par le biais de la serveuse une bourse contenant l'équivalent en or d'une production mensuelle agricole, il explicita leur antécédente rencontre à la lumière de sa quête. Le Roi Vampire cherchait à mettre la main sur un ouvrage très particulier ; un grimoire encyclopédique créé par les Sorcières de Lem'Sa, ancienne citée noyée, et à même de contenir toutes les informations du monde.
Güthemberg, donc, mais pour l'heure, Zolero préférait se retenir de dire quoi que ce soit, invitant leur généreux visiteur à continuer de parler, tandis qu'il déchirait prestement une cuisse de l'énorme poulet qui séparait les Pirates du vampire.
On avait précédemment établi que la localisation de l'ouvrage serait quelque part à Ishtar, selon les méthodes d'analyse des laboratoires dont Faust était chargé, aussi par le bouche à oreille que les marchands Spelunciens rapportaient au château impérial. L'un d'entre eux avait simplement donné le nom de Ziggy, affirmant qu'il détenait l'objet. Face à cette demi-accusation, mais se souvenant qu'il avait préalablement, en prévision du potentiel affrontement, invoqué Guthemberg -trop hâtivement- l'écrivain soupira, avant d'hocher la tête. Pourquoi mentir ? Se dit-il comme la cinquième choppe de bière se voyait succédé par une nouvelle, à la mousse fraîche et bordures baignées de rivières d'or. Il posa son familier sur la table, et tapota sa couverture.
Presque instantanément, Güthemberg s'ouvrit.
- Si vous pouviez éviter de parler de moi comme si je n'étais pas là. Ziggy arrête les négociations t'es bourré. Faustus Fortuna, Prince Démon du cercle infini des Hasards, tu sais qu'un artéfact comme moi est lié à son propriétaire par des liens que la simple transaction ne saurait défaire.

L'intervention pleine d'esprit du bouquin suffit à décrocher leur mâchoire aux quatre hommes qui observaient, verres aux lèvres, dans une coquasse posture globale toute bovine, l'échange entre un Démon et un Livre enchanté. Faust ne réagit pas tout de suite, il continua de regarder Ziggy -bien que celui-ci mâchait et buvait simultanément- en sa qualité de propriétaire. Lorsqu'il compris par les yeux écarquillés de l'assemblée face à lui que les Humains présents ne seraient à présent qu'un arrière-plan, il daigna baisser un regard austère, presque menaçant, sur Guthemberg.

Ziggy Zolero ne comptait pas intervenir, pour plusieurs raisons. La première, comme l'avait mentionné son acolyte aux pages fournies, était qu'il était raisonnablement ivre, assez pour réaliser qu'il avait offert sans grande résistance la confirmation qu'il détenait ce que cherchait Faustus. Sur le moment, à la chaleur du lustre Ishtarien, dans l'ombre de cette taverne où bière et nourriture semblaient sans fin, il s'était dit que ce ne serait pas grave, Faustus Fortuna ne pouvait être bien méchant vu les moyens qu'il mettait à disposition pour ses convives.
Or, maintenant, la honte lui retenait la langue. Un Démon n'était jamais de bonne augure, mais il savait Guthemberg plus à même de gérer le problème. Car c'était aussi l'une des raisons qui le laissèrent passer les rennes de l'action à son compagnon ; le livre, factuellement, était à la fois plus au courant et moins influençable que son propriétaire. En réalité, il était même d'une redoutable intelligence, et plus d'une fois il avait soufflé à Ziggy comment préparer ses aventures, ou, dans le feu de l'action, l'avait guidé au travers des meilleurs choix. Guthemberg était bien plus malin que lui, en d'autres termes, et il avait donc carte blanche pour gérer Faustus.
- Votre réputation vous précède, Guthemberg, Dévoreur des Connaissances, vous êtes d'une culture sans égale. Ziggy écarquilla encore plus les yeux, laissant tomber un morceau de pain de sa mâchoire. Un dévoreur ?! Il pencha la tête sur Guthemberg, qui de son côté n'avait cure de rien, si ce n'était de son opposant verbal.
- Oh, nous voilà dans les petits jeux sociaux de faire tomber les masques hein ? Prévisible comme toujours, Faustus.
- Ce sera Prince Faust, pour toi, tas de feuilles.

Sentant, au bout d'une longue minute d'un concours de regard entre les deux interlocuteurs, qu'une tension réelle gagnait l'atmosphère et voulant éviter de narrer l'affrontement entre un Dévoreur un Prince Démon, l'un des pirates -dont les traits évoquaient étrangement ceux d'un furet- devança Zolero tout à fait foudroyé par les révélations et l'alcool, et pris la parole.
- Ouais, alors, moi c'est Victor, Vic' si vous voulez je m'en fous, mais j'ai l'impression qu'on ira nulle part si vous vous chamaillez les deux. Tu veux bien aller droit au but Faust, qu'on puisse décider si on se tape une digestion de deux jours ou si on part en aventure avec toi ?

Faustus Fortuna reprend en un battement de cils une position assise évoquant une ancienne sculpture. Altier, souriant, et diaboliquement avenant, il penche subtilement la tête envers Victor et sa voix perd toute trace d'animosité tandis qu'il élabore les termes du marché :
- Le Maître a conscience des... exigences d'une telle transaction. C'est pourquoi vous êtes conviés à passer trois nuits à Château-Rouge. Afin de rassembler vos pensées, face à la promesse de termes qui ne seront dictés que par votre personne, Ziggy Zolero.
- En d'autres termes, mon prix sera le vôtre.

