Noctula KalâalNouvel(le) habitant(e)
Messages : 37 Expérience : 274 Âge RP : 31 ans
Politique : 00 - Titres:
Aucun titre pour le moment
Stats & équipements Vitalité: (565/565) Vitesse: 69 Dégâts: 297
| Sujet: Les carnets de prison Sam 13 Jan 2024 - 17:05 | | | Les carnets de prison Description détaillée de Noctula Description physique : - Spoiler:
Avec armure : Son corps entier était caché par une épaisse armure lourde noire comme la nuit, bien entretenues les plaques en acier cliquetaient à chacun de ses pas. Au dos de la cuirasse, un emplacement spécial prévu à cet effet laissait dépassé deux longues ailes noires, sombres témoignages indélébiles de sa naissance. Un heaume cachait son visage de poupée, de l'extérieur elle paraissait en tout point être un homme grand et robuste comme un arbre centenaire. Par-dessus son haubert, elle portait un surcot noir qui n'arborait ni couleur ni blason, symbole loquace de son indépendance en tant que chevalier. Terminant sa tenue avec de la soie, un manteau bleu foncé rembourré avec de la fourrure de sanglier couvrait ses épaules et protégeait son armure de la saleté et la poussière. Une tête de mort était gravée sur la spallière gauche de l'armure. L'épée longue protégée par un fourreau recouvert de cuir noir tombait le long de sa tassette, à son aine gauche. Elle empoignait la fusée de son épée avec sa main dominante et portait son bouclier massif à sa main gauche. Ce dernier était probablement l'élément le plus imposant de l'attirail de la stryge, le bouclier était aussi grand qu'elle et mesurait pas moins d'un mètre de long.
On la confondait souvent avec un homme, mais Noctula en jouait allégrement et ne révélait sa féminité que très rarement. Même lorsqu'on lui posait la question mots pour mots, elle répondait être un mâle et mentait sur son identité. Sa voix féminine était couverte par son heaume, ce qui ne faisait que rendre ses mensonges plus réels.
Sans armure : Son corps avait été ébréché par la guerre et les châtiments corporels. Comme si un sculpteur avait cherché à travailler sa chair aux moyens d'un burin et d'un marteau, la peau pâle de la stryge était abîmée par des centaines de blessures, ne laissant que des sillons rouges cicatrisés sur le corps vertical de la femme. Elle avait deux longues jambes interminables et dépassait d'au moins une tête la plupart des mâles humains. Ses longs cheveux noirs tombaient entre ses ailes jusqu'à ses fesses rondes, deux mèches blanches encadraient ses joues et se mêlaient à ses yeux gris. La stryge avait un corps athlétique en ligne droite et ses hanches étaient serrées. Plus haut, sa poitrine charnue ne permettait aucun doute quant à son sexe de naissance. Son visage associait étrangement la candeur à l'expérience, entre les cicatrices d'une vétéran et les traits fins d'une jeune femme dans la fleur de l'âge. Aux extrémités de son visage, deux oreilles décollées dotées d'une très bonne audition et son petit nez en trompette qu'elle refusait que quiconque touche ou pince. Peu coquette, elle ne portait jamais de bijoux et n'en avait de toute façon pas les moyens. Si de son corps on retiendra aisément sa poitrine du premier coup d'œil, de son visage on ne peut pas passer à côté de ses cicatrices et de ses lèvres charnues prêtes à se moquer.
Au sein du peuple stryge, ses ailes étaient exceptionnellement grandes et lourdes, tellement encombrantes que son potentiel de vol en était amoindri. Cependant, sa silhouette élargit par ses ailes contribuait à la rendre très impressionnante. Ses membranes étaient faites de douces plumes noires dont la basse arcade était courbée comme un arc, les deux pointes de ses ailes tendaient naturellement vers le ciel. Cependant, et fait très rare chez les stryges, l'extrémité extérieur de son aile gauche avait été sauvagement découpée. Description mentale : - Spoiler:
- Me considères-tu vraiment comme quelqu'un de stupide ?, demandait-il. - Ta question se suffit à elle-même, répondait-elle avec un sourire aux coins des lèvres à peine dissimulé. - J'ai beaucoup réfléchis et… - Alors comme ça tu sais réfléchir ? Je suis impressionnée. - Ce n'est pas vrai, tu ne l'es pas. En plus, tu ne m'écoutes même pas. - Donc tu sais faire preuve d'intelligence ?! s'exclamait-elle en riant de son interlocuteur. - J'ai beaucoup réfléchis et j'ai pensé à une question académique à laquelle tu ne pourra pas répondre. - Pose ta question. - Comment se nomme le Dieu-Dragon qui est à l'origine de notre peuple ? Elle grogna - Ce n'est pas une question académique ! C'est une question de religion ! - Un enfant pourrait répondre à cette question, mais pas toi ? - Je m'en fiche de la religion ! Je préfère penser par moi-même plutôt que de vivre sous la domination d'une vague figure paternaliste du passé. Ce Dieu-Dragon a été aussi présent pour moi que mon père ne l'a été : c'est à dire totalement absent ! L'homme se mit à se gausser royalement de la stryge, se délectant de chaque secondes de sa victoire. Les joues empourprées par la colère, la guerrière se leva du bastingage du pont arrière. Un peu plus loin, elle se tourna vers l'autre stryge et pesta quelques mots, le soleil à l'horizon lui tapait les yeux. - J'espère que tu vas tomber à la mer. Lorsque la nuit tombera, n'oublie pas de surveiller tes arrières. Cependant, l'homme aux ailes noires était bien trop occupé à savourer le moment que pour répondre aux menaces de l'orgueilleuse Noctula. Quant à celle-ci, elle ne retrouva la paix qu'en regagnant sa cabine, après s'être infligée jusqu'à cinq taillades à la jambe avec la pointe limée de sa dague. Sous l'effervescence de la douleur, elle poussa un long soupir qui suffit à la calmer, ainsi ses jambes cessèrent de trembler à cause de la honte.
