La savane. Voilà bien un endroit qui l’intriguait depuis sa plus tendre enfance. Il était temps pour Eyara d’y faire enfin un tour. Sachant que l’endroit pouvait être dangereux, la maman avait confié ses enfants et PetitTembour à Nysali le temps de sa petite escapade. L’arlequine avait entendu parler d’un village dans cette région sauvage et, curieuse de nature, désirait en apprendre plus à son sujet. C’est donc sur le dos de Vroska, sa griffonne au plumage de feu, sans oublier d’embarquer Boris, son petit élémentaire de pierre, sur la selle, que l’harenienne quitta Stellaraë en direction du sud-ouest de son désert natal.

L’endroit était sauvage et magnifique à la fois. Voulant à tout prix étudier la faune locale, la renarde avait mit pied à terre et se frayait un chemin dans les hautes herbes, ses bestioles la suivant au pas. Ce qu’elle ne remarqua pas sur le coup, c’était la nuit qui tombait, ne le remarquant que lorsque la luminosité eu décliné en grande partie. Ne voulant prendre aucun risque, Eyara se trouva un coin entre des rochers où établir un petit campement pour la nuit. L’arlequine y alluma un feu afin de se garder au chaud et transforma rapidement ses yeux, histoire d’avoir sa nyctalopie au besoin.

Ce fut une idée fortuite, car déjà, l’harenienne entendait des vautours géants au loin …

L'un d'eux fonçait d'ailleurs déjà sur la renarde, qui dégaina aussitôt ses cartes.

D’un mouvement rapide, Eyara piocha sa Lame. ”Piques. J’aurais prit mieux, mais je ferais avec.” Avec le même rythme, la renarde invoqua aussitôt un premier renard sournois et son Roi des Lames. Ce dernier, d’un mouvement de sa lame qu’il fit briller un bref instant, lui transféra une partie de sa force, gonflant un peu les muscles de la jeune femme. Le charognard plongea vers le groupe, le plaçant à la portée de tous. Prestement, l’arlequine agrippa Boris et le lança vers le vautour. Elle manqua son coup, mais la frayeur que cela causa à l’oiseau le fit au final descendre assez bas pour que sa petite invocation puisse lui bondir dessus à son tour, avant de lui mordre une patte de ses crocs acérées.

Son renard sournois fut bien vite éliminé par le volatile. La jeune femme en invoqua aussitôt deux autres, qui bondir tout aussi rapidement sur la cible. Quant à l’arlequine, elle grimpa sur le dos de son griffon afin de combattre depuis les airs elle aussi. Heureusement, son dernier numéro lui avait démontré que l’harenienne arrivait à bien se mouvoir dans les airs. Transformant ses ongles en griffes, elle plongea et tenta de frapper le volatile. Le plumeux l’évita, forçant Eyara à se ratrapper à sa monture. Avant de s’écraser au sol, la jeune femme utilisa sa magie aérienne afin d’aider Vroska. Poursuivant ses cabrioles, l’arlequine ordonna à la griffonne d’attrapper le charognard et de le plaquer au sol. À peine cela fut-il fait que la renarde entendit un second oiseau arriver. Jurant dans sa langue maternel, l’harenienne se prépara à invoquer de nouveaux renards sournois.

La renarde grogna. Il y avait bel et bien un second volatile qui s’était manifesté. Pourquoi s’être installé dans les environs ? Tandis que le premier lui donnait encore et toujours quelques coups de becs, le second charognard fit disparaître l’un de ses renards sournois. Prestement, l’arlequine en invoqua trois autres, recevant au passage également une nouvelle dose de force de la part de son Roi des Lames. Si seulement celui-ci pouvait attaquer également … Relâchant l’oiseau dans ses serres, Vroska reprit son envol sous les ordres de sa maîtresse. D’un sifflement, cette dernière ordonna à ses créations d’attaquer le charognard au sol, tandis qu’elle tentait, en vain, de s’occuper du second.

Épuisée de toujours manquer les oiseaux de peu, mais voulant à tout prix ne pas perdre ce combat en étant seule au milieu de nul part, la renarde invoqua quatre derniers renards sournois. Son deck d’invocations venait de s’épuiser pour cet affrontement, c’était donc maintenant ou jamais. Toujours sur le dos de Vroska, sa monture fit quelques loopings qui lui permirent d’éviter les attaques du second volatile. Bondissant de sa monture, la renarde attrapa le second vautour par les pattes et tomba vers le sol avec lui, emporté par son poids. Sa magie de l’air aidant, elle ralentit sa chute après avoir donné quelques coups de griffes à l’oiseau. Celui-ci, blessé, ne put que subir les assauts des quatres renards sournois que l’arlequine lui envoya, l’achevant au passage. Ne restait que le premier vautour. L’occupant avec les invocations encore disponible, Eyara sortit un lasso de ses bagages et ligota l’animal volant. Voilà qui lui ferait une autre créature volante pour le Cirque.