Un hochement de tête du majordome plus tard, Zolero réfléchissait. Pas une seule fois la pensée de réellement offrir son compagnon de route ne lui traversa la tête, mais, tout comme depuis le début de cette fortuite rencontre, sa trame se déroulait comme escompté.

Un an plus tôt, sous les ordres de Yuli Sibly, mage Impériale de Spelunca, l'équipage de la Plume dorée était attaqué en raison des secrets convoités par notre pirate désormais éclopé. Une embuscade qui démontra à Zolero que la sorcière, bien qu'Abyssale fière, avait appris des vampires ; rapide et meurtrière, Sibly avait face au refus de Ziggy de remettre les trois grimoires qu'il détenait fait détoner son navire.
Un an de cicatrices, tant métaphoriques que palpables, où chaque journée s'avérait plus laborieuse que la précédente. Une temporalité aujourd'hui tout juste assez loin pour qu'il n'envisage à nouveau de souffler sur les braises de son héroïsme, mais une temporalité si sombre que chaque instant passé à se remettre de l'incident le conduisait à s'emplir de substances.
Un an également passé à cogiter, et voilà qu'aujourd'hui, on lui servait la tête de la sorcière sur un plateau.

Dès la révélation du blason brodé sur les vêtements de Faustus Fortuna, Ziggy Zolero avait sciemment conjuré Güthemberg afin d'hameçonner cette démoniaque poiscaille, façon Ishtar. Il se serait bien contenté d'accepter l'aller simple (il ne comptait pas revenir entier de sa croisade vengeresse) vers Spelunca sur le champ, si le valet ne s'était pas mis à rajouter à l'échange.
Pour un loup de mer rusé comme Ziggy, tout bonus était bon à prendre, et pas une pièce ne se perdait jamais. Prenne-t-elle la forme de nouveaux vêtements, de bière à volonté, ou d'artéfacts arcaniques. S'il devait le dire franchement ; Faustus Fortuna était un sacré négociateur à la con.

Heureux d'avoir ce qu'il voulait de cet échange, à savoir qu'il serait maître en Spelunca le temps qu'on le pense intéressé de se défausser de Güthemberg, il hocha la tête :
- C'est d'accord, nous partons pour Château-Rouge. Mais je veux être seul.

L'hypothèse qu'un de ces patrouilleurs, jeunes et probablement aussi ambitieux que lui -plus valides, également- puisse être blessé par une de ses magouilles ne se reproduirait plus. Il planta des iris déterminés dans celles du majordome qui déjà ouvrait un portail derrière eux, et l'invitait à le suivre.

Il ne savait pas encore trop ce qu'il ferait une fois arrivé, mais il était certain qu'aujourd'hui commençait la nouvelle page de son Odyssée.




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MessageSujet: Re: [Solo] Ziggy Zolero    [Solo] Ziggy Zolero  EmptyMer 17 Jan 2024 - 16:51
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"Il y aura du sang. L'air se charge d'électricité comme les amants fourvoyés abandonnent leurs secrets et se consument lentement dans les ténèbres. Fumée et miroirs triomphent, la parade de l'empereur des illusions se solde par la victoire du superficiel. L'ère des Monstres se profile à l'horizon, montée sur un étalon au cou gonflé de veines courroucées, et alors qu'il henni, la terre écarte les jambes pour accueillir en son sein le Roi Démon."

Château-Rouge donnait l'impression d'être l'une de ces villes fondées par un riche bourgeois, pour les riches bourgeois, et pensée exclusivement autour de la notion de richesse. Alignées les unes aux côtés des autres, leurs façades de pierre noire dégageant autant d'austérité que leur architecture n'était soignée, des petites maisons vénéraient le Château Impérial. Ziggy Zolero avait vagabondé librement, la première journée durant, explorant tout d'abord la demeure seigneuriale. Celle-ci se constituait de trois ailes, s'élançant à partir d'un grand bâtiment central où se trouvait la salle du trône.

L'aile Nord était une serre intérieure bordée de jardins où s'étendaient diverses fleurs que Ziggy Zolero n'avait jusqu'ici jamais vues. Ayant recours aux jardiniers, il apprit qu'ils y avait planté là des "Rosea Sanguinis-Mutabilis" nom scientifique des Roses spelunciennes, ainsi que des "Lunae lepidophylla" communément désignées sous l'appellation de Fleurs de lune. Les spécimens s'étendaient à perte de vue le long de l'Aile nord sur des parterres entretenus continuellement par des travailleurs, qui, le dos voûté, allaient en un rythme synchronisé de buisson en buisson pour tour à tour arroser, élaguer, et cueillir les plantes.
Lorsqu'il demanda à quels domaines servaient les fleurs, on lui lâcha simplement qu'elles servaient à décorer le massif dans le cadre d'une politique écologique impériael, et Zolero, mu par une curiosité que les rédacteurs possèdent naturellement, emporta discrètement avec lui un échantillon de chaque plante jusqu'à ses appartements.