Malgré elle, la mauvaise réputation de sa race lui collait à la peau comme les morpions s'accrochent à une prostituée : impossible de s'en défaire sinon en consolation on pouvait au moins les refiler au prochain qui passe. Noctula ne s'arrêtait pas aux clichés véhiculés par les autres stryges, elle était bien plus complexe que cela et échappait, aussi l'espérait-elle, à toutes cases pré-faites. Non, elle n'était pas une espèce de dangereuse psychopathe (selon les standards humains) prête à poignarder le premier quidam qui croiserait malheureusement son regard enflammé. Oui, elle était une masochiste qui prenait du plaisir à s'infliger des douleurs toujours plus importantes. Est-ce que cela faisait d'elle une personne infréquentable ? Certainement pas.
Toujours est-il qu'on lui prêtait un caractère revêche sans même la connaître, qu'on évitait de l'approcher ou de lui adresser la parole par précaution. On définissait souvent les humains comme l'espèce la plus à même pour s'adapter à toutes les situations, si on le lui demandait, elle répondrait que les humains étaient davantage à l'avant-garde du jugement.
De sinistre, Noctula n'en avait que le nom et les ailes. Plus que tout, la stryge adorait la musique pour sa capacité à s'ouvrir sur le monde et à représenter l'abondance des émotions. Et ne dit-on pas que l'art est le plus court chemin de l'homme à l'homme ? Danser et chanter la vie faisait partie de son quotidien. Pensez-vous qu'elle était aussi austère que ceux de son espèce ? Il n'en était rien. Sarcastique, Noctula ne manquait jamais une occasion pour lancer une pique à ses interlocuteurs. Qu'est-ce qu'elle adorait rire du malheur des autres et se moquer de leurs défauts. La stryge avait un humour très noir et faisait des blagues souvent dégoûtantes. Une troisième preuve qu'elle n'était pas comme la réputation des stryges noirs laissait l'entendre ? Elle vivait en exile et voyageait à la recherche du beau et du plaisir. Elle ne s'engageait dans quelque chose que si elle pouvait en retirer de l'amusement ou de la douleur.
- Je me pose une question. Pourquoi avoir choisit un entraînement spécialisé pour devenir une Protectrice ? Barbare te conviendrait mieux. Ce n'est pas pour défendre la veuve et l'orphelin, alors pourquoi ce choix ? Elle répondit comme si la réponse tenait de l'évidence - Pour expérimenter encore plus de douleurs différentes, les entailles matinales à la Tour Noire ne me suffisaient plus. Je me suis rendue compte qu'il était possible de prendre les coups à la place des autres et c'est ainsi que j'ai compris que c'est par là que je devais me spécialiser. Je m'en fiche de protéger, ce que je veux c'est souffrir. - Tu es complètement tarée… Mais, pourquoi l'armure alors ? - Sans armure, je cède plus facilement face aux coups. Une protection me permet de souffrir plus longtemps, souriait-elle. Histoire : - Spoiler:
Avant d'entrer dans la Tour Noire, il fallait d'abord grimper les innombrables marches d'escalier qui menaient à la porte d'entrée de la ville. Tous les jours, une petite fille aux cheveux noirs, aux ailes trop grandes et disproportionnées errait à l'étage le plus bas de la ville et s'installait sur une marche non loin de la porte d'entrée. Pour quelques pièces afin de garantir sa survie, elle jouait de l'harmonica du matin au soir. Parfois, un vieil homme venait s'asseoir à côté d'elle pour lui tenir compagnie. D'autres fois, des enfants lui volaient les quelques pièces qu'elle avait durement gagnées. La rage au ventre, Noctula les regardaient s'en aller et rire d'elle avec une passivité étrangère aux stryges noirs.