Guthemberg, son encyclopédie animée, Dévoreur des connaissances, refusa pour la première fois d'ingérer les savoirs que lui rapportait Ziggy, et préféra seulement en absorber une pétale de chaque. Cela lui suffit à livrer -sans mauvais jeu de mot- son analyse ; la flore locale était profondément corrompue par des arcanes profanes, auxquelles on avait mêlé botanique et sciences de mutation. En réalité, elles n'appartenaient même pas au royaume végétal et s'apparentait plutôt à des animaux qu'à des fleurs ; les Roses Spelunciennes étaient un nom commercial attribué aux Sanguines, les traces du passage de Styx dans l'Immatériel. Ces bourgeons vivants absorbaient le sang des Hommes pour éclore et diffuser une senteur qui rendait ceux qui les absorbaient plus réceptifs aux courants de l'Immatériel.
En d'autres termes, elles rendaient un Dévoreur plus fort en lui permettant de chasser même les esprits les plus coriaces. Aussi, elles étaient tout à fait capable de chasser d'elles-mêmes, et si jamais un individu de petite taille, comme un enfant, venait à se perdre dans leurs buissons, il ne reviendrait probablement jamais de son excursion florale.
Ziggy décida promptement de brûler, une mine pleine de dégoût, le végétal dont les pétales, tâchées de rouge et noir, émettaient en effet un bourdonnement sourd, imperceptible, mais diabolique à n'en point douter.

Guthemberg fut moins catégorique sur les Fleurs de Lune, car elles n'appartenaient pas à l'Immatériel, et ce qui avait donné naissance à cette plante là n'était répertorié nulle part même au sein de l'encyclopédie légendaire. Cela dit, le grimoire percevait nettement une entité liée à  la plante dont l'apparence était extraordinaire de beauté. Amassée en quantité dans l'Aile Nord, toutes agglomérées, les fleurs de lune irradiaient un bleu pâle apaisant antithétique à leur consœurs Spelunciennes. Par précaution, Ziggy brûla également la fleur de lune, et Guthemberg sembla fort troublé de ne pas pouvoir accéder aux spécificités du spécimen si bien que Ziggy dut le réconforter.

L'aile Est était interdite au public, simplement dissimulée derrière une immense porte peinte de rouge, où s'étendait la gravure d'une Dame drapée de soleil dévorant le Dragon, toujours selon Guthemberg il s'agissait là d'une fresque ésotérique employée par les sectes et kabbales affiliées à la Dame Fortune ; une Déesse oubliée du chaos et hasard qui aurait jadis été avalée par un Dragon et se serait frayé un chemin dans ses entrailles à l'aide de ses dents. La Dame Fortune prodiguait ses faveurs aléatoirement, à des champions qu'elle aimait eux-mêmes instables et imprévisibles, mais on raconte que ses ambitions sont si noires et néfastes que les Dieux eux-mêmes l'ont condamnée à errer sur Terre.
Ziggy Zolero, capable de voyager dans l'Immatériel, ressentait face à cette porte une vertigineuse sensation de néant qui l'espace d'un instant lui planta l'image de son corps sans vie pendu dans la chambre qu'il occupait à Château-Rouge. Il dût se faire violence pour détourner le regard, se soustraire à l'hégémonique présence de la porte rouge, et lorsqu'il tourna les talons il se surpris en train de trembler.

L'aile Ouest abritait les quartiers des servants, nobles, et Frelons de la Garde locale, chacun logé sur un étage selon son importance. Ziggy Zolero constatait qu'à la façon des jardiniers dont la valse mécanique millimétrée prenait soin des fleurs, le mouvement au sein du palais était ininterrompu, calculé et planifié d'une main de maître (celle de Faustus Fortuna, qu'il croisa à de multiples reprises sans qu'il ne lui accorde même un regard, affairé à vérifier la propreté, ou à gronder quelque malheureuse qui aurait renversé son plateau).

Il s'était donc en fin de journée retrouvé à patienter, ayant décidé de remettre à demain l'exploration de la ville en elle-même, réfugié dans sa chambre. Faustus lui avait certifié que les appartements de l'Aile Ouest destinés aux nobles, et aux invités, étaient équipés de glyphes de silence et d'anti-magie ce qui s'avéra être vraie. Il en fut le premier surpris, avant de considérer que le maître des lieux devait également se prémunir des étrangers.
Il restait néanmoins sur ses gardes, car chaque détail anodin en ces lieux paraissaient faire partie d'un puzzle alambiqué et incompréhensible, mais bel et bien redoutable de danger. Il allait sonder Guthemberg a propos de l'endroit pour passer le temps, espérant également lui demander des explications sur sa nature de Dévoreur lorsqu'on toqua à sa porte.

Yuli Sibly, vêtue d'une cape noire en peau de requin tannée, et Alphonse Galhaad, dans une armure colossale d'acier noir, entrèrent sans lui laisser le temps de réfléchir. Instinctivement, il allait émettre une boule de feu dans sa main, lorsque la sorcière abyssale leva les yeux au ciel en soupirant.
- La magie ne marche pas dans ces appartements, Ziggs. Soit pas stupide. On vient en paix. Elle s'était assise sur une chaise ornant un petit bureau, et allumait un cigare bourré d'herbe à l'aide de la flamme d'une bougie, tandis qu'Alphonse Galhaad quant à lui restait immobile à l'entrée de la pièce après avoir forcé Zolero à reculer de part sa masse impressionnante. On eut dit qu'une montagne et qu'une panthère aquatique s'invitaient dans sa vie.

Yuli Sibly avait changé depuis qu'ils s'étaient fréquentés. Alors qu'elle avait dix-huit ans, ils s'étaient rencontré à l'Institut de magie, et avaient passé quelques semaines à se voir avant que la sorcière ne disparaisse subitement. Auparavant ravissante, de son sourire de poupée ravageur, le temps en avait fait un exemple de beauté froide ; la mine fermée, le regard embrasé d'une colère certaine, elle demeurait parfaitement agréable à contempler, mais diffusait à présent une sensation d'intimidation plus que de séduction.
Alphonse Galhaad avait aussi été son collègue d'études, ainsi que Lachlan Grey, le Styx précédent, mais il se souvenait de lui comme d'un grand blond athlétique, pas comme d'une montagne d'acier à la respiration difficile. Yuli sembla lrie ses pensées, puisqu'elle désignait Alphonse d'une manucure impeccable derrière son écran de fumée aux odeurs boisées ;
- Il a changé hein ? Alphonse était le favori de notre ravissant Empereur, avant que celui-ci ne décide de le brûler. Y'avait une raison à ça, Alpha ? L'armure grommela en secouant la tête. Une simple dispute de couple, aurait-il voulu ajouter, si ses cordes vocales fonctionnaient. Comment ça va, toi ?

S'étant extirpé de la surprise de revoir celle qui avait fait exploser son navire, et son équipage, la rage le gagna et il lui tendit son doigt du milieu.
- Faut vraiment être la reine des salopes pour me demander ça. J'ai perdu quarante pourcent de ma motricité, je suis marqué à vie, et j'ai vécu un des épisodes les plus traumatiques de ma vie grâce à toi, Yuli. Donc bon, pas folichonne la forme. Et toi ?
- Oh écoute, on fait aller, vu que j'ai pas ramené les grimoires que tu avais j'ai du moi-même détruire ma ville natale, où étaient mes sœurs ishtariennes. Je suis désormais la dernière sorcière abyssale au Monde. Les joies de servir un roi. Sa mine précédemment fermée n'était plus que dégoût et peine. La colère de Zolero s'envola, remplacée soudainement par une forme d'empathie, elle semblait loin de l'insouciante et indépendante jeune fille qu'il avait connue. Elle était désormais comme lui, sans éclat.

Ils restèrent un moment à ne rien dire, Ziggy tendant son poing à Alphonse pour le saluer, et celui-ci répondit très doucement pour ne pas briser l'écrivain en deux. Au moins Alphonse semblait même dans son état plutôt jovial.
- Qu'est-ce qui vous amène ?

Ce fut la voix rauque, écorchée, et pénible d'Alphonse qui lui parvint.
- Styx... on doit faire quelque chose. Désormais le regard perdu dans le vide, Yuli Sibly hocha la tête en recrachant doucement la fumée de son joint. Elle se passa une main dans les cheveux, changeant sa tignasse de côté, et continua :
- T'as été en cours avec Lachlan et Alphonse, non ?
- Je lis également les journaux et je sais qu'il a l'air de s'être calmé, j'étais à son procès à Stellarae après l'affaire du Canari Jaune et je l'ai vu en arrivant ici hier, de loin, ce sont deux personnes différentes.
- Sois pas con. Pas toi. T'as pas demandé à ton Dévoreur personnel de te renseigner sur lui ?

Elle avait haussé les sourcils en même temps que Zolero se rendait compte d'en effet ne jamais avoir sondé Guthemberg a propos du châtelain. Après avoir soutenu le regard de Yuli, il l'ouvrit, mais alors qu'il allait parler, l'Abyssale le devança.
- Guthemberg, Annexe du Monde, que sais-tu sur ton frère le Styx ? Si Ziggy pensait que son grimoire ne lui obéirait qu'à lui, exclusivement, il allait avoir la surprise de sa vie. La magie de la virtuose Yuli passait avant tout par sa voix, Cantatrice de la Tempête, Muse du Kraken, elle était capable de commander à quiconque et lui-même fut captivé par chaque sonorité qui s'échappait de ses lèvres peintes de noir.
- Mon frère aîné est le Dévoreur de la Joie, Styx. Créé il y a des millénaires à partir des rêves de l'humanité et de leurs espoirs, il a cannibalisé notre espèce au point de devenir le représentant exclusif de notre race. J'ai survécu car dans ce livre je suis impossible à détecter, sauf si bien sur quelqu'un lui a fait part de mon existence, Sorcière. Yuli commença à répondre que ça n'avait rien de personnel, lorsque Guthemberg lui coupa la parole pour reprendre Il est l'un des plus anciens d'entre nous, l'un des plus faibles aussi, car seulement investi du don d'illusions. Il semblerait toutefois que votre espèce, trop idiote, l'ai rendu formidablement dangereux à force de tomber dans ses petites farces. Je n'en sait pas plus, il me faudrait...

Mais déjà Yuli envoyait en sa direction une fiole contenant un unique cheveux, noir, brillant, et incurvé d'une drôle de façon.
- Oh non jeune fille, je ne mangerais pas l'amalgame cauchemardesque qu'il est devenu. Je vais employer un sortilège d'analyse toutefois sur cet échantillon, pendant que vous avez, je pense, beaucoup à vous dire. Je livrerais, sans mauvais jeu de mot, mes conclusions en temps voulu.