- Tu n'es pas faite pour la Tour Noire, tu devrais partir très loin du lac Fresha et rejoindre la cité des hommes… Ils s'occuperont peut-être de toi, si tu as de la chance, disait le vieillard.
La petite fille délaissa son harmonica pour répondre - Même si je le voulais, je ne pourrai pas me défendre. Quant à la cité, elle est bien trop éloignée pour que je m'y rende. Je suis condamnée, répondait-elle avec beaucoup de lucidité sur sa situation précaire.
- Ton harmonica s'use, il ne sonne plus très juste, remarquait-il. Quand j'aurai suffisamment économisé, je t'en offrirai un nouveau qui sonne bien.
- Surtout pas monsieur ! Je ne veux que celui-ci, pas un autre ! Votre cadeau, c'est le tout premier...
Ils parlaient quelques minutes ainsi de tout et de rien, du passé comme du futur, puis Noctula pinçait son harmonica entre ses lèvres et continuait de jouer de la musique pour les passants en espérant une petite pièce. Elle jouait une mélodie douce et nostalgique qui était du goût des elfes, mais qui ne trouvait pas un franc succès à la Tour. La gamine ne connaissait aucune autre mélodie et n'avait rien d'une compositrice, sinon qu'elle jouait à l'oreille.
Lorsque le vieux monsieur s'en allait, les gamins qui s'en prenaient à elle revenaient. L'un lui retira son harmonica de la bouche, deux autres passèrent respectivement à sa droite et à sa gauche pour la mettre de bout.
- Debout la boiteuse ! Tu vas venir jouer avec nous !
Les trois gamins formaient un cercle autour d'elle, dont elle était le point central. A l'époque, l'aile gauche de Noctula était handicapée (c'est à dire beaucoup plus grande que l'aile droite) causant un problème d'équilibre qui l'empêchait de marcher ou de voler sans tomber sous le poids de l'aile gauche. Ainsi, lorsqu'elle tombait, un gamin la rattrapait.
- Ouuuh la boiteuse ! Dépêche toi ! Regarde comme tes ailes sont moches !
Dans un coin du Bidonville, Noctula était huée, moquée, molestée. Tout en elle hurlait la vengeance et la colère, pourtant la gamine restait à terre et pliait ses genoux contre son ventre pour se protéger des coups, malgré ses supplications et ses larmes, rien ne les arrêtaient dans leur cruauté. A la Tour noire, les faibles comme elle n'avaient aucune importance. Au bout d'un temps, le vieillard venait à la rescousse et les gamins s'enfuyaient.
Un jour, Noctula refusa de saisir la main du vieillard pour se relever. Elle resta plusieurs heures couchée sans rien dire, sans pleurer. Elle regardait le sol, le regard vide de la vie qui l'animait, pâle et maigre comme la mort. Soudainement et avec une brutalité incroyable, elle se saisit d'un petit couteau à peine tranchant et se déchiqueta le bout de son aile gauche en hurlant sous la douleur, même pas pour équilibrer ses ailes, mais parce qu'elle haïssait sa difformité.
- Pourquoi ! Pourquoi moi ! Pourquoi je suis née comme ça ! JE DETESTE MES AILES ! JE LES DETESTES, ELLES SONT MOCHES ! JE VIVRAI MIEUX SANS !
La stryge gis dans son sang toute la nuit. Au petit matin, les trois enfants revinrent sur les lieux et constatèrent que Noctula n'avait pas bougée d'un poil, si ce n'est que son aile avait été découpée. Avec le peu de force qui lui restait, la gamine se jeta sur l'un de ses bourreaux et le poignarda à plusieurs reprises à la gorge et dans les yeux. Les deux autres prirent la fuite.
- CREVEZ !
Ce vieillard qui prenait soin d'elle depuis très longtemps l'aida à cacher le corps et à guérir de sa blessure. Ils apprirent plus tard que Noctula avait assassiné un noble et qu'elle était recherchée. Pour expier son crime et ne pas être exécutée, la stryge descendit dans les caves de la Tour et passa les épreuves pour devenir Exécutrice. N'importe quel criminel pouvait prétendre à devenir Exécuteur et s'il arrivait au bout des épreuves de sélection, son sacrifice serait récompensé par une annulation de ses crimes passés.
La guerrière se trouvait être une fine intellectuelle, elle développa très vite une connaissance aigue de l'anatomie. Pourtant, elle ne brilla jamais lors des tortures. Malgré cela, tout le monde connaissait le nom de Noctula chez les apprentis à cause de son penchant à s'infliger de terribles souffrances pour se donner du plaisir.
Armure de Noctula |
|