Et tandis que Guthemberg générait une bulle d'une étrange substance orangée autour du poil, Ziggy demandait à Yuli son cigare d'herbe comme il tirait lui même une chaise pour se poser à ses côtés.
- Vous êtes pas sensés être ses alliés ? Qu'est-ce qui se passe ici ? J'étais venu pour me venger de toi, grâce à ce marché qu'il m'a proposé, mais j'ai l'impression que je me retrouve impliqué dans une machination... je me trompe, sorcière ? Une forme de fierté baignait les yeux qu'il adressait à Yuli. Il l'avait aimée, car elle était d'une féroce intelligence, et à présent il retrouvait un peu de la femme qu'il avait connue, directive, déterminée, et intransigeante. Elle lui répondit en gloussant, l'espace de quelques secondes, avant de redevenir sérieuse. Inquiète, presque.
- Faust est son allié, le seul ici qui lui sucerais la queue même si elle était nécrosée et pleine de syphillis. Nous, on est, comme toi, et tout le monde à Spelunca, des captifs. Sciemment ou non, on s'est perdus dans cette ville à la con, et on coopère parce que contrairement à ce que pense ton livre, il est plus malin qu'il n'en a l'air.
- Je vous assure qu'il est tout à fait limité en terme d'intellect, mais c'est vrai que comparé à vous autres, mortels, c'est un génie. lâcha du coin de la pièce Guthemberg.
- Il est rigolo ton truc, là. Mais bref, je pensais qu'on construisait un empire ici, aussi tordu et machiavélique soit-il il permet à de nombreuses personnes de trouver refuge. Château-Rouge est un abri pour les prostitués, homosexuels, et autres rebuts de la société. Alors on obéit à Styx pour pas se faire buter, on en tire pas mal de thune, et on pense à la fin de la journée être les acteurs d'un truc plutôt moralement acceptable, au final. Qu'est-ce que j'ai été conne de penser qu'après Le Canari Jaune, son procès, et sa mort, il voulait vraiment devenir empereur.
- Les nôtres n'ont aucune appétance pour le pouvoir, la gloire, ou toute autre caractéristique purement matérielle. Styx, bien que capable d'un égo démesuré, n'a cure de vous tous. De ce château. La sorcière a raison, j'ignore à quoi joue grand-frère mais surement pas à fonder une dynastie prospère. Qu'as-tu appris, Yuli Sibly ?
- Tu sembles toi-même inquiet, Guthemberg.
- Cet échantillon confirme ce que j'ai ressenti hier lorsque nous l'avons frôlé dans un couloir. Styx n'est pas en Sobek... hmmm... je me dois de vous l'expliquer en des termes que vous comprendrez. Il est là, c'est évident, ce Château empeste son odeur rance de caramel et barbe à papa, mais il s'affaiblit volontairement. Il est l'équivalent à un individu anorexique, chez vous, actuellement, seulement perceptible en Sobek Elpoemer comme une légère brise. Ce qui m'inquiète, c'est qu'un cannibal et glouton notoire comme grand-frère, qui d'ailleurs a accès à un buffet personnel au travers de Spelunca, décide de s'affamer. Et ça ne date pas d'aujourd'hui. Alphonse émit un "Mmm mmm" approbateur, et posa une question, Yuli était venue se poser à côté de Guthemberg, visiblement fascinée. Ce qui fâcha un peu Zolero, qui avait secrètement espérer renouer avec son ex. La voilà plus attiré par un livre... les sorcières...
- Toi... tu ne manges pas... d'humains ?

La bulle qui digérait le cheveux de Sobek s'affaissait sur elle-même tandis que Guthemberg battait des pages pour se poster à hauteur de la tête d'Alphonse Galhaad, qui ne bougea pas malgré l'envol soudain du tout-puissant grimoire.
- Qu'est-ce qu'on vous apprend à l'école de nos jours ? Que les Dévoreurs mangent les enfants ? L'obscurantisme, et ses ravages. Non, chevalier, je ne mange pas d'humains, sinon mes savoirs seraient à la hauteur des vôtres ; erronés, incomplets, et sujets à une vérité toute relative. Ne le prenez pas mal, mais parmi les nôtres seuls les plus désespérés ont recours à une nourriture aussi indigeste que la race mortelle. Les émotions, objets, et même cailloux sont parfois plus riches pour notre diète que vous. Enfin seraient, si je n'étais pas certain que nous ne sommes plus que deux. Une grande tristesse se lisait au travers des lignes de l'Annexe Yuli Sibly, je vous ai demandé ce que vous saviez, et j'attends encore. Il battait à nouveau de ses ailes cartonnées pour cette fois se poser sur les cheveux de l'Abyssale, qui assise en sirène, par terre, le prenait dans ses bras.
- Il y a de cela une semaine, une certaine Nina-Lou a commis un acte de folie et décimé une meute entière de lycans. Elle était bien entendu sous l'influence de Styx, diable, j'hasarde qu'il était carrément aux manettes vu la boucherie qu'Alphonse a retrouvé. Mais ce massacre passerait encore, s'il ne lui avait pas permis de mener à bout un cercle alchimique grâce au sacrifice de treize individus. J'ignorais exactement pourquoi il menait à bien tout ça, lorsque je suis retombé sur le même cercle dans un ouvrage intitulé "PlagenHust, Siège du Cauchemar". Tu connais, ô formidable Guthemberg ? Approbation silencieuse du livre, visiblement lui aussi impressioné par les connaissances de la sorcière. Ziggy Zolero sentait présentement qu'à la fois son familier et son ex s'éloignaient de lui pour former un nouveau duo dynamique, et une larme lui monta aux yeux. Alphonse vint se poster à côté de lui, et lui pose une main sur l'épaule en signe de réconfort.

Face au mutisme pensif de l'ouvrage enchanté, Yuli continua de narrer histoire.
- PlagenHust partage des similarités inquiétantes avec Château-Rouge. Une église d'Adam, où les expériences sur le sang abondent, une Académie tournée vers l'astronomie, des champs viticoles à perte de vue, et d'après les plans que j'ai retrouvé dans les archives de Stellare, l'architecture générale d'ici correspond en tout point à celle de la ville interdite. Une tragédie a eu lieu là-bas, une tragédie suffisamment terrifiante pour qu'elle ne soit bannie de ce plan d'existence par des arcanistes elfiques mandatés par la Couronne Royale de Stellarae. Désormais cantonnée à l'Immatériel, elle est perdue, et ce qui nage en ces lieux ne reverra jamais la lumière du jour.
Le saut de Guthemberg dans les airs signifia une réalisation soudaine, abrupte, et grisante, confirmée par son timbre de voix surexcitée lorsqu'il repris la parole.
- C'est ça ! Les barrières qui ornent PlagenHust ! Comment n'y avais-je pas pensé avant, vous êtes une savante femme Yuli Sibly ! Voilà qui explique et relie chaque point que vous avez cité ! La prison dressée autour de PlagenHust, cité du Cauchemar, est exceptionnelle, créée par des arcanistes élégants qui ont su tenir mon frère à distance des siècles durant. Néanmoins, et c'est là leur écueil, les mages en question ont protégé PlagenHust contre les forces qui ont opéré là-bas, à savoir Styx, pour éviter qu'il ne revienne terminer son travail plus tard. PlagenHust est connu pour repousser d'office tous ceux de mon espèce, mais qu'arriverait-il si l'un d'entre nous parvenait à travestir son statut de Dévoreur ?

En l'instant présent, l'air de la pièce se chargeait de sens. Yuli, Alphonse et Ziggy regardait intensément Guthemberg en une mine des plus sérieuses. Un complot vieux de plusieurs millénaires faisait présentement surface, et ses acteurs connaissaient les implacables règles du jeu qui s'ouvraient à eux ; vaincre ou périr.
- La raison pour laquelle Sobek Elpoemer Grey semblait si calme ses derniers temps, et cherche à mettre la main sur le Sang d'Adam est simple. Comme synchronisés, Yuli acheva la déduction de Guthemberg.
- Il pourra franchir la barrière de PlagenHust une fois sa nature de Dévoreur altérée, et réitérer son expérience en Château-Rouge. Nous sommes tous en danger, et devons agir vite ; il a utilisé Holy de la Garde Zéphyre pour savoir où se trouve la dépouille d'Adam, bientôt il sera en mesure de... de quoi, Guthemberg au juste ?
- Je l'ignore encore, mais une chose est certaine ; la résurrection de Styx n'était qu'une énième illusion. Sobek est un fantoche éphémère, et l'arlequin ne saurait tarder, je peux l'entendre ricaner au travers de tout ce château. Règles, lois, traités, économies, ne sont que des blagues privées qu'il s'adresse à lui-même pour mener à terme son but véritable... j'ai mes suppositions mais il nous faudra s'introduire dans les Laboratoires de Faust pour en être certain. Nous n'avons que deux jours jusqu'à ma supposée transaction. Il faudra faire vite.

Au même moment, un verre de vin à la main, Sobek Elpoemer Grey souriait, debout sur le toit de son château en contemplant l'astre Lunaire. Faustus Fortuna, en costume trois-pièces, lui tenait compagnie. Figé dans le temps, tandis que tombent les premiers flocons d'un hiver tardif sur Spelunca, l'Empereur déclame à la Voie Lactée :
- Une lune s'éteint, et ses sœurs gémissent de douleur. Le livre perdra ses pages, arrachées par les lois d'une ironique tragédie... M'entends-tu, mon frère, Guthemberg ? Si brillant, si cultivé, le seul à m'avoir échappé durant toutes ses années... il serait rude de ne pas te saluer. N'est-ce pas Faust ? Le Majodrome incline la tête, et se courbe face à son Maître. Bientôt Dùralas admirera la plus belle farce que je n'aie jamais faite.

Et pour la première fois depuis des années, Styx se met à hurler de rire.




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MessageSujet: Re: [Solo] Ziggy Zolero    [Solo] Ziggy Zolero  EmptyDim 4 Fév 2024 - 7:50
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"Les rideaux de velours, rouge et brodés d'or, se ferment. Débute un entracte. Pause éphémère dans une pièce éternelle, pétales de rose parmi les épines. Le chœur qui assure les prémices à la folle conclusion diégétique est tout aussi dément. Sans conducteur, la mélodie devient frénétique, terrifiante, rugissante, cohue oraculaire et cacophonique. Dans cet art ne se trouve nulle beauté, sa nature est disruptive et hallucinée car ce sont les Muses Noires, sorcières moribondes des pactes cruels, qui vomissent leurs idées au metteur en scène dans des buts dont il vaut mieux ne pas penser les aboutissants. Toi qui par delà les surfaces d'eau épies la conjonction des sphères en attendant, sache que la tour de l'horloge sonnera bientôt ses glas !"

On avait convenu que l'introduction en les Laboratoires Fortuna, bâtiment aux allures de manoir qui siégeait, de sa façade délicate de bois carmin, sur un plateau à quelques heures de Château-Rouge se ferait dans la soirée du dernier jour de Ziggy Zolero en la capitale autoproclamée de Spelunca. Soit demain, donc.

Alphonse Galhaad, Capitaine de la Garde des Frelons et garant des pouvoirs judiciaires de l'empire speluncien, prêtrait main forte à Ziggy Zolero en raison de ses habilitations tandis que Yuli Sibly, Mage Impériale de la Cour, devrait en raison de la saugrenuité de sa présence là-bas rester. On prétexterait une visite, car l'administration de Sobek et ses services touristiques en proposaient parfois, après que le Monarque eut bien entendu tracé un parcours strict de ce dernier. Ensuite, les deux hommes n'auraient qu'à trouver un moyen efficace et discret de se faufiler en l'infrastructure ; pour cela Yuli Sibly faisait confiance à Galhaad. Il avait beau arborer une montagne de muscles et d'acier, ce n'était qu'un résultat des éternels entraînements du vampire.

De son temps, Alphonse Galhaad, d'une noble et ancienne maison au sang pur, avait suivi une instruction militaire au sens premier du terme. Arithmétique, philosophie et sciences complétaient -mais surtout, motivaient- sa maîtrise de l'escrime, et son génie tactique au cour des batailles. Rapidement, Alphonse Galhaad était devenu un général redoutable et son temps en Dùralas des années après relataient des exploits certains. Bien que sempiternellement manipulé par un Styx qui à ce point de l'histoire tenait plus d'un parasite élaboré aux yeux de la sorcière abyssale, il fallait reconnaître à l'empereur un talent certain pour s'entourer des meilleurs. Alphonse n'avait échoué qu'en de rares occasions, et contre des adversaire terrifiants comme la Jarl de Kastalinn ; Selsya Åsa, maîtresse des blizzards.

Yuli aimait s'imaginer de combien de façons la Reine du Nord pouvait oblitérer Sobek Elpoemer Grey. C'en était devenu un jeu, au cours de son long et fastidieux complot au sein de la Cour Impériale, d'envisager les faiblesses de celui qui lui avait confié les rennes des "affaires arcaniques" ; en d'autres termes, ce que les armées d'Alphonse ne pouvaient détruire ou forcer, ses sorcières prenaient le relais.

Soupirant en pensant à la tâche qui les attendait, elle s'asseyait sur son lit aux draps de satin, et s'allumait une pipe d'herbe. Quelque part devant elle, le miroir lui renvoyait l'image d'une jeune femme à la peau translucide, animée d'une délicate lueur abyssale, phosphorescente, à la beauté statuesque. Les sorcières employaient beaucoup de leurs sortilèges à l'apparence, car elle était un outil tout aussi puissant que la conjuration, et Yuli était un prodige arcanique. Entraînée dès son plus jeune âge par la Congrégation de l'Ombre, avant de quitter ces pauvres brutes et de s'essayer à une carrière de Pirate -qu'elle jugea encore plus insupportables que les assassins- la Muse s'était finalement isolée.
Elle s'était exilée par delà les plages d'Ishtar et leurs stacks, flyschs, et phares pour se perdre dans les brouillards marins. Là, dans une alcôve saline à l'emplacement seulement connu des Fils de la Tempête et du Dieu Noyé, son chant s'était élevé parmi les embruns, avait contaminé les marées et fécondé les vents qui gonflaient les voiles des marins.
Elle avait accueilli tous ces hommes attirés par ses exhortations, et les avait offerts aux algues, parasites aquatiques, et insectes qui cherchaient à épancher maternité. Parmi eux, un jeune prêtre du nom de Renfry s'était dévoué corps et âme à servir l'Avatar des Tempêtes et s'était même chargé de contacter ses soeurs qui nageaient ailleurs.

L'assemblée des Muses, qui existait depuis aussi longtemps que les courants étreignaient les âmes égarées, s'était de nouveau formée. Les rêves de ceux qui à jamais ne dorment dans les royaumes engloutis qui tâpissent les Abysses ne cessaient de répéter une chanson pleine de panique ; la Lune serait bientôt dessacrée. Unanimes, et silencieusement, les Sœurs du Kraken s'étaient donc concertées pour s'accorder sur un plan d'action et sans que débat n'existe elles actèrent de la mise à mort de celui, ou celle, qui complotait à ternir l'astre nocturne.
Longtemps l'ensemble de leurs pouvoirs se tournèrent vers la recherche du sujet de la prophétie des peuples abyssaux, et même Sibly admit que Sobek avait longtemps joué ses cartes de manière habile. Malgré les divinations, les séductions et l'enquête, aidées par des milliers de poissons et de mammifères espions, on ne devina Styx qu'au travers de sa rencontre avec Holy en les marécages d'Hukutav. Là-bas, alors qu'ils avaient exercé leurs pouvoir sur d'innocents insectes, le Dévoreur avait été suffisamment attiré par l'âme de la lycane pour manifester son reflet dans un ruisseau.

Le lendemain, Yuli Sibly se présentait aux portes de Château-Rouge et convainquait Sobek Elpoemer Grey, ce nom grossier et idiot, enveloppe moqueuse du Styx pour mener à bien ses desseins de lunatique, de l'accueillir en son effectif. Ce ne fut pas difficile, le Roi demeurait en essence un prédateur et ses pensées étaient simples, ainsi il lui suffit de massacrer une horde de Gardes de manière spectaculaire pour gagner immédiatement le titre de Mage de la Cour. Le Dévoreur aimait les spectacles macabres, et elle l'avait connu assez à la Congrégation pour connaître son cœur. En Sobek Elpoemer le dévoreur agissait avec suffisamment d'humanité pour être anticipé, loin des cabrioles incessantes de son prédécesseur, celui-ci était de nature tempérée.
Les filles de la Tempête étaient prêtes à demain soir chanter la Tempête, et après la pluie diluvienne, ne resterait de Château-Rouge que ruines et désolation.

Yuli se levait, et passait la main sur diverses robes qu'elle possédait. Une par une, elle en examinait les coutures qu'elle connaissait déjà par cœur, comme Renfry, se faisant ici passer pour un laquais, lui brossait délicatement les cheveux ; ses boucles brunes, infinies de brillance et volume, allaient et venaient sur les dents du peigne, comme la rosée sur les feuillages.
Au bout d'un moment, elle se décida à porter un cafetan bleu-roi, à la soie d'Harena brodée à la main. Comme elle enfilait ensuite ses boucles d'oreilles de saphir et allait pour se saisir de son collier d'or et pierre d'onyx, on toquait à la porte.

Quel culot de venir la déranger en pleine toilette, qui pouvait bien...
- Hello Yul, como esta ? La voix ricanante de Sobek Elpoemer Grey avait résonné un instant, et celui d'après il s'engouffrait par l'interstice que Renfri laisait en ouvrant la porte, pour se poster en une courbette facétieuse devant la sorcière. Loin d'être impressionnée par les singeries du Dévoreur, elle continuait de se fixer dans le miroir de son boudoir, désormais occupée à placer ses bracelets.
- Oh, Styx, je vois que tu as accordé son congé séculaire à Faustus. Que me vaut l'honneur de ta venue ? Sa réplique sembla arracher une grande hilarité à l'Empereur, qui, s'égosillant, tomba en arrière en se tenant le ventre. Il lévitait, néanmoins, et ne touchait pas le sol. Elle avait horreur de ses manières clownesques. Tu peux arrêter de te comporter comme un fou ? Ta façade est bien plus supportable à mon goût, ne le prends pas mal.

Pendant un instant, et malgré sa pleine concentration sur la position de son bracelet d'or en forme de poisson-chat, elle aperçut une brillance fâchée et menaçante dans les yeux de Sobek. Puis, lentement, une peur anormale s'insinua dans son esprit ; avait-elle seulement déjà vu l'Empereur se comporter comme ça auparavant ? Elle cessa de lui tourner le dos, et posa ses yeux dans les siens. Les pupilles du vampires frétillaient dans leurs orbites.
- Bah non, Faust est parti faire je sais pas quoi et m'a laissé tout seul. Je venais donc te proposer d'aller au théâtre avec moi demain soir. Mais si me voir te met de mauvaise humeur, et ça me blesse un peu, je proposerais à quelqu'un d'autre. J'ai pas beaucoup d'amis ceci dit, tu sais... c'est si dur d'être moi parfois... Fit-il, une moue enfantine lui conférant un air attendrissant. Yuli voulait en finir le plus vite possible avec cette entrevue, ainsi reprit-elle sa pipe d'herbe en main, tira longtemps dessus, puis entrepris de répondre en recrachant la fumée ;
- Si ça t'empêche de faire un caprice, je viens. C'est quoi la pièce ?

Le corps de Sobek se propulse dans les airs en tourbillonnant, une épaisse brume rose est laissée dans son sillage comme il irradie l'instant d'après des feux d'artifice. Il lâche un "YOUPI", frappe dans ses mains, et ratterit :
- Tu verras, c'est moi qui l'ai écrite, alors chut chut pas de spoil. Je viens d'en faire le résumé au Conseil, je crois qu'ils ont pas trop compris mes inspirations mais ils ont quand même dit oui finalement. Tu sais c'est pas facile d'être un artiste, en parlant de ça, il est où Zolero ?
- Et pourquoi je saurais où se trouve ce romancier battifoleur ?
- Rah mais j'en sais rien moi ! Tu vois c'est le problème, au moins quand Faust est là je sais tout, alors je suis obligé de demander aux autres : "Hé Francine, il est où mon chargeur de Switcharena ?", "houhou Igor ils sont où mes savons intimes ?"... bref t'as compris. En plus c'est pas ton ex ? Heeeeeeiiiiin ? C'est pas l'occasion d'offrir à la Cour un petit instant d'amour recomposé ? Heiiiiin ?
- Tu dois avoir plein de documents à signer, Votre Majesté, alors au travail. On se voit demain.

Styx baisse les épaules, l'air plus triste que les nuits d'hiver, et Yuli se dit rapidement que ce faciès basané aux yeux verts rieurs doit ramasser son lot de cœurs amoureux. Après tout, il est comme elle, il use de ses illusions pour paraître beau, masquer sa laideur. Comme Renfri lui tenait la porte en dévisageant le sol, l'Empereur s'arrête et se fige.
Instantanément, Yuli Sibly pour qui le rythme cardiaque s'affole sent le monde se geler. Dans le miroir, Styx se tient juste derrière elle, et l'étreint : une griffe parfaitement manucurée danse sur sa jugulaire.
- Je vais vous tuer un par un, et ensuite j'enfoncerais ma main dans votre gorge pour faire des petits ballons de votre œsophage. Le tien j'en ferais un petit poisson. Blupblupblup.

Comme elle ferme les yeux, sous l'effroi de l'instant, ces derniers se rouvrent sur une pièce calme et où Renfry regarde sa maîtresse d'une mine inquiète et défaite. Elle lui répond que tout va bien, et se laisse choir sur son boudoir.
Elle allait repeindre les murs du théâtre avec le sang de l'Empereur demain soir, Alphonse et Ziggy avaient intérêt d'assurer.